Que voudriez-vous que les syndicats demandent pour le primaire?

[Jakarta]

Suite au pataquès créé par le SNES à propos de la prérentrée, j'aimerais bien que nos syndicats demandent que rien ne soit changé pour nous, histoire de rappeler que nous bossons toujours fin août de toutes façons et qu'enseigner en primaire ou au secondaire, ce n'est pas la même chose. S'il y a des syndicalistes dans la salle...

Heureusement que les collègues du secondaire acceptent moins de choses que nous...

Au début, nous avions presque 9 semaines de congé, maintenant, c'est à peine 8, sans paye augmentée. Je suis pour qu'on ne travaille pas, officiellement, avant le 1er septembre.

C'est un point de vue et je le respecte, mais puisque que nous travaillons de toutes façons avant le 1er septembre, autant que ce soit officiel.

[minifred]

Suite au pataquès créé par le SNES à propos de la prérentrée, j'aimerais bien que nos syndicats demandent que rien ne soit changé pour nous, histoire de rappeler que nous bossons toujours fin août de toutes façons et qu'enseigner en primaire ou au secondaire, ce n'est pas la même chose. S'il y a des syndicalistes dans la salle...

Heureusement que les collègues du secondaire acceptent moins de choses que nous...

Au début, nous avions presque 9 semaines de congé, maintenant, c'est à peine 8, sans paye augmentée. Je suis pour qu'on ne travaille pas, officiellement, avant le 1er septembre.

Je suis tout à fait d'accord avec Jakarta. Chez nous cela fait plus de 20 ans qu'on fait la semaine de 4 jours (ville pilote), alors on rattrapait 12 jours d'école sur les petites vacances, à la fin de l'année (on finissait plus tard) et au début de l'année (on commençait plus tôt). Nous avons donc toujours commencé à travailler en août.

Ce qui fait très mal c'est d'entendre à la radio que c'est "psychologiquement insupportable pour un prof de commencer en août". Car une immense majorité d'enseignants (je parle pour les instit) bosse en août et commence leur année en août.

J'aimerais donc également qu'il soit fait une réelle distinction entre les enseignants du primaire et ceux du secondaire. Quand tu entends parler de "l'école" à la radio ou dans les journaux c'est souvent en fait " le collège" ou "le lycée" ; ce qui n'est pas la même chose!!

[lilie2fr]

du respect

[flore]

Suite au pataquès créé par le SNES à propos de la prérentrée, j'aimerais bien que nos syndicats demandent que rien ne soit changé pour nous, histoire de rappeler que nous bossons toujours fin août de toutes façons et qu'enseigner en primaire ou au secondaire, ce n'est pas la même chose. S'il y a des syndicalistes dans la salle...

Heureusement que les collègues du secondaire acceptent moins de choses que nous...Au début, nous avions presque 9 semaines de congé, maintenant, c'est à peine 8, sans paye augmentée. Je suis pour qu'on ne travaille pas, officiellement, avant le 1er septembre.

Je suis tout à fait d'accord avec Jakarta. Chez nous cela fait plus de 20 ans qu'on fait la semaine de 4 jours (ville pilote), alors on rattrapait 12 jours d'école sur les petites vacances, à la fin de l'année (on finissait plus tard) et au début de l'année (on commençait plus tôt). Nous avons donc toujours commencé à travailler en août. Ce qui fait très mal c'est d'entendre à la radio que c'est "psychologiquement insupportable pour un prof de commencer en août". Car une immense majorité d'enseignants (je parle pour les instit) bosse en août et commence leur année en août.J'aimerais donc également qu'il soit fait une réelle distinction entre les enseignants du primaire et ceux du secondaire. Quand tu entends parler de "l'école" à la radio ou dans les journaux c'est souvent en fait " le collège" ou "le lycée" ; ce qui n'est pas la même chose!!

C est encore un truc pour noyer le poisson ca! On leur accorde de commencer le 2 au lieu du 1er, comme ca, on leur montre qu on les a entendu. Franchement, plutot que de batailler la dessus, je pense qu il y a des choses bien plus importantes comme la mise en place de la reforme des rythmes. Perso je m en fous de reprendre en aout, de toute facon, c est deja comme ca avec les deux jours de pre rentree.... Et en attendant avec cette histoire, on passe encore pour des feignants...

[Nat84]

Moi je rêve de classe de mater à 15 avec des programmes tournés autour des enfants ! ça existe ailleurs, pourquoi pas nous !!!! Les sous... Je suis certaine que les enfants arriveraient en élémentaire plus préparés, plus autonomes, et mieux préparés. On n'y gagnerait forcément sur la durée...

