Rapport de l'IGEN sur la grande difficulté scolaire

[Sarri]

Non ce n'est pas un autre débat. A moment donné, il faudra dire ces choses car en ce moment on est en train de tromper tout le monde et en particulier, les familles de certains (pas tous...) enfants en situation de handicap et ces enfants eux-mêmes.

[Zarko]

Bien sûr qu'il y a tromperie ! On fait semblant de prendre en charge les élèves en difficulté en mobilisant jusqu'à 10 personnes pour rédiger un PPRE ou autre et après...du vent !

On achète un peu la paix scolaire et sociale (un peu comme en filant des millions de RSA ...) en espérant que les gens ne se révolteront pas. N'oubliez pas que la finance a pris le contrôle de la société et des individus. L'éducation "du citoyen", c'est un leurre et une escroquerie de la classe dirigeante et possédante.

[Zarko]

Il n’y a pas un « élève-type », un profil de l’élève en grande difficulté. Il faut s’insurger

contre l’idée, trop répandue, que certains enfants seraient prédestinés à la grande difficulté

C'est une plaisanterie ?

[mayre]

Non, pas qu'au milieu social, c'est trop facile comme argument, il est dû à 90% à l'investissement des parents, et celui-ci est effectivement moindre dans certains milieux sociaux, mais il baisse de plus en plus partout, et c'est cela qui est responsable de l'échec scolaire, à 90%.

Tout à fait d'accord avec ça. J'ai eu des élèves, certes trop peu, qui s'en sortent bien au lycée bien qu'issus d'un milieu défavorisé, pour ne pas dire parfois le quart-monde. "Juste" parce que les parents ont toujours insisté sur l'importance de l'école...

[Goëllette]

Non, pas qu'au milieu social, c'est trop facile comme argument, il est dû à 90% à l'investissement des parents, et celui-ci est effectivement moindre dans certains milieux sociaux, mais il baisse de plus en plus partout, et c'est cela qui est responsable de l'échec scolaire, à 90%.

Tout à fait d'accord avec ça. J'ai eu des élèves, certes trop peu, qui s'en sortent bien au lycée bien qu'issus d'un milieu défavorisé, pour ne pas dire parfois le quart-monde. "Juste" parce que les parents ont toujours insisté sur l'importance de l'école...

Je suis moi-même issue du milieu ouvrier, et je dois en particulier ma réussite scolaire à la volonté de mes parents que je sois correcte et travailleuse en classe, à leur respect de fait de mes enseignants.

Ils ont toujours veillé à ce que leurs enfants fassent leurs devoirs, apprennent leurs leçons. Nous étions couchés tôt TOUS les jours, mardi et samedi compris. Malgré leurs petits moyens financiers, ils ont multiplié les occasions de cultiver leurs enfants, ils s'efforçaient de parler correctement devant nous..

Il y a quelques autres paramètres qui sont entrés en ligne de compte, mais qui dépendent, à mon avis, du premier :

- J'ai eu la chance d'être élève avant la mode de la "compétence" remplaçant la transmission de connaissances, avant la baisse d'exigences des programmes, avant la mode de l'hétérogénéité à tout va, de la diabolisation des classes dites d'élite, avant la médicalisation à outrance de l'éducation.

- Et évidemment j'avais des capacités personnelles, mais comme, à mon avis, la plupart des élèves.

La différence avec actuellement, c'est qu'on cherchait moins des excuses extérieures à la première difficulté.

[Zarko]

Mais la grande difficulté scolaire se concentre sur des quartiers bien identifiés, on ne peut le nier ! L'existence et la création des ZEP n'aurait aucun sens si ce n'était pas le cas.

Le déterminisme social est même flagrant à d'autres niveaux: celui qui sera issu d'une famille riche et possédante sera toujours aussi riche du fait de son patrimoine. D'autres, de famille non propriétaire ou possédante n'ont aucune chance, même avec des études poussées, de devenir "riches" grâce à leur revenu de travail.

La situation est comparable à celle du XIX° siècle.

[barbotinne]

La grande difficulte scolaire rurale et des "quartiers" ne posant aucun problème de "discipline" est oubliée par contre. Et pourtant qu'est ce qu'elle existe...

[Polythene Pam]

La situation est comparable à celle du XIX° siècle.

C'est tout à fait ça. Les possédants, ceux qui ont le pouvoir, politique et/ou économique, ne partagent pas, veulent toujours plus, et font croire que la protection sociale coute trop cher, que c'est ça qui plombe l'économie. Alors on tape toujours sur les mêmes. Y a qu'à voir comment ça se passe en Grèce ou en Espagne.

Et ce qui est encore plus choquant, c'est que tous les gouvernements dits de gauche, porteurs d'espoir, ont contribué à la casse de l'Ecole Républicaine, parce que ces mêmes personnes, dites de gauche, font partie de cette caste de possédants qui ne transmet qu'à sa seule descendance.

Alors l'Ecole..... Tout est fait pour que les puissants conservent leur pouvoir et leur patrimoine, l'Ecole est faite à cette image.... Mais comme nous sommes dans une espèce de démocratie, on fait croire que l'Ecole est la solution à tous les problèmes, et ceci explique la détérioration constante de notre système parce que tout n'est que saupoudrage et bricolage.

L'Ecole cristallise tous les drames sociétaux, et nous prenons en pleine figure la misère sociale, au quotidien.

L'ascenseur social était bien faible avant, mais effectivement, il existait, un peu.... Aujourd'hui, ce sont les parents et les grands-parents qui soutiennent la jeunesse..... le monde à l'envers !!!!

Et pourtant, la solution à la catastrophe actuelle pourrait venir de l'Ecole, si les politiques s'en donnaient vraiment les moyens.

Mais il n'y a pas de réelle volonté politique de changer quoi que ce soit sur le fond.

Quand la gauche sera au pouvoir, ça changera.....

[Zarko]

Quand la gauche sera au pouvoir, ça changera.....

La vraie, peut-être mais certainement pas avec des "usurpateurs d'identité politique "