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Je commence à douter de mes capacités à être maitresse...


Didix87

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Oui enfin, la discipline et la rigueur, t'as beau en avoir mais avec certains "crus", quand ça veut pas, ça veut pas!!!

C'est très bien de se remettre en question, c'est nécessaire, mais parfois, faut aussi savoir se dire que TOUT n'est pas de notre faute!!

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Didix, PE "debutante" aussi, moi aussi je suis arrivée dans mon école et je me suis dit que j'étais tout bonnement "nulle". Mais non, c'est juste que c'est l'école, les élèves, les parents qui y sont qui font que je ne peux pas me donner à 100% et de coeur joie dans mon travail. Jusqu'à présent, tu as été "protégée" car PE débutante mais là, cette année, tu es tombée sur la mauvaise école. Il y a tout de même des points positifs :

- Tu remarques que ça ne va pas et te mets en question : donc tu es consciente que ça ne va pas mais tu es prête à t'améliorer (même si tout ne vient pas de toi, on est bien d'accord là dessus)

- Tes collègues sont là pour t'aider, ce qui est super sympa. Profite de leur aide. Envoie leur les turbulents, propose un décloisement ou échange de service, ça peut t'aider.

- Et surtout, tu n'es là qu'un an, l'an prochain, tu n'auras plus ces affreux jojos.

En attendant, prends une vraie bonne pause, essaie de te mettre des "recommandations" à tenir à tout prix à ton retour. Peu nombreuses mais que tu pourras tenir. Et arrête de culpabiliser à mort, pour beaucoup ce n'est pas de ta faute.

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Je suis ZIL et j'ai récolté depuis la rentrée des vacances d'automne une classe de CM2 hyper pénibles dont l'enseignant est en arrêt depuis septembre, autant dire une classe zoo. Etant T1, je doute parfois de ma capacité à discipliner ces "sauvages", avec du recul j'ai conscience qu'une énorme partie du problème est la non-éducation qu'ils ont reçue : langage extrêmement familier, ton insolent, bavardages incessants, difficulté à rester centrés sur une tâche/un sujet,irrespect les uns des autres, ... Si on ajoute quelques parents pas très clairs... C'est usant, épuisant et même...gonflant, chiant, saoulant, ...

J'en suis arrivée à me dire que je ne peux pas faire de miracles, alors je fais mon possible et c'est déjà pas mal.

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Et puis il y a aussi parfois des problèmes de répartition ( mon cas l'an dernier) : de mauvaises associations peuvent vite mal tourner !!!!

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propose à la collègue rased de décloisonner avec elle, de lui filer la moitié de ta classe tous les aprem!! et la moitié relou bien sur!!

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C'est vrai que c'est une école difficile et un "cru" difficile depuis la maternelle mais ça me bouffe de ne pas y arriver. J'avais réussi à trouver une sorte de paix, de recul mais avec tout ça, ça me revient en pleine tête avec une image négative de moi. En début d'année, j'allais vraiment à l'école à reculons, je l'avoue puis j'avais discuté et demandé de l'aide sur le forum et à la sophrologue de mon ateliers du mardi, j'avais réussi à prendre du recul, ne plus me prendre la tête en rentrant, à vraiment laisser l'école sur le palier de ma porte. Et là, les deux "paroles" cumulées plus la journée de vendredi avec ces élèves redevenus des sauvageons m'ont achevées.

Comme je l'ai dit, je ne refuse pas l'aide des collègues mais quoi faire ? quoi leur demander ? Je sais que c'est hyper gentil de leur part mais je ne sais pas pourquoi je le vis comme ça.....Décloisonner, je ne veux pas car je sais que je vais tomber encore plus bas, si je galère avec l'autre classe (difficile aussi). De plus, je n'ai déjà pas mes élèves le matin alors si je décloisonne, je perdrais encore du temps avec eux....Préparer avec elles, pourquoi pas mais ce n'est pas là que je galère....

En fait, je ne me sentais pas mal, juste détachée mais le fait que mes collègues pensent que je vais mal m'a retourné.

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Ce qui t'a retourné, peut être, c'est que tes collègues se sont rendu compte avant toi-même que ça n'allait pas. C'est pas une fatalité, loin de là.

Lors de mon tout premier stage en PE2, j'ai travaillé dans une classe de CE2.... boudiou, j'ai plus jamais revu ça depuis !!!

