Sushikat Posté(e) 23 janvier 2014 Posté(e) 23 janvier 2014 Bonsoir, Je poste car j'ai appris aujourd'hui que suite à ma demande de CLM j'avais RDV mardi avec le médecin expert.... Et je ne sais pas du tout comment ça se passe! J'aurais aimé que les personnes qui sont passées par là ou qui connaissent ça me disent comment ça va se passer. Toute mon histoire est déjà sur un sujet du forum : http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/291743-pes-au-bord-de-la-demission/ Ma situation ne s'est pas arrangée depuis, je n'ai pas été capable de reprendre le travail, je suis vraiment au fond du trou et j'ai fait cette demande de CLM car rien que de devoir toujours retourner chez le médecin pour refaire les prolongations, les poster, rendre des comptes à l'inspectrice me stressent et m'empêchent de prendre du recul. Je suis vidée, je n'ai plus d'énergie, j'attends de remonter un peu pour prendre ma décision car là je ne suis plus du tout objective, je ne veux pas agir sur un coup de tête. J'ai pu constater qu'il y avait des erreurs dans le courrier qu'ils m'ont envoyé (sur les niveaux de classe, dates, contenus des entretiens avec CPC/responsable de formation..), évidemment ils tournent bien ça comme ça les arrange... bref... Etant donné qu'en ce moment je suis très fragile, j'aimerais vraiment avoir des conseils, des infos sur ce que l'on va/peut me demander, les papiers que je dois fournir ou qui pourraient me permettre d'avoir ce fameux CLM, les erreurs à éviter ou chose à ne pas dire... Enfin le max d'info, tout est bon à prendre pour moi. En vous remerciant d'avance pour vos réponses.
Sushikat Posté(e) 24 janvier 2014 Auteur Posté(e) 24 janvier 2014 Personne? Je sais qu'il y a des sujets là-dessus mais personne ne dit vraiment comment ça se passe devant l'expert. De plus mes recherche m'embrouillent plus qu'autre chose, certains disent que la dépression/burn out sont motifs de CLM et d'autres disent que non. Aidez-moi si vous avez des choses à ce sujet svp :'(
Mel Posté(e) 24 janvier 2014 Posté(e) 24 janvier 2014 Bonjour, J'ai fait une demande de CLM il y a deux ans pour un motif médical qui, a priori, ne figurait pas dans la liste des maladies pour lesquelles on peut prétendre à un CLM. Le CLM avait été demandé et justifié par écrit par le chirurgien qui me suivait à l'époque. J'ai été convoquée des mois plus tard par un médecin expert de l'hôpital. J'avais emporté tous les justificatifs dont je disposais (compte-rendus d'opération, courriers de communication entre médecins, certificat établi par mon médecin traitant...). Bref, j'avais un besace remplie de paperasses... Le médecin expert m'a demandé de lui relater les faits qui m'avaient amenée à faire une demande de CLM et ... c'est tout. Il ne m'a pas auscultée, ne m'a demandé aucun justificatif, n'a pas contacté les médecins qui me suivaient. Il a été très humain et très respectueux de mon "histoire" et de ma souffrance. Il m'a laissé comprendre qu'il donnerait un avis favorable à ma demande et un ou deux mois plus tard, en effet, la commission a donné son accord pour l'obtention d'un CLM. J'ai revu deux fois encore ce médecin expert, pour faire un point sur l'évolution de mes problèmes lors d'une demande de prolongation du CLM puis à la reprise du travail en mi-temps thérapeutique. Dans ton cas, il me semble que la dépression est un motif de CLM mais si toutefois ce n'est pas le cas, la commission peut quand même t'octroyer le CLM s'il est avéré que cette maladie t'est handicapante dans ton activité (et c'est bien le cas d'un burn out!), expose toutes les difficultés que tu as rencontrées et que tu rencontres encore rien qu'à l'évocation du contexte scolaire. Je sais qu'il est difficile de revenir sur tout cela mais n'en aie pas honte, la dépression est une véritable maladie et tu es en souffrance. Le médecin expert est là pour reconnaître ta souffrance. Je ne sais pas si j'ai pu un peu te rassurer. Quoiqu'il en soit, je te souhaite bon courage pour traverser ces moments difficiles et bonne chance pour ton RDV.
