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Doute, découragement, remise en question, déprime...


didie05

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Bonjour à tous.

Je suis T1 et j'ai été affectée en ZEP dans un quartier très difficile à 200 km de chez moi... La première période s'est relativement bien passée, j'avais des soucis de bavardages etc mais rien de bien méchant.

Sauf un élève très perturbateur suivi par une psy, il est connu dans l'école et surement orienté en clis l'an prochain. Quand il faisait une crise je le sortais de la classe et le calme revenait petit à petit.

Mais le problème c'est qu'à présent il refuse de sortir et je suis donc obligée de le trainer dehors ou de faire appel au directeur pour qu'il vienne le chercher en classe. J'ai l'impression de le déranger car je n'arrive pas à gérer ça toute seule...

Depuis 2 semaines un autre élève me pose problème, il se rebelle, devient insolent, il refuse de travailler, il est violent avec ses camarades et les maitresses et certains élèves sont parfois tentés de suivre son exemple! Il a l'impression que le monde entier lui en veut, que les maitresses sont toujours contre lui alors qu'il est gentil et que c'est toujours de la faute des autres, et il a donc décidé de faire n'importe quoi dans la classe!

Donc je me retrouve avec 2 cas à gérer et je n'y arrive déjà plus...

J'ai l'impression d'être nulle pour ne pas réussir à gérer des gosses de 9 ans et d'être obligée de demander de l'aide chaque jour au directeur ou aux collègues!

Certains collègues compatissent, me disent que je peux leur envoyer un élève s'il pose problème etc... mais j'ai l'impression d'être un boulet, de ne pas savoir faire mon travail...

Je ne sais plus vraiment quoi faire face à ces élèves qui sont le refus total et qui ne me respectent pas. Comment les gérer? J'ai eu plusieurs discutions avec eux, à chaque fois les choses semblent régler mais 2h après on recommence.

J'ai contacté les parents, mais pour eux leur enfant est gentil, s'il fait ça c'est qu'il y a un problème, c'est à cause des autres qui doivent l'embêter. Et puis dans le quartier il faut bien qu'il se défende donc c'est normal qu'il soit violent... HALLUCINANT!

Voilà, je me sens complètement dépassée. Je me demande vraiment si je vais pouvoir tenir jusqu'en juillet, dans ces conditions j'en doute!

J'ai une boule au ventre, je n'ai plus envie d'aller travailler, je pleure souvent, j'ai le sentiment d'être nulle, de ne pas être à ma place. Et le fait d'être seule et loin de ma famille toute la semaine n'arrange pas les choses. (d'après les statistiques je peux espérer être mutée dans 3 ou 4 ans...)

Je ne sais plus quoi faire ni quoi penser. J'ai l'impression d'être constamment déprimé...

Je n'ai pas envie d'y retourner demain, j'ai même pensé à me mettre en arrêt en prétextant être malade jusqu'aux vacances pour pouvoir me poser en espérant que cela se tasse avec cet élève à la rentrée...

Tous vos conseils sont les bienvenus!

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Les fins de période sont souvent difficiles aussi bien pour les enseignants que pour les élèves. Tout le monde est fatigué, manque de patience et les situations peuvent rapidement dégénérer. Il reste une semaine avant les vacances de Noël, il est possible qu'à la rentrée la situation s'apaise. :)

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La période qui est précède Noël, est la pire....les gosses sont excités par l'arrivée de Noël, fatigués du fait d'être en fin de période. Tu es tout à fait à ta place, tu passe la main quand ça n'est plus possible, les vieux briscarts font comme toi, c'est une vrai preuve de professionnalisme. Quant à la position des parents, elle est très discutable, si leur enfants agresseur était victime des mêmes agressions, ils auraient certainement un autre point de vue. Revoies les, essaies de mettre en place un espèce de pacte de collaboration. Fais toi aider du dirlo dans cette démarche, et ne baisses pas les bras, on a tous été débutant, on a tous des difficultés dans nos classes. N'espère pas que tout marchera tout de suite dans ton métier, ça n'est pas possible.

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Bonjour,

D'abord, je te souhaite bon courage !

Ce que tu vis est difficile et dans de tels cas il n'y a pas toujours de solution miracle rapide ce qui ne signifie pas que c'est de ta faute... La ZEP peut être très dure ! Accepte l'aide de tes collègues, demande leur simplement conseil et ne te considère pas comme un boulet ! tu as le droit d'apprendre et tu commences en plus par une classe difficile...

Cela dit, tu peux peut être mettre des choses en classe avec certains pour qu'ils te laissent travailler avec la classe. L'an dernier, j'ai expérimenté un contrat de discipline (style ceinture) avec des objectifs précis et simples (dont certains pouvaient être réussis et d'autres pas facile). Chaque semaine, nous faisions le points au moment de la récréation (individuellement) et nous complétions ensemble une feuille. Plus l'attitude était bonne plus il avait des cases vertes... Au bout de x semaines correctes, il changeait de ceinture et je lui fixais de nouveaux objectifs. Chaque semaine les parents devaient signer. Mais il y avait une récompense à la clé (si bon comportement avec évolution) : faire du tutorat dans une classe de CP (lui en CE2) pour le valoriser.

