meltou Posté(e) 20 janvier 2014 Posté(e) 20 janvier 2014 Bah moi je préférerais être payée à ma juste valeur et que mes enfants ne bossent que pour se payer des choses superficielles... J'ai dû bosser pour me payer quasiment intégralement toutes mes études, mon logement, mes fringues... Pas question de petits plaisirs ou de sorties... Le stress de réussir ses années en bossant à côté ou de louper l'année et de devoir en financer une de plus... J'espérais et j'espère mieux pour mes enfants... et parfois je jalousais un peu les boursiers ou les étudiants dont les parents pouvaient financer les études... Les enfants d'enseignant sont souvent mal lotis : trop riches pour une bourse trop pauvres pour que les parents assument totalement des études longues...
profette Posté(e) 20 janvier 2014 Posté(e) 20 janvier 2014 Bah moi je préférerais être payée à ma juste valeur et que mes enfants ne bossent que pour se payer des choses superficielles... J'ai dû bosser pour me payer quasiment intégralement toutes mes études, mon logement, mes fringues... Pas question de petits plaisirs ou de sorties... Le stress de réussir ses années en bossant à côté ou de louper l'année et de devoir en financer une de plus... J'espérais et j'espère mieux pour mes enfants... et parfois je jalousais un peu les boursiers ou les étudiants dont les parents pouvaient financer les études... Les enfants d'enseignant sont souvent mal lotis : trop riches pour une bourse trop pauvres pour que les parents assument totalement des études longues... Dans le témoignage de laurence93, ses filles étudiantes habitent chez elles. Mais c'est sûr que quand l'étudiant doit tout se payer, y compris et surtout le logement, là ça devient en effet très difficile si les parents n'aident pas derrière... Après, quand tu dis financer les études, ça dépend. Tout le monde ne fait pas une école de commerce. Bref, pour moi le boulot à cette époque n'était pas du tout une corvée (et pourtant, en maîtrise, je bossais 20h par semaine, car j'avais très peu d'heures de cours à la fac). Ca me permettait vraiment une totale liberté, me payer mes fringues, mes vacances, apprendre à épargner, à me responsabiliser. Et l'idée que mes enfants bosseront comme je l'ai fait ne me dérange pas du tout, au contraire, je les y encouragerai.
meltou Posté(e) 20 janvier 2014 Posté(e) 20 janvier 2014 Et bien moi, j'avais 35h de cours par semaine et bosser le matin, le soir ou la nuit était une corvée. Même si c'est sur que bosser est formateur... Mais je préfèrerais que ce soit un choix qu'une obligation.
meltou Posté(e) 20 janvier 2014 Posté(e) 20 janvier 2014 D'un autre côté, je peux ne pas chercher à en faire moins (je parle des prép et des corrections). Je peux avoir envie de continuer à bosser beaucoup, parce que je trouve cela nécessaire, et penser que mon travail n'est jamais assez abouti, jamais assez adapté à des élèves qui changent chaque année... Le fait que l'on soit en train de dévier sur "comment en faire moins ?" alors qu'au départ, c'est bien la question du salaire - pas du tout adapté à la somme de travail et de responsabilités que nous assumons (presque) tous, je trouve, est assez représentatif d'une profession qui souhaite s'investir proportionnellement aux reconnaissances diverses dont il (ne) bénéficie (pas). Et le salaire est une première forme de reconnaissance. Je ne me pose absolument pas en donneuse de leçons - quelle horreur- (ne pas se méprendre sur la teneur de mon message), mais je fais juste un constat. Cette position, qui consiste grosso modo à "leur en donner pour l'argent" est tout à fait normale. J'aimerais pourtant pouvoir continuer à bosser 50 heures par semaine, sans culpabiliser, avec un salaire qui m'y encouragerait. Et carrément d'accord avec cette intervention !
