Frédo45 Posté(e) 4 mars 2014 Posté(e) 4 mars 2014 Une autre possibilité : c'est prévenir le CHSCT (comité d'hygiène et de sécurité). Y siège des conseillers syndicaux mais tu peux aussi alerter le responsable de circonscription (souvent un CPC). Enfin, il me semble qu'il y a désormais dans les administrations un référent harcèlement. Quant au droit de retrait, c'est très compliqué. Beaucoup l'utilise mais à tort. car, en gros, il faut une situation de danger imminente. Il faut prévenir l'employeur et les organisations syndicales avant. Sincèrement, je ne crois pas qu'il faille invoquer ce droit, cela vous mettrait dans une disposition inconfortable bien qu'elle le soit déjà. Donc, prévenez la hiérarchie, les syndicats et l'autonome. Avec les syndicats, décidez des actions à entreprendre : 1 heure sans classe, distribution de tracts, manifestation devant l'IA, la mairie si c'est nécessaire + toutes celles exposées plus en amont de la conversation...
Argon Posté(e) 4 mars 2014 Posté(e) 4 mars 2014 Tu ne serais pas dans l'illégalité si tu étais en maladie...par hasard le même jour que tes collègues. ... Sauf si ce "hasard" n'en est pas un, ce qui peut au moins être légitimement envisagé s'il affecte tous les enseignants de l'école au moment opportun. On tombe alors dans la présomption de fraude aux prestations sociales, voire de conspiration à cette fin, et de faux (pour les médecins) et usage de faux (pour les "malades"). Et là, c'est peu dire qu'on est dans l'illégalité.
Invité Posté(e) 4 mars 2014 Posté(e) 4 mars 2014 Merci leene. Ça fait du bien de vous en avoir parlé et d'avoir des conseils.
scarlettOhara Posté(e) 4 mars 2014 Posté(e) 4 mars 2014 l'arrêt, non : soit vous êtes tous "malades" le même jour et jouer la carte du nan nan c'est un hasard et du coup ça sert à rien car le message ne passera pas, et bonjour le lendemain pour les parents et l'IA la directrice en arrêt = quelqu'un fait fonction? un cahier d'incident dans chaque classe : rapporter, avec photocopies des échanges, ... pour garder une trace ne jamais recevoir un parent sur le pas de la porte, en dire le moins possible, ne pas se justifier, autant que possible etre toujours deux collègues toute l'équipe présente au portail le matin et le soir pour faire bloc faire passer un mot dans tous les cahiers pour dire que les enseignants sont en classe et ne sont pas joignables par téléphone, que le répondeur prend des messages qu'il est écouté tous les jours, appeler en cas d'absence, et qu'ils sont disponibles uniquement sur rdv éventuellement mettre le numéro de l'ien sur le mot contacter l'ien et y aller à plusieurs contacter un sydicat pour le droit de retrait bon courage!
Emejie Posté(e) 4 mars 2014 Posté(e) 4 mars 2014 Quelques petites mesures "simples" : - enregistrer un message sur le répondeur et débrancher le téléphone pendant le temps de classe. Si le/la directeur(trice) est déchargé, il/elle filtre, prend des rendez-vous mais ne passe jamais les collègues pendant le temps de classe. - ne jamais recevoir un parent entre 2 portes, toujours lui proposer un rendez-vous ou si on a le temps tout de suite, toujours lui proposer d'aller s'asseoir dans un lieu un peu formel, c'est à dire au minimum 2 chaises de part et d'autre d'un bureau. - systématiquement prendre des notes et les faire relire et signer au parent pour preuve qu'il a été bien entendu et qu'il n'y a pas de désacord de compréhension de la requête - proposer aux parents trop tenaces de s'adresser au médiateur de l'éducation nationale ou à lIEN Et surtout, informer son IEN. Bon courage !
mayre Posté(e) 5 mars 2014 Posté(e) 5 mars 2014 Attention au droit de retrait, c'est beaucoup plus difficile que ça en a l'air, comme le dit judicieusement Frédo. Dans un cas encore plus grave que le tien, cela a été difficile de le tenir, alors que les élèves jetaient des briques du toit sur les enseignants, les menaçaient physiquement... Je ne dis pas que c'est normal, hein, mais il faut vraiment se faire accompagner et être sûrs de ses billes. Le bon conseil est celui de Frédo: dans un premier temps, alerter les syndicats, puis passage par le CHSCT, qui s'avère souvent très efficace (j'imagine que l'IEN est déjà au courant). Je déconseille l'arrêt commun pour les raisons évoquées par Argon.
mayre Posté(e) 5 mars 2014 Posté(e) 5 mars 2014 Tu remarqueras qu'il est sain et rassurant que nous ayons tous le même discours quand il s'agit de la défense de nos collègues... syndiqués ou non, chez nous ou ailleurs...
