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Salaire d'un PE et coût de la vie : comment faites-vous ?


Glouch'B

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mais pour un niveau bac + 5 ce n'est pas bien payé ! il fait comparer ce qui est comparable ! Ce n'est pas la même chose qu'être cuistot ou femme de ménage qu'être prof (et il n'y a aucune condescendance dans mes propos !)

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En attendant, cette personne a quand même pas mal modifié son message initial (notamment certaines réflexions qui m'avaient choquée) et n'est toujours pas revenue s'exprimer...

Alors troll ou pas troll ?

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Bonjour,

Comparons avec les autres cadre A de la fonction publique, tout simplement !

Dans le secondaire, ils gagnent déjà plus que nous pour le même niveau d'études. Mon mari, bac+5 comme moi, cadre A de la fonction publique comme moi, touche presque le double et a des avantages (primes, voiture de fonction...). Il bosse plus de 35 heures par semaine me direz-vous et a des grosses responsabilités, ce qui est aussi le cas de beaucoup de PE, surtout en cycle 3, triple niveau avec direction !

Si mon mari ne gagnait pas autant, on ne s'en sortirait pas avec un crédit maison, et le coût de la vie (+ des soins non remboursés pour notre fille handicapée). Si j'étais seule avec mes filles, je ne pourrai pas me loger correctement et beaucoup de mes collègues divorcées ont déjà eu recours à l'aide sociale du rectorat.

J'estime que nous ne sommes pas bien payés par rapport à notre engagement et notre investissement (qui empiète sur le domaine privé). A côté de cela, nous sommes peu valorisés et peu reconnus voir malmenés par certains inspecteurs qui se font un plaisir de ralentir notre progression dans les échelons et nous casser (pour je ne sais quelle raison d'ailleurs). J'enseigne en ZEP et ma prime est ridicule à côté des conditions de travail, les journées infernales, les réunions, le boulot en équipe (RRS), le lien avec les parents (très chronophage), .....

Voilà pour ce qui est de mon point de vue ....

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Oui, quand je compare, je compare avec des gens qui sont à bac + 4 ou 5. En effet, on gagne plus qu'une caissière, sauf que quand j'étais caissière, j'étais à 35 heures pile, je pointais mon arrivée et mon départ et j'étais libre en dehors de ces 35 heures de travail.

Si on liste, dans mon entourage, je n'ai que 2 amies et ma mère qui gagnent moins que moi. Ma mère fonctionnaire catégorie B, à temps partiel, une amie vendeuse en boutique, qui fait 35 heures pour 1400 euros net, et une autre secrétaire d'une association, qui envisage d'ailleurs de partir, aux 35 heures aussi, pour 1500 euros.

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Moi dans mon entourage où beaucoup ont entre BAC+3 et BAC + 5, j'ai globalement le salaire de leur nounou à 100 euros pres....Donc j'estime qu'on est pas assez payé par rapport à notre niveau d'étude. Car dans l'absolu, nous avons un salaire au dessus du salaire médian.

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Comme je l'ai dit à mon ien lors de ma dernière inspection pour laquelle j'avais écrit dans le document préparatoire vouloir aborder le salaire

Mdr, j'adore !

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Ça me fait penser, mon gardien d'immeuble a un logement de fonction et gagne plus de 3000 euros par mois. Sans compter les étrennes... Tant mieux pour lui, en plus, il fait bien son boulot et est très sympa, serviable, etc., mais qu'on ne vienne pas me faire que l'on est bien payé ensuite...

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Bonjour, après lecture de toutes vos interventions, je constate que le sujet ne laisse pas indifférent et ça me fait plaisir :)

Je vous éclaire objectivement sur ma situation :