Nao Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 Et bien moi, j'avais 35h de cours par semaine et bosser le matin, le soir ou la nuit était une corvée. Même si c'est sur que bosser est formateur... Mais je préfèrerais que ce soit un choix qu'une obligation. Idem, en fac de bio j'avais plus de 30 heures de cours / TP / TD par semaine, pour le boulot je n'avais pas le choix : c'était la nuit, et des trucs pas folichons. Un cauchemar qui payait bien et heureusement. Par contre les boulots de vacances étaient sympas et m'ont vraiment apportée un gros plus en général. Ce qui me fait dire que cet investissement personnel que j'ai fait pendant des années (faire une croix sur une vie étudiante sympatoche), vivre avec très peu, accepter des stages complètement idiots dans le vain espoir d'avoir mieux plus tard.... je n'en vois absolument pas le retour aujourd'hui. Aussi, quand on me dit que oui, on est pas super payés, mais que notre métier est super intéressant, je dis bof, bof. Donc effectivement je cherche à en faire moins puisque de toutes manière je ne serai jamais payée plus.
meltou Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 Et bien moi, j'avais 35h de cours par semaine et bosser le matin, le soir ou la nuit était une corvée. Même si c'est sur que bosser est formateur... Mais je préfèrerais que ce soit un choix qu'une obligation.Idem, en fac de bio j'avais plus de 30 heures de cours / TP / TD par semaine, pour le boulot je n'avais pas le choix : c'était la nuit, et des trucs pas folichons. Un cauchemar qui payait bien et heureusement.Par contre les boulots de vacances étaient sympas et m'ont vraiment apportée un gros plus en général. Ce qui me fait dire que cet investissement personnel que j'ai fait pendant des années (faire une croix sur une vie étudiante sympatoche), vivre avec très peu, accepter des stages complètement idiots dans le vain espoir d'avoir mieux plus tard.... je n'en vois absolument pas le retour aujourd'hui. Aussi, quand on me dit que oui, on est pas super payés, mais que notre métier est super intéressant, je dis bof, bof. Donc effectivement je cherche à en faire moins puisque de toutes manière je ne serai jamais payée plus. Je me reconnais tout à fait dans ton expérience ... fac de bio et boulots pourris... Je préférais mes jobs d'été... Alors oui, dans mon monde de bisounours, je souhaite être mieux payée... au moins comme un prof de secondaire et je trouve que c'est une revendication légitime. Tant que cela ne sera pas le cas, j'essaierais de réduire mon investissement et profiter des vacances, le seul avantage qu'il nous reste à mes yeux... Le type de poste que j'ai fait que ce n'est pas facile mais j'y travaille... Mais c'est bien dommage car je préfèrerais plus en ayant une reconnaissance salariale et sans devoir en arriver à compter ou à pinailler sur le nombre d'heures.
bouzou49 Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 Bah moi je préférerais être payée à ma juste valeur et que mes enfants ne bossent que pour se payer des choses superficielles... J'ai dû bosser pour me payer quasiment intégralement toutes mes études, mon logement, mes fringues... Pas question de petits plaisirs ou de sorties... Le stress de réussir ses années en bossant à côté ou de louper l'année et de devoir en financer une de plus... J'espérais et j'espère mieux pour mes enfants... et parfois je jalousais un peu les boursiers ou les étudiants dont les parents pouvaient financer les études... Les enfants d'enseignant sont souvent mal lotis : trop riches pour une bourse trop pauvres pour que les parents assument totalement des études longues... Dans le témoignage de laurence93, ses filles étudiantes habitent chez elles. Mais c'est sûr que quand l'étudiant doit tout se payer, y compris et surtout le logement, là ça devient en effet très difficile si les parents n'aident pas derrière... Après, quand tu dis financer les études, ça dépend. Tout le monde ne fait pas une école de commerce. Bref, pour moi le boulot à cette époque n'était pas du tout une corvée (et pourtant, en maîtrise, je bossais 20h par semaine, car j'avais très peu d'heures de cours à la fac). Ca me permettait vraiment une totale liberté, me payer mes fringues, mes vacances, apprendre à épargner, à me responsabiliser. Et l'idée que mes enfants bosseront comme je l'ai fait ne me dérange pas du tout, au contraire, je les y encouragerai. Il ne fallait pas les jalouser , j'ai été boursière, j'ai quand même du travailler à côté pour financer mes études et comme toi surtout éviter de rater une année car personne n'était là pour m'aider . Etre boursier c'est souvent être issue d'une famille qui n'a pas les moyens de nous aider .