sandrine66 Posté(e) 24 janvier 2014 Posté(e) 24 janvier 2014 Je n'ai pas d'infos mais je t'envoie tout mon soutien car je pense que je vais aussi passer devant un médecin expert pour les mêmes raisons que toi Bon courage
Sushikat Posté(e) 24 janvier 2014 Auteur Posté(e) 24 janvier 2014 Merci pour les réponses et votre soutien. Mon psychiatre a bien écrit un courrier expliquant que ma situation était handicapante dans la vie de tous les jours : insomnies, crises d'angoisse, idées noires, devalorisation, sentiment de vide, culpabilité... obligée d'être retournée auprès de ma famille pour avoir du soutien/aide/surveillance, tout ça malgré les traitements prescrits depuis le début de la dépression. Je me pose une question, ça me gêne d'en parler ici car je sais qu'il y a des personnes que je connais en réel qui traînent dans le coin et qui me reconnaîtront peut-être mais tant pis... Mes parents (père qui bosse à SUD santé + mère qui a passé plusieurs expertises) m'ont dit de ne pas en parler à l'expert... Mon psychiatre lui ne savait pas donc il est resté assez évasif dans le courrier et m'a laissé libre choix d'en parler ou non : je suis tellement au fond du trou que j'ai fait une TDS le WE dernier, le psy des urgences et mon psy se sont posés la question de l'hospitalisation pour me faire remonter, ils jugent plus ou moins qu'il faut que je coupe avec tout l'environnement familial (qui m'a aussi bouffé) et pro.... pour être capable de remonter, que je ne réalise pas la gravité de mon acte, que je reste super fragile et suis encore capable de me mettre en danger. En parler à l'expert oui ou non?
Avel Posté(e) 24 janvier 2014 Posté(e) 24 janvier 2014 Je ne vais pas trop te conseiller mais j'ai lu tes premiers messages sur ce forum et je suis désolée d'apprendre que tu ne vas pas mieux. Bon courage ! Je te souhaite de remonter la pente le plus vite possible.
Mel Posté(e) 25 janvier 2014 Posté(e) 25 janvier 2014 Pour quelles raisons tes parents pensent-ils qu'il ne faut pas parler de ta TDS? J'aurais tendance à dire au contraire qu'il ne faut pas hésiter à en parler au médecin expert, c'est un acte grave qui permet de prendre toute la mesure de ta souffrance. Peut-être que lui aussi pourrait te donner son avis sur une éventuelle hospitalisation. Qu'en penses-tu toi-même? Ressens-tu ce besoin de distance avec ton environnement familial?
Sushikat Posté(e) 25 janvier 2014 Auteur Posté(e) 25 janvier 2014 Ben en fait moi je voyais pas çaa comme une TDS, j'en avais ras le bol d'être tendu, incomprise, fatiguée... Les gens qui disent "tu vas reprendre/pas la peine de chercher ailleurs", qui comprennent rien aux conditions du métier, les "oh tu as pas l'air si mal que ça" car je suppose qu'ils s'attendent à me voir pleurer H24 au fond de mon lit et crasseuse (devant les gens j'évite de le montrer, car en plus ils me saoulent), les "ben pourquoi tu vas mal? tu es arrêtée, tu bosses pas, tu devrais être contente", ou entendre dire que je ne fais pas d'efforts car je suis vidée, les activités du quotidien sont difficiles pour moi (je conduis même plus de peur de faire une connerie a cause de mes médicaments), que je me gave inutilement de médicaments etc... Ca + le fait que mes arrêtés que l'IA doit envoyés sont toujours à la bourre ou perdus! La MGEN qui a perdu aussi la demande de remboursement pour le holter qu'on m'avait posé, du coup je dois retourner voir le cardio pour ça, je m'étais inscrite à la danse, je ne peux plus continuer (vu que je suis a 200 km, que je n'ai plus l'énergie et que j'ai la grande classe car automutilation), ils ne veulent pas me rembourser (250 euros dans les dents quand on est en demi traitement c'est cool)... Enfin ça faisait beaucoup. Je voulais être tranquille, dormir, oublier, qu'on me foute la paix et qu'on comprenne aussi que je ne faisais pas semblant (oui car même le fait de s'automutiler ne choque pas plus que ça les gens ). Je suis contre l'hospitalisation, j'ai déjà l'impression de devenir tarée par moment, j'ai eu beaucoup de mal à accepter ma situation de vilain petit canard de l'EN, prendre des anxio, AD, être tout le temps en arrêt... Si on me colle en