conseils svp : devenir prof des écoles ou pas? en étant maman??

[minnouche]

ouhlala quelle déprime ... Il vaut mieux éviter cette discussion si on passe les épreuves en avril !

[lilouprof]

ouhlala quelle déprime ... Il vaut mieux éviter cette discussion si on passe les épreuves en avril !

N'est ce pas?!!!!! loool , quand je relis la discussion, je passe de super motivée à bof bof bof , franchement les avis donnés sont d'un négatif (c'est vraiment mon impression), mais bon je n'ai pas encore changer d'avis.

Mais j'ai beau être super motivée si vous décrivez la réalité des choses (notamment Delphe, qui pour le coup est extrêmement négative sur ce sujet je trouve), d'ailleurs Delphe vu les expériences que tu côtoies, qu'est ce qui te motive encore à repasser ce concours?? donne moi quelques points positifs si tu veux bien, car j'imagine que tu en trouves forcément un peu non???

[lilouprof]

Ben l'histoire du niveau, c'est simple: en double niveau, j'ai quasiment deux fois plus de TAF qu'en simple niveau. En CP/CE1, je ne fais quasiment rien en commun en maths/français. Ensuite, à l'intérieur d'un niveau, tu peux avoir différents groupes de besoins, donc il faut différencier, ce qui te rajoute du boulot. C'est une gymnastique de l'esprit en préparation: pendant que tu es avec tel niveau, l'autre niveau doit se débrouiller sans toi, donc il faut chercher et trouver le support et l'activité à donner en autonomie, sans que ce soit de l'occupationnel : encore du triturage de cerveau qui prend du temps.

Donc oui, je pense que le niveau simple, double, triple, ça joue pas mal sur le temps que tu vas y passer à la maison. En CM, les corrections sont importantes et incompressibles. La recherche des docs en HG/sciences etc demandent également du temps.

Plus les élèves sont petits, plus il y a de préparation matérielle. Donc effectivement, pas de correction en maternelle, mais beaucoup de prep.

Perso, j'oserai dire que je ne recommanderai plus ce métier à qui que ce soit. Mais c'est peut-être parce qu'au bout de 13 ans, j'ai perdu mes illusions et que je suis usée par ce métier ; on nous en demande toujours plus pour toujours moins de considération et les conditions de travail se dégradent sans cesse.

Mais tu as l'air motivée ( je l'étais aussi!!!) alors, tu peux toujours tenter le coup

Voilà mon sentiment très bien exprimé. Lorsque j'ai lu le titre de ce post, j'ai répondu "non !" mentalement. J'ai 17 ans d'expérience et je peux te dire qu'on ne se reconvertit pas instit pour passer plus de temps avec ses enfants, c'est une idée FAUSSE.

Pourtant, je m'éclate encore en classe, et heureusement, c'est ce qui m'a permis d'éviter de péter un câble.

Outre les temps de préparation et de correction, il y a l'usure physique et morale qui en rentrant le soir ne permet pas d'être à 100% pour ses enfants, son mari.

Je ne recommande ce métier à personne et pourtant, j'ai payé mes études en travaillant depuis l'âge de 16 ans. J'ai connu des emplois bien galères mais aucun qui ne "prenait la tête et le corps" au sens premier du terme autant que PE.

Donc si j'ai bien compris ce métier te prend beaucoup trop de temps dans ta vie, tu ne déconnectes donc jamais, et tu passes peu de temps avec ta famille?? et c'est à cause de ça que tu aurais pu "péter un câble", c'est cela??

[cerafine]

Je suis assez étonnée que l'on puisse dire que notre métier n'est pas stressant. Avoir la responsabilité de 25 enfants tant au niveau sécurité qu'au niveau des apprentissages... Ce n'est pas rien.

Après il faut voir qu'aucun métier n'est parfait. Chacun a ses avantages et ses inconvénients.

Pour moi, les avantages de PE: les vacances même si on travaille quand même, gérer son travail en classe et à la maison comme on a envie, les relations avec les enfants.

Les inconvénients: beaucoup de travail de préparation et de correction mais qui devient plus gérable si on parvient à garder le même niveau (dans mon cas j'ai changé tous les ans pendant 10 ans), les relations parfois difficiles avec certains parents, devoir sans arrêt s'autoformer (anglais,informatique, histoire des arts...).

Le plus difficile étant qu'on ne déconnecte jamais vraiment: dès que notre esprit vagabonde, on pense à la façon d'aider les enfants en difficulté, au matériel nécessaire pour telle activité, à la prochaine sortie...

Après, la qualité de vie varie nettement en fonction du trajet, du niveau de classe...

Entre le Pe qui fait 1heure de route pour enseigner en classe unique ou en IME et le PE qui enseigne à 5 minutes de chez lui en cours simple...ce n'est pas du tout pareil.

La façon d'appréhender notre métier vient aussi du poste que l'on a et ça malheureusement c'est difficilement prévisible.

[AubergineFelee]

Le témoignage de Delfe n'est pas pessimiste ... mais réaliste.

Même si je cours toujours après le concours (et, étant très mauvaise au 1500m, il a de l'avance ), je sais pertinemment que je ne rêve pas du pays des bisounours. D'abord, parce que, depuis que je tente ce concours, j'ai vu un certain nombre de réforme, de programmes ..... tout change régulièrement. Ensuite, parce que j'ai vu, un certain nombre de candidats ... voir un nombre certain, réussir ce concours ... et, quelques années plus tard, dirent qu'ils en ont marre ...