Paul Getty Posté(e) 6 mars 2014 Posté(e) 6 mars 2014 De plus, le droit de retrait ne peut se faire valoir qu'individuellement, ça n'est pas une action collective; Passer par le CHSCT semble aussi la meilleure solution, mais pas en appelant le CPC ou autre représentant de l'administration mais directement le secrétaire du CHSCT qui est un des élus du personnel. Tous les incidents déjà passés doivent être consignés dans le Registre Santé et Sécurité au Travail qui pourra servir de base au travail des collègues du CHSCT pour vous défendre et trouver une solution à votre situation, qui relève de vos conditions de travail (d'où l'appel au CHSCT). Par contre, Leene, c'est quoi des "fiches alertes" ?
leene Posté(e) 7 mars 2014 Posté(e) 7 mars 2014 ce sont des fiches de travail qu'on a dans mon syndicat qui est aussi Observatoire Fédéral Local des Conditions de Travail . Ce sont des fiches qu'on rédige et que l'on transmet au CHSCT
Paul Getty Posté(e) 7 mars 2014 Posté(e) 7 mars 2014 OK, mais dans ce cas, ça fait doublon avec le RSST qui lui est reconnu par l'administration, non ?
julietta04 Posté(e) 7 mars 2014 Posté(e) 7 mars 2014 Déjà, appel à l'IEN si ce n'est déjà fait pour le mettre au courant ! Appel aux syndicats puis à l'autonome ! je me demande si ce cas ne fait pas partie des cas où on peut faire valoir le droit de retrait : " Le droit de retrait est une disposition du droit du travail qui permet à tout travailleur de se retirer d'une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. [" si si le droit de retrait peut s'appliquer dans ce cas, surtout s'il y a danger .... mais peu de collègues sont au courant et vaut mieux prévenir les syndicats et agir avec eux... ça évitera les pressions des IEN qui veulent étouffer ce genre d'affaire ....et surtout ne pas faire de vagues!! sinon je rejoins l'avis des collègues pas d'arrêts à la chaine mais faire jouer son droit de retrait et se mettre en grève. Les syndicats déposent des préavis pour tous les jours de l'année pour justement couvrir les cas particuliers comme le tien , il faut juste demander à un ou des syndicats de vous fournir la preuve qu'un préavis a été déposé et de se déclarer 48h à l'avance .... Pour le droit de retrait, c'est individuel. Ensuite, on nous a dit en formation de directeurs que ce registre était obligatoire (dangers graves et imminents) mais qu'à l'heure d'aujourd'hui, il n'y avait aucune jurisprudence à l'heure actuelle dans l'EN, que toutes les tentatives de faire valoir son droit de retrait avait été déboutées... (je ne sais pas si c'est vrai ou non mais en gros le message c'était: vous devez avoir le registre mais il ne servira à rien..).
Paul Getty Posté(e) 7 mars 2014 Posté(e) 7 mars 2014 http://www.sudeducation.org/-Le-Registre-Sante-Securite-au-.html Registre de danger grave et imminentPour le Registre de santé et sécurité au travail (RSST), aucun doute : tous les personnels (et même les usager-es) peuvent y inscrire ce qu’ils/elles estiment mériter d’y figurer.Ce Registre de santé et sécurité au travail doit donc être accessible à tout moment pour toutes et tous. Mais le Registre de danger grave et imminent est, lui, destiné à un autre usage. Seuls trois catégories de personnes peuvent le renseigner comme le précise très clairement le décret n°82-453 à son article 5-8 : [Le Registre de danger grave et imminent ] est tenu, sous la responsabilité du chef de service, à la disposition :des membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ;de l’inspection du travail ;des inspecteurs santé et sécurité au travail du présent décret. Tout avis figurant sur le registre doit être daté et signé et comporter l’indication des postes de travail concernés, de la nature du danger et de sa cause, du nom de la ou des personnes exposées, les mesures prises par le chef de service y sont également consignées. Concrètement si un-e ou plusieur-es salarié-es font valoir leur droit de retrait (pour rappel : une simple information orale à son chef de service suffit pour cela), ce sont les représentant-es du personnel en CHSCT académique ou départemental qui devront faire le déplacement pour renseigner le Registre de danger grave et imminent et déposer un droit d’alerte. Cela n’enlève rien au caractère obligatoire de sa mise à disposition, bien au contraire.
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