olicaliente Posté(e) 18 décembre 2013 Auteur Posté(e) 18 décembre 2013 Bon pour mettre tout le monde d'accord, je reconnais que ce qui a été mis en gras par Dajta est quand même un peu extrême... Menacer de quitter son syndicat est un peu superflu... Il suffit de téléphoner et dire ses sentiments, c'est déjà bien suffisant... les gens sont assez intelligents pour deviner où cela peut conduire... perso je suis plutôt pour le coup de gueule... Ce qui m'a surpris c'est de parler à une syndicaliste d'accord dans l'essentiel avec moi... Alors était-ce réel ? je ne sais pas... elle avait l'air un peu embarrassée... pas vraiment négative par rapport à ce que j'avançais En tout cas je compte bien renouveler mon coup de fil à différentes permanences... Menacer de quitter son syndicat ne m'a pas choqué surtout si on n'est plus en adéquation avec la ligne politique de ce dernier (on ne peut être d'accord sur tout bien sûr, même dans le plus petit syndicat - le plus petit syndicat étant d'ailleurs le couple où les différents concernent bien souvent la ligne politique éducative -), ce qui m'a choqué c'est de menacer de quitter un syndicat dans lequel on n'est pas adhérent. Par contre, l'idée d'échanger avec les militants est à poursuivre, notamment lors des RIS ce qui permet de confronter son analyse avec celles d'autres collègues (syndiqués ou pas car les RIS sont ouvertes à tous les personnels) et non pas relation duelle avec un seul militant. Après, je ne rentrerai pas dans un discours prosélytique comme j'en vois tant sur cette partie du forum. Par contre, je maintiens que se confronter à la création d'un nouveau syndicat plus en adéquation avec vos idées est une excellente idée; la ligne politique de ce syndicat connue, qui sait si je n'y trouverai pas plus ma place qu'ailleurs... On est tous d'accord et moi le premier pour dire que c'est borderline, que c'est choquant pour certains Mais n'est-ce pas une réaction légitime ? 1) face à la propagande distillée par Peillon (n'est-il pas le premier à utiliser le mensonge ?) 2) face à la complaisance de certains syndicalistes 3) face au mépris de certaines fédérations de parents d'élèves... Qui sème le vent doit récolter la tempête... On n'est pas dans le monde de oui oui, ou des bisounours, face à de telles attaques, il va falloir réagir de manière influente... C'est pour ça que je suis partisan d'une action "lobbyiste" forte (bien évidemment légale, respectueuse des biens et des personnes) Si ceux qui sont remontés téléphonent à plusieurs permanence, écrivent, expliquent les dangers aux parents, téléphonent aux fédérations de parents en se faisant passer pour un éventuel parent, etc. Rassure toi, on n'ira pas en enfer pour un mensonge de cette nature, s'il y avait un Dieu dans ce chaos, il nous soutiendrait... Je suis athée alors l'enfer... bon ben tu vois qu'on est du même bord... il y a certainement plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent
zao35 Posté(e) 18 décembre 2013 Posté(e) 18 décembre 2013 Je finis la lecture de ces quelques messages et j'ose apporter mon témoignage, s'il intéresse quelqu'un: j'ai quitté mon syndicat l'année dernière alors que je comprenais pas son attitude face au mécontentement grandissant des enseignants sur la question des rythmes. Des petits " syndicats" osaient dire tout haut ce que d'autres syndicats, plus importants, en terme de nombre de syndiqués ( dont le mien) semblaient cautionner. Aujourd'hui, pour moi, et j'insiste bien en disant que ce n'est que ma position personnelle, j'impute cet échec cuisant des mobilisations à l'impossibilité d'aboutir à un consensus des autorités syndicales: le message qui arrive sur le terrain est brouillé, voire contradictoire parfois. Je peux comprendre le fait que le rôle de responsable syndical est frustrant face à l'implication qu'on peut y mettre et parfois le peu de répondant de la base. Mais ce si peu de répondant aujourd'hui que toute le monde déplore est aussi à imputer au message brouillé, voire contradictoire qui est arrivé dans les écoles du côté syndical et à l'impossibilité de fédérer un mouvement. Si l'on se place du côté de l'enseignant qui paye sa cotisation, qui "offre" des journées de salaire malgré des fins de mois difficiles pour certains d'entre nous, pour faire grève et assister à des querelles d'égos, c'est d'autant plus révoltant de constater qu'il n'y a pas de position commune au niveau syndical. Nous sommes 2 collègues dans mon école ( sur 6) qui avons décidé de ne plus adhérer, tant que cela durera, tant qu'il n'y aura pas de confiance retrouvée. Ce n'est pas de la provocation, c'est simplement ce que certains de nous ressentent dans les écoles: les mails venant des syndicats étaient, auparavant, lus pour tous les collègues. Aujourd'hui, ils ne sont même plus ouverts par personne sur la boite de l'école. On peut dire que nous sommes des moutons, des enseignants incapables de penser notre avenir, et nos conditions de travail. Je ne pense pas que ce soit cela: c'est à mon avis une vraie rupture que je n'avais, pour ma part, jamais connue. Mon unique lien avec les syndicats est aujourd'hui ce forum, histoire de tester la température, et parfois, la rupture ne fait que s'agrandir à l'heure où on pense sa parole toujours plus importante que celle de l'autre, où on se croit obligé de donner son avis sur tout et à chaud, de trouver la faille chez l'autre.
