Aller au contenu

Faire appel à l'autonome en plus d'une plainte?


Helly

Messages recommandés

Ça a été le cas pendant trop longtemps : les enseignants ne faisaient pas de main courante quand on leur parlait mal et même qu'on les violentait.

Du coup, cette violence passait complètement inaperçu alors que de leur côté, les parents sont devenus de plus en plus procéduriers.

Avec la forte dégradation de nos conditions de travail et la mauvaise presse que nous avons, il faut vraiment qu'on ne laisse plus rien passer.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis perplexe : - si déposer une plainte ne sert à rien car le parquet a d'autres chats à fouetter comme le dit Sophie Elle,

- si le conseil de l'avocat de l'Autonome est de ne pas mettre de l'huile sur le feu,

- si l'IEN ne nous soutient pas, comme c'est le cas chez moi (23 ans de carrière, plusieurs cas d'agressions verbales par des parents et des enfants et un cas d'agression physique par un enfant, JAMAIS je n'ai été soutenue par mes IEN. Ils n'ont même jamais daigné répondre à mes courriers, courriels et la réponse par téléphone au cas d'agression physique a été, je cite "Il faut attendre que la violence soit quotidienne." :blink:

Alors qui nous défend????

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je suis perplexe quand je lis ça... Et je pense qu'il ne faut pas laisser passer ce genre de choses (agressions verbales, physiques...).

Bonsoir,

Ne pas vouloir jeter de l'huile sur feu, c'est peut-être finalement laisser des violences inacceptables continuer à se produire.

+1

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci pour vos réponses.

En fait, la gendarmerie m'a dit que ce serait classé sans suite car pas de violences physiques ni d'insultes.

A vrai dire, en temps normal, je n'aurais pas réagi comme ça, je pense, mais j'étais enceinte de 7 mois et demi au moment de l'agression, et j'ai eu peur pour monbébé plus que pour moi, peur qu'il en vienne aux mains.

J'ai cet élève en classe depuis deux ans, et les rencontres avec les parents se sont toujours bien passées jusqu'à celle-là.

J'ai porté plainte pour signifier à ce monsieur qu'il avait dépassé les bornes, qu'il n'avait pas le droit de se comporter ainsi, j'espère qu'il a compris. S'il reçoit une lettre maintenant, j'ai peur qu'il prenne ça pour de l'acharnement, étant donné qu'il ne s'est rien passé depuis.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'avocat est là pour te conseiller pour répondre à tes quesstikns judiciaires et faire des démarches si tu le souhaites et pas contre ton gré. Mais au moins il connaitra l'affaire et si le monsieur n'a pas compris et se reprend à toi à ton retour ton avocat pourra être réactif immédiattement si tu l'as deja rencontré et que ton dossier est dans ses dossiers

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois plus tard...

Je remonte ce sujet car j'ai été victime jeudi soir d'insultes et menaces.

Je sortais ma classe à 16h30 et pour la première fois de l'année, "m'autorisais" à partir de suite car RDV pour ma fille. Une maman est montée me voir, me demandant un entretien concernant la scolarité de sa fille. Je lui ai dit que je ne pouvais la recevoir de suite car je devais partir.

Là dessus, elle monte le ton, je lui rappelle le règlement de l'école qui indique qu'il faut demander RDV via le cahier de liaison, que je ne manquerais pas d'y répondre favorablement mais un autre jour.

Elle a rede"scendu les escaliers en criant "J'en ai marre de celle-là", puis arrivée en bas, a hurlé "Sal*pe!". Il y avait quasiment tous les prents, enfants... car c'était l'heure de la sortie...

Je lui ai dit que cela ne se passerait pas comme ça, que j'allais porter plainte.

Le père s'est posté en bas des escaliers et m'a dit "Viens, descends, je t'attends."

Avec mes collègues (témoins) nous sommes restésen haut des escaliers, le père continuait de s'exciter en bas.

Il s'est ensuite éloigné mais a appelé d'autres hommes, ils se sont mis à 50 mètres de l'école, bien visibles, m'attendant...

J'ai pu partir au bout d'une bonne dizaines de minutes. J'ai pris mon scooter et suis partie à vive allure!

Le soir, j'ai rédigé une fiche de signalement d'évènement grave. ma directrice a appelé la famille. Le père a admis ses torts, la mère a nié m'avoir insultée (j'ai des dizaines de témoins! Je ne comprends pas).

