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Changer de voie, par où commencer? Je suis paumée!


Lithloo

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Bonsoir,

je reprends ce qui a été dit précédemment : ça ressemble à un burn-out...

A te lire, on sent vraiment comme un tourbillon dans ton crâne!

Il est vital que tu t'arrêtes... Vois un médecin, voire le médecin du travail (doit bien y en avoir un au rectorat...), parle de ton stress, de ton angoisse du vide si tu es arrêtée... Tu auras peut-être besoin d'une psychothérapie pour mieux comprendre tout ça (pourquoi tu idéalisais tant ce métier, et pourquoi tu l'abhorres tant maintenant).

Quoiqu'il en soit, tu trouveras toujours du réconfort par ici! (il n'y a que des profs pour comprendre d'autres profs... :happy: )

Plein de bonnes choses! :wub:

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Oublie l'objectif de Noël! Oublie les livrets! Les remplaçants savent s'en débrouiller et je sais de quoi je parle!

Tu as besoin de t'arrêter. Écoute ton médecin, s'il te plaît.

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Je veux absolument tenir jusqu'à Noe¨l, je ne sais pas pourquoi mais c'est mon premier objectif.

J'essaye de positiver la moindre chose pour me donner la force de tenir.

1ère étape: ma journée de demain.

C'est sûr qu'il va falloir que je me fasse aider mais pas maintenant. Ca me stresse encore plus de sombrer maintenant.

Je me booste à fond pour demain, ce sera un jour de plus.

Demain soir il faut que j'aille chez le medecin pour une ordonnance de toute façon, donc je vais lui parler et lui demander de voir un psy pour cracher tout mon mal. Si je peux avoir rdv très rapidement et que ça me fasse tenir jusqu'à Noël, ce serait bien.

Comment ferais-je sans ce forum? Des gens inconnus qui vous apportent tant de soutien. MERCI, j'ai l'impression d'être moins seule à affronter tout ça...

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Lithoo, je suis du même avis que mes collègues : il faut que tu t'arrêtes! C'est comme être alcoolique, avoir le foi malade et ne pas s'arrêter de boire! Tu as besoin de temps pour toi. Je sais ce que c'est. Au début tu refuses de t'arrêter. Mais en fait ce temps est nécessaire. Tu verras beaucoup plus clair après! Là tu as la tête dans le guidon et tu est obsédée par la souffrance qui t'envahit. Prends du recul, fais autre chose, pars en week-end, cache tes cahiers et tes manuels, oublie le nom de tes élèves. Quand on est malade (la dépression ou le burn-out sont des maladies), il n'y a pas de question d'objectif!!!! Le but c'est d'aller mieux et de se soigner! Et tu n'y arriveras pas en allant là où ça te rend malade!

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Lithloo, j'aurais pu écrire quasiment mot pour mot tes messages, ton mal être, ta souffrance.

J'ai aussi voulu tenir, je n'ai tenu qu'une semaine après le début de ma "déprime" qui s'est transformée en dépression sévère avec demande d'hospitalisation de la psychiatre des urgences. Je suis en arrêt depuis 2 mois, avec pas mal de culpabilité, d'angoisses, de pensées pour le travail (et de palpitations), de nuits pourries. Je suis vide, vidée, usée avant l'heure. Le boulot, au lieu de me permettre de tenir (j'ai un terrain "favorable": fragilité, dépréciation ...) m'a enfoncée, j'ai perdu totalement confiance en moi, je pleurais devant mes preps, en arrivant à l'école. Je ne supporte plus d^être un bouche trou depuis 10 ans, sans poste fixe, je n'arrive pas à améliorer ma pratique et je me suis mise à sombrer. 2 mois d'arrêt et je ne me sens toujours pas capable de reprendre. 2 mois d'arrêt à broyer du noir, à penser à l'école tous les jours. Je n'arrive pas à faire quoi que ce soit.

Donc certes tu peux essayer de tenir mais la chute n'en sera que plus difficile je pense.

Préserve toi :hug:

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Lithoo, je suis actuellement dans le même état d'esprit que toi, enfin presque car moi je ressens vraiment le besoin d'être arrêtée quelques temps pour souffler.

Je suis T3, j'ai 30 ans, et cette année j'ai récupéré un poste pourri: 2 décharges de directeur dont 1 en ZEP avec une classe difficile de CM1/CM2. Je suis sur des demi-journées, le midi, je mange en 20 min max, je corrige les cahiers, range un peu, je pars dans l'autre école à plus de 20 min en voiture, je fais les photocop dans la précipitation et prends la classe. Le soir c'est 45 min de route (et encore je prends l'autoroute) sinon je rajoute 10/15 min. Les 2 écoles ne sont même pas au même ryhtme scolaire.

