École au bord de l'explosion

[--anonyme--]

Nous sommes une grosse école dans un quartier difficile. Cette année est complètement insensée. Presque chaque jour (non je n'exagère pas) un parent vient faire un scandale. Plusieurs collègues ont étés agressées verbalement, on a tenté d'en intimider d'autres, les parents appellent pendant la classe et demandent à parler à un enseignant pour se plaindre etc etc.

Mes collègues courbent l'échine personne ne veut réagir, ou plutôt seuls les collègues no touchés directement sont ok pour taper du poing sur la table.

Est ce que certains ont connu ça? qu'avez vous fait?

Se mettre tous en arrêt un jour vous parait il une bonne idée? un courrier distribué à chaque famille?

[marie87]

Euh... ptet commencer par mettre au courant l'IEN ? l'autonome ? (pour les agressions verbales, les tentatives d'intimidation...)

Que fait la direction ?

[tiniouu]

Alors ça s'est passé chez nous, en moselle, à petite rosselle. Le syndicat nous en a parlé (car ils ont beaucoup soutenu les collègues) et nous a dit après coup qu'il aurait mieux valu que les collègues leur en parlent d'abord, parce que ça avait été chaud chaud au niveau de l'admnistration (beaucoup de pression, etc, malgré arrêt travail de médecins différents, etc...)et qu'à refaire, il aurait peut-être mieux valu que ce syndicat dépose un préavis de grève....

Bref...prenez conseil avant de décider de faire un truc comme ça...

[Bla67]

Et bien dit donc Maya....

Se mettre un jour en arrêt je ne suis pas certaine.

Un peu dans ton cas, grosse grosse école, quartier très sensible et des soucis énormes, agressions, insultes...directement à la directrice et énormes soucis avec les histoires sur la "théorie des genres", notre école a été très touchée (60% d'absents) et nous sommes passés aux infos.

La directrice a décidé de faire un courrier appuyé par l'IEN,et une réunion ouverte aux parents pour expliquer, dialoguer....

Je ne peux que te souhaiter bon courage!

Difficile car ça plombe bien le moral et l'ambiance et dur de travailler sous une telle pression.

[mamiebrossard]

Déjà, appel à l'IEN si ce n'est déjà fait pour le mettre au courant !

Appel aux syndicats puis à l'autonome !

je me demande si ce cas ne fait pas partie des cas où on peut faire valoir le droit de retrait : " Le droit de retrait est une disposition du droit du travail qui permet à tout travailleur de se retirer d'une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. ["

[leene]

Nous (mon syndicat) avons le cas sur une école de la grosse ville qui va mal .

Elle n'est pas classée ZEP mais en a tout le profil... les élèves sont violents, difficiles, en difficultés et plusieurs collègues nous ont saisi pour qu'on intervienne.

Dans un premier temps, nous sommes allés les écouter et nous leur avons fait remplir des fiches alerte.

A la rentrée nous allons y retourner et voir ce que nous pouvons faire concrètement . Nous allons affiner ces fiches alerte et les transmettre.

Nous allons probablement faire valoir le droit de retrait lors d'un prochain incident .

Je te conseillerais de te rapprocher d'un ou plusieurs syndicats, de leur parler de la situation de voir ce qu'ils te proposent. Faites vous soutenir par des syndicats et faites des actions (droit de retrait, grève .....)

Bon courage

[Argon]

Se mettre tous en arrêt un jour vous parait il une bonne idée? un courrier distribué à chaque famille?

Une circulaire ne peut pas faire de mal, si elle est signée de toute l'équipe enseignante.

En ce qui concerne un éventuel arrêt, je rejoins les avis précédents : il est bien plus sûr de le faire à l'initiative d'un syndicat. Sans couverture aucune, c'est dangereux ; et la coïncidence d'une dizaine d'arrêts pour raison médicale serait pour le moins problématique, si la hiérarchie décidait d'en faire une affaire (ce qui, malgré tout, semble peu probable).

[leene]

Déjà, appel à l'IEN si ce n'est déjà fait pour le mettre au courant !

Appel aux syndicats puis à l'autonome !

je me demande si ce cas ne fait pas partie des cas où on peut faire valoir le droit de retrait : " Le droit de retrait est une disposition du droit du travail qui permet à tout travailleur de se retirer d'une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. ["

si si le droit de retrait peut s'appliquer dans ce cas, surtout s'il y a danger .... mais peu de collègues sont au courant et vaut mieux prévenir les syndicats et agir avec eux... ça évitera les pressions des IEN qui veulent étouffer ce genre d'affaire ....et surtout ne pas faire de vagues!!

sinon je rejoins l'avis des collègues pas d'arrêts à la chaine mais faire jouer son droit de retrait et se mettre en grève. Les syndicats déposent des préavis pour tous les jours de l'année pour justement couvrir les cas particuliers comme le tien , il faut juste demander à un ou des syndicats de vous fournir la preuve qu'un préavis a été déposé et de se déclarer 48h à l'avance ....

[Invité]

L'IEN est informé et ddemande aux collègues concernés de récolter des témoignages et d'envoyer un courrier à l'autonome. Le directeur est en arrêt.

Le droit de retrait j'y ai pensé mais il doit falloir prouver qu'on est dans ce cas.

Courant mars je vais à une risst je discuterai avec les syndicats histoire qu'on soit dans les clous.

[Invité]

Merci leene, et toutes les autres, pour ton message, à la rentrée j'en parle aux collègues. Ça me paraît une bonne idée.

Je ne pensais pas tomber dans l'illégalité en nous mettant tous en arrêt. J'ai bien fait de vous en parler.

[leene]

je vais essayé de te trouver des textes qui parlent de ce droit de retrait ...

n'hésite pas à me contacter si besoin ou si tu veux des contacts directs

[tiniouu]

Tu ne serais pas dans l'illégalité si tu étais en maladie...par hasard le même jour que tes collègues. Mais d'après le syndicat qui nous en a parlé, les collègues qui ont fait ça ont vraiment sous estimé le pouvoir de pression de la hiérarchie et, à refaire, choisiraient peut-être maintenant une autre solution.

Bref, il faut en parler à vos représentants du personnel, qui sont les syndicats. (Syndiqués ou pas, quel que soit l'interlocuteur que vous choisissez.)