PE or not PE?

[azerty]

Ce métier c'est pour moi aussi une reconversion ( au même âge que toi) et bien 10 ans après , j'irais bien voir ailleurs....

Par contre je n'ai pas de regret, j'ai essayé, j'aime ce que je fais , juste que je suis déjà "aigrie", démoralisée par diverses choses .

Quand j'étais en formation, un maitre d'accueil ( plus très jeune) m'avait dit que si je pouvais encore faire marche arrière , ne pas m'engager dans ce métier. Mais cela ne m'a pas arrêtée, je pense donc que quoi qu'on te dise, si c'est ce que tu veux faire, tu te lanceras toi aussi. ( quitte à déchanter dans quelques années aussi ) .

Je trouve que c'est déjà une trés bonne chose que tu connaisses tes points faibles. J'avais les mêmes mais ne me rendais pas compte que cela me pénaliserait. Du coup j'ai eu du mal à m'imposer au début et j'ai failli ne pas être titularisée. Ce n'est qu'une fois en poste que j'ai vraiment pris la posture nécessaire pour enseigner. Je perds facilement mes moyens dans les situations d'évaluation. Des qu'il y a un adulte dans la classe, j'ai peur du jugement. Mais bon à force, avec l'expérience, je prends confiance.

[Timis]

Bonjour,

Pour répondre aux posts précédents et être un peu plus positive, je trouve que ce n'est pas un métier valorisé dans la société (suffit de voir nos paies) mais je le trouve quand même valorisant à titre personnel. J'aime ce métier et je trouve hyper valorisant de voir le regard d'un gamin s'illuminer quand il a compris/appris un truc grâce à moi. Alors oui peut être que ses parents viendront me chercher des poux, ou soutiendront le fiston ultra chiant qui pourrit ma classe, mais heureusement c'est une minorité de parents (même si c'est ceux qu'on voient le plus) et de toute façon je vois beaucoup plus souvent des enfants que des parents.

Par contre oui je pense qu'il faut bien choisir ou tu passes le concours (pas prendre une académie ou c'est réputé facile par exemple) et éventuellement se renseigner sur comment se passe le mouvement dans ton département.

A la base, je postais pour te dire que ton questionnement est très bon, tu te renseignes beaucoup, on voit que tu as fait des recherches. Enfin bref un seul conseil : demande à une école de te prendre en stage pour que tu voies ce que c'est vraiment. Car là je trouve que tu dis beaucoup "on dit que…" et du coup, on va encore te répondre des trucs mais pour te décider (vu que c'est très personnel comme choix) à mon avis il faut que tu testes. Que tu voies concrètement comment on gère une classe, que tu testes une séance si tu peux (avec validation au préalable de l'enseignant chez qui tu vas). Enfin bref que tu saches dans quoi tu te lances…

Bon courage !

[sososico]

Vraiment, merci infiniment pour toutes vos réponses, qui ne sont pas si négatives que je me l'étais imaginé.

Effectivement, je me fais peut-être une montagne de la pression qu'on peut ressentir dans le métier; si l'envie est là, on doit pouvoir se surpasser.

Quand je disais que le métier était valorisant, je parlais à titre personnel, je veux dire par là que j'éprouverais une vraie satisfaction/fierté à être professeur des écoles. Il faut dire que j'ai baigné dans une famille de profs. Cela dit je sais bien quel regard ont beaucoup de gens sur les enseignants. C'est d'ailleurs ce qui m'effraie le plus, l'impression d'être jugée et de devoir "rendre des comptes" aux parents (je sais ces termes peuvent choquer mais je suis déformée par plusieurs années dans le privé où il fallait être crédible face aux client, ce que je réussissais assez mal à cause de mon manque d'assurance). Mais je pense (enfin j'imagine) que devant une classe on se comporte différemment, on n'a pas le choix!

Je vais effectivement contacter des écoles pour faire un stage d'observation. J'aimerais pouvoir le faire avant la fin de cette année scolaire, j'espère qu'il n'est pas trop tard pour entamer les démarches.

