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Mettre les enfants en situation de questionnement : oui mais comment ?


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Bonjour tout le monde.

Alors voilà : mon tuteur de terrain va bientot venir dans ma classe pour sa deuxième visite ( je suis contractuelle donc c'est un prof de l'ESPE qui vient me voir et non un inspecteur ) . Lors de sa première visite il m'avait fait quelques remarques :

- le fait de ne pas être à un seul atelier et donc " d'être partout , et nulle part " ( les enfants allaient n'importe où quand ils avaient fini et ca partait vite en sucette donc je préférait être partout pour vérifier quand ils avaient terminé )

- le fait de ne pas assez faire parler les enfants

- le fait de ne pas mettre les élèves dans de réelles situations de recherche et de questionnement.

J'ai travaillé sur ça en P2/P3 : maintenant , une fois le travail terminé, les enfants mettent leur travail dans leur case et mon atsem leur donne un jeu sur une table dont ils ne bougent pas. Quand j'ai le temps, je vais à leur table, ils vont chercher la feuille dans leur case et je valide ou non le travail.

Ensuite, désormais, je ne reste qu'à un seul atelier et je n'en bouge pas. Et je fais des ateliers de langage ( ça flotte ça coule / décrire une image à ses copains pour qu'il l'a trouve dans un lot de carte )

Mais mon gros point noir reste " mettre les élèves en situations de recherche ". J'ai un atelier " transvasement de sable " où les enfants ont joué librement et bientôt je vais installer une contrainte qui sera " ne pas depasser la limite " . Mais je ne pense pas que ce soit suffisant.

Je voulais aussi travailler sur le tangram , faire une feuille plastifiée avec au recto le tangramm où on voit chaque pièce et au dos le tangram sans aide ... Mais j'ai peur que les enfants fassent le premier et pas le second.... ou qu'ils me perdent les pièces en route je ne sais pas trop.

Avez vous des suggestions ????

En tout cas merci d'avance.

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Tu as un livre "25 situations problemes en maternelle" pour les PS MS . Je te conseille de faire une recherche sur le net en tapant situations problemes maternelle, tu auras des liens et des docs très intéressants.

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Je te conseille de réfléchir d'abord à ce qu'ils doivent apprendre et ensuite de construire la situation-problème

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maintenant , une fois le travail terminé, les enfants mettent leur travail dans leur case et mon atsem leur donne un jeu sur une table dont ils ne bougent pas.

Tu peux aussi prévoir d'autres activités en autonomie, sauf pour le groupe dont tu t'occupes plus directement.

Ensuite, désormais, je ne reste qu'à un seul atelier et je n'en bouge pas. Et je fais des ateliers de langage ( ça flotte ça coule / décrire une image à ses copains pour qu'il l'a trouve dans un lot de carte )

Le but de la séquence ne semble pas très clair. Un "atelier de langage" pour apprendre à décrire une image, pourquoi pas. Mais ça ne me semble pas répondre directement à la demande de ton tuteur...

« Mettre les élèves en situation de questionnement », ça m'évoque plutôt la démarche d'investigation, surtout si tu associes ça à une séquence du genre flotte/coule. Et là, il faut clairement identifier les priorités : soit tu fais de la "découverte du monde", avec en prime un peu d'acquisition de vocabulaire et de techniques de discussion, soit tu travailles sur le langage, avec quelques notions physiques au passage (mais c'est vraiment chercher une complication inutile, à mon sens).

Dans la première option, la première étape est d'identifier les conceptions initiales sur lesquelles tu vas travailler. Par exemple, avec des petits, sur flotte/coule, un grand classique est la confusion entre "gros", "lourd" et "dense". Tu peux commencer par de simples activités de tri, mais il faut rapidement les mettre devant une situation de départ perturbante. Par exemple, tu leur montres une pastèque et un grain de raisin : lequel va couler, lequel flotter ? Presque à coup sûr, les gamins vont prédire que la grosse et lourde pastèque coulera. Raté, C'est l'inverse. A partir de là, en rebondissant sur ce qu'ils ont raconté, tu peux introduire un questionnement : Est-ce que les gros objets coulent forcément ?

Comment savoir ? On essaie ! Est-ce que deux objets de même taillent font la même chose ? (idem — mais tu auras préparé des objets identiques, l'un en bois, l'autre en ferraille, par exemple...). De proche en proche, d'expérience en expérience, tu peux amener les gamins à formuler l'idée que c'est la matière qui compte, et ni la forme, ni la taille, ni le poids...

Un excellent bouquin où cette séquence est très bien développée, ainsi d'ailleurs qu'une séquence sur les transvasements et des conseils sur la formulation des questions : Science à l'école côté jardin d'Estelle Blanquet.

