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le tsunami numérique ...

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Scénario pour une Ecole qui refuse de bouger:

"Un tsunami s'apprête à déferler sur nos écoles, nos universités, nos grands écoles... L'écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d'êtres humains au smartphone et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d'innovation au service d'un objectif : réinventer l'éducation". Pour Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de l'Etudiant, ce tsunami va changer le modèle économique de l'enseignement, amener la prise de pouvoir de l'usager sur service public et changer le mode de fonctionnement de la structure, la faisant passer du vertical à l'horizontal. C'est cette dynamique de transformation globale qui justifie le mot "tsunami" avec sa puissance financière et innovante."

[...]

Cela changera-t-il la façon d'enseigner, les valeurs du système ?

On est là devant une autre facette du numérique qui touche à la nécessité de valider d'autres formes d'intelligence. Relisons P. Aghion et E. Cohen. Si on veut avoir une économie de l''innovation il faut des personnes capables d'imagination, susceptibles de suivre leurs intuitions. Cela suppose une autre éducation et la reconnaissance d'autres valeurs dans le système scolaire que la répétition. Par exemple cela remet la pratique artistique à l'honneur. Ou encore la coopération. Pensez que même dans les TPE on finit par noter individuellement les élèves du groupe. A aucun moment dans l'éducation nationale on ne dit que la vie c'est faire avec les autres. C'est énorme !

(lire la suite sur le Café Pédagogique)

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Je ne peux m'empêcher de relever le paragraphe suivant car il résume tout ce que je défends dans mes interventions sur ce forum depuis quelques mois :

"A force de ne pas entendre et valoriser ceux et celles qui en son sein innovent, l'Education nationale risque le même destin que Kodak". E Davidenkoff décrit une Education nationale engoncée dans ses dogmes, "vivant dans un ahurissant obscurantisme" et "une incapacité à se penser différemment". L'école tente bien des innovations mais est incapable de les soutenir et de les accompagner dans le temps, éreintant inutilement ses personnels. E. Davidenkoff donne de nombreux exemples de cette effrayante vision de l'Ecole et pointe du doigt des responsables, dont les syndicats. C'est donc sur un appel au changement que se clot le livre. "L'Education nationale et l'enseignement supérieur s'ils veulent être à la hauteur de l'investissement que le pays leur consent doivent s'engager sans attendre dans la voie de réelles réformes. Ils en ont les ressources. Puissent-ils, contrairement à Kodak, comprendre que ces dernières sont avant tout humaines".

Ce monsieur a très bien analysé la situation... L'Education Nationale va très vite faire "clic-clac"...

Posté(e)

Mystères du web ... mon post a changé de rubrique à l'insu de mon plein gré pour rejoindre celle des débats sur l'école sans doute plus appropriée :secret: ...

Pour moi, ce que je retiens dans l'article c'est surtout cette phrase qui me parait prise en compte dans l'ASH ...

" A aucun moment dans l'éducation nationale on ne dit que la vie c'est faire avec les autres."

Posté(e)

Si on ne réforme pas toute la structure, ce mammouth sclérosé, effectivement, il y aura un effet clic-clac Kodak. Tous ces ces corps intermédiaires qui ont tous des demandes institutionnelles plus débiles les unes que les autres, tous ces documents chronophages, mal-pensés et qui donc ne servent pas à grand-chose : PPRE, LPC, paperasse pour l'entrée en 6è, brevet machin, questionnaire d'inspection, tableaux prévisionnels, etc.... Si toute l'énergie dépensée à remplir des fichiers Excel ou des PPRE passerelle (qui finiront dans les caves des collèges sans que personne ne les lise vraiment) était utilisée pour les élèves, c'est sûr que ça changerait quelque chose ! Effectivement, cette uniformisation, ce nivellement par le bas, ça n'incite pas à l'innovation, au petit grain de folie qui fait que les élèves sont heureux à l'école et du coup, apprennent mieux, tout ce désastre institutionnel est à l'origine de notre si médiocre système.

La si nécessaire Refondation passera, non seulement par l'adage "lachez-nous la grappe, faites-nous confiance, donnez-nous de vrais moyens pour bosser correctement et surtout, reconnaissez notre travail difficile", mais également par un vrai plan de formation avec les moyens actuels : si le numérique ne remplacera jamais l'enseignant bienveillant, en revanche, il pourra l'aider fortement dans sa tâche !

Merci à Davidenkoff pour ce pavé dans la mare, mais à quand un/une ministre de l'EN qui aura les ovaires ou les c.... de s'attaquer vraiment au problème ????

That is the question....