Une des mes élèves qui était en inclusion CLIS, s'est mise à taper sur sa voisine. Selon les collègues, c’était son habitude.

La collègue de CLIS est venue me dire (et je m'en souviens hyper précisément) :" mais qu'est-ce que t'as raté avec cette élève, voyons ! " ça m'a pas marquée sur le moment mais petit à petit , ça m'a rongée. Les collègues m'ont alors rassurée, encadrée, aidée. Pas des choses révolutionnaires mais des présences rassurantes, des idées de gestion, des discussions sympas. Ça a été énorme !!!

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pareil, une de mes collègues (a qui je m'étais "plains" à une récré de ne pas trop comprendre les objectifs spécifiques programme du cycle 2 alors que je n'avais fait que du cycle 1 jusque là ) a laché en plein conseil des maitres "les programmes sont supers floues, regardez Scarlette elle est complètement paumée"!!!!

Tu as fait œuvre utile en libérant la parole de tes collègues. :)

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J'ai passé 5 ans en ZEP et je peux te dire que la première année j'en ai bavé ! Les repères ne sont pas les mêmes, la cellule familiale non plus, sans parlé de la culture et de l'éducation. Au début tu t'offusques pour un gros mot, mais pour eux, c'est tellement le quotidien que ce gros mot fait partie de leur langage courant!

Cette année là, j'avais des élèves qui se levaient au beau milieu de la classe pour se battre, certains qui s'accrochaient à la table ou au porte-manteau pour ne pas sortir quand ils étaient punis, j'en ai même eu 2 qui ont levé la main sur moi!! Tout ça dans une école où le directeur était d'une imcompétence monstrueuse et ne manquait pas de dire devant les élèves que j'étais folle et que je ne savais pas tenir la classe (lui les frappait pour y arriver, ya pas de secret!!!). L'équipe était blasée et démissionnait complétement, et l'inspecteur arrivait tout juste et ne voulait pas faire de vague.

J'ai eu un mal de chien à finir l'année, mais bon sang qu'est ce que j'ai appris cette année-là sur mon métier! Mais j'ai surtout appris qu'on fait ce qu'on peut avec les moyens qu'on a et qu'il ne faut surtout pas prendre à coeur ce qui n'a pas marché. Il y a une fatalité et on ne peut rien y faire, je peux te l'assurer! Tu ne sauveras personne!

Si les collègues proposent de t'aider, profites-en! Il n'y a pas de mal à dire qu'on y arrive pas. Encore aujourd'hui, il y a des enfants avec lesquels je n'y arrive pas, quelque soit le biai par lequel je passe! C'est comme ça!

Accepte l'aide que l'on t'offre et déculpabilise. Personne n'est parfait!

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Le souci, c'est que j'avais accepté cette fatalité et du coup, ça me permettait de venir plus détachée à l'école. Je me disais bon ben tu n'as pas le temps de faire anglais ou arts visuels, bah tant pis ! Je perdais du temps à attendre la fin des bavardages sans crier, tant pis.... et en fait, la proposition de mes collègues m'a replongée dans le mal-être du début d'année.

Je suis quelqu'un qui n'a pas du tout confiance en elle donc il me faut peu de choses pour sombrer...

Et là, le stress augmente, je viens d'apprendre que je passe mon code de la route demain matin !

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bonne chance pour ton code!!!!

tu sais, peut-être qu'une de tes collègues est venue sur le forum et t'a reconnu dans tes nombreux posts, et du coup s'est dit que tu avais besoin d'aide.

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Le souci, c'est que j'avais accepté cette fatalité et du coup, ça me permettait de venir plus détachée à l'école. Je me disais bon ben tu n'as pas le temps de faire anglais ou arts visuels, bah tant pis ! Je perdais du temps à attendre la fin des bavardages sans crier, tant pis.... et en fait, la proposition de mes collègues m'a replongée dans le mal-être du début d'année.

Je suis quelqu'un qui n'a pas du tout confiance en elle donc il me faut peu de choses pour sombrer...

Et là, le stress augmente, je viens d'apprendre que je passe mon code de la route demain matin !

Je compatis, car je ne connais que trop bien ce problème. Ceci dit, tu as déjà tenu presque un tiers de l'année, je trouve que c'est franchement bien.

Profite de la proposition de tes collègues pour le moment, cela te permettra de souffler et de reprendre pied. Une fois que ça sera fait, tu pourras reprendre en main tes émotions, et travailler de façon plus autonome par rapport à ton équipe.

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