[prune2007]

Moi, ce que je voudrais (je ne sais pas si ça a été abordé), c'est une évolution de carrière dans l'EN, qui mette fin aux aberrations du mouvement.

Je m'explique.

Actuellement, tous les PE sont au même grade. On commence PE, on "finit" PE. On commence et on finit avec les mêmes missions. Un PE expérimenté se retrouve souvent (je généralise, je sais bien qu'il y a des exceptions) à finir sa carrière dans une école proche de son domicile et dans une zone assez tranquille, gardant la même classe. Donc mieux payé, pour travailler moins (il faut quand même admettre qu'on travaille moins, en terme de préparations, avec l'expérience non ?).

Les collègues débutants se retrouvent loin de chez eux et sur les postes plus difficiles (ASH, direction, ZEP), tout en étant payés moins.

Donc je propose plusieurs grades, accessibles selon l'ancienneté. C'est un exemple pour que vous voyiez l'idée, faudrait certainement mieux penser les choses !

1) PE adjoint. Dès sa 1ère rentrée et jusqu'à la fin de sa carrière si on le souhaite. Paie en fin de carrière (c'est un exemple hein !) : 2000€ net

2) PE adjoint spécialisé. Accessible à 5 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes en ASH et RASED : Paie en fin de carrière (c'est toujours un exemple hein !) : 2500€ net.

3) PE formateur. Accessible à 10 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes de tuteurs de stagiaires (avec un vrai système de tutorat). Paie en fin de carrière (c'est encore et toujours un exemple...) : 2800€ net.

4) PE ZEP : Accessible à 12 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes en ZEP. Paie en fin de carrière (c'est toujours un exemple hein !) : 3000€ net.

4) PE directeur. Accessible à 15 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes de direction. Paie en fin de carrière (là aussi, c'est toujours un exemple) : 3200€ net.

Bref, en gros, on ne peut être sur du spécialisé, de la formation et de la direction qu'avec une certaine ancienneté obligatoirement et avec une réelle augmentation de salaire. Ceux qui souhaitent garder les mêmes missions du début jusqu'à la fin de leur carrière peuvent le faire mais il n'y a pas de raison qu'à mission identique, un débutant et un quasi retraité touchent des paies vraiment différentes.

Puis, pour devenir directeur, il faut avoir fait au moins 1 ou 2 ans d'enseignement spécialisé (bah oui, c'est quand même mieux d'en connaître les rouages), puis 1 ou 2 ans de tutorat (je pense que, au niveau relationnel, c'est une expérience enrichissante pour un futur directeur, de comprendre ce qui fait qu'un enseignement est bien dans sa classe ou pas, ça aide à comprendre les collègues après). Et aussi 1 ou 2 ans obligatoire en ZEP car c'est bien de toucher les différentes réalités.

L'idée, c'est que le salaire soit suffisamment attractif pour attirer les personnes d'expérience et de ne plus mettre en difficulté les débutants (même si on peut être dans une classe difficile hors ZEP et hors ASH, mais ça évite la casse). C'est aussi éviter que les collègues se retrouvent en ZEP et en ASH sans l'avoir demandé (et demandent ensuite des congés maladie pour ne pas se rendre sur ce postes - ça existe).

Et des fortes primes aussi pour les postes éloignés et jamais demandés. Ça éviterait le turn-over sur ces postes.

Voilà, l'idée est à creuser, ça a peut-être déjà été évoqué quelque part, mais c'est mon point de vue.

[flore]

Je trouve ton point de vue génial Prune! Surtout quand je vois certains instit bien "pépère" qui sont depuis 10 ans voire plus dans une école à côté de chez eux avec toujours le même niveau, qui refont sans cesse les mêmes choses (mêmes albums en maternelle, mêmes cadeaux de fête des mères..., mêmes fiches en élémentaire...eh oui oui ça existe!). Alors qu'à côté de ça, certains vont bosser en ZEP, dans le spécialisé, vont se taper des directions... Je pense qu'aujourd'hui, notre métier n'est plus attractif (d'ailleurs il y a de moins en moins d'inscrits au concours) et ce pour plusieurs raisons. Donc si comme tu dis, on commençait par revaloriser les salaires de ceux qui bossent en ZEP... ça serait très bien et mérité en plus. Après, à chacun de faire son choix

Je valide et je dis bravo car c'est une chose dont on ne parle jamais et pourtant, il serait bon d'y penser!