  • Je suis un homme d'une grosse trentaine d'années, célibataire, je vis en province et envisage une reconversion comme professeur des écoles
  • Ayant des oncles et tantes enseignants des premier et second degrés, je connais leurs motivations, préoccupations, ai eu l'occasion de les observer en situation d'enseignement
  • Il y a 10 ans, je terminais mes études, avec un diplôme d'ingénieur véritable (CTI, Commission des Titres d'Ingénieurs; école publique) en informatique
  • Depuis lors, je conçois et écris des programmes informatiques pour une société privée, embauché à 37 000€ brut par an (primes et intéressement compris), augmenté à 41 000€ au bout d'un an. Ces emplois font le plus clair du temps l'objet d'un forfait-jours, d'une clause de mobilité (déplacements au quotidien et modification du lieu de travail principal) et d'exclusivité (interdiction de travailler à côté, pour soi, pour un concurrent ou pour quiconque), d'une obligation du salarié de s'auto-former sur des technologies très changeantes, ce en dehors du temps de travail
  • Il y a 6 mois, j'ai été licencié pour faute réelle et sérieuse, avec comme motif officiel le refus de ma mutation à l'autre bout de la France. Le motif réel était ma volonté d'un meilleur équilibre travail/privé ou d'une compensation de salaire pour ces horaires conséquents, à laquelle mon employeur opposait jusqu'ici un travail de sape moral ("Tu ne connais pas tel outil ? Tu dois faire plus de veille technologique. Et ceci, c'est terminé ? Tiens, je te donne ça à faire pour hier : fais vite"). Récemment, j'ai refusé une embauche à 55 000€ brut an tout compris, car l'employeur refusait de retirer cette clause de mobilité et consolidait donc potentiellement le même outil de licenciement déguisé. Aujourd'hui, via cette pratique du travail, je loue un petit F2, possède une petite voiture et dispose d'une épargne de 130 000€

D'un point de vue subjectif :

  • Concernant les métiers de l'informatique, le développement de programmes est l'un des plus exigeants et nécessite de se former profondémment en permanence. Il n'en demeure pas moins placé en bas de l'échelle de cette branche. Encadrés par des gens de commerce qui veulent voir ce métier comme facile, les développeurs doivent faire vite, bien, pour pas cher. Puisque l'employeur leur demande de se tenir à la pointe des techniques mais refuse d'assurer formation et maintien du savoir-faire, on les pousse vers des postes d'encadrement passé 10 années d'expérience. En parallèle, l'employeur s'efforce de médiatiser une "pénurie d'ingénieurs" factice, escomptant ainsi disposer d'un vivier de jeunes diplômés moins chers et plus à jour de leurs connaissances (ce qui est une lubie pour ce second point, et une ignorance complète de la valeur de l'expérience dans ce métier). Le métier d'ingénieur informatique tel que pratiqué par les entreprises françaises aujourd'hui, ne sollicite aucun savoir-faire de l'ingénieur, et peut être réalisé correctement par un diplômé Bac+2 en informatique. L'employeur ne recrute que des Bac+5 car sa communication de pénurie lui en offre foison, car cela lui permet de tirer les salaires par le bas, et car cela le décharge de ses responsabilités. La majorité des encadrants de ces métiers n'ont jamais pratiqué la technique, sont pour la plupart des profils commerçants, vous laissent volontiers les délais et contraintes, le pouvoir de décision, et finissent tranquillement leur journée à 18h quand vous resterez devant l'écran jusqu'à 22h
  • De manière plus générale, à propos des cadres et du travail dans le privé : un contrat de travail au forfait-jours affranchit l'employeur de décompter le temps de travail hebdomadaire du salarié (quid du salaire horaire ?). L'obligation du salarié étant de travailler 218 jours maximum par an pour son employeur, l'employeur garantissant au salarié 11 heures de repos consécutives entre deux journées de travail. A comparer cela au cadre standard des 35 heures, il y a une sacrée marge :heat:, et bon nombre d'employeurs ne se privent pas pour tirer sur la corde
  • Aujourd'hui, le marché de l'immobilier est câlé sur les revenus de ce type de cadre que j'étais, qui ne représentent pourtant pas la majorité de la population. Plutôt que de participer honnêtement à l'économie, les rentiers ou aspirants s'en donnent à coeur-joie, ne se voient pas entravés par l'état, et résultats des courses : les tarifs ont pris plus que x2 en 10 ans. Quelle que soit la situation de chacun, le défi du bien-loger (une maison à l'âge de 40 ans, sans rêves de 4x4 ou autre île paradisiaque : rien d'extravagant en somme) est réel et très cher