Vendredi matin, j'ai appelé la circo pour prévenir que je répartissais ma classe le temps d'aller porter plainte. j'ai ensuite prévenu l'autonome. Je n'ai pu porter plainte que contre la mère car pour le père l'infraction n'est pas caractérisée. Il aurait fallu qu'il dise "Viens que je te casse la figure" en gros...

Je ne laisserai pas classer sans suite, s'il le faut, je me porterai partie civile.

Il faut qu'enfin, nous soyons reconnus comme victimes... Je suis rentrée dans un état de nerfs incroyable, j'ai craqué devant mon fils de 9 ans (oui, je ne suis pas fière), j'avais une boule au ventre le lendemain matin.

D'ailleurs, le lendemain la maman était là, devant mon rang, la directrice est allée lui demander de partir, la mère n'était pas venue s'excuser, noooon, elle venait s'assurer que je m'en prendrai pas à sa fille!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une insulte envers un fonctionnaire d'état s'appelle un outrage : 7500 € d'amende avec une peine de prison de 6 mois maximum d'après ce que j'ai lu sur internet. Tu as raison de ne pas te laisser faire !!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

nanou69,

Je pense aussi que tu a raison de porter plainte.

C'est inadmissible ce comportement !

Les parents d'élèves pénibles voire plus, sont de plus en plus courant, et ça a des incidences sur notre vie (stress, mal-être)...

J'espère que ton week-end a été profitable et que tu as pu décompresser un peu.

Bon courage pour demain, et les vacances vont vite arriver maintenant. :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oh nanou !Je suis de tout coeur avec toi: c'est terrible de vivre ça !J'espère que tu arrives à te remettre : c'est si dur !

Les gendarmes ou les policiers pensent que tu ne peux pas porter plainte contre le père : c'est leur avis , leur expérience mais je pense qu'il faut que tu déposes plainte quand même contre le père car son attitude était vraiment menaçante et ses propos bien clairs! Si tu ne peux pas déposer plainte au commissariat tu peux le faire par courrier directement au tribunal, au procureur de la République.

Que dit l'Autonome ? As-tu pensé à te faire établir un certificat médical ...pour le même genre d'événement une collègue avait obtenu 2 jours d'ITT.Ce n'est pas grand chose mais ça te permet d'obtenir une sorte de reconnaissance du statut de victime .J'espère bien dire les choses et ne pas être maladroite !

Enfin , tu as bien raison d'agir car oui ce n'est pas normal que nous subissions cela à notre travail , nous ne devons pas devenir les pusching balls d'une société qui va mal !

Courage nanou :wub:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Nanou, pour avoir vécu 2 situations semblables cette année, je pense que tu peux porter plainte contre le papa.

Parfois les gendarmes/policiers disent qu'ils ne peuvent pas prendre la plainte mais en fait si, c'est juste qu'ils ne veulent pas.

Fais également remonter à ton IEN qui a l'obligation de te protéger en cas de dépot de plainte. Bien que je n'ai pas porté plainte car la maman s'est excusée et a vraiment pété un câble (d'après mes collègues, ce n'est pas son genre), j'ai fait remonter à l'IEN qui m'a dit qu'elle me soutiendrait en cas de dépôt de plainte.

Si les gendarmes/policiers ne veulent pas prendre ta plainte, l'IEN peut venir avec toi (ce qu'elle s'est proposé de faire chez nous lors du second incident). Par ailleurs, notre IEN a reçu la maman du 2ème incident et lui a demandé de ne plus venir aux abords de l'école jusqu'à la fin de l'année.

Bien entendu, contacte l'autonome qui saura t'aider.

Bon courage, c'est pas évident. Nous avons été beaucoup à avoir été choqués de ces évènements, avec boule au ventre et nerfs en pelote.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai déposé plainte pour injure et menace sur personne chargée d'une mission de service publique contre la maman et les menaces du père ont été portées dans le procès verbal de la plainte, ils seront entendus tous les deux.

Mon IEN, la rectrice et le directeur académique ont été destinataires de la fiche d'évènement grave.

J'ai contacté l'autonome, je leur ai envoyé les documents, ils me rappellent la semaine prochaine.

J'ai demandé à ma hiérarchie de porter plainte en vertu de la Loi n°83-634 du 13 juillet 1983.

Je confirme :l'art 433.5 du code pénal nous protège. " Constituent un outrage puni de 7 500 € d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie. Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500€ d'amende. "
" Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende ".

Merci beaucoup, beaucoup pour vos messages, ça fait aussi du bien de pouvoir en parler :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...