montagny Posté(e) 31 mai 2014 Posté(e) 31 mai 2014 Je reviens de vacances de ma région d'origine très rurale ; j'ai rencontré des collègues de 3 écoles passées au 4.5 jour et eux en sont contents. 10 km plus loin, dans une ville moyenne...pas terrible donc pour conclure il faut beaucoup de paramètres.
sweetyvoice Posté(e) 31 mai 2014 Posté(e) 31 mai 2014 Je reviens de vacances de ma région d'origine très rurale ; j'ai rencontré des collègues de 3 écoles passées au 4.5 jour et eux en sont contents. 10 km plus loin, dans une ville moyenne...pas terrible donc pour conclure il faut beaucoup de paramètres. Ce qui serai intéressant c'est de connaitre dans quelles conditions ça se passe pour les collègues plutôt contents et dans quelles conditions ça se passe pour les autres ?? Une chose est sure, je n'ai pas participé au mouvement car je ne voulais pas essuyer les plâtres une seconde année dans une autre commune, et j'ai bien fait puisque de nombreuses communes dans le Rhône changent d'avis et de projet ou d'horaires par rapport à ce qui avait été annoncé avant le mouvement, certains collègues se mordent les doigts quand la commune qui devait finir tous les soirs à 15h45 (avec pause méridienne de 1h30 / 2 h maxi) revoit sa copie et veut garder des journées de 6 heures avec après-midi libéré ...ça vend du rêve ... Sinon, le matériel d'EPS est cassé ou perdu, le local où nous rangions ce matériel acheté années après années est devenu un capharnaüm sans nom (enfin pas tout, notre directrice avait eu le réflexe de rapatrier les chronos et 2 ou 3 bricoles dans son bureau...) je n'ai plus moyen d'installer mes ateliers de Gym, d'athlétisme ou même le tapis de lutte à l'avance puisque nous avons la "chance" d'avoir les TAP durant la petite pause méridienne de 2h15 ... (tiens d'ailleurs le tapis de lutte a morflé aussi, je m'en suis rendu compte mardi et je n'ai pas encore eu le courage de l'annoncer aux collègues ...) Une autre petite broutille, j'ai des petites de CE1 qui ne veulent plus venir à l'école parce que les "grands" les harcèlent (genre tête à pou, et autre gentillesses intelligentes) A mon étonnement face aux deux mamans (en effet, pas de récréation en commun avec ces classes là !!!) j'ai fini par comprendre ce qui se passait pendant les temps périscolaires, où beaucoup de choses ne sont pas réglées par les adultes chargés de "surveiller" ou "animer" ces moments-là... Vous me direz que je n'ai qu'à renvoyer les parents aux responsables mais le mal est quand même fait et les enfants à 6 ou 7 ans ne savent pas faire la différence entre les moments scolaires et extra-scolaires quand ça se passe dans les même lieux, avec les même enfants !! Et quand ils ont le choix entre des adultes qui écoutent qui cherchent à comprendre, à établir le dialogue entre les enfants concernés et à régler le problème (avec tout le temps de classe ou perso perdu bien sur ...) et des adultes qui les envoient balader ou disent faiblement "oh ça n'est pas gentil mais c'est pas si graaaaaaaaaaveeeee fait pas ton bébé toi !! " ... bein devinez vers qui ils se tournent ?? Et je vous laisse imaginer dans quel esprit de toute puissance sont nos élèves difficiles : des années de travail d'équipe foutu en l'air en une année et des collègues qui jettent l'éponge et participent au mouvement alors que l'année d'avant elles n'imaginaient pas quitter l'école avant quelques années ... Bref, je suis sure que ça se passe bien ailleurs et j'en suis ravie ... d'ailleurs je vais être attentive et me ruer sur ces endroits où ça se passera bien !!! (et si possible des écoles où la proportion d'élèves en difficulté par classe n'est pas de 30 % minimum, ça me fera peut-être aussi du bien ...)