plus dans un hôpital c'est foutu. Je suis restée 1 jour (en comptant la nuit) aux urgences, dan s un box entre 4 murs, je n'arrêtais pas de pleurer à cause de ça, je voulais sortir... J'attendais avec impatience le midi pour partir et quand j'ai su que le psychiatre hésitait j'ai pété mon cable, j'avais envie d'arracher ma perf et de partir! Je suis prête à tout, on me fait ce qu'on veut mais je ne veux pa être enfermée. Pour le reste, mes parents pensent que ma TDS ne regarde pas l'EN, qu'il risque d'y avoir des soucis niveau confidentialité (j'y ai déjà eu le droit, c'est bon toute l'IA sait que Mlle X est en dépression, insomniaque, sous anxio, AD, voit un psy... Même l'inspectrice sensée être neutre et venir pour la titularisation sait tout ça, se permet de me parler comme si j'avais 5 ans, de demander des détails perso...). Bref je sais pas si je vais en parler ou pas, je suis en train de me faire un dossier, il y a le bilan de sortie de l'hosto dedans donc on verra si l'expert demande ou pas. J'ai vu mon psy hier et il ne m'a pas reparlé d'hospitalisation, je n'ai plus d'idées noires... enfin on va dire que c'est surtout des pulsions, quand je suis très très énervée il faut que ça sorte... sauf que je fais ça en me faisant du mal. Comme mes parents sont infirmiers psy ça joue aussi, les psy savent qu'ils peuvent "gérer" niveau médicaments et repèrent direct quand il y a des risques. Après mon père a suivi plusieurs expertises dans le milieu hospitalier et m'a dit que les experts étaient vraiment des gros pourris. Ma mère qui a été e expertise car a 2 doigts de finir paralysée + opérations récurrentes + dépression liée à tout ça et elle est aussi tombée sur des pourris... Je ne sais pas quoi penser du coup. En tout cas une chose est sûre, aujourd'hui c'est photocopie de leur torchon adressé à l'expert pour noter toutes les erreurs qu'il y a dedans. J'ai moyen de prouver que chaque truc est faux donc là je vais pas me gêner pour leur en mettre plein la figure. Marre de cette administration de pourris. Tu vois les gens pour leur demander de l'aide, tu expliques clairement la situation car tu n'en peux plus et tu te dis que ça les aidera peut-être à trouver une solution adaptée, tu précises que ce que tu dis sur ton état de santé ne doit pas sortir du bureau, résultat : ils vont le crier sur les toits, l'inspectrice qui appelle en demandant limite "ça va le psy? ça va les somnifères? :)", et ils sont partis raconter que je n'avais pas arrêté de parler de démission lors des entretiens alors que ce sont EUX qui n ont parlé "vous ne voulez pas démissionner? Nan mais arrivé à ce point, et puis moi j'ai pas de solution à vous proposer"! Forcément on fait quoi dans ce cas? On demande quels sont nos droits en cas de démission... Enfin voila si je pouvais mettre une paire de claque à tout ce joli petit monde je serai heureuse, ça vaudrait tous les médicaments du monde PS : Désolée pour toutes les fautes immondes, j'ai le cerveau à l'état liquide en ce moment et j'ai tellement la haine que ça sort comme ça vient xD
Mel Posté(e) 27 janvier 2014 Posté(e) 27 janvier 2014 Sushikat, Je crois que c'est demain que tu as ton RDV... Au vu de ce que tu expliques, je ne sais vraiment pas que te conseiller... Tes parents ont raison sur le fait que ta TS ne regarde pas l'EN. Déjà, je trouve ça ahurissant que ta hiérarchie soit informée à ce point de ton état. Normalement, un médecin, quelqu'il soit, expert ou pas, est tenu au secret professionnel, non?? Non seulement, ça ne regarde pas ta hiérarchie mais en plus, ce n'est pas son rôle de s'enquérir de l'évolution de ton suivi médical!!! C'est une intrusion inadmissible dans ta vie personnelle!!! Au lieu d'adopter cette attitude infantilisante et paternaliste, ton inspectrice ferait mieux de s'assurer avant tout que tout est fait sur le terrain pour bien accompagner les personnes qui entrent dans ce métier... Je te souhaite bon courage pour ton RDV, tiens-nous au courant et surtout, prends soin de toi.
Avel Posté(e) 28 janvier 2014 Posté(e) 28 janvier 2014 J'espère que ton rendez-vous s'est bien passé...
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