Cette année, j'ai deux élèves qui perturbent énormément la classe dont une qui ne cherche qu'à se faire remarquer. Plus je l'ignore plus elle fait de bêtises. La psy scolaire m'a conseillé de la sanctionner à chaque dépassement de règles (pas toujours facile car toujours indisciplinée). Comme toi, il m'arrive de me sentir impuissante, de ne pas savoir quoi faire avec certitude pour améliorer les efficacement les choses... Pourtant j'ai 20 ans d'expérience. Cela dit je ne tolère pas qu'un élève puisse empêcher de travailler les autres et je n'hésite pas à l'occuper, le passer dans une autre classe, faire des contrats/accords, adapter le travail...

Cette période est la plus dure. Tout le monde est fatigué et les enfants sont énervés. Certains sont très turbulents car ils appréhendent les vacances en famille (situation familiale compliquée, garde des parents séparés...).

Bon dimanche et garde confiance en toi. Si tu te poses autant de questions c'est que tu es surement une bonne enseignante.

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Je suis comme toi ... mais moi c'est pire ...

Je suis t1 aussi et une classe plutot correcte .. malgré cela je n'en peux plus de ce métier. Je n'y arrive pas il y a trop de travail . des fois quand je suis en classe je me demande ce que je fous la et il m'arrive d'avoir des gros beugs et de faire des erreurs au tableau. Les élèves le perçoivent et je perds en crédibilité . J'ai l'impression d'etre le professeur le plus mauvais de France. J'en pleure chaque jour depuis 1 semaine.Je deviens complètement depressif. Je n'ai plus envie de préparer car j'ai toujours l'impression que cela ne sert à rien . je n'ai pas envie d'y aller demain non plus , je sens que la semaine va etre terrible ...

Je commence à songer sérieusement à démissioner mais je n'ai aucune idée de reconversion...

à l'aide ..

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bonsoir,

règle number ONE : ne pas rester seul-e

contacter un groupe péda si on se sent dans ce crneau là 'Freinet, Gfen, ), 'occe; ou les CPC, ou des IMF en qui on a confiance ....

regle number TWO : dormir

regle number 3 : s'appuyer sur ce qu'on sait faire.

Mes sances de musique sont sympa, on y va,

je gaze en maths, allons y,

on fera le français plus tard;

Valérie me gene en classe tout le temps? je la sort; je gère LA classe, et je verrai après que faire avec elle

pour pas exploser en vol, j'attéris en me vidant chez le toubib, et je demande un jour d'arrêt ou deux ou trois

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Billy, tu ne vas pas réinventer toute la pédagogie à toi tout seul. Suis les manuels, prends des séquences toutes prêtes sur internet.

Allège le boulot, fais les travailler sur l'ardoise, le cahier de brouillon pour ne pas avoir plein de corrections.

Bon courage.

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bonsoir,

règle number ONE : ne pas rester seul-e

contacter un groupe péda si on se sent dans ce crneau là 'Freinet, Gfen, ), 'occe; ou les CPC, ou des IMF en qui on a confiance ....

regle number TWO : dormir

regle number 3 : s'appuyer sur ce qu'on sait faire.

Mes sances de musique sont sympa, on y va,

je gaze en maths, allons y,

on fera le français plus tard;

Valérie me gene en classe tout le temps? je la sort; je gère LA classe, et je verrai après que faire avec elle

pour pas exploser en vol, j'attéris en me vidant chez le toubib, et je demande un jour d'arrêt ou deux ou trois

C'est de l'humour ? :noelblush:

L'élève devant être orienté en CLIS a eu sa dernière équipe de suivi quand ? Il est peut-être intéressant d'avancer la prochaine pour trouver une solution car il va apparemment mal, ce garçon !

Pour ce qui est des autres perturbateurs, il reste une semaine, essaie de tenir le coup, en alternant rigueur et moments sympas ... en te séparant d'eux si besoin, pour que la propagation soit limitée et que les autres élèves puissent souffler et travailler sereinement.

Tu peux aussi demander au directeur que des équipes éducatives soient organisées dès début janvier pour eux.

Dans ce que tu racontes, je ne vois rien qui montre ton incapacité, rassure-toi.

Nous connaissons tous, plus ou moins, en cette période, des difficultés à tenir nos élèves. C'est normal.

Profite des vacances pour te reposer et, mais uniquement après le 1er janvier, tu réfléchiras à comment les cadrer d'entrée.

Et comme vous serez tous reposés, tu verras que ça iras mieux.

Sinon, je suis curieuse : Comment cela se fait-il que, dès la T1, tu enseignes à 200 kilomètres de chez toi et dans un autre département ?

Ne t'était-il pas possible de commencer d'entrée dans ton département de vie ?

Ne peux-tu pas déménager dans ton département de travail ?

Bon courage !

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Je suis comme toi ... mais moi c'est pire ...