Enfin concernant le fait ( en cas de réussite au concours ) d'être affectée dans un autre département très loin de chez moi, oui c'est un point noir pour moi. Mon aîné est déjà scolarisé , le deuxième le sera bientôt et je n'ai pas vraiment envie ni la possibilité de changer de ville. Quant à faire 200 km par jour, je ne l'imagine même pas...Craquage assuré. Donc c'est aussi un point qui me fait hésiter à me lancer. Mais bon, si je commence à imaginer tout ce qui pourrait m'arriver, je ne m'en sors pas (déjà il faut réussir le concours....). Je précise que résidant en Haute-Garonne je compte passer le concours dans l'académie de Toulouse, où le taux de réussite n'est pas forcément très élevé.

En tout cas merci vraiment à tous et en particulier aux "timides" qui se sont manifestés dans ces posts pour me convaincre qu'avec de la volonté on peut réussir et même s'épanouir, ce que je crois en effet.

[Nat84]

Et pourquoi ne pas tenter d'observer dans l'école de tes enfants. J'ai vécu la chose au moment de mon idée de reconversation et une ancienne maitresse de mon fils m'a offert 2 jours dans sa classe.

Sinon, à toi de voir mais moi au début avec mes enfants en bas âge, j'ai opté pour le 75% (si tu peux te le permettre, moi j'ai eu cette chance) et c'est vrai que les premieres années la tête dans le guidon (si tu as envie de bien faire les choses (voir trop d'ailleurs ) c'est bien d'avoir du temps.

Maintenant, si tu as vraiment envie, fais toi confiance de toute façon comme dans tous les métiers, il y aura des choses qui te déplaieront et des moments de vrai plaisir...

Bonne réflexion

[Invité]

Vraiment, merci infiniment pour toutes vos réponses, qui ne sont pas si négatives que je me l'étais imaginé.

Effectivement, je me fais peut-être une montagne de la pression qu'on peut ressentir dans le métier; si l'envie est là, on doit pouvoir se surpasser.

Quand je disais que le métier était valorisant, je parlais à titre personnel, je veux dire par là que j'éprouverais une vraie satisfaction/fierté à être professeur des écoles. Il faut dire que j'ai baigné dans une famille de profs. Cela dit je sais bien quel regard ont beaucoup de gens sur les enseignants. C'est d'ailleurs ce qui m'effraie le plus, l'impression d'être jugée et de devoir "rendre des comptes" aux parents (je sais ces termes peuvent choquer mais je suis déformée par plusieurs années dans le privé où il fallait être crédible face aux client, ce que je réussissais assez mal à cause de mon manque d'assurance). Mais je pense (enfin j'imagine) que devant une classe on se comporte différemment, on n'a pas le choix!

Je vais effectivement contacter des écoles pour faire un stage d'observation. J'aimerais pouvoir le faire avant la fin de cette année scolaire, j'espère qu'il n'est pas trop tard pour entamer les démarches.

Enfin concernant le fait ( en cas de réussite au concours ) d'être affectée dans un autre département très loin de chez moi, oui c'est un point noir pour moi. Mon aîné est déjà scolarisé , le deuxième le sera bientôt et je n'ai pas vraiment envie ni la possibilité de changer de ville. Quant à faire 200 km par jour, je ne l'imagine même pas...Craquage assuré. Donc c'est aussi un point qui me fait hésiter à me lancer. Mais bon, si je commence à imaginer tout ce qui pourrait m'arriver, je ne m'en sors pas (déjà il faut réussir le concours....). Je précise que résidant en Haute-Garonne je compte passer le concours dans l'académie de Toulouse, où le taux de réussite n'est pas forcément très élevé.

En tout cas merci vraiment à tous et en particulier aux "timides" qui se sont manifestés dans ces posts pour me convaincre qu'avec de la volonté on peut réussir et même s'épanouir, ce que je crois en effet.

Il faut aussi être très crédible face aux parents.

Perso, je trouve que le plus difficile dans le métier est le rapport avec les parents.

Cela change peut être avec les années mais en tant que jeune ET jeune enseignante, je me retrouve très souvent face à des parents qui s'angoissent devant une petite nouvelle qui n'est surement pas compétente et à qui ils doivent probablement apprendre le métier.

Cela passe surement avec l'âge et l'ancienneté dans l'école mais pour le moment