leene Posté(e) 18 décembre 2013 Posté(e) 18 décembre 2013 en même temps si tous les syndicats étaient d'accord sur tous les sujets il n'y aurait qu'un seul syndicat ! Comment veux tu que les différents syndicats ayant des avis et des revendications différentes puissent ne donner qu'un seul son de cloche aux collègues? Je suis bien d'accord qu'il y a un soucis au niveau des syndicats mais on ne peut pas reprocher à des syndicats différents de porter des messages différents si leurs positions et revendications sont différentes.... ou alors j'ai pas bien compris ce que tu voulais dire (ce qui peut être possible vu que je suis blonde, enceinte et fatiguée....)
zao35 Posté(e) 18 décembre 2013 Posté(e) 18 décembre 2013 Je ne parle que de la question des rythmes ( car ce post concernait à la base cette question): il me semble quand même ( ou alors, tu me corrigeras) que la majorité des enseignants sont opposés à cette réforme ce qui ne s'est pas traduit par un consensus au niveau syndical sur cette question, d'où le sentiment de ne pas se sentir représenté ( peut être à tort, certes) par les syndicats pour lesquels nous avons voté et parfois adhéré ( ce qui est mon cas). Chacun a souhaité jouer sa partition ( report, retrait, modification...) mais l'essentiel était-il vraiment là quand ça montait de la base l'année dernière?
gihem Posté(e) 21 décembre 2013 Posté(e) 21 décembre 2013 Sur quelles données t'appuies tu pour dire que la majorité des enseignants est opposée à la réforme des rythmes?
nola Posté(e) 21 décembre 2013 Posté(e) 21 décembre 2013 Sur quelles données t'appuies tu pour dire que la majorité des enseignants est opposée à la réforme des rythmes? J'ai plutôt l'impression que la majorité des collègues est dégoûtée, démobilisée, épuisée, culpabilisée ou soucieuse de ne pas faire de vagues pour en pas attirer l'attention de la hiérarchie, mais j'aimerais vraiment être détrompé.
mayre Posté(e) 21 décembre 2013 Posté(e) 21 décembre 2013 il faudrait absolument que toute la profession réagisse, se mobilise, organise des assemblées générales, fassent part de leurs idées/revendications à leurs syndicaux locaux etc....qu'on bouge tous ensemble! D'accord avec ça. Il faut faire pêter les syndicats en place actuellement qui sont dans la co-gouvernance et ont trahi la profession. Pour cela, une seule solution, créer de nouvelles entités et se présenter aux élections de 2014. Avec quels moyens? aucune idée... T'es mignon, mais tu parles de quels syndicats "à faire péter" précisément?? Il y en a assez pour trouver ton bonheur, je crois... Avant de créer, il faudrait se tenir au courant de ce qui existe déjà... Edit: Zao, la multiplicité des syndicats n'est que le reflet du principe même de démocratie, on ne peut pas souhaiter la pensée unique, c'est dangereux. Aux collègues d'apprendre à voter pour des revendications, et non en pensant à "c'est le plus gros, alors je vote pour lui". Moi, je m'en fiche qu'on vote pour un autre syndicat que le mien, du moment qu'on peut m'expliquer pourquoi on a fait ce choix.
