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Comment fait-on...??


helenel

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Enième équipe éducative cette année.

Comment fait-on pour "supporter" toute cette violence que vivent certains de nos élèves?

Comment fait-on pour encaisser toute la souffrance qu'ils nous renvoient?

Comment faire la part des choses entre ce qu'il est professionnellement acceptable d'investir et l'affect qui s'en mêle?

Comment leur venir en aide, tout en préservant le groupe, les équipes, sa propre santé???

Je pensais qu'un espace de bienveillance, d'écoute, pourrait aider, sinon compenser, toutes les carences, les maltraitances, l'indifférence...

Mes "jolis" projets, les classes vertes, les PPRE, les réunions, la tentative de mettre en place un "climat" de classe "convivial", coopératif, etc, etc, ETC!! tout ça me paraît complètement dérisoire, dépassé, inutile.

Désabusée... fatiguée... triste...

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Malheureusement, et je t'en parle parce que je suis passée par là à mes débuts, tu peux continuer à être à l'écoute tout en prenant du recul.

Sois juste très cadrée, très exigeante, ainsi, tu sais que tu fais le maximum pour pour la réussite et la culture de tes élèves, mais sans te bouffer.

Un élève ayant des problèmes à la maison, des difficultés scolaires ou un handicap, même si on a tendance à vouloir nous faire croire le contraire actuellement, il a SURTOUT besoin, lorsqu'il vient à l'école, d'être considéré comme les autres. C'est seulement ainsi qu'il gardera sa fierté, son libre arbitre, et qu'il pourra réellement progresser, s'en sortir.

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Venant du travail social,je me permets bien que PE débutante de donner mon avis.

Je partage le point de vu de Goëllette sur donner la même considération à tous les élèves.C'est aussi très important pour les autres élèves apprennent, en voyant agir ainsi que chaque humain à la même valeur.En revanche il existe bien des situations de handicap social et je crois que tout handicap doit être compensé (dans la mesure du possible),et c'est dans les instances ESS et autres joyeusetés que cela se joue.Hier,j'ai appris qu'un élève d'une école voisine venait de faire l'objet d'un placement au secret pour qu'il soit éloigné de sa famille .Tout cela n'a pu être mis en place qu'en partie grâce à ce que les PE ont fait remonter.

Il nous faut effectivement du recul et de la rigueur.J'ai vu beaucoup de collègues du travail social craquer à force d'être confrontés à cette horreur.Il est important de pouvoir échanger,se protéger et peut-être s’arrêter si cela prends trop de proportion car alors on ne fait plus le job convenablement ni notre vie perso.

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Je me pose exactement les mêmes questions depuis cette année...

Pour moi c'est demain soir la Nième EE de l'année, en présence de l'IEN tant la situation avec les parents est tendue.

Je tente de prendre du recul. Ce n'est pas facile.

Je "craque" très souvent le soir sur le chemin du retour tant j'ai besoin d'évacuer cette pression.

76 jours de classe à tenir.

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Je ne peux malheureusement pas te donner de réponses mais je comprends tes questions. 1ère année pour moi dans une école difficile avec des tas de problèmes. Je me pose les mêmes questions et en début d'année, je me suis laisser bouffer par tout ça au point que ça affectait ma santé et ma vie personnelle.

Puis, j'ai décidé de prendre du recul pour tout ça. J'ai pu le faire avec l'aide d'une sophrologue/thérapeute.Ce n'est pas gagné mais je vois mes progrès. La 1ère chose à faire est de se dire que nous ne sommes pas des superwomen. Nous ne pourrons pas tout régler toute seule, ni tout faire. De plus, je suis d'accord avec les collègues au-dessus, il faut essayer en classe d'effacer ces différences, le plus possible, tout le monde est traité pareil. Avec mes collègues de CE1, c'est ce que nous faisons le plus possible.

Et enfin, une dernière chose aussi dont on s'est rendu compte dans mon école: n'oublions pas non plus nos autres élèves qui ont une vie "plus normale" mais qui ont aussi besoin de nous..... Je ne veux pas créer de polémique et je comprends que l'on ne soit pas d'accord avec cette dernière phrase. Je remonte juste les pensées des 2 dernières semaines de mon équipe d'école de ZEP très difficile....

Tout plein de courage à toi et pense à une chose: préserve toi le plus possible :hug:

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Helenel, j'aurais pu écrire mot pour mot ce que tu as écrit...

Comment on fait ? On en parle entre collègues, on se soutient et puis on parle de choses plus gaies, totalement extra-scolaires.

On fait ce qu'on peut pour nos élèves : on discute avec l'éducateur des 2 enfants qui viennent juste d'être placé en foyer, on "défend" le garçon, pourtant dur à cuire à l'école, contre une bande de collégiens qui lui cherche des noises, on réconforte la fratrie dont la mère passe au tribunal pour une histoire sordide en leur souriant, les félicitant etc. Bref, on fait comme on peut, toujours avec bienveillance. Mais certaines cherchent à partir de cette école pour éviter toute cette souffrance...

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Je pense qu'il faut en parler : avec les collègues, avec ta famille (sans donner de nom ou autre) avec le conjoint ... Parce que sinon, la situation nous explose au nez !

Et même en en parlant, je craque encore parfois

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Ces réunions sont toujours à la fois frustrantes et violentes comme tu le dis. Il nous faut accepter de ne pouvoir "sauver" tous nos élèves. Tu fais ton boulot, du mieux possible, avec professionnalisme et bienveillance. Mais tu n'es ( aucun d'entre nous d'ailleurs ) pas wonder woman ou l'une de ses copines en justo fluo ! C'est dur, mais c'est la réalité. Le temps nous apprend à nous blinder.

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Oui, en parler un maximum.

Et te dire que tu n'es responsable de rien, que tu fais déjà ton métier du mieux que tu peux, pour que ces enfants passent une journée normale, avec leurs camarades, dans un cadre sécurisé....

Puis parfois, parler entre collègues et dire tout ce qu'on pense de certaines familles... Car oui, nous sommes humains et parfois on a envie de crier fort ce que beaucoup pensent tout bas. Certaines de nos pensées peuvent être violentes, méchantes. Mais quand on voit dans quelles conditions vivent certains de nos élèves, c'est normal qu'on ait envie de hurler.

Et sinon, nous réjouir d'avoir une vie normale, un toit sur la tête, des enfants heureux...

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Je ne suis pas du tout (ou assez peu) confrontée à des situations très difficiles...

Mais à mes débuts, bonne école de zep, le maître G (espèce en voie de disparition), la cinquantaine, a dit à la débutante que j'étais...que je ne pouvais pas faire grand chose, MAIS que montrer à cet enfant l'image d'une femme équilibrée, exigeante mais constante, faisait déjà beaucoup.

Tenir le cap, féliciter dès que possible, garder un univers de bienveillance.....pour certains enfants, c'est déjà beaucoup.....

On fait ce qu'on peut....Bon courage en tous cas...

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Je n'ai pas écrit qu'il ne fallait pas être attentif à cet élève, mais que, d'une part, il faut prendre du recul pour ne pas se bouffer, et que, d'autre part, c'est justement le fait d'être considéré comme les autres qui le sauvera.

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