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Posté(e)

Diffusé où, quand, comment?

Pas vu hormis via le lien fourni par Guipée.

Etant donné la fréquence du phénomène, tu as forcément enseigné à des enfants concernés.

En tant que harcelé, et en tant que harceleur, mais aussi... en tant que spectateurs silencieux (= qui approuvent, de fait).

Ca a été simple, à gérer?

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Vous avez conscience quand même que c'est un clip pour les enfants pour les sensibiliser au harcèlement et qu'il faut prévenir un adulte si ça leur arrive ?

Oui. A un adulte.

Et suivant le degré de harcèlement, et l'endroit où ça se passe, à l'école (maîtresse->directeur->psy etc...), à ses parents, aux flics...

Moi je ne me sens pas superwoman solitaire en cas de conflit grave.

Posté(e)

Hors de l'école j'interviens. Je ne suis plus enseignante mais citoyenne, j'interviens au même titre que si je vois un gars s'en prendre à la caissière pour se défouler....

Accessoirement j'étais intervenue lorsque des mecs du LP venaient vendre leurs joints aux petits collégiens...

Je me souviens que le principal quand je l'avais informé du truc, m'avait dit "cela ne me regarde pas, en dehors de la grille je ne suis plus responsable, ni avant le début des cours, ni à la fin...". Je lui avais donc dit qu'en tant que citoyenne j'allais intervenir, et aussi parce que les parents nous font confiance.

En fait j'avais prévenu la gendarmerie qui faisait des rondes surprises. Ca avait délocalisé la vente et l'avait réduite aux moments où les collégiens étaient au collège.

Une fois des anciens élèves à moi jetaient des pierres à un SDF un peu simplet qui faisait la manche. J'étais intervenue en leur disant que je le faisait en tant que citoyenne après que l'un d'entre eux m'ai dit "Vous êtes plus not'prof"! "

On peut pas rester de marbre quand même.

Et par les temps qui courent où j'ai l'impression d'être prise pour une c***e et où je pleure en voyant mon salaire par rapport aux études et au travail effectués, ben je dirais même que lutter au quotidien gratuitement contre le harcèlement ou la discrimination, ça a une saveur unique qui me donne l'impression d'exister.

Désolée pour le roman, je sais bien que matelot et les autres réagissent en provoc' mais je trouve mon statut si pitoyable, ce que j'ai vécu les dernières années dans ma vie professionnelle avec l'égotisme ambiant et autres si triste, qu'en fait je pense qu'il est temps d'essayer d'être utile ailleurs.

Posté(e)

Normal d'intervenir. Comme le ferai n'importe quel citoyen (un parent d'élève par exemple). Le fait d'être enseignant ne nous donne aucune responsabilité supplémentaire sur ce qui se passe en dehors de l'école.

Posté(e)

Le harcèlement, ce n'est pas que le cassage de g. ponctuel.

J'irais jusqu'à écrire que justement ce n'est pas ça.

Le harcèlement, c'est au quotidien, c'est régulier.

Lorsque tu sors en récré, tu vas à tous les coups te faire frapper.

Lorsque le rang va circuler, tu vas à tous les coups "te faire traiter", discrètement, dans le brouhaha du rang.

Lorsque qu'un autre s'adresse à toi, ce n'est pas avec ton prénom, mais avec une caractéristique physique (taille, couleur, ...) au milieu d'une expression humoristique.

Tous les jours.

Et lorsque tu vas vouloir te rebeller, tu vas être sanctionné. On ne frappe pas. On n'injurie pas.

Celui qui t'a sorti des horreurs pendant des semaines, le pauvre, il se fait agresser, "comme ça"!

Et lorsque quitte à te faire maltraiter, tu préfères savoir pourquoi, tu vas "chercher" ton agresseur.

Du coup, s'il est pris à "répliquer", il s'est défendu. Le pauvre.

Et de ton côté ... Tu mérites ce qui t'arrive: tu n'avais qu'à pas le chercher.

C'est ça, le harcèlement.

Posté(e)

oui Lena tu as entièrement raison. Le harcèlement c'est quelque chose d’insidieux, de difficile à prouver et qui t'empêche de vivre.

la chanson de Keen-V (j'ai une ado à la maison qui me l'a faite écouter) est beaucoup plus percutante que ce spot, assez minable il faut le dire. Ce spot fait quand même assez "pays des bisounours". Le harcèlement est quelque chose de très violent moralement.

Posté(e)

C'est déjà bien qu'il y en ai un de spot. Après perso avec mes ados de bases, je prenais d'autres bases...

Posté(e)

Tout à l'heure, je revenais de sortie avec ma classe, et deux gamins d'une dizaine d'année couraient sur la route pour dépasser ma classe.

Ils sont passés par l'école dans laquelle j'enseigne, mais n'y sont plus.

Je leur ai gentiment rappelé qu'il fallait rester sur le trottoir. Je ne suis plus leur maîtresse... j'ai eu tort ?

Des voitures arrivaient en face, et ils m'ont gentiment dit ""Oui, madame" et sont remontés sur le trottoir.

Si un gamin vient me voir pour me parler de harcèlement, qu'il soit mon élève ou non, qu'il soit 15H00 ou 18H00, je l'écoute.

La maîtresse (oups, ou le maître) est une référente à qui les enfants font confiance. Alors je trouve ce spot bien fait... "À un adulte", et la maîtresse ou le maître sont une référence pour l'enfant, et représentent une forme d'autorité.

C'était ma réponse à Matelot.

