École au bord de l'explosion

[flosuperflo]

Déjà, appel à l'IEN si ce n'est déjà fait pour le mettre au courant !

Appel aux syndicats puis à l'autonome !

je me demande si ce cas ne fait pas partie des cas où on peut faire valoir le droit de retrait : " Le droit de retrait est une disposition du droit du travail qui permet à tout travailleur de se retirer d'une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. ["

si si le droit de retrait peut s'appliquer dans ce cas, surtout s'il y a danger .... mais peu de collègues sont au courant et vaut mieux prévenir les syndicats et agir avec eux... ça évitera les pressions des IEN qui veulent étouffer ce genre d'affaire ....et surtout ne pas faire de vagues!!

sinon je rejoins l'avis des collègues pas d'arrêts à la chaine mais faire jouer son droit de retrait et se mettre en grève. Les syndicats déposent des préavis pour tous les jours de l'année pour justement couvrir les cas particuliers comme le tien , il faut juste demander à un ou des syndicats de vous fournir la preuve qu'un préavis a été déposé et de se déclarer 48h à l'avance ....

Pour le droit de retrait, c'est individuel.

Ensuite, on nous a dit en formation de directeurs que ce registre était obligatoire (dangers graves et imminents) mais qu'à l'heure d'aujourd'hui, il n'y avait aucune jurisprudence à l'heure actuelle dans l'EN, que toutes les tentatives de faire valoir son droit de retrait avait été déboutées... (je ne sais pas si c'est vrai ou non mais en gros le message c'était: vous devez avoir le registre mais il ne servira à rien..).

Il y a quelques années, mon IEN avait dit qu'un élève de CM2 présent dans l'école avec un revolver chargé (pas un jouet, un vrai...) ne suffisait pas à déclencher le droit de retrait alors...

[Paul Getty]

Tu aurais pu lui proposer de te le notifier par écrit, il aurait peut être été moins sûr de lui.

[Frédo45]

Le problème qu'on a, c'est que le CHSCT, c'est un peu neuf chez nous. Donc, les collègues ne sont donc pas suffisamment informés. Et comme, pour nous, conseillers syndicaux, c'est un peu neuf aussi, c'est difficile.

Mais, par exemple, il y 15 jours des collègues nous ont appelés pour des problèmes de locaux, on leur a conseillé de prévenir le CHSCT. Ca doit devenir un réflexe, pour différentes raisons comme celles exposées plus haut, plus que le droit de retrait, qui doit rester exceptionnel à mon sens.

[Argon]

Il y a quelques années, mon IEN avait dit qu'un élève de CM2 présent dans l'école avec un revolver chargé (pas un jouet, un vrai...) ne suffisait pas à déclencher le droit de retrait alors...

C'est très logique. C'est a priori un incident très isolé, sauf si tu enseignes au far west. A partir de là, on peut distinguer deux types de réaction : au moment de l'incident, pendant que le gamin est en possession du revolver, ce n'est clairement pas le moment de discuter d'un "retrait" des adultes, même si le danger est grave, imminent et avéré. Le devoir des enseignants est au contraire de tout mettre en œuvre pour le faire cesser d'urgence, pour les autres enfants, pour celui qui a amené l'arme, et pour eux-mêmes.

Une fois que c'est réglé, que l'arme a été sécurisée, le danger imminent n'existe plus et le retrait ne se justifie donc pas. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas engager d'autres moyens d'alerte et de protestation, y compris éventuellement la grève, mais cela ne relève pas du "droit de retrait".

[flosuperflo]

Il y a quelques années, mon IEN avait dit qu'un élève de CM2 présent dans l'école avec un revolver chargé (pas un jouet, un vrai...) ne suffisait pas à déclencher le droit de retrait alors...

C'est très logique. C'est a priori un incident très isolé, sauf si tu enseignes au far west. A partir de là, on peut distinguer deux types de réaction : au moment de l'incident, pendant que le gamin est en possession du revolver, ce n'est clairement pas le moment de discuter d'un "retrait" des adultes, même si le danger est grave, imminent et avéré. Le devoir des enseignants est au contraire de tout mettre en œuvre pour le faire cesser d'urgence, pour les autres enfants, pour celui qui a amené l'arme, et pour eux-mêmes.

Une fois que c'est réglé, que l'arme a été sécurisée, le danger imminent n'existe plus et le retrait ne se justifie donc pas. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas engager d'autres moyens d'alerte et de protestation, y compris éventuellement la grève, mais cela ne relève pas du "droit de retrait".

On n'a pas voulu faire jouer notre droit de retrait au moment même, car bien entendu, l'urgence était de récupérer l'arme et de la remettre aux gendarmes (auprès desquels au passage il a fallu insister pour qu'ils se déplacent). On a voulu faire jouer notre droit de retrait le lendemain matin quand l'enfant est revenu (très fier de lui et qui a annoncé qu'il ferait pire...) à l'école ; pour nous, il restait un danger pour toute l'équipe enseignante et pour tous les élèves. Pas de droit de retrait, pas d'exclusion... deux mois après il a fait "pire" comme il l'avait annoncé et les médecins et la justice se sont enfin bougés...

[sylar]

Tiens, je m'y retrouve un peu.

Petit conseil qui a servi.

Recevoir chaque parent qui proteste, directeur + enseignant en entretien dans un bureau. Ecouter, l'écouter, voir ce que le parent veut puis exposer notre vision de professionnel. Lui faire des reproches et recadrer si besoin. Bah oui, on n'appelle pas pendant la classe, on intervient pas auprès d'un instit juste avant la classe, pas de scandale devant les enfants...

D'une année à l'autre, même public, quasi plus de souci.