nola Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Ce qui serai intéressant c'est de connaitre dans quelles conditions ça se passe pour les collègues plutôt contents et dans quelles conditions ça se passe pour les autres ?? [...] Bref, je suis sure que ça se passe bien ailleurs et j'en suis ravie ... d'ailleurs je vais être attentive et me ruer sur ces endroits où ça se passera bien !!! (et si possible des écoles où la proportion d'élèves en difficulté par classe n'est pas de 30 % minimum, ça me fera peut-être aussi du bien ...) Charivari avait commencé ce travail sur son blog: http://www.charivarialecole.fr/4-5-jours-idees-a-reproduire-pieges-a-eviter-a102968949 Ton témoignage montre très bien pourquoi il faut abroger le décret. Edit: En relisant certains témoignages sur le blog, on se rend compte que le succès des nouvelles organisations repose en grande partie sur le bénévolat (quasi obligatoire) des enseignants.
B i b Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Ce qui serai intéressant c'est de connaitre dans quelles conditions ça se passe pour les collègues plutôt contents et dans quelles conditions ça se passe pour les autres ?? Comment dire... ? Qui a envie de se faire agresser parce qu'il évoque les conditions permettant que cela se passe relativement bien ? Quand on a essayé d'échanger de manière constructive, on nous a bien fait comprendre qu'ici c'est un fil d'anecdotes, a fortiori négatives. Les anti-réformes les plus virulents ne veulent pas entendre autre chose. Ceux qui avaient des témoignages positifs ne viennent plus, cela permet aux plus virulents d'affirmer que ça se passe mal partout.
leene Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Edit: En relisant certains témoignages sur le blog, on se rend compte que le succès des nouvelles organisations repose en grande partie sur le bénévolat (quasi obligatoire) des enseignants. ou parce que la commune y met les moyens ! c'est ce qui se passe dans ma commune de résidence, la commune a mis le budget, tous les enfants ont tap tous les soirs (3 fois 1h par semaine) avec une vraie variété des activités proposées .... mais ça a un cout et il a fallu faire des choix! mais c'est possible ... et dommage que ça ne soit pas le cas partout !!
nola Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 @Leene: Bien sûr. La réforme ne lutte donc pas contre les inégalités, ce qui était un de ses objectifs. @Rudy: C'est la limite des anecdotes. Les collègues aveyronnais (par exemple) pourraient sans doute raconter bien des anecdotes prouvant que, quand ils pratiquaient la semaine de 4 jours avec les vacances raccourcies, ça se "passait bien". En semaine de 4,5 jours, avec 2 samedis sur 3 travaillés, je pourrais te raconter que ça se "passait bien" aussi, autant que faire se peut. Mais ça, c'est fini (Merci Darcos ). Pour en revenir aux anecdotes, le décret permet des journées de durée irrégulière, des journées de 6 heures (le mal absolu, selon les promoteurs de la réforme), des garderies de 3h sur le temps de midi etc... Ce ne sont pas des dérives mais l'esprit même du texte.
