depassee par un eleve

[coudou]

En fait, je me reconnais tout à fait dans ce que vous décrivez.

Je n'ai quasiment pas eu une seule année sans élève perturbateur soutenu pas ses parents : donc impossible de mettre des remarques dans son cahier de liaison sans que les parents montent au créneau, souvent soutenus par le directeur (ou la directrice) qui ne veut pas de vagues...

Je trouve ça insupportable. Je passe mes journées dans le stress, le bruit, et j'ai l'impression que personne ne s'en préoccupe... c'est juste MON problème. J'avais un élève comme ça (cas plus violent que les autres) il y a 2 ans avec qui la situation avait dégénéré... ça s'est terminé par une plainte des parents. L'inspecteur les a soutenus, et j'ai eu un blâme parce que je n'avais pas su trouvé de solution pédagogique pour cet enfant.

Cette expérience m'a vraiment dégoutée. Je n'ai toujours pas "digéré" cette sanction que je trouve profondément injuste.

Cette année, j'ai des CP. J'ai un élève dont la mère critique mes méthodes, l'école, les règles... et l'enfant, en classe, se permet de me faire plien de remarques ("de toute façon, dans cette école.....") que ce que je fais est nul. Quand il n'a pas envie de faire ce que je lui demande de ne pas rester couché sur sa table, il ne réagit pas, il ne fait pas ce qui ne lui plait pas.. Hier, il m'a fait plusieurs remarques de suite, "de toute façon, c'est débile de copier les règles de la classe" ... je lui ai demandé pourquoi, et il a répondu "elles sont stupides, les règles"... "C'est ma mère qui dit ça".

Et puis, "vivement que je change d'école, que je change de maîtresse..." "ma mère est plus intelligente que vous"...

Bref, je vous passe les détails.

Et avec ça, à chaque fois que j'ai mis un mot, une information ou autre dans le cahier de liaison, j'ai eu droit à une réponse désagréable de la mère.

Je trouve ça vraiment lourd, et ça me dégoute de plus en plus de ce métier. C'est un métier qui nous demande beaucoup d'investissement, de sacrifices même, et pour lequel nous n'avons aucune reconnaissance. Je ne demande pas grand chose, mais j'ai besoin qu'on me respecte comme n'importe quel être humain, et que les gens arrêtent de penser que nous sommes là pour répondre à leurs désirs.

[elsa.uzy]

Est-ce que c'est un problème d'école? J'entend par là votre directeur/directrice a-t-il fait un conseil des maitres pour parler de ce cas et des aménagements ont-ils été proposés?

Ici lorsque nous avons ce genre de cas à gérer, cela est le problème de tous les enseignants. Nous mettons en place un protocole strict qui est a respecter: genre si l'élève perturbe la classe, il va dans telle classe (un emploi du temps est défini) et surtout je fais systématiquement une rémontée d'incident lorsqu'il est dangereux.

c'est moi la directrice lol.

oui j'en ai parlé aux collègues, savoir si je pouvais le leur envoyer quand il est infernal (la collègue qui fait ma décharge se pose pas de question et me l'envoie dans le bureau tous les mardis... alors qu'il guette par-dessus mon épaule, vient lire ce que je fais.. quand je l ai dit à la secrétaire de l'ien elle m'a dit un moment faut réussir à se faire respecter... mais bien sûr)

bref , les collègues étant à 28 et 30 cp/ce1 dont des enfants du voyage ont refusé tout de go.

[elsa.uzy]

En fait, je me reconnais tout à fait dans ce que vous décrivez.

Je n'ai quasiment pas eu une seule année sans élève perturbateur soutenu pas ses parents : donc impossible de mettre des remarques dans son cahier de liaison sans que les parents montent au créneau, souvent soutenus par le directeur (ou la directrice) qui ne veut pas de vagues...

Je trouve ça insupportable. Je passe mes journées dans le stress, le bruit, et j'ai l'impression que personne ne s'en préoccupe... c'est juste MON problème. J'avais un élève comme ça (cas plus violent que les autres) il y a 2 ans avec qui la situation avait dégénéré... ça s'est terminé par une plainte des parents. L'inspecteur les a soutenus, et j'ai eu un blâme parce que je n'avais pas su trouvé de solution pédagogique pour cet enfant.