Depuis que mes enfants vont à l'école .. J'ai discuté avec un certain nombre d'enseignants .... des enseignants, qui font du super boulot ... mais qui en ont marre quand même. Marre des lourdeurs administratives, marre des parents, marre de plein de trucs ... même s'ils aiment leur métier. Ce sont les conditions dans lesquelles ils l'exercent qui les dégoûtent.

J'ai bossé 4 ans en élémentaire en temps qu'AE. Ben, au choix, sincèrement, s'ils avaient pérénisé ces emplois, j'aurais signé. A l'école, avec les gamins, je leur apprenais des trucs, je m'éclatais dans mon boulot, parfois, on me confiait la classe (mais chuuuuuuuut, faut pas le dire) .. et je n'avais pas les inconvénients de l'enseignant.

Pourtant, tu vas me dire, que je tente toujours le concours. Oui, après des non admissions, une année de liste complémentaire, des non admissibilités ... puis une admissibilité suivie d'un zéro éliminatoire. La chute a été dure. Amère même ... et je persiste. Je précise que je suis fêlée .. ceci explique sans doute cela.

Trève de plaisanterie, cela fait environ 25 ans que je bosse en crèche. Que je m'amuse comme une petite folle. Que j'ai eu aussi des périodes où on a failli me dégoûter de ce boulot à cause des conditions dans lesquelles on les faisait. Mais que j'ai envie, aujourd'hui, de passer à autre chose, de grandir un peu, de transmettre autre chose.

Mais je suis bien consciente de là où j'essaie de mettre les pieds. Et, pour tout dire .. si je réussis cette année (sur un miracle, un malentendu, je ene sais pas), je suis tellement folle que je demanderai dès que possible un poste en ZEP.

[lilouprof]

et bien:)

Ton témoignage m'a fait sourire en tout cas (la manière dont tu racontes sans doute:)

Je vais peut être effectuer des suppléances, je me suis inscrite il y'a une semaine environ sur le site du diodes de mon département pour être vacataire dans le privé, et du coup on m'a appelé pour une possible suppléance dans une semaine et ce pour une semaine dans un premier temps, et pour une classe de CM2, donc c'est parfai pour moi, ça va me permettre de voir enfin ce que ça peut donner...

Je pèse le pour et le contre avant de décider de passer le concours...

[minnouche]

Dis-moi Lilou, tu peux me dire par où tu es passée pour postuler dans le privé ? Jusqu'ici j'ai complètement écarté cette option du privé, mais vu mon degré de ras-le-bol de mon boulot, je ne tiendrai peut-être pas aussi longtemps que prévu ...

[lilouprof]

Je suis passée par le diocèse de mon département en fait.. et c'est super rapide en fait... donc on verra ce que ça donne:)

[lilouprof]

Merci à toutes de m'avoir répondu et conseillée..

J'étais hyper motivée mais pleine de doutes, j'ai parlé également à une PE (maman de copines de classe de mon pti bout de chou), elle bosse en ZEP, n'est pas titulaire (bon elle m'a carrément dit heu le concours n'existe plus.. ouais bon passons)lol

Elle ma déconseilléééééééé ce métier, bon elle a 2 jumelles de 4 ans (comme mon aîné) et un garçon de 7 ans, et un mari, voila et elle me parlait de son boulot et je la sentais pas du tout épanouie mais alors pas du tout...

Hier j'étais paumée, j'ai hâte de faire cette suppléance la, pour enfin concrétiser tout ça, et voir si je me lance ou pas.

Je me dis que dans chaque job de tte façon j'aurai des avantages et inconvénients.. bref je suis paumée.

coup de blues et déjà découragée (un peu) avant même d'avoir commencé à bosser le concours lol (ça fait peur)

lilou

[Rhyme]

C'est super que tu te fasses ta propre opinion

C'est exactement ça qui lèvera tes doutes

Parce que oui, le concours c'est 3 fois rien comparé a la pratique et tu peux pas te permettre de donner une année de ta vie a réviser un concours pour un boulot qui ne te conviendra peut etre pas alors que tu as des enfants et tout

Après ça si tu es bien motivée alors fonce !!!!

[bee85]

Pour ma part j'ai commencé par la pratique (suppléances pendant 3 ans), et je n'ai aucun doute, je me lance ! Evidemment quand on fait des remplacements on a moins de préparations et de réunions mais il faut être tout le temps disponible, souple, adaptable… je crois que je me reposerai quand j'aurai ma classe :-)

[babouchette]

Pour ma part, j'ai pesé le pour et le contre.

Je travaille dans le privé depuis 10 ans avec alternance de CDD, et là je suis en CDI mais à 50%. Je suis admissible et en train de passer les oraux session exceptionnelle 2014 (et je devrais être en train de réviser le français!).

Le pour c'est donc : d'avoir un emploi stable avec un salaire plutôt confortable à la fin du mois, et qui augmente au fil des ans!

Les vacances scolaires en même temps que mon loulou (mon fils a 4 ans).

La possibilité de retrouver mon travail IDENTIQUE après un arrêt long (je pense au prochain loulou à mettre en route...)

La possibilité, si vraiment le métier ne me plaît pas ou me lasse, de changer à nouveau de voie au sein de la fonction publique.

Le contre : le stress (mais inhérent à beaucoup d'autres emplois, certains ne choisissent même pas leur job, et font ce qu'ils trouvent)

Le temps à consacrer aux prépa... Mais dans d'autres boulots aussi, on ramène du travail à la maison!

Je pense que le plus important, c'est d'avoir une idée juste du métier, pour ne pas être deçue quand tu y es. Du coup, ta semaine tombe à pic, même si je pense que tu devras faire des stages d'observation.