Et si un de mes gamins est harcelé, j'espère que l'aulne à qui il en parlera l'écoutera, que ce soit sur son temps de travail ou non.

Posté(e)

Tout à l'heure, je revenais de sortie avec ma classe, et deux gamins d'une dizaine d'année couraient sur la route pour dépasser ma classe.

Ils sont passés par l'école dans laquelle j'enseigne, mais n'y sont plus.

Je leur ai gentiment rappelé qu'il fallait rester sur le trottoir. Je ne suis plus leur maîtresse... j'ai eu tort ?

Des voitures arrivaient en face, et ils m'ont gentiment dit ""Oui, madame" et sont remontés sur le trottoir.

Si un gamin vient me voir pour me parler de harcèlement, qu'il soit mon élève ou non, qu'il soit 15H00 ou 18H00, je l'écoute.

La maîtresse (oups, ou le maître) est une référente à qui les enfants font confiance. Alors je trouve ce spot bien fait... "À un adulte", et la maîtresse ou le maître sont une référence pour l'enfant, et représentent une forme d'autorité.

C'était ma réponse à Matelot.

Et si un de mes gamins est harcelé, j'espère que l'aulne à qui il en parlera l'écoutera, que ce soit sur son temps de travail ou non.

Et benh moi c'est justement le "à la maîtresse" qui me gêne.

En parler, oui, évidemment, mais pas à la maîtresse en premier lieu et en tant que telle, en parler "à un adulte" oui....

en parler à celui en qui on a confiance oui....

Purée, c'est pas une histoire de temps de travail , scrogneugneu, c'est une question de mélange des références.

Oui humainement tu fais quelquechose, mais c'est surtout que ce spot passe un message qui n'est pas du tout juste.

Et si tu te fais harceler, que t'es pas très à l'aise avec ta maîtresse (ou ton maître , hein) et que tu vois le spot, peut-être alors ,que si tu es un peu "pataud" , benh justement tu n'oseras en parler à personne car on te dit d'en parler à"la maîtresse"

EN tant qu'adulte agir, c'est une évidence....

POur ton histoire de gosses qui courent dans la rue, je trouve que ça n'a aucun rapport, vraiment....

Posté(e)

J'ai trouvé ce spot très bien fait.

Exploité par le maître ou les parents, il permet d'expliquer aux enfants qu'il est important de parler à un adulte en qui on a confiance.

Bien évidemment, la maîtresse apparait dans ce spot, qui se termine par : la solution est d'en parler à un adulte. C'est là que le message peut prendre sens si on désire exploiter le film avec nos élèves.

Le message s'adresse aux enfants, alors il parle de la maîtresse. Ca ne me semble pas illogique. Si on choisit de l'exploiter, il est évident qu'il faut ouvrir l'éventail des personnes à qui en parler.

Bien entendu, on peut choisir de ne pas l'exploiter, et je doute que nos élèves prennent le temps de le regarder seuls.

Pour ce qui est du temps hors scolaire et de mon exemple : oui, je peux intervenir hors de l'école, même si je ne suis pas psy, flic ou autre... juste citoyenne, quel que soit mon salaire.

Et non, je ne borde pas mes élèves et je ne vais pas les chercher le matin pour les amener à l'école.

Je ne suis pas flic ni dépanneur, mais je me suis déjà arrêtée sur le bord de la route pour aider une nana qui avait crevé son pneu et galérait seule.

Bref, l'argument de la profession ou du salaire me parait surfait.

Si je me sens dépassée par une situation trop "violente" ou "explosive", j'entends le gamin, et je me rapproche de personnes compétentes.

Bref, AMHA, il ne faut pas se braquer sur le "parle à la maîtresse". J'entends plus : "parle à quelqu'un en qui tu as confiance", ce que fait le petit gamin qui parle au grand, pas directement à l'enseignante.

Un enfant parle à ses référents directs, qui ne sont pas si nombreux au final : parents, maîtres, frères ou soeurs.

Et forcément, l'enseignant est sa "ligne directe".

D'ailleurs, ils ont bien du plaisir à nous parler de choses complètement décrochées de la classe (au moment le plus opportun, en grammaire par exemple), comme leur voyage au parc d'attraction du coin ou de leur nouveau petit frère, parce qu'ils ont confiance en nous.

Je pense donc ce spot bien construit, il permet d'engager un dialogue avec les élèves dans le cadre de la prévention...

Après... parlera parlera pas... à la maîtresse... ou au caissier de l'épicerie du coin, ma foi...

Posté(e)

Sur le fond, tu as raison Immi. Dans la réalité toutefois, l'affaire Jacques Risso montre que nous sommes tenus pour responsables de tout, bien plus que le citoyen lambda ou les parents, même en dehors du cadre de nos fonctions et ça c'est inacceptable.

Faire de la prévention, alerter, oui. Être, une fois de plus, les seuls à porter le chapeau, non.

Posté(e)

Je plussoie Immi sur tout.

Et surtout je me demande si vous avez regarder ce spot en entier parce que le message bien repris à la fin c'est en parler à un adulte.

Nola, je pense qu'il faut d'une part pas virer paranoïaque en pendant que ce malheureux spot va nous rendre responsable de tout ; et d'autre part dans ce cas très précis ou un petit se fait un peu embêté par des plus grands à la sortie de l'école je trouve que les enseignants ont plus un rôle à jouer qu'un citoyen lambda. Ça ne veut pas dire que c'est obligatoire ni que ce sont les seuls à pouvoir le faire.

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