Sarri Posté(e) 21 décembre 2013 Posté(e) 21 décembre 2013 il faudrait absolument que toute la profession réagisse, se mobilise, organise des assemblées générales, fassent part de leurs idées/revendications à leurs syndicaux locaux etc....qu'on bouge tous ensemble! D'accord avec ça. Il faut faire pêter les syndicats en place actuellement qui sont dans la co-gouvernance et ont trahi la profession. Pour cela, une seule solution, créer de nouvelles entités et se présenter aux élections de 2014. Avec quels moyens? aucune idée... T'es mignon, mais tu parles de quels syndicats "à faire péter" précisément?? Il y en a assez pour trouver ton bonheur, je crois... Avant de créer, il faudrait se tenir au courant de ce qui existe déjà... Edit: Zao, la multiplicité des syndicats n'est que le reflet du principe même de démocratie, on ne peut pas souhaiter la pensée unique, c'est dangereux. Aux collègues d'apprendre à voter pour des revendications, et non en pensant à "c'est le plus gros, alors je vote pour lui". Moi, je m'en fiche qu'on vote pour un autre syndicat que le mien, du moment qu'on peut m'expliquer pourquoi on a fait ce choix. C'est gentil de me trouver "mignon", si tu as d'autres compliments à me faire sur mon physique merci de mes les envoyer en MP, ma femme est très jalouse... Tu avais la réponse à ma question non ? (ah moins que tu n'aies peut-être mal lu tellement tu étais ébloui par ma personne...) : il faut faire péter les syndicats en place actuellement qui sont dans la co-gouvernance et ont trahi la profession. Je suis un idiot, un de tes collègues syndicalistes l'a longuement démontré sur ce forum... C'est marrant que vous soyez plusieurs syndicalistes à utiliser ce ton condescendant, méprisant pour nous les gueux de la base... je croyais que c'était réservé aux "hyénes" (je me permets d'emprunter cette expression à Polythene car elle est très significative pour les niais de mon genre) et à leurs dream teams. Plus sérieusement, les syndicats décisionnaires sont acculés par les gueux avec cette réforme pour laquelle ils répètent depuis un an qu'ils sont favorables. Ils ne savent plus trop comment se sortir du bordel dans lequel ils se sont empêtrés. Ils ont bien compris (je l'espère en tout cas) que les gueux ne croient plus en eux, n'attendent rien d'eux et pire se méfient d'eux. J'ai encore discuté avec un collègue hier qui est très impliqué au SNUIPP de mon département et qui commence à s'interroger sur l'utilité de son engagement car il a l'impression que tout ce qui remonte "au national" est balayé sans trop d'explications comme si un "intérêt supérieur" primait sur tout. Si tu relis mes contributions sur ce forum, tu comprendras que je ne suis pas juste favorable à faire "péter les syndicats" mais le système tout entier. Il faut tout balayer et reconstruire en mettant la priorité sur l'enfant. Un enseignant qui s'engage dans cette profession se met au service des enfants. Aujourd'hui le système est fait de telle façon que ceux qui se mettent au service de leur petite carrière avant de se mettre au service des enfants sont de plus en plus nombreux, de mieux en mieux rémunérés et de plus en plus pénibles (voir ignobles) avec les gueux. Ce système, je n'en veux plus. Trouve moi un syndicat prêt à faire exploser tout ça...