[cookie1511]

Moi, ce que je voudrais (je ne sais pas si ça a été abordé), c'est une évolution de carrière dans l'EN, qui mette fin aux aberrations du mouvement.

Je m'explique.

Actuellement, tous les PE sont au même grade. On commence PE, on "finit" PE. On commence et on finit avec les mêmes missions. Un PE expérimenté se retrouve souvent (je généralise, je sais bien qu'il y a des exceptions) à finir sa carrière dans une école proche de son domicile et dans une zone assez tranquille, gardant la même classe. Donc mieux payé, pour travailler moins (il faut quand même admettre qu'on travaille moins, en terme de préparations, avec l'expérience non ?).

Les collègues débutants se retrouvent loin de chez eux et sur les postes plus difficiles (ASH, direction, ZEP), tout en étant payés moins.

Donc je propose plusieurs grades, accessibles selon l'ancienneté. C'est un exemple pour que vous voyiez l'idée, faudrait certainement mieux penser les choses !

1) PE adjoint. Dès sa 1ère rentrée et jusqu'à la fin de sa carrière si on le souhaite. Paie en fin de carrière (c'est un exemple hein !) : 2000€ net

2) PE adjoint spécialisé. Accessible à 5 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes en ASH et RASED : Paie en fin de carrière (c'est toujours un exemple hein !) : 2500€ net.

3) PE formateur. Accessible à 10 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes de tuteurs de stagiaires (avec un vrai système de tutorat). Paie en fin de carrière (c'est encore et toujours un exemple...) : 2800€ net.

4) PE ZEP : Accessible à 12 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes en ZEP. Paie en fin de carrière (c'est toujours un exemple hein !) : 3000€ net.

4) PE directeur. Accessible à 15 ans d'ancienneté. Permet de demander des postes de direction. Paie en fin de carrière (là aussi, c'est toujours un exemple) : 3200€ net.

Bref, en gros, on ne peut être sur du spécialisé, de la formation et de la direction qu'avec une certaine ancienneté obligatoirement et avec une réelle augmentation de salaire. Ceux qui souhaitent garder les mêmes missions du début jusqu'à la fin de leur carrière peuvent le faire mais il n'y a pas de raison qu'à mission identique, un débutant et un quasi retraité touchent des paies vraiment différentes.

Puis, pour devenir directeur, il faut avoir fait au moins 1 ou 2 ans d'enseignement spécialisé (bah oui, c'est quand même mieux d'en connaître les rouages), puis 1 ou 2 ans de tutorat (je pense que, au niveau relationnel, c'est une expérience enrichissante pour un futur directeur, de comprendre ce qui fait qu'un enseignement est bien dans sa classe ou pas, ça aide à comprendre les collègues après). Et aussi 1 ou 2 ans obligatoire en ZEP car c'est bien de toucher les différentes réalités.

L'idée, c'est que le salaire soit suffisamment attractif pour attirer les personnes d'expérience et de ne plus mettre en difficulté les débutants (même si on peut être dans une classe difficile hors ZEP et hors ASH, mais ça évite la casse). C'est aussi éviter que les collègues se retrouvent en ZEP et en ASH sans l'avoir demandé (et demandent ensuite des congés maladie pour ne pas se rendre sur ce postes - ça existe).

Et des fortes primes aussi pour les postes éloignés et jamais demandés. Ça éviterait le turn-over sur ces postes.

Voilà, l'idée est à creuser, ça a peut-être déjà été évoqué quelque part, mais c'est mon point de vue.

J'aime beaucoup tes idées, moi aussi

Et moi je rajouterais le niveau 0 (enfin, avant le 1er) : ZIL, Brigade ou TRS : ça permettrait que tout le monde se rende compte que c'est pas facile de ne jamais savoir où on va se retrouver, et de permettre de se faire son opinion sur ce qu'on ferait/ce qu'on ne ferait pas avant d'avoir sa propre classe. Et que tout le monde commence par là, ça éviterait aussi que certaines personnes avec 10 ans d'ancienneté soient encore TRS faute de mieux (lorsque ce n'est pas un choix, bien sûr)

[chamboultou]

Snif moi qui demande du spécialisé pour la T2 je ne rentre pas dans les cases de ton système, comment fait-on dans ce cas-là ?

[prune2007]

Snif moi qui demande du spécialisé pour la T2 je ne rentre pas dans les cases de ton système, comment fait-on dans ce cas-là ?