Cette expérience m'a vraiment dégoutée. Je n'ai toujours pas "digéré" cette sanction que je trouve profondément injuste.

Cette année, j'ai des CP. J'ai un élève dont la mère critique mes méthodes, l'école, les règles... et l'enfant, en classe, se permet de me faire plien de remarques ("de toute façon, dans cette école.....") que ce que je fais est nul. Quand il n'a pas envie de faire ce que je lui demande de ne pas rester couché sur sa table, il ne réagit pas, il ne fait pas ce qui ne lui plait pas.. Hier, il m'a fait plusieurs remarques de suite, "de toute façon, c'est débile de copier les règles de la classe" ... je lui ai demandé pourquoi, et il a répondu "elles sont stupides, les règles"... "C'est ma mère qui dit ça".

Et puis, "vivement que je change d'école, que je change de maîtresse..." "ma mère est plus intelligente que vous"...

Bref, je vous passe les détails.

Et avec ça, à chaque fois que j'ai mis un mot, une information ou autre dans le cahier de liaison, j'ai eu droit à une réponse désagréable de la mère.

Je trouve ça vraiment lourd, et ça me dégoute de plus en plus de ce métier. C'est un métier qui nous demande beaucoup d'investissement, de sacrifices même, et pour lequel nous n'avons aucune reconnaissance. Je ne demande pas grand chose, mais j'ai besoin qu'on me respecte comme n'importe quel être humain, et que les gens arrêtent de penser que nous sommes là pour répondre à leurs désirs.

c'est terrible ce que tu décris

mon dieu, comment peut-on se tromper à ce point?

j'ai voulu être maitresse dès le 1er jour de mon CP et je n'ai jamais changé d'optique.

Maintenant je regrette le choix de carrière. Alors certes, je suis jeune, 31 ans, mais une reconversion professionnelle me semble difficile avec 2 maisons à charge et 2 enfants.

Si j avais les moyens financiers, je me mettrais déjà à mi-temps mais je ne les ai pas..

mes collègues me font rire jaune quand elles me disent "je ne sais pas comment tu fais, pour supporter totu ça, la direction, à plein temps, avec 2 ptiots" (4 et 1 an)

bin je ne vais pas faire ça longtemps je crois.

[coudou]

En fait, je me reconnais tout à fait dans ce que vous décrivez.

Je n'ai quasiment pas eu une seule année sans élève perturbateur soutenu pas ses parents : donc impossible de mettre des remarques dans son cahier de liaison sans que les parents montent au créneau, souvent soutenus par le directeur (ou la directrice) qui ne veut pas de vagues...

Je trouve ça insupportable. Je passe mes journées dans le stress, le bruit, et j'ai l'impression que personne ne s'en préoccupe... c'est juste MON problème. J'avais un élève comme ça (cas plus violent que les autres) il y a 2 ans avec qui la situation avait dégénéré... ça s'est terminé par une plainte des parents. L'inspecteur les a soutenus, et j'ai eu un blâme parce que je n'avais pas su trouvé trouver de solution pédagogique pour cet enfant.

Cette expérience m'a vraiment dégoutée. Je n'ai toujours pas "digéré" cette sanction que je trouve profondément injuste.

Cette année, j'ai des CP. J'ai un élève dont la mère critique mes méthodes, l'école, les règles... et l'enfant, en classe, se permet de me faire plien plein de remarques ("de toute façon, dans cette école.....") que ce que je fais est nul. Quand il n'a pas envie de faire ce que je lui demande, par exemple de ne pas rester couché sur sa table, il ne réagit pas, il ne fait pas ce qui ne lui plait pas.. Hier, il m'a fait plusieurs remarques de suite, "de toute façon, c'est débile de copier les règles de la classe" ... je lui ai demandé pourquoi, et il a répondu "elles sont stupides, les règles"... "C'est ma mère qui dit ça".

Et puis, "vivement que je change d'école, que je change de maîtresse..." "ma mère est plus intelligente que vous"...

Bref, je vous passe les détails.

Et avec ça, à chaque fois que j'ai mis un mot, une information ou autre dans le cahier de liaison, j'ai eu droit à une réponse désagréable de la mère.

