borneo Posté(e) 30 avril 2015 Posté(e) 30 avril 2015 Alors que voulez vous qu'elle fasse quand elle ne s'occupe pas de l'élève ? (car oui elle ne doit pas s'en occuper tout le temps ). Elle se permet de faire des remarques aux élèves oui mais ces remarques ne sont pas bêtes ( demandez d'écouter l'instit. je ne voie pas le mal), tu n'as pas en permanence les yeux sur les élèves . J'ai déjà travailler avec plusieurs avs et ces choses ne me choquent pas. Je pense que si tu étais toi-même enseignante, tu comprendrais que c'est gênant, ce genre d'intervention. J'ai le même problème avec les mamans qui m'accompagnent à la piscine. Quand j'attends le silence, je les entends répéter "Ecoutez la maîtresse, écoutez la maîtresse !". Le problème de cette AVS, c'est qu'elle n'est absolument pas "pro". Bon courage, on n'aimerait pas être à ta place ;-)
borneo Posté(e) 30 avril 2015 Posté(e) 30 avril 2015 J'ai eu ma réunion avec mon AVS lundi midi. Je lui ai exposé les points positifs et négatifs. Pour le portable elle m'a dit qu'elle ne s'en rendait pas compte. Le portable doit être éteint à l'entrée en classe. Je pense que c'est à exiger. Aux enseignants de faire pareil, évidemment.
assonet Posté(e) 30 avril 2015 Posté(e) 30 avril 2015 Bornéo, je fus AVS(pendant quelques années) et je suis enseignante maintenant (depuis aussi quelques année). La différence entre toi et moi c est que mon ancien statut me permet de comprendre que OUI le silence quand on a une AVS est difficile à avoir, je ne peux lui demander d expliquer à l'élève et .....de se taire!!!!De plus , j'ai toujours partagé l autorité (et non la pedagogie) avec les AVS. C'est un adulte à respecté pas un toutou du prof/toutou de l'élève/ toutou des autres élèves... 1
olivier34 Posté(e) 2 mai 2015 Posté(e) 2 mai 2015 Le problème de cette AVS, c'est qu'elle n'est absolument pas "pro". Bon courage, on n'aimerait pas être à ta place ;-) Mais comment les AVS pourraient être "pro" ? on embauche à peu près n'importe qui pour faire un travail qui demanderait des compétences précises, selon que l'on s'occupe d'un autiste, d'un aveugle, d'un enfant déficient mentalement etc.. Tout cela en étant payés au lance-pierre et en étant sûr de se faire virer au bout de deux ans, lorsque l'on a acquis de l'expérience. Vous connaissez un secteur professionnel où les critères d'embauches sont aussi larges et le salaire aussi bas ? Technicien de surface (balayeur en langage vulgaire), sans doute, sauf que lui, il peut avoir un CDI. Le système des AVS est une des nombreuses hontes de l'éducation nationale. Il a été mis en place pour pallier à la fermeture de classes spécialisées, dans le but de faire des économies (d'où les bas salaires). Or, ce devrait être un métier reconnu, encadré, qui permette de gagner sa vie dignement. Ainsi, il y aurait une sélection à l'entrée, ce qui nous éviterait de tomber sur des AVS qui ont à peu près la maturité des élèves dont on a la charge (voir les témoignages ci-dessus, et je pourrais en fournir d'autres). A l'inverse, on a tous vu des AVS super-compétents qui vraiment ne méritaient pas la manière dont on les traite. Avoir une AVS dans sa classe, c'est comme à la loterie, il y a les bons et les mauvais numéros, ce qui fait trop d'aléatoire quand on a l'avenir de certains mômes entre les mains. 1