(tu peux télécharger en "bonus" quelques pages de conseils sur "faire des sciences avec les tout-petits" sur le site de l'éditeur

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Merci pour le conseil. & aussi pour la référence :)

Ton idée de " dégager les conceptions des élèves pour ensuite les réfuter et prouver par l'expérience " est super. Mais est ce qu'avec des MS, ce n'est pas trop ambitieux ? Ça ne conviendrait pas mieux à des grands, ou alors des CP ??

En tout cas si je reviens sur ce que tu me dis, c'est clair que mon activité flotte/coule c'est le langage au service de l'expérience et non l'inverse... Ce qui me frustre c'est quand quand on leur demande de se justifier ça donne " ça flotte " pourquoi " parce que " parce que quoi ? " parce que ça flotte " . Et je n'ai pas réussi à m'écarter de ça, même pour les élèves pour qui ça me semblait plus facile de se justifier ...

En tout cas, pour mon tuteur je crois que , même si la démarche d'investigation peut etre une situation de recherche, il faut aussi viser ça dans d'autres domaines comme la géométrie par exemple.

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Ce qui me frustre c'est quand quand on leur demande de se justifier ça donne " ça flotte " pourquoi " parce que " parce que quoi ? " parce que ça flotte " . Et je n'ai pas réussi à m'écarter de ça, même pour les élèves pour qui ça me semblait plus facile de se justifier ...

Une question en "pourquoi" est presque toujours une mauvaise question, en sciences (d'ailleurs, serais-tu toi-même capable d'y donner une réponse satisfaisante, sans te contenter d'une incantation à un terme plus ou moins technique du genre "densité" ? Pourquoi un grain de raisin coule-t-il ?). Avec des tout-petits, ce n'est même pas la peine d'essayer (non qu'ils soient en peine d'imaginer des réponses ; mais tu seras à tous les coups dans le grand n'importe quoi).

Pour rester sur flotte/coule, de bien meilleures questions (au sens où les enfants ont une bonne chance d'y répondre de façon satisfaisante) sont plutôt du genre : Que se passe-t-il quand je pose un objet dans l'eau ? Tel objet va-t-il flotter ou couler ? Les objets de bois vont-ils flotter ou couler ?

Et oui, c'est une séquence adaptée à des MS, pourvu que tu les laisses patouiller un peu et jouer avec l'eau. C'est justement l'occasion d'apprendre en s'amusant à ne pas se contenter de jouer, mais d'observer vraiment ce qui se passe. (en revanche, tiens-t'en à des formes simples et pleines. Les objets creux, les bateaux, je réserverais ça au CP — et encore.)
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Pour les maths, tu as ce site-ressource auquel je participe pour la partie maternelle :

http://www4.ac-nancy-metz.fr/mathsjuniors/spip.php?rubrique152

Chaque défi est accompagné d'une fiche pédagogique avec les compétences, les prérequis, des activités préparatoires, une proposition de déroulement en classe... et puis souvent le matériel nécessaire. Bref, de quoi démarrer sans y passer des heures...

En onglet, dans "archives" tu as tous les défis des années précédentes. Avec le moteur de recherche, tu peux cibler des domaines ou des compétences.

Pour cette année les inscriptions sont closes, mais il est toujours possible de faire un geste pour quelqu'un de motivé. De toute façon, il n'est pas nécessaire d'être inscrit pour avoir accès à tous les défis et aux corrigés, même ceux de l'année en cours.

N'hésite à poser des questions si tu en as !

Voici un exemple dans la partie géométrie :

http://www4.ac-nancy-metz.fr/mathsjuniors/spip.php?article479

Le défi n°4 pour l'année 2014, sera sur les tangrams... Mais la fiche pédagogique n'est pas encore rédigée...

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Merci beaucoup natachalala :)

Ce qui me frustre c'est quand quand on leur demande de se justifier ça donne " ça flotte " pourquoi " parce que " parce que quoi ? " parce que ça flotte " . Et je n'ai pas réussi à m'écarter de ça, même pour les élèves pour qui ça me semblait plus facile de se justifier ...
Une question en "pourquoi" est presque toujours une mauvaise question, en sciences (d'ailleurs, serais-tu toi-même capable d'y donner une réponse satisfaisante, sans te contenter d'une incantation à un terme plus ou moins technique du genre "densité" ? Pourquoi un grain de raisin coule-t-il ?). Avec des tout-petits, ce n'est même pas la peine d'essayer (non qu'ils soient en peine d'imaginer des réponses ; mais tu seras à tous les coups dans le grand n'importe quoi).
Pour rester sur flotte/coule, de bien meilleures questions (au sens où les enfants ont une bonne chance d'y répondre de façon satisfaisante) sont plutôt du genre : Que se passe-t-il quand je pose un objet dans l'eau ? Tel objet va-t-il flotter ou couler ? Les objets de bois vont-ils flotter ou couler ?
Et oui, c'est une séquence adaptée à des MS, pourvu que tu les laisses patouiller un peu et jouer avec l'eau. C'est justement l'occasion d'apprendre en s'amusant à ne pas se contenter de jouer, mais d'observer vraiment ce qui se passe. (en revanche, tiens-t'en à des formes simples et pleines. Les objets creux, les bateaux, je réserverais ça au CP — et encore.)

