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Viol ? Ce sont deux enfants à priori consentants ( on est dans l'expérimentation, en tout cas j'espère et à ce niveau c'est ce que laisse penser les paroles de l'enfant).

Oui, viol. La loi est absurde, mais c'est la loi. Toute pénétration sexuelle non consentie est par définition un viol. La définition de la pénétration est très large : une caresse un peu appuyée avec le bout d'un doigt pénétrant à peine le vagin est suffisante pour la qualification. A fortiori une fellation. Et le consentement est réputé impossible en-dessous de 15 ans.

J'ai trouvé ça :"Les rapports sexuels hétérosexuels ou homosexuels librement consentis entre mineurs de moins de 15 ans ne sont pas prévus par la loi.

Précisément : la loi ne "prévoit pas" cette possibilité. La seule qualification légale disponible est donc malheureusement celle de viol, même pour un rapport heureux et désiré. Un parent un peu collet monté qui porte plainte, et la vie d'un gamin est ruinée.

Le problème est généralement considéré comme relevant de l'éducation et de la responsabilité parentale." Ce qui est plutôt rassurant.

Ca signifie que les procureurs et les flics ne sont pas fous, et ne prennent pas automatiquement l'initiative d'une action publique pour des jeux de touche-pipi ou même des cas de relations sexuelles consenties entre mineurs d'âge voisin, alors qu'ils sortent tout de suite l'artillerie lourde pour des relations entre adulte et mineur de moins de 15 ans.

Pour autant, on n'est jamais à l'abri d'une constitution de partie civile par les parents — et là, dès que la machine judiciaire est engagée, la loi est la loi, dans toute sa violence.

P.S.

Je suis également très gênée par l'idée de prévenir les parents des autres enfants.

D'un autre côté, c'est sans doute la meilleure façon de désamorcer les choses, si tu arrives à aborder la question sur un mode éducatif ("ce n'est pas anormal, même s'il est un peu en avance, mais parlez-en avec lui, essayez de définir des limites ; en tout cas, ce n'est pas acceptable à l'école") plutôt qu'en termes d'incident.

Le pire serait sans doute qu'ils aient l'impression que tu n'es pas dans leur camp, que tu leur as caché quelque chose de grave dont leur gosse aurait pu être victime pour en protéger un autre.

Sinon, d'accord avec Lena : respire, laisse passer les vacances, tu y verras plus clair à la rentrée...

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Dans une école, nous faisions passer nos élèves aux toilettes classe par classe, et après, elles étaient refermées à clé.

Dans une autre, système à peine poins rigide: passage par classe, puis possibilité de demander à y retourner. Pas plus de 2 en même temps; les zones "hors cabines" étaient visibles de l'extérieur.

Dans mon école actuelle, ces zones sont "devinables" à travers des verres dépolis; je vire à quasi chaque récré des groupes de filles, mais si 2 sont dans la même cabine (idem pour les garçons d'ailleurs), je ne le saurais pas sauf si information d'un enfant, en réalité.

Tu es actuellement dans l'incapacité de faire avancer le dossier sur ton école.

De plus, tu n'es pas responsable des idées "bizarres" de tes élèves; tu n'es pas eux, tu n'es pas un parent (et même les parents ne peuvent pas empêcher toutes les c...ries de leurs mômes!).

L'enfant choqué de ce qu'il a vu (et je comprends qu'il l'ait été) est accompagné par ses parents, et par une personne extérieure.

Alors un grand classique, si maladroit car si difficile à mettre en application :

Respire, débranche ton cerveau "école", et profite des fêtes de fin d'année pour savourer de bons moments avec des personnes que tu aimes et qui t'aiment.

:wub:

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Enfin, d'accord avec Goëllette : n'exclus pas la piste du pur fantasme du "témoin". Ca aussi, ça arrive, à ce stade de sexualité émergente...

Ce n'était pas l'essentiel du message que je voulais faire passer qui était : "Ouvre ton parapluie !".

Cette année, les parents commencent à douter de nos capacités de surveillance suite à une histoire de cigarettes dans l'école et commencent à raconter que des tas de choses se passent dans les toilettes en plus, que les garçons se "comparent" et que c'est inadmissible (euh, ce sont des garçons hein ! c'est normal je pense !) et que ça dégénère en attouchements ou autres (ce qui n'est pas le cas je pense).

Enfin à tout hasard, on contrôle les passages aux toilettes maintenant. On n'est pas très loin et on n'autorise pas les enfants à y aller à plusieurs, ils font la queue dehors. Du coup c'est un peu long c'est sûr mais comme on n'a que deux classes c'est gérable.