Depuis le début de l'année je galère dans cette classe ZEP. Les élèves me considèrent vraiment comme la remplaçante (et pas comme une maitresse) d'autant plus que je suis une femme (j'ai 90% de musulmans dans la classe) et je décharge un directeur naturellement autoritaire. Depuis la rentrée, je n'arrive vraiment plus à gérer cette classe, les élèves ne travaillent plus, bavardent sans arrêt, crient, courent en classe, me prennent pour leur copine, m'insultent en douce en arabe (ben oui c'est pratique pour eux je ne comprends pas). Jen'arrive plus à faire cours, je suis fatiguée, très irritable je n'ai plus envie d'aller dans cette école (je suis malade, la boule au ventre quand j'y vais), je n'ai plus envie de voir les élèves, plus envie de préparer quoi que ce soit, je ne pense qu'à deux choses : la fin de l'année et une reconversion.

Et pourtant comme toi j'ai toujours voulu faire ça, j'adorais jouer à la maitresse petite, j'ai passé 3 fois le concours, et ça me fait bizarre de me dire que je n'ai plus envie. Je n'ose pas en parler à mon entourage qui ne pourrait pas comprendre : la sécurité de l'emploi, les vacances, le salaire, pourquoi quitter tout ça?

J'essaye de peser le pour et le contre: la sécurité de l'emploi d'accord (mais on n'est pas les seuls), les vacances? lesquelles, moi je les passe à bosser (sans oublier les mercredis et les weekend). J'ai l'impression de ne pas avoir de temps libre, si un petit peu mais pour faire du ménage, les courses... On a déménagé dans une maison qu'on a achetée il y a un mois, rien n'a bougé depuis, toujours des cartons au milieu, plein de choses à ranger, à accrocher... Je préfèrerais presque avoir moins de vacances mais de vraies vacances. Je pense sans arrêt à l'école, le soir, la nuit aussi.

A l'école, je me sens dépassée, je n'arrive plus à penser à tout en même temps : la gestion des élèves (déjà), les cours, la paperasse à distribuer, à récupérer, à envoyer à l'inspection, les parents, les projets en tout genre, 3 nouveaux non fancophones qui viennent d'arriver et à qui il faut proposer d'autres activités (sans être formée bien sûr), l'insolence des élèves... et j'en passe.

Etre arrêtée va me permettre de me reposer, mais j'angoisse déjà à l'idée de reprendre après. Je ne trouve plus de plaisir à être en classe. Je n'ai pas envie non plus de prendre la décision de démissionner à la lègère, mais j'ai vraiment envie de faire une pause dans mon métier, prendre éventuellement une dispo pour peut-être changer après de métier. J'ai toujours été intéressée par la diététique, mais n'étant pas de formation scientifique à la base, je me suis tournée vers autre chose.

Pour te dire que tu n'es absolument pas la seule dans ce cas et loin d'être une folle, au contraire.

Je repasserai plus tard sur le forum, je dois partir chez le médecin justement.

Bon courage à toi.

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S'arrêter pour réfléchir sur soi, ENFIN!!!!

S'arrêter pour faire du sport, pour se bichonner, pour prendre un bain avec des huiles parfumées, pour faire un gâteau, lire un bouquin, regarder des conne*** à la télé, marcher, respirer, se sentir vivante...

Et apprendre à relativiser, à être bienveillant et patient envers soi-même, refuser le perfectionnisme, accepter de se planter parce que c'est un boulot où on ne s'accorde pas ce droit alors qu'il est essentiel...

Répondre à toutes tes questions avec un sophrologue, un psychiatre, un professionnel qui n'a pas de rapport affectif avec toi...

Prendre le temps...

Très bons conseils mra. :)

Je te trouve toujours aussi pertinente et sympathique...

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j'ai fait un burn out l'année dernière. j'aurai pu écrire excatement la même chose; l'impression de souffrir à chaque minute en classe, vouloir être ailleurs, y penser en boucle, en boucle, en boucle... envier toutes les autres professions, n'importe laquelle mais pas celle-là, avoir le cerveau en constante ébullition, l'impression d'être toujours en apnée, déconnectée de ma famille, de mes enfants...

la liste est longue.

j'ai été arrêtée plus d'un mois, avec au départ la certitude que je n'y retournerai jamais. ni dans cette classe ni dans une autre. et puis en parler, avec les amis, les collègues, la famille, une psy. toutes les réactions sont surprenantes quand je disais que je ne supportais plus mon boulot... toutes, ou presque, m'ont aidé, fait réfléchir. et étrangement tout le monde comprenait!! je ne me sentais plus seule au monde avec cette souffrance.

le fait de m'arrêter m'a permis juste de me reposer, physiquement mais surtout mentalement. je n'aimais pas l'idée d'être arrêtée, le qu'en dira-t-on des parents m'inquitétait beaucoup. je pensais très mal le vivre. et en fait non. ça a été tout le contraire.

j'ai dormi, j'ai regardé des séries, j'ai cherché des portes de sorties sur internet qui m'ont apaisé, j'ai dormi.... mon cerveau a cessé de tourné à 2000 à l'heure. et ça je pense que ça m'a sauvé la vie.