Je trouve ça vraiment lourd, et ça me dégoute de plus en plus de ce métier. C'est un métier qui nous demande beaucoup d'investissement, de sacrifices même, et pour lequel nous n'avons aucune reconnaissance. Je ne demande pas grand chose, mais j'ai besoin qu'on me respecte comme n'importe quel être humain, et que les gens arrêtent de penser que nous sommes là pour répondre à leurs désirs.

c'est terrible ce que tu décris

mon dieu, comment peut-on se tromper à ce point?

j'ai voulu être maitresse dès le 1er jour de mon CP et je n'ai jamais changé d'optique.

Maintenant je regrette le choix de carrière. Alors certes, je suis jeune, 31 ans, mais une reconversion professionnelle me semble difficile avec 2 maisons à charge et 2 enfants.

Si j avais les moyens financiers, je me mettrais déjà à mi-temps mais je ne les ai pas..

Je crois que quand vraiment on n'en peut plus, il faut agir, quel que soit le prix à payer : moi aussi j'ai 2 enfants (7 ans 1/2 et 12ans1/2), j'ai des remboursements comme la majorité des gens (mais ça reste gérable ), et j'ai déjà 44 ans. Je me dis que c'est maintenant ou jamais pour la reconversion.

Je suis stressée au travail, et l'ambiance avec mes enfants s'en ressent, surtout avec mon jeune ado.

Je n'ai pas forcément plus de moyens que toi, mais les remarques comme celles que je décris me blessent de plus en plus. Je ne pense pas mériter ça, à 44 ans.

Je ne fais pas ce métier pour ça.

mes collègues me font rire jaune quand elles me disent "je ne sais pas comment tu fais, pour supporter totu ça, la direction, à plein temps, avec 2 ptiots" (4 et 1 an)

bin je ne vais pas faire ça longtemps je crois.

Faut-il tout supporter sous prétexte que nous avons eu "la chance" de réussir un concours et que beaucoup nous envient... ?

Il y avait des stagiaires à l'école hier... je disais à ma collègue : "faut-il leur souhaiter de réussir le concours, ou plutôt d'être recalé?"

Voilà. Sur ce, bon courage. Moi, je réfléchis de plus en plus à ce que je ferai après...

Il y a encore la SEGPA que je n'ai pas essayé. J'hésite à tester avant de démissionner...

A bientôt.

[elsa.uzy]

T9 à 44 ans, tu as donc fait autre chose, avant maitresse, raconte!

car "on" me dit que je ne me rends pas compte de ce que c'est que d'avoir un patron sur le dos, de travailler que 4j/sem, sécurité emploi etc et que dans le privé c'est aussi difficile, faut pas croire... (privé au sens entreprise pas forcément école privée...) encore que, une copine recalée au concours depuis 7 ans (même promo que moi) est prof dans le privé depuis 7 ans... elle est bien plus épanouie que moi et hallucine quand je lui raconte mes cas... alors aller dans le privé et supporter la perte de salaire, pourquoi pas.. comment on passe du public au privé?

[malou55]

De plus en plus nous avons ce genre d'enfant difficile dans les écoles. Avant il y avait 1 par commune, puis il y en a eu 1 par école, maintenant il y en a 1 par cycle voir par classe.

C'est le public scolaire qui a changé, certains le reconnaissent de plus en plus (voir courrier de Philippe Mérieu ,grand pédagogue).

Les parents sont effectivement dans le déni (au début), et les collègues (et la hiérarchie) c'est : démerde-toi.

j'ai personnellement eu un élève de cet acabit il y a 3 ans, le jour où la psy est venu l'observer, il a été nickel. Ce n'est que l'année suivante, avec une autre maîtresse et suite à des histoires avec d'autres élèves que la psy est revenue et a admis qu'il posait problème.

il faut faire de son mieux avec ce genre d'enfant, il ne faut surtout pas monter avec sa classe (pour que les autres sachent ce que c'est) et sachant que nous ne sommes pas soutenue par la hiérarchie, il faut après l'école pratiquer une ou des activités valorisantes pour refaire le plein d'énergie.

[katarinabellachichi]

La meilleure des solutions , c'est de se blinder. Ne surtout pas culpabiliser; jamais!