Je pense que, même si on se destine au spécialisé, il faut en passer par le système "ordinaire" pour le comprendre. Tout comme les psy sco qui doivent faire au minimum 3 ans de classe. Je pense qu'ils devraient faire plus. Ça éviterait le "vous n'avez qu'à adapter votre travail à l'élève;"

Comprendre aussi le vécu des élèves qui sont passés par les classes ordinaires avant une orientation. Je crois aussi que le spécialisé demande des compétences très particulières, pas assez valorisées. En terme de gestion de classe, de réflexion pédagogique et didactique, d'organisation, de communication avec la famille. Je préfèrerais que les jeunes enseignants fassent leurs armes sur des classes ordinaires plutôt que sur de l'ASH où les élèves ont encore plus le droit que les autres d'avoir des enseignants compétents et motivés.

Je peux aussi te dire que j'ai commencé la direction en T5. Je pense avoir les qualités nécessaires pour être directrice. Pourtant, je crois qu'il aurait été préférable que j'ai plus d'ancienneté pour exercer sur un poste de direction. Parce que même si j'ai les qualités requises, j'aurais eu besoin de plus d'expérience sur ma classe, plus d'ancienneté face aux parents, aux collègues, aux élus...

[Goëllette]

En même temps, les jeunes, les vieux collègues pépères (je n'en suis pas, je bosse en secteur difficile), ils sont passés par la zep et les classes spécialisées à leurs débuts. Ils ont le droit de pouvoir souffler un peu. L'ancienneté est la seule façon d'être juste.

De plus, et je parle par expérience, on a beaucoup plus de peps, on est plus innovant, patient, en début de carrière, ce qui est idéal pour la ZEP.

Donc je suis d'accord pour dire qu'il faut beaucoup mieux valoriser le travail en zone difficile (et pas que l'Education Prioritaire, car le rural est souvent aussi difficile et on y est beaucoup plus isolé, et il y a des écoles hors EP qui sont aussi voire plus difficiles).

De plus, il est nécessaire de bien mieux former les PE.

Car pourquoi tenions-nous mieux le coup à nos débuts ? Parce que nous étions mieux formés. Avec certes un BAC ou un DEUG, mais ensuite, deux véritables années de formation en rapport avec le terrain. Pas du blabla de pédagogos qui forme des intellectuels incapables de s'adapter à la réalité du métier.

De plus, nous acceptions mieux l'idée que chacun aurait son tour. On ne cherchait pas à contourner l'ancienneté par divers subterfuges, ce qui, au final, met beaucoup dans une angoisse et une déprime folles.

J'ai passé les dernières semaines à aider mes jeunes collègues à réfléchir à leur mouvement, à accepter l'idée qu'ils ne pourraient pas avoir tout de suite le bon poste près de chez eux, donc qu'il leur fallait réfléchir à leurs degrés de priorité, à consoler les PE plus âgés qui ne peuvent plus accéder aux postes autour de la ville très demandée

car le mouvement est complètement bloqué du fait des barèmes handicap et des postes bloqués pour les PES, y compris les directions, ...

J'ai aussi un copain présent depuis 15 ans dans une de ces écoles autour de la "bonne" ville (obtenue après des années en ZEP), qui a perdu son poste l'an dernier du fait d'une fermeture de classe, n'a rien obtenu parce que sa bonification à lui était inférieure, a été nommé d'office à TP et qui craint cette année de ne rien obtenir à nouveau car le Mouvement près de chez lui est toujours bloqué.

Donc en résumé, j'aimerais que les syndicats luttent pour :

- que nos jeunes collègues soient réellement mieux formés, prêts à l'emploi, sans passer par la case PES, la classe en responsabilité, ce qui ne satisfait personne,

- qu'il n'y ait plus personne nommé d'office sur des directions et des postes spécialisés donc que ceux-ci soient réellement attractifs,

- qu'on arrête avec le système actuel de passe-droits et contournements de l'ancienneté qui rend tout le monde anxieux, avec un fort sentiment d'injustice.

Il y a sûrement une façon de respecter la loi de 2005 et de favoriser l'enseignement des langues étrangères et langues régionales sans bloquer complètement les mutations et le mouvement. Il faut juste arrêter d'être démagos.

[chamboultou]

Prune je suis bien d'accord, les élèves ont le droit à des enseignants motivés et compétents, ça rejoint les propos de Goëllette : que l'on remette sur la table et réorganise la formation, l'entrée dans le métier, les points et les règles du mouvement !

Et puis je demanderais :

- pas de classe à plus de 24 élèves : ouvrons des classes et casons les PE sans poste au 2° voire 3° mouvement.