C'est sûr qu'avec 400 élèves c'est plus difficile !

Comment faites vous pour la surveillance des toilettes dans vos écoles ? Nous, on passe régulièrement et on sort tous ceux qui y jouent mais on ne sait pas ce qui se passe dans les toilettes ni à combien ils peuvent être dans une cabine. Toute bonne idée est bienvenue.

Il ne me semble pas qu'il faille contrôler les passages au wcs "à tout hasard", mais qu'ils devraient être contrôlés tout le temps.

(Ne serait-ce que pour respecter la pudeur de certains élèves et éviter les chutes en cas de jeu.)

Et avec 400 élèves, ce n'est pas plus difficile qu'à 50 (sauf s'il y a des wcs en nombre insuffisant), puisque ces 400 élèves ont également un enseignant pour 25-30 et que la cour de récréation est surveillée en conséquence du nombre d'élèves.

De nos jours, on se complique l'existence parce que nous ne sommes plus capables d'exiger de la rigueur de la part de nos élèves (peut-être aussi parfois parce que nous nous refusons de l'être nous-mêmes).

Quoi qu'on en dise, sauf cas extrêmes rares, un élève d'élémentaire est capable de penser à aller aux toilettes avant la classe et avant la récréation puis de se retenir le temps de ces moments, pour ensuite y aller.

Donc il est tout à fait possible de fermer les toilettes durant la récréation, comme cela se faisait sans problème au début de ma carrière, sans plus d'accidents qu'actuellement.

Ainsi, on évite les problèmes dus à la fréquentation de cet endroit.

Au pire, un des enseignants est affecté à la surveillance de l'entrée des toilettes.

Je suis également très gênée par l'idée de prévenir les parents des autres enfants.

Il ne s'agit pas, dans un premier temps, de prévenir les parents des autres enfants. Il faut simplement enquêter pour savoir ce qui s'est réellement passé et à quelle fréquence.

Ensuite seulement, il me semble indispensable de prévenir les familles, car quoi qu'on en dise, je ne trouve pas normal et naturel d'effectuer ou de subir des fellations dans les toilettes d'une école.

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La défausse sur l'institution et les psys est sans doute la seule façon de te protéger toi-même.

+1000 avec ça (ainsi qu’avec le reste du message d'ailleurs)

J'avais fait pareil dans un cas un peu similaire, malgré les conseils "avisés" de certains collègues, et bien m'en avait pris.

On est de plus en plus exposé aux poursuites judiciaires et nous ne sommes ni psychologues, ni juristes. La prudence s'impose.

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Alors un grand classique, si maladroit car si difficile à mettre en application :

Respire, débranche ton cerveau "école", et profite des fêtes de fin d'année pour savourer de bons moments avec des personnes que tu aimes et qui t'aiment.

:wub:

+1 !

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Fermer les toilettes, ça me parait compliqué car il en a relativement peu pour le nombre d'élèves. on va sans doute devoir installer une surveillance par un adulte. Super... J'ai le cœur qui se soulève d'avance.

Allez, je débranche le circuit m... à l'école, et j'espère que tout le monde va bien profiter des vacances.

Et au retour, on verra avec l'équipe et la psy scolaire.

Par curiosité, personne n'a un texte qui permettrait d'aborder le sujet en classe ?

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"Aborder le sujet en classe" ? c'est une blague ? 'moi , je ne le ferais pas .

Moi non plus.

En revanche, je prendrais les garçons "fautifs" individuellement en tête à tête, pour leur signifier qu'il y a des choses qu'on ne fait pas à l'école (s'amuser dans les toilettes...).

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Deux messages l'ont cependant conseillé ("prévoir un cours d'éducation et de morale sexuelles"). Pas exactement les mots que j'aurais choisis mais l'idée c'est quand même de rappeler à tous les règles et pas seulement à ceux qui se sont fait prendre. Et là, je ne suis pas à l'aise mais la situation n'est pas non plus ordinaire ( bon, et j'ai de nouveaux éléments qui font bien flipper).

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Deux messages l'ont cependant conseillé ("prévoir un cours d'éducation et de morale sexuelles"). Pas exactement les mots que j'aurais choisis mais l'idée c'est quand même de rappeler à tous les règles et pas seulement à ceux qui se sont fait prendre. Et là, je ne suis pas à l'aise mais la situation n'est pas non plus ordinaire ( bon, et j'ai de nouveaux éléments qui font bien flipper).

Ce n'est donc pas une bonne idée de prendre une initiative douteuse (cours d'éducation sexuelle...). Il faut alerter plus haut et attendre des instructions claires...

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