Posté(e)

"L'école tente bien des innovations mais est incapable de les soutenir et de les accompagner dans le temps, éreintant inutilement ses personnels. E. Davidenkoff donne de nombreux exemples de cette effrayante vision de l'Ecole et pointe du doigt des responsables, dont les syndicats."
Ca me fait rigoler (jaune) de présenter "L'École" comme une entité indépendante et autonome qui prend des initiative par et pour elle-même (cf. "L'école tente bien des innovations", ah bon, j'avais plutôt observé que des enseignant-e-s tentaient ça et là des innovations, soutenus ou non par l'administration...), puis éreinte ses personnels (bizarre, mes collègues syndiqués ne m'éreintent pas... Les IEN par contre...), et tout ça en fait serait dû aux "syndicats" (lesquels, pourquoi, comment, quand ?)... Ca donne pas envie de découvrir le contenu du bouquin, si c'est du même tonneau...
Posté(e)
"L'école tente bien des innovations mais est incapable de les soutenir et de les accompagner dans le temps, éreintant inutilement ses personnels. E. Davidenkoff donne de nombreux exemples de cette effrayante vision de l'Ecole et pointe du doigt des responsables, dont les syndicats."
Ca me fait rigoler (jaune) de présenter "L'École" comme une entité indépendante et autonome qui prend des initiative par et pour elle-même (cf. "L'école tente bien des innovations", ah bon, j'avais plutôt observé que des enseignant-e-s tentaient ça et là des innovations, soutenus ou non par l'administration...), puis éreinte ses personnels (bizarre, mes collègues syndiqués ne m'éreintent pas... Les IEN par contre...), et tout ça en fait serait dû aux "syndicats" (lesquels, pourquoi, comment, quand ?)... Ca donne pas envie de découvrir le contenu du bouquin, si c'est du même tonneau...

des responsables, dont les syndicats."

Interview de E. Davidenkoff :

Au final êtes-vous optimiste ou pessimiste sur l'avenir de l'Ecole ? Le système éducatif peut il vraiment changer ?

J'aime beaucoup la conclusion d'Antoine Prost dans son dernier livre. Quand je regarde les salles de classe, l'imagination et l'énergie de certains, je suis très optimiste. Quand je les écoute raconter les bâtons dans les roues que l'administration dépose, l'obsession du partout pareil, je suis catastrophé. Mais il faut être optimiste pour s'intéresser aux questions d'éducation. Je crois que l'Education nationale finira par libérer les énergies qu'elle a en elle même si cela ne conforte pas son modèle.

Ce qui m'inquiète c'est que ces enjeux mériteraient un vrai débat public. La refondation aurait pu le permettre mais cela ne s'est pas produit. Le choc pisa n'est pas davantage venu. En fait il y a un consensus sur le système. Il est partagé même par ceux qui pâtissent du système. Il y a donc un gros travail d'explication à faire

En tout cas , merci Paul pour la découverte de l'article c'est la racaille ... histoire, quand tu nous tiens ...

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Perso, je ne comprends pas trop. Il est question de tsunami numérique, de puissance financière et innovante... Pourquoi pas, mais concrètement : ça fait des années que je demande un TNI et je n'ai toujours rien. J'ai demandé un hébergement sur le serveur du rectorat : rien. Les projets dans le numérique pour l'école primaire sont purement et simplement inexistants. Bref, c'est la misère totale...

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A propos..je viens d'apprendre que dans mon secteur, les enseignants équipés de TBI regrettent: maux de tête élèves/PE, grand nombre d'enfants avec lunettes et bien sûr maintenance absente donc ça marche pas...

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Perso, je ne comprends pas trop. Il est question de tsunami numérique, de puissance financière et innovante... Pourquoi pas, mais concrètement : ça fait des années que je demande un TNI et je n'ai toujours rien. J'ai demandé un hébergement sur le serveur du rectorat : rien. Les projets dans le numérique pour l'école primaire sont purement et simplement inexistants. Bref, c'est la misère totale...

Tout est dit. Quoiqu'on pense du numérique éducatif, son installation dans les classes ne dépend pas que de la bonne volonté du prof de base. Dans le collège de ma fille, 20 ordinateurs pour 800 élèves, aucun TBI. Dans ma circo, je ne peux même pas imprimer mes docs de travail dans certaines écoles sur des ordis datant pour certains des années 90. C'est ça la réalité et traiter les profs de sales conservateurs (ce que certains sont effectivement) ne changera pas la situation.

Posté(e)

A propos..je viens d'apprendre que dans mon secteur, les enseignants équipés de TBI regrettent: maux de tête élèves/PE, grand nombre d'enfants avec lunettes et bien sûr maintenance absente donc ça marche pas...

Merci de rappeler ce léger détail. Des collègues investissent du temps et de l'énergie pour préparer des cours sur TBi, quand ils en ont un, et faute de maintenance, ils se retrouvent à tout repenser dans l'urgence à la moindre panne, qui peut s'éterniser. Double boulot.

Mais rassurons Davidenkoff: même dans le no man's land numérique qu'est ma circo, tous les élèves de CM2 valident le B2i... avec papier et crayon!

Posté(e)

Le nouveau décret sur les ORS des PLC prévoit une indemnité pour les PLC assumant la tâche de coordonnateur numérique (on ne parle même pas de maintenance hein!)....pour les PE QUE DALLE!

Mais certains ici continueront de dire qu'il faut continuer dans l'intérêt des enfants à sacrifier notre temps perso à régler des problèmes ou assumer des tâches pour lesquelles nous ne sommes pas payés...et je continuerai de mon côté à rétorquer qu'on nous prend pour des abrutis et qu'il est grand temps de cesser de travailler gratos pour un employeur qui se fout de nous.

Le TBI marche pas?...On met pas notre nez...pas payés pour ça.

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