mayre Posté(e) 22 décembre 2013 Posté(e) 22 décembre 2013 Et ben moi, je suis désolée, c'est peut-être les hormones, mais j'en ai ras-le-bol des avis négatifs sur les syndicats en place... Et mon ton est d'autant plus agressif que je ressens le mépris pour l'action syndicale qui nous coûte tant d'un point de vue personnel, car non, nous ne sommes pas tous déchargés, non, on en retire beaucoup de travail sans aucun retour positif sur quoi que ce soit -et rien sur la "carrière", comme tu le laisses sous-entendre, pour la très grande majorité des syndicalistes "de base" (tiens, ça me rappelle une profession toujours critiquée et rarement encouragée). Je précise que je parle ici des personnes du forum qui ne sont peut-être pas du même syndicat que moi, mais que je respecte dans leur engagement. Franchement, j'en ai marre que des collègues, qui ne votent même pas aux élections pro, ou qui ne parlent qu'ici de leur mécontentement, viennent juger en permanence de l'action syndicale. (je ne parle pas spécifiquement de toi, mais je traîne assez sur ce forum pour avoir entendu moultes fois ce genre de discours) Non, je n'ai pas la réponse à ma question: je ne sais toujours pas de qui tu parles précisément. Les syndicats décisionnaires, comme tu les appelles, c'est qui pour toi? Ceux qui siègent à la CAPN et en CTM? Je dirai à ma section, donc, que le Snudi-FO a été pro-réforme, je pense qu'ils seront mort de rire. Faire péter le système, ça veut tout dire comme rien dire. Quant à trouver un syndicat "prêt à faire exploser tout ça", tu es un grand garçon, moi j'ai fait mon choix. Tu as quand même de la lecture entre les revendications de: CGT Educ, Snudi-FO, Sud Education, FAEN, CNT, SNALC-CSEN, SGEN-CFDT, dois-je rajouter Snuipp et SE-Unsa? J'ai du mal à croire que tu ne trouveras aucune affinité avec l'un des 9. D'autre part, et pour finir, l'estime va dans les deux sens. Je suis avant tout PE, et je respecte mes collègues. Par contre, je rentre dans ceux qui méprisent mon "travail", qu'il soit celui de l'enseignement, ou celui du syndicat. Qu'on ne soit pas d'accord, c'est une chose. Mais qu'on respecte l'engagement de chacun et le travail que cela suppose.
Sarri Posté(e) 22 décembre 2013 Posté(e) 22 décembre 2013 Mayre, on se comprend très mal. Quand j'écris : "Aujourd'hui le système est fait de telle façon que ceux qui se mettent au service de leur petite carrière avant de se mettre au service des enfants sont de plus en plus nombreux, de mieux en mieux rémunérés et de plus en plus pénibles (voir ignobles) avec les gueux", je ne m'adresse évidemment pas aux syndicalistes qui donnent de leur temps à défendre la profession mais aux équipes des circo (IEN, CPC, animateurs sciences, TICE, etc...). Attention, je ne m'attaque pas aux personnes, comme tu sembles le croire, mais aux missions. Je sais très bien que certains sont très bons dans le rôle de CPC ou IEN mais je m'interroge sur l'utilité de leur mission dans le contexte actuel de l'Education Nationale. Ces gens ont souvent été très compétents en temps qu'enseignants et je pense donc qu'il faut les réengager dans ce travail. Notre Ecole va mal, les résultats sont de plus en plus mauvais, donc remettre des bons enseignants face à des élèves ce ne peut pas être une mauvaise chose. 4000 CPC en classe avec 25 élèves chacun, cela fait 100 000 élèves avec un enseignant de qualité. Je suis convaincu (et je suis très sérieux) qu'ils seraient plus utiles pour l'Education Nationale et notre société dans leur rôle initial d'enseignants. Quand aux syndicalistes et syndicats, je fais une grosse différence entre le syndicaliste de base, qui se bat dans son secteur pour aider au mieux ces collègues et la politique globale menée par les têtes nationales des syndicats. A aucun moment, je n'ai dénigré le travail de toutes ces petites gens. Je fais simplement un constat : les adhérents sont de plus en plus rares, les appels à la grève sont peu suivis, y compris lorsqu'il s'agit de problèmes aussi importants que celui des rythmes. Tu peux avoir deux analyses : 1. Les PE sont en très grande majorité des cons, ils ne respectent pas mon engagement, ils ne sont pas solidaires, etc... 2. On fait fausse route, on s'éloigne des revendications de la base même si on a l'impression qu'elles sont de plus en plus individualistes et donc on réajuste notre politique, nos revendications, etc... On balaie tout et on recommence avec du neuf que ce soit dans les missions des personnels, de la hiérarchie, dans les rythmes, dans les programmes,dans les carrières... Tu auras bien compris laquelle je choisis. Bonnes fêtes à toutes et tous.
Zarko Posté(e) 4 janvier 2014 Posté(e) 4 janvier 2014 Sur quelles données t'appuies tu pour dire que la majorité des enseignants est opposée à la réforme des rythmes? Il suffit d'aller faire un tour dans les écoles !! Et voir la mobilisation contre cette réforme ; évidemment, on sait très bien qu'il n'est pas possible de faire plusieurs grèves. Perso, je ne connais pas un seul collègue (et j'en connais) qui soit pour !
Zarko Posté(e) 4 janvier 2014 Posté(e) 4 janvier 2014 Aux élections professionnelles, la participation est très très basse. Et ce n'est pas moi qui vote SE UNSA ou snuipp...
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