L'élève difficile, il est difficile avec TOUT le monde, ne jamais oublier cela. (Y compris avec ses parents, mais tout dépend de leur degré de tolérance. )

L'an dernier, j'ai eu un élève infect, il chantait à tue-tête, ricanait toute la journée, répondait, insultait etc...

On a cru bon de me le retirer en fin d'année parce que c'était soi-disant avec moi que cela ne passait pas. Cette année, il n'est plus dans ma classe mais se fait remarquer de la même façon avec la nouvelle enseignante. Il fait bêtise sur bêtise, frappe les autres, est agressif et violent. Moi, je jubile (c'est pas bien, je sais, mais personne ne m'a soutenue)

Alors surtout , il ne faut pas se rendre malade pour des enfants qui ne sont pas les nôtres. Tant pis, on est des humains , on fait ce qu'on peut.

[ipidomomi]

La plupart de mes collègues me soutiennent. Je leur dis depuis le début de l'année que ce gamin est pénible, il a fallu que le mette dans la classe de mon directeur pour qu'il me prenne enfin au sérieux et qu'il essaye de faire bouger les choses voyant son comportement. Il m'a dit direct il est fou ce gamin!

Enfin, j'essaye de me blinde mais pas toujours facile. Pourtant j'ai fait de la SEGPA et j'ai déjà eu des enfants difficiles mais pas à ce point la!

[Gribouillette]

Ipidomomi, tu arriveras à te blinder, mais pas forcément cette année. Ça vient avec le temps.

C'est bien que ton directeur ait pris en compte la gravité de la situation, maintenant il faudrait qu'il agisse concrètement.

Les collègues gentils et qui compatissent, c'est bien. Ceux qui agissent, c'est mieux. Fais leur comprendre que tu es à bout. L'année où j'ai eu ma classe affreuse, il a fallu qu'une collègue me surprenne en pleurs dans ma classe à 16h30 pour qu'enfin des choses un peu plus concrètes soit mises en place.

[katarinabellachichi]

La plupart de mes collègues me soutiennent. Je leur dis depuis le début de l'année que ce gamin est pénible, il a fallu que le mette dans la classe de mon directeur pour qu'il me prenne enfin au sérieux et qu'il essaye de faire bouger les choses voyant son comportement. Il m'a dit direct il est fou ce gamin!

Enfin, j'essaye de me blinde mais pas toujours facile. Pourtant j'ai fait de la SEGPA et j'ai déjà eu des enfants difficiles mais pas à ce point la!

C'est déjà bien que tu sois soutenue, crois-moi. Ta situation est difficile mais tu sais que cela ne vient pas de toi. On va en voir de plus en plus des élèves difficiles, on va avoir intérêt à se serrer les coudes. J'ai vu une maîtresse de mon école en pleurs le mois dernier, parce que des parents lui tombent dessus pour des broutilles et qu'elle n'est pas soutenue par la Direction. C'est anormal! L'an dernier, ma mutuelle organisait une cellule d'écoute pour les profs et j'ai entendu des témoignages hallucinants d'enseignantes en dépression grave à cause des difficultés du métier mais surtout parce que les collègues les enfonçaient de jour en jour. Cela fait très longtemps que j'enseigne et je trouve que c'est de plus en plus difficle. Il va vraiment falloir que notre employeur change quelque chose sinon on va à la catastrophe.

[HappyPomme]

Je vous rejoins. J'ai un élève ultra pénible, du même acabit que celui que vous décrivez. Je suis PES, les seules choses que j'entends c'est : il n'était pas comme ça l'année dernière (en difficulté certes, mais comportement correct), c'est à toi de lui donner un cadre strict.

Bah oui, c'est ce que je fais mais ça ne suffit pas non plus. Il s'énerve et/ou ricane quand il change de couleur (système de couleurs mis en place dans ma classe) ou quand j'en arrive à lui donner une punition. Il fait son malin, je ne sais plus comment m'y prendre avec lui. En attendant, il pourrit l'ambiance de classe, c'est assez désolant (et ça me fait me remettre en question...).

Allez, encore 2 mois et demi à tenir et un conseil de cycle dans la semaine pour en parler...

[Gribouillette]

Oui, la fin de l'année approche, courage!

Malheureusement ce genre d'enfant a tendance à monter en puissance au fil de l'année, et à atteindre des summums fin juin...