petit à petit je me suis senti mieux. mieux avec mes enfants, déjà c'était énorme. avec mon mari, avec moi-même...

je suis retournée bosser un beau matin, avec angoisse, quand même. et à ma grande surprise les parents n'ont rien dit, ils avaient même l'air content de me revoir, avec les élèves ça a été beaucoup mieux aussi. ma classe s'est remise à fonctionner correctement. je bosse beaucoup moins.

quand aux collègues, je pense qu'ils sont tous à même de comprendre que tu as besoin d'une pause. on ressent tous ce besoin à un moment ou à un autre; plus ou moins fortement. on a tous eu un coup de mou.

courage mais fais-toi arrêter. moi ça m'a sauvé.

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Je souhaite beaucoup de courage à l'auteure du topic, j'ai connu cette situation il y a déjà quatre ans, et j'ai fini par arrêter ce travail.

Es-tu soutenue par ton entourage ?

Je te conseille de voir un psy (plutôt une psychologue) et je te déconseille vivement les antidépresseurs.

Je crois qu'il faut remettre les choses à leur place. Un travail reste un travail, ce n'est pas "ta vie". Il y a pleins d'autres métiers que tu pourrais exercer.

J'ai remarqué que beaucoup de professeurs des écoles en détresse paniquent à l'idée d'une reconversion car ils pensent qu'ils ne pourront plus jamais trouver de travail autre part. C'est dire à quel point ils se dévalorisent...

Le concours de professeur des écoles est très sélectif, si tu l'as réussi, tu peux réussir bien d'autres choses...

Crois en tes capacités à REBONDIR !!!

Il n'y a pas que l’Éducation Nationale dans la vie...

Mes pensées t'accompagnent en cette période difficile...

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Un immense merci pour tout le réconfort que vous m'apportez, vraiment...

Oui mon entourage (très réduit mais c'est pas la quantité qui compte) me soutient et commence à comprendre/admettre mes souffrances. Heureusement, car c'est cela qui me porte. J'ai cette chance d'avoir un mari formidable et les enfants c'est magique et ça aide car on se force pour eux...

J'ai écouté vos conseils et hier, je n'ai pas ouvert mon classeur ni l'ordi de la journée. J'avais ma journée de prête et je me suis forcée même si c'était pas très spontané, à aller prendre du temps. Je suis allée manger chez ma mère (qui est malade de me voir comme ça) et puis ça a été télé, jeux de société avec les petits...il a neigé donc ils étaient heureux et ça m'a boosté un peu dans le positif. Puis le soir, ma meilleure amie (PE T1 qui galère aussi) est venue car je l'ai informée de mon état, et nous avons parlé parlé de l'école (alors que je ne peux plus entendre parler d'école sans être prise de tensions)

Elle m'a donné des téléphones pour aller voir des personnes pour en parler et peut être agir sur moi dans le positif. Bizarrement, cette soirée m'a apaisée un peu et ce matin quand le réveil a sonné, je n'ai pas eu le cœur emballé.

J'ai passé une journée plutôt "normale" sans être une pile, j'ai même souri, plaisanté avec mes élèves comme "avant mon inspection".

Ca m'a fait du bien de me sentir comme ça, j'espère que ça va se reproduire pour que je reprenne confiance et que je me sente mieux!

Mon mari m'a dit mardi comme vous, que je faisais un burn out (je ne savais même pas qu'il connaissait ce terme ^^) parce que je m'étais complètement vidée pour mon inspection et que depuis septembre avec le profil de ma classe je prends tout de face, à un rythme effréné.

Je comprends que ça ne peut pas durer comme ça, que ce n'est pas humain...Demain, je vois mon docteur et je vais lui demander de m'aiguiller vers qqun mais je ne pleure pas ce soir et je suis calme pour le moment. Je veux vraiment que ça dure, et me faire soigner en parallèle.

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Très heureuse pour toi Lithloo, ça va bcp mieux!!

tu es sur la bonne voie! :)

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Contente que tu ais eu un petit déclic. :)

Maintenant il va falloir apprendre à "lâcher prise" de temps en temps et à t'accorder des "petits moments de détente et de plaisir". C'est vital !

Le métier de PE est un des plus difficiles qui soit, normal de saturer. Nous ne sommes que des êtres humains après tout !

En revanche, pour ce qui est du médical attention à ne pas sombrer dans la médication à outrance. Les médecins ont parfois la main trop lourde et prescrivent massivement des antidépresseurs. Et c'est un enfer pour arrêter ces médocs, de plus ça a parfois l'effet inverse sur certains sujets. Tente plutôt des méthodes douces pour renforcer ton mental (sport, yoga, relaxation, acupuncture, certaines tisanes...).

Tu es très courageuse Lithloo, continue sur cette voie !

Tu as un mari et des enfants merveilleux, c'est le plus important, avec ta santé bien sûr !

Prends soin de toi ! :)

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