Je suis t1 aussi et une classe plutot correcte .. malgré cela je n'en peux plus de ce métier. Je n'y arrive pas il y a trop de travail . des fois quand je suis en classe je me demande ce que je fous la et il m'arrive d'avoir des gros beugs et de faire des erreurs au tableau. Les élèves le perçoivent et je perds en crédibilité . J'ai l'impression d'etre le professeur le plus mauvais de France. J'en pleure chaque jour depuis 1 semaine.Je deviens complètement depressif. Je n'ai plus envie de préparer car j'ai toujours l'impression que cela ne sert à rien . je n'ai pas envie d'y aller demain non plus , je sens que la semaine va etre terrible ...

Je commence à songer sérieusement à démissioner mais je n'ai aucune idée de reconversion...

à l'aide ..

Comme dit plus haut, aide-toi des manuels et des guides pour enseignant! Les séances sont prêtes, t'as plus qu'à suivre ou choisir ce qu'il te plaît!

Force-toi à ne pas trop travailler, à ne pas trop rester à l'école après la classe (maximum une heure par exemple). Et tant pis si tout n'est pas corrigé!! on n'est pas des robots!!! Perso, les cahiers du jour, je fais mon max pour corriger, mais les leçons, je peux pas toujours, alors parfois je demande aux élèves de vérifier le cahier du voisin juste après avoir recopié la leçon. Et là, ils sont très regardants!

Ce métier peut rapidement se révéler être un puits sans fond : y aura tjs des choses à préparer, à améliorer, des projets à travailler... donc il faut se fixer des limites. Et en profiter pour faire autre chose : aller au ciné, bouquiner, flâner...... vivre, quoi!

didi05 je te conseille d'en parler avec toute l'équipe, il faut qu'ils réalisent vraiment ton mal-être pour pouvoir t'aider. Il y a quelques semaines, j'ai craqué malgré moi en salle des maîtres à cause d'un élève plus qu'insupportable : sans crier gare, je me suis mise à pleurer, chose qui ne m'était jamais arrivée ds toute ma carrière! et là, mes collègues se sont pliées en quatre pour moi, et la directrice a pris le gamin tout l'aprèm pour me soulager. Depuis, on a instauré des trucs pour que ce soit plus gérable pour moi, mais ça a vraiment été le travail de toute une équipe.

Puis ce n'est que votre première année après tout, faut être moins dur envers vous-mêmes! y a pas de bon prof qui ne se remette pas en question.

Bon courage à vous deux, vous trouverez tjs du soutien sur ce forum.

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Les collègues de visu c'est bien aussi, si ça marche pas avec eux, ceux de l'école voisine, les copains et les guides du maître que l'on suit à la lettre, surtout au début. C'est dur, on sait, nous aussi on en a bavé, et on a fait comme ça. Ne vous découragez pas !!!! Vous avez bossé avant, beaucoup, ce serait dommage de tout jeter aux orties, maintenant. Donnez-vous le temps de la réflexion, et parlez-en avec des gens qui font un autre métier, ils vous donneront aussi des pistes. Et si vraiment le métier vus déplaisait, changez-en....mais prenez le temps. J'en a bavé moi aussi, je sortais d'un boulot où je maîtrisais beaucoup de choses. J'ai eu le concours et ma vie a vécu un tsunami !!! Je n'étais plus sûre de rien, je bossais comme nous tous beaucoup, j'avais 2 enfants en bas âge, et surtout j'avais 10 ans de plus que les collègues de la même promo. Après 3 ans, de doutes, de volonté de démission ( bizarre en décembre et janvier....), j'ai gagné en expérience, j'ai pris confiance, et j'ai accepté de ne pas tout changer en même temps.... Et je m'éclate. Personne ne maîtrise son boulot tout de suite, ceux qui vous dirons le contraire sont des menteurs !!!! Allez courage, les vacances approchent.

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Merci beaucoup pour toutes vos réponses cela remonte vraiment le moral. Je me sens moins seule.

Je vais essayer d'en parler avec mes collègues, certains sont compréhensifs.

J'ai un gros défaut, j'ai beaucoup de mal à demander de l'aide, j'ai toujours l'impression de déranger, j'ai même honte... C'est ridicule et il va falloir que je prenne sur moi pour en parler, je n'ai même pas dit à ma famille que j'avais ces problèmes.

Billy75 j'ai également pensé à la démission et à me reconvertir mais je pense le regretter plus tard. Je me dis que c'est peut-être un mauvais moment à passer et que ça ira mieux dans quelques années... car j'aime malgré tout ce métier.

Goellette, l'équipe de suivi de cet élève qui devait avoir lieu en mars a été avancée à début janvier.

Pour ce qui est de mon affectation je viens d'un département ayant peu de postes j'ai donc été affectée dès mon année de stagiaire dans un autre département (j'ai fait un recours l'an dernier mais on m'a répondu que je savais d'avance que le concours était académique...) Mon conjoint vit et travaille dans mon département d'origine, nous y avons amis et famille et il est difficilement envisageable pour nous d'en partir. Je demande une mutation pour rapprochement de conjoint mais n'ayant pas d'enfants cela risque de prendre quelques années.

Merci encore pour vos messages réconfortants.

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