meltou Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 ce n'est pourtant pas ma nature mais j'avoue qu'après une semaine de travail de nuit suivi de mes cours à 8h, eh bien oui, parfois, le ras le bol memparait et j'enviais la situation de certains de mes camarades... Car beaucoup de boursiers de mon entourage n'avaient du coup, pas besoin de bosser à côté... pouvaient accéder à une chambre universitaire... bref, c'est un autre débat qu'est celui de l'attribution des bourses étudiantes...
bouzou49 Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 ce n'est pourtant pas ma nature mais j'avoue qu'après une semaine de travail de nuit suivi de mes cours à 8h, eh bien oui, parfois, le ras le bol memparait et j'enviais la situation de certains de mes camarades... Car beaucoup de boursiers de mon entourage n'avaient du coup, pas besoin de bosser à côté... pouvaient accéder à une chambre universitaire... bref, c'est un autre débat qu'est celui de l'attribution des bourses étudiantes... sache que toutes les bourses ne permettaient pas de vivre.J'avais les bourses mais pas le logement .Autrement dit sans mon compagnon qui a choisit de me suivre à Rennes je n'aurai jamais pu financer mes études. Il faut avoir la bourse et le logement pour qu'effectivement il soit possible de ne pas travailler pour financer les études. Mais je suis bien d'accord que beaucoup sont privés de bourses et de logement alors que leurs parents ne roulent pas sur l'or. L'attribution des bourses n'est pas forcément juste. Ce que je dis c'est que ça m'a aussi appris à vivre, certains sortent après leurs années d'études , et quand je vois leur mentalité (tout m'es dû c'est normal) je ne les envie pas. En attendant j'espère pouvoir faire en sorte que mes enfants fassent de petits boulots pour avoir une expérience et s'offrir des choses dont ils ont envie , mais que ce soit moi qui m'occupent de leurs études. b
lise91 Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 Boursière échelon maxi, soit 400 euros, logement en cité U (150 euros pour 9m2) + train + livres + bouffe tout ça en classe prépa, donc beaucoup d'heures de boulot (estimées à 60/semaine) et de livres à acheter, beaucoup d'écoles auxquelles je n'avais pas accès en tant que boursière, qu'y a-t-il à jalouser ? ( bien sûr c'est différent quand la bourse ne sert que d'argent de poche ) Cependant, je regarde toujours ces années avec beaucoup de nostalgie, et l'impression que tous ces sacrifices n'ont effectivement pas beaucoup payé...
Aquacrea Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 Aussi, quand on me dit que oui, on est pas super payés, mais que notre métier est super intéressant, je dis bof, bof. Donc effectivement je cherche à en faire moins puisque de toutes manière je ne serai jamais payée plus. au moins comme un prof de secondaire et je trouve que c'est une revendication légitime. Tant que cela ne sera pas le cas, j'essaierais de réduire mon investissement et profiter des vacances, le seul avantage qu'il nous reste à mes yeux... Mais c'est bien dommage car je préfèrerais plus en ayant une reconnaissance salariale et sans devoir en arriver à compter ou à pinailler sur le nombre d'heures. + 1000 pour tout ça !!!
cm88 Posté(e) 21 janvier 2014 Posté(e) 21 janvier 2014 ce n'est pourtant pas ma nature mais j'avoue qu'après une semaine de travail de nuit suivi de mes cours à 8h, eh bien oui, parfois, le ras le bol memparait et j'enviais la situation de certains de mes camarades... Car beaucoup de boursiers de mon entourage n'avaient du coup, pas besoin de bosser à côté... pouvaient accéder à une chambre universitaire... bref, c'est un autre débat qu'est celui de l'attribution des bourses étudiantes... Je me dis que je préfère quand même que mes fils soient plus tard non boursiers car ça voudra au moins dire qu'ils auront eu une enfance un peu + aisée que la mienne
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