borneo Posté(e) 2 mai 2015 Posté(e) 2 mai 2015 Le problème de cette AVS, c'est qu'elle n'est absolument pas "pro". Bon courage, on n'aimerait pas être à ta place ;-) Mais comment les AVS pourraient être "pro" ? on embauche à peu près n'importe qui pour faire un travail qui demanderait des compétences précises, selon que l'on s'occupe d'un autiste, d'un aveugle, d'un enfant déficient mentalement etc.. Tout cela en étant payés au lance-pierre et en étant sûr de se faire virer au bout de deux ans, lorsque l'on a acquis de l'expérience. Vous connaissez un secteur professionnel où les critères d'embauches sont aussi larges et le salaire aussi bas ? Technicien de surface (balayeur en langage vulgaire), sans doute, sauf que lui, il peut avoir un CDI. Le système des AVS est une des nombreuses hontes de l'éducation nationale. Il a été mis en place pour pallier à la fermeture de classes spécialisées, dans le but de faire des économies (d'où les bas salaires). Or, ce devrait être un métier reconnu, encadré, qui permette de gagner sa vie dignement. Ainsi, il y aurait une sélection à l'entrée, ce qui nous éviterait de tomber sur des AVS qui ont à peu près la maturité des élèves dont on a la charge (voir les témoignages ci-dessus, et je pourrais en fournir d'autres). A l'inverse, on a tous vu des AVS super-compétents qui vraiment ne méritaient pas la manière dont on les traite. Avoir une AVS dans sa classe, c'est comme à la loterie, il y a les bons et les mauvais numéros, ce qui fait trop d'aléatoire quand on a l'avenir de certains mômes entre les mains. Les AVS ont été mises en place pour que les enseignants acceptent les enfants à gros problèmes, qu'autrefois on orientait dans des classes spécialisées. Mais c'est un leurre, nous ne sommes ni éducateurs, ni infirmiers psychiatriques. Je n'ai jamais eu d'AVS, mais j'ai subi la présence de maîtres E dans la classe, soi-disant pour de la co-intervention, qui parlaient fort et gênaient tout le monde. C'est extrêmement lourd d'avoir un autre adulte dans une classe, le soir, j'étais épuisée. Quand je suis entrée dans ce métier, ça n'existait pas. J'ai été formée pour enseigner à des enfants ordinaires, et maintenant on me demande de faire un travail d'enseignant spécialisé, en plus du travail habituel. J'ai vraiment l'impression de m'être fait avoir. 1
Japet Posté(e) 5 mai 2015 Posté(e) 5 mai 2015 Bornéo, je fus AVS(pendant quelques années) et je suis enseignante maintenant (depuis aussi quelques année). La différence entre toi et moi c est que mon ancien statut me permet de comprendre que OUI le silence quand on a une AVS est difficile à avoir, je ne peux lui demander d expliquer à l'élève et .....de se taire!!!!De plus , j'ai toujours partagé l autorité (et non la pedagogie) avec les AVS. C'est un adulte à respecté pas un toutou du prof/toutou de l'élève/ toutou des autres élèves... j'ai une avs dans ma classe, que j'apprécie beaucoup, qui fait bien son travail, qui reste à sa place mais qui est aussi présente que les PE en récréation et c'est très appréciable, enfin comme tu dis on partage l'autorité. En classe elle n'intervient que très rarement sur les autres enfants. Enfin ça se passe très bien quoi. MAIS c'est vrai que c'est bruyant d'avoir une avs dans sa classe. On n'a jamais le silence complet, et du coup ça entraine des bavardages. C'est pesant.