nonau Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Ecole Républicaine vous avez dit...Eh bien au moment du mouvement je me dirigerai vers celles où les rythmes se passent le mieux, je mettrai mes enfants dans ces mêmes écoles et je laisserai les écoles où les communes n'ont pas les moyens ou la volonté, aux jeunes enseignants et aux enfants des autres...Il est indéniable qu'il y a effectivement des communes où cela se passe bien, mais avant la "réforme Darcos" concernant les rythmes ça se passait bien à peu près partout et maintenant il faudra choisir..."Liberté Egalité Fraternité" ou plutôt "Manipulation Inégalité Individualisme"
B i b Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 @Leene: Bien sûr. La réforme ne lutte donc pas contre les inégalités, ce qui était un de ses objectifs. @Rudy: C'est la limite des anecdotes. Les collègues aveyronnais (par exemple) pourraient sans doute raconter bien des anecdotes prouvant que, quand ils pratiquaient la semaine de 4 jours avec les vacances raccourcies, ça se "passait bien". En semaine de 4,5 jours, avec 2 samedis sur 3 travaillés, je pourrais te raconter que ça se "passait bien" aussi, autant que faire se peut. Mais ça, c'est fini (Merci Darcos ). Pour en revenir aux anecdotes, le décret permet des journées de durée irrégulière, des journées de 6 heures (le mal absolu, selon les promoteurs de la réforme), des garderies de 3h sur le temps de midi etc... Ce ne sont pas des dérives mais l'esprit même du texte. Dans le département où j'ai débuté début années 2000, certaines écoles travaillaient avec un rythme de 4 jours et vacances raccourcies, d'autres avec un rythme à 4 jours et demi avec mercredi matin travaillé (2 sur 3). Ça se passait plutôt bien dans certaines écoles dont la mienne à 4 jours, moins bien dans d'autres sans doute. Et pour les écoles qui étaient à 4 jours et demi, eh bien même constat ! Mais en fin d'année, le directeur de mon école voulait changer de rythme et passer aux 4 jours et demi, alors même que ça se passait bien. Dans d'autres, il ne fallait surtout rien changer même si on constatait de l'absentéisme, de l'échec... J'ai la chance de vivre ces changements plutôt bien parce que les différents acteurs ont travaillé en amont dans le même sens. Les enseignants des différentes écoles de ma communauté d'agglo ont choisi les emplois du temps, les élus leurs ayant laissés carte blanche et dans la cinquantaine d'écoles concernées, une seule a les TAP avant la pause méridienne. Les contenus des TAP ne sont pas révolutionnaires mais pensés notamment en fonction des lieux disponibles, en évitant si possible les classes, menés avec des intervenants faisant partie d'associations sportives et culturelles. Il n'y a rien d'extraordinaire mais ça fonctionne relativement bien. La mise en oeuvre du décret est peut-être encore plus importante que le décret lui-même à mon sens, mais quand le décret est mal fichu, ça peut en effet devenir n'importe quoi. À vouloir assouplir, il n'y a plus de cadre. Je comprends les parents et collègues inquiets et en colère.
nola Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 L’assouplissement Hamon, c'est effectivement du grand n'importe quoi et l'intersyndicale contre la réforme n'a jamais revendiqué un quelconque assouplissement. Ceux qui approuvent ça doivent prendre leurs responsabilités auprès des collègues. Mais les exemples que j'ai donnés datent d'avant le décret Hamon. C'est donc bien le décret Peillon qui permettait ça (Paris, par exemple). Si on est contre ces organisations, il faut réclamer l'abrogation, puisqu'elles sont permises par le décret. Si on pense que le décret est une bonne chose et qu'on souhaite le conserver, on valide du même coup les journées irrégulières, les journées de 6h, les pauses de 3h etc... Reste à trouver des arguments convaincants pour justifier ce soutien...
B i b Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 L’assouplissement Hamon, c'est effectivement du grand n'importe quoi et l'intersyndicale contre la réforme n'a jamais revendiqué un quelconque assouplissement. Ceux qui approuvent ça doivent prendre leurs responsabilités auprès des collègues. Mais les exemples que j'ai donnés datent d'avant le décret Hamon. C'est donc bien le décret Peillon qui permettait ça (Paris, par exemple). Si on est contre ces organisations, il faut réclamer l'abrogation, puisqu'elles sont permises par le décret. Si on pense que le décret est une bonne chose et qu'on souhaite le conserver, on valide du même coup les journées irrégulières, les journées de 6h, les pauses de 3h etc... Reste à trouver des arguments convaincants pour justifier ce soutien... Et que peut-on faire concrètement, à notre niveau, pour réclamer et obtenir l'abrogation ?
nola Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Informer les collègues, faire remonter auprès des syndicats qui soutiennent la réforme et demander des explications, refuser les PEDT. Pas grand chose individuellement, c'est vrai. Concrètement, même en étant opposés au décret, on en assumera les conséquences néfastes. Sinon, on pouvait aussi participer aux actions organisées par l'intersyndicale, voire rejoindre un syndicat opposé à la réforme.
Zarko Posté(e) 1 juin 2014 Posté(e) 1 juin 2014 Grève à la rentrée, vous verrez si Hamon ne lâche pas...
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