Je vois ce que tu veux dire. Par contre comme je ne les ai que le lundis et que cet atelier se déroule l'après midi, et que j'ai dans une période j'ai deux après midi qui sautent car je vais à la ludothèque, je n'ai malheureusement pas le temps de tout faire en atelier ... Et la titulaire de la classe m'a conseillé de ne pas faire un créneau spécial ca flotte ca coule avec un bac par groupe d'enfants et mon atsem et moi on tourne parce que ca va partir en live . J'adorerai pouvoir faire comme tu dis. Tu pense que , maintenant qu'ils ont vu le comportement de différents objets en classe , je peux faire qqc de collectif , avec comme tu le disais deux fruits avec des comportements différents , où des objets " contre exemple " ????? J’appellerai un enfant pour que ça ne soit pas moi qui fasse tout ... ? Et comme ça je pourrais comme tu me l'as conseillé demandé le comportement de l'objet est pas " pourquoi " . En comparant deux objets, peut etre que les notion " lourd / petit " pourront apparaitre ?????

Je te conseille de réfléchir d'abord à ce qu'ils doivent apprendre et ensuite de construire la situation-problème

Tu as raison. Sauf que comme nous sommes sur un projet d'école par période ( avec un pays par période ) et que les " objectifs de la période " sont fixés dans le cahier je dois m'y fier... Mais en dehors de ça oui tu as raison. Cependant tout mes ateliers doivent avoir un rapport avec le thème de la période ( ça on est d'accord ou pas , moi je dois le faire ^^ )

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Tu pense que , maintenant qu'ils ont vu le comportement de différents objets en classe , je peux faire qqc de collectif , avec comme tu le disais deux fruits avec des comportements différents , où des objets " contre exemple " ????? J’appellerai un enfant pour que ça ne soit pas moi qui fasse tout ... ?

Oui. C'est moins efficace, à mon sens, et les petits s'amuseront moins, mais Flotte/coule est une expérience assez visuelle, que tu peux faire en grand groupe.

En comparant deux objets, peut etre que les notion " lourd / petit " pourront apparaitre ?????

Il est presque sûr qu'elles sortiront spontanément, très vite, par exemple si tu fais passer deux objets, l'un gros et l'autre petit, ou l'un lourd et l'autre léger. Mais ce n'est qu'un point de départ. Le but du jeu est de faire exprimer les conceptions initiales (la confusion entre gros et lourd, par exemple, ou l'idée que ce qui est "lourd" coule toujours, et inversement), pour mieux les déstabiliser par l'expérience. Tu as donc intérêt à préparer pas mal d'objets contre-intuitifs : de gros objets légers (une boule de polystyrène ?), de petits objets lourds (une bille d'acier), de gros objets lourds mais peu denses (une pastèque), de petits objets légers mais très denses (une toute petite bille d'acier).

Au final, l'idée que c'est la matière qui compte pour déterminer la flottaison devrait émerger spontanément, et elle est relativement facile à tester si tu as prévu aussi des groupes d'objets, de même taille mais de matière différente, de tailles différentes mais de même matière,etc.

Une fois que cette idée est bien comprise, tu peux t'amuser à faire trier les matières selon leur flottaison — mais en maternelle n'essaye même pas "d'expliquer" pourquoi telle matière flotte et pas telle autre, a fortiori d'introduire la notion de densité, totalement hors de portée.

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Bon eh bien il ne me,reste plus qu'à trouver les bons objets à tester alors hihi . Merci beaucoup pour tous ces conseils !!!!!!!

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Bon eh bien il ne me,reste plus qu'à trouver les bons objets à tester alors hihi . Merci beaucoup pour tous ces conseils !!!!!!!

Trombone, allumette, petite perle, grosse perle, boule de cotillon, plume, gros morceau de polystyrène, bille, abaisse langue, balle en mousse, ballon de baudruche gonflé, tong, feutre, pot en verre avec couvercle...

MCD

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En solo ils ont fait bille trombone polystyrène bois crayon bouchon. Il me suffit de trouver les bons contre exemple parce que l aquarium est pas vraiment grand donc bon une brique passe une pastèque moins mdr

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