C'est avec cette préoccupation matérielle que j'ai suivi la voie de l'ingénieur initialement (d'un point de vue éthique, rien à voir avec la voie du Samouraï :fear:) : rencontrer celle qui me chérit autant que je l'aime, kiss-kiss bang-bang *bang-bang* **bang-bang** :yahoo:, élever des bambins dans un milieu serein, faire du camping et de la randonnée l'été, le paradis somme toute. C'était également pour ne pas decevoir des parents qui m'ont en partie soutenus financièrement durant les études : je veux leur rendre un jour, en premier lieu en restant près d'eux géographiquement, pour porter leurs vieux os le jour venu, et puis jouer du tam-tam avec qui sait (bah oui, la vie continue). Après 10 ans, je bosse en moyenne de 8h à 20h 6j/7 à écrire des programmes qui se vendent cher mais qui ne sont d'aucune utilité à mon entourage quotidien (famille, amis, voisins, commerçants), n'ai pas le temps de connaître les autres. Le lot de consolation : une bonne épargne. Sans l'option égo ou requin, le cadre se préserve mal et ne tient pas la distance. Cette vie là, je n'en veux plus et la vois comme du temps perdu. Mon coeur m'a toujours dit de vivre humblement mais pas misérablement, d'être utile à ceux qui m'entourent, de trouver la satisfaction dans l'échange humain et non dans l'accumulation pour soi : je suis un décroissant :sorcerer:. Comme disent les Belges : "Quoi de plus beau qu'un enfant qui mange des frites ?"

Voilà, c'est en partie ce qui m'amène à vouloir être professeur des écoles. J'ai toujours aimé expliquer les choses de 36 façons différentes pour voir le déclic de compréhension dans l'oeil de l'autre. C'est aussi pour ça que l'on se fache facilement avec les profs de maths :lol:. Beaucoup d'adultes m'apparaissent indignes, j'espère en voir une meilleure face en devenant prof. Et même si ce n'était pas le cas, ça ne change pas grand-chose : c'est pour les petits que l'on est là, pour leur apporter des connaissances, le goût et la curiosité d'apprendre toute leur vie, et aussi du savoir-vivre ensemble, ça devient urgent.

A propos d'un second travail à côté de l'enseignement, je me pose cette question, car je souhaite mettre à profit mon savoir-faire informatique en proximité : applications éducatives pour les enfants, de gestion pour la collectivité. Mais si l'argent et le coût de la vie poursuit cette course folle et que les salaires restent sur la corde, je serai amené à y renoncer, et à me vendre de nouveau auprès d'employeurs privés. C'est en ce sens que cela pénalise l'engagement du professeur dans son travail, voulais-je dire initialement.

Alternativement, souhaitant idéalement enseigner en DUT informatique (là où les jeunes découvrent et se passionnent réellement pour la programmation), j'ai envisagé de choisir un sujet de thèse "porteur", de choisir un responsable de thèse "reconnu", pour ensuite devenir docteur en informatique, faire la tournée des universités françaises pour être titularisé comme maître de conférences. C'est aujourd'hui la seule voie solide pour enseigner (et encore, à mi-temps seulement) comme titulaire dans le supérieur. Ayant travaillé entre deux, mon parcours n'est plus "droit", il y a une bonne dose de copinage et conflits d'intérêts dans ces sphères, ai-je compris après avoir échangé beaucoup avec des titulaires et contractuels du supérieur : c'est donc très risqué, et cela revient à remettre un pied dans le pot de m..iel.

P.S. : Aux âmes dubitatives voir méfiantes, ce qui se conçoit vue l'indécence de certains pans de notre société, je ne suis pas journaliste à sensations :chris:

Modifié par Glouch'B
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Merci d'avoir éclairé nos lanternes !

Si je puis me permettre un commentaire, si tu choisis ce métier ne t'attend ni à avoir du temps (pour toi ou ta famille) ni à bosser peu, ni à recevoir une quelconque reconnaissance (de ta hiérarchie, des parents, de la société...), ni à vivre confortablement (mais si tu as de l'épargne d'avance, ça peut permettre les extras impossibles sinon) Ce métier est très chronophage, ne se laisse pas à la porte de la maison en rentrant. Je ne pense pas être aigrie ou souffrir de mon métier. J'essaie d'être objective sur un métier qui évolue tous les jours, pas forcement dans le bon sens et dont les charges et responsabilites sont de plus en plus importantes. Le boulot de prof n'est plus celui d'il y a quelques années, il est en pleine mutation. beaucoup de personnes que je connais qui avaient choisi l'enseignement comme reconversion sont reparties exercer leur métier initial. Voilà, ce n'est que mon humble vision de la chose.

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renseigne toi peut etre pour t'orienter vers l'animateur TICE au sein de l'EN, tu peux ensuite monter des projets dans les classes avec les collègues etc tout en restant dans l'informatique!

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