AUD33 Posté(e) 5 mai 2015 Posté(e) 5 mai 2015 Je suis votre discussion avec un grand intérêt depuis quelques jours. Je suis moi-même AVS depuis 5 ans (AESH maintenant). Cette fonction est particulièrement difficile lorsque l'on débute sans formation et d'ailleurs elle le reste même après formation ....car celle-ci n'est absolument pas satisfaisante. Nos contrats sont plus que flous et nos missions ne sont ni très bien définies ni assez bien connues des enseignants. Le recrutement est parfois plus que surprenant en ce qui concerne les contrats aidés. Je trouve donc normal que les enseignants se montrent parfois méfiants ou mal à l'aise lorsqu'une AVS arrive dans leur classe. Je ne suis pas surprise par les témoignages précédents et je crois qu'une vraie professionnalisation permettra de remédier à ce genre de situations. Personnellement, j'ai toujours été très bien accueillie dans toutes les classes dans lesquelles j'ai travaillé. J'ai eu souvent beaucoup de craintes à l'idée que "ça ne colle pas" avec un enseignant et j'ai tout fait pour être la plus discrète possible en classe. Mais j'avoue qu'il est parfois difficile de trouver sa place, son rôle auprès de l'élève, il faut sans cesse réajuster nos interventions, s'adapter aux besoins de la différenciation, prendre parfois de la distance pour ne pas compromettre l'autonomie de l'élève....Les handicaps que nous rencontrons peuvent être très différents et parfois très difficiles à gérer nerveusement. Personne ne vient nous évaluer sur notre lieu de travail, nous n'avons aucune formation continue, aucun débriefing possible pour voir où nous en sommes et pourquoi ce qui est mis en place ne fonctionne pas....bref, la seule solution est selon moi une bonne entente avec l'enseignant et éventuellement la famille de l'élève. On doit pouvoir former une équipe qui permettre à l'élève de réussir son inclusion et sa scolarité. Les équipes de suivi ne suffisent absolument pas. Je tient aussi à évoquer ces situations où l'attribution d'une aide humaine n'est absolument pas la solution et où malgré toute la bonne volonté de celle-ci et de l'enseignant , l'élève ne pourra pas réussir cette inclusion. Certains cas relèvent clairement d'une orientation qui ne peut se faire faute de places....
Nouméa123 Posté(e) 8 mai 2015 Posté(e) 8 mai 2015 J'effectue une décharge de direction, à mi-temps, d'une classe d'enfants atteints de "troubles envahissants du développement" et j'ai, selon les jours, 1 ou 2 AVS. Elles sont toutes les 2 très compétentes et intelligentes ; ce qui est évidemment un atout formidable. Malgré cela, j'ai eu beaucoup de peine à trouver mes marques n'étant pas formée ASH et découvrant la fonction d'AVS. Avec l'expérience, je confirme que c'est fatigant de travailler avec d'autres adultes dans la classe. Nos interventions s'interceptent ; une des élèves ne se calme que si on fait semblant d'être très fachée (on doit donc - à contrecoeur - lui crier dessus de temps en temps) ; un autre, ne fait plus rien au moindre bruit... Vous voyez l'équation ! D'autre part, avant de réussir le concours, j'ai eu une période de vache maigre : petits boulots sans lendemain, etc. A Pôle Emploi, on m'a spontanément proposé une solution : devenir AVS. Je n'avais pas évoqué, à l'époque, mon désir de devenir enseignante, et quand bien même... J'ai répondu que je ne connaissais strictement rien au handicap, physique ou mental, car je n'avais jamais approché de personne dans cette situation. Cela ne leur posait aucun problème. C'était LA solution apparemment pour les demandeurs d'emploi... J'ai décliné en répétant que je ne serais pas d'un grand secours pour ces enfants. Ironie du sort - mais je ne regrette rien - l'EN me balance dans une classe spécialisée (je suis PES cette année). La loi de 2005 est une pure hypocrisie : faire croire aux parents, sous prétexte de bonnes intentions, que l'on va "intégrer" des enfants en grande difficulté scolaire, voire totalement inapte à entrer dans le système tel qu'il fonctionne actuellement. Résultats : soit on plombe une classe qui tournerait mieux sans cela, soit on fait vivre une situation d'exclusion de fait car l'enseignant n'a pas le don d'ubiquité et que la probabilité de tomber sur le bon ou la bonne AVS équivaut à tirer le numéro gagnant au loto. Les premiers mois dans cette classe, j'avais honte vis-à-vis des parents ; je pensais : on vous "vend" une classe spécialisée pour votre enfant, mais l'adulte qui vous reçoit n'y connaît strictement rien et va faire plein d'erreurs malgré elle.
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