Orthophoniste

[Goëllette]

Je répondais par rapport à ta remarque qui illustre bien mes propos.

La logique voudrait qu'on fasse en sorte que les parents jouent leur rôle pleinement.

Mais encore une fois, c'est une question de logique, et la logique, à notre époque, n'est pas particulièrement bien respectée.

[laurence93]

La logique voudrait qu'on fasse en sorte que les parents jouent leur rôle pleinement.

Et comment pourrait-on procéder ?

Enfin, Goëllette... on a les élèves qu'on a... On peut le déplorer, on peut en appeler aux glorieux avant-hiers où tout était plus simple, mais en attendant il faut bien faire avec nos élèves, tels qu'ils sont, et aussi avec leurs parents, qu'on n'a guère de moyens de changer.

Et puis il me semble essentiel de ne pas oublier que :

- certains parents ne veulent pas se conformer au rôle de parent-idéal-qui-fait-rêver-tous-les enseignants : c'est rageant, on peut même leur faire savoir qu'on n'est pas content, mais après tout c'est un choix qu'ils ont le droit de faire (non ?) ;

- et surtout, surtout : certains parents ne peuvent pas se conformer à ce rôle. Manque de repères, de maîtrise des codes, situations de plus ou moins grande détresse sociale, économique, culturelle... on ne peut pas se contenter de vitupérer sur ces parents-là qui n'y peuvent pas grand chose : il nous faut faire avec eux, avec ce qu'ils sont et avec leurs enfants, c'est même à mon sens l'honneur de notre métier d'enseignants (et qu'on ne vienne pas me redonner l'exemple de l'enfant de milieu très modeste à qui des parents analphabètes mais méritants on su donner le goût de l'effort : ces familles existent, certes, et heureusement, mais leur exemple ne peut pas justifier qu'on vilipende toutes les autres qui n'ont pas réussi à transcender leurs handicaps de départ)

[vixine]

La logique voudrait qu'on fasse en sorte que les parents jouent leur rôle pleinement.

Et comment pourrait-on procéder ?

Enfin, Goëllette... on a les élèves qu'on a... On peut le déplorer, on peut en appeler aux glorieux avant-hiers où tout était plus simple, mais en attendant il faut bien faire avec nos élèves, tels qu'ils sont, et aussi avec leurs parents, qu'on n'a guère de moyens de changer.

Et puis il me semble essentiel de ne pas oublier que :

- certains parents ne veulent pas se conformer au rôle de parent-idéal-qui-fait-rêver-tous-les enseignants : c'est rageant, on peut même leur faire savoir qu'on n'est pas content, mais après tout c'est un choix qu'ils ont le droit de faire (non ?) ;

- et surtout, surtout : certains parents ne peuvent pas se conformer à ce rôle. Manque de repères, de maîtrise des codes, situations de plus ou moins grande détresse sociale, économique, culturelle... on ne peut pas se contenter de vitupérer sur ces parents-là qui n'y peuvent pas grand chose : il nous faut faire avec eux, avec ce qu'ils sont et avec leurs enfants, c'est même à mon sens l'honneur de notre métier d'enseignants (et qu'on ne vienne pas me redonner l'exemple de l'enfant de milieu très modeste à qui des parents analphabètes mais méritants on su donner le goût de l'effort : ces familles existent, certes, et heureusement, mais leur exemple ne peut pas justifier qu'on vilipende toutes les autres qui n'ont pas réussi à transcender leurs handicaps de départ)

Je rencontre les mêmes parents que Laurence ... et j'ai la même analyse.

On peut tenter de faire évoluer quelques parents en détaillant les attentes de l'école ou en organisant des cafés parents sur divers thème ... Mais il restera toujours des parents à qui l'école fait peur ou qui n'en maîtrise pas les codes.

[Goëllette]

C'est bien ce que j'écris : c'est malheureux.

Et nous sommes tous en train de payer cette politique de déresponsabilisation.

[laurence93]

C'est bien ce que j'écris : c'est malheureux.

Et nous sommes tous en train de payer cette politique de déresponsabilisation.

Mais il ne s'agit pas du tout de cela ! On ne peut pas parler de responsabiliser (ou de déresponsabiliser) des familles qui ne sont de toutes façons pas en capacité d'agir sur leurs modes de vies.

Les politiques de "responsabilisation" menées par exemple en Grande-Bretagne (suspension des allocations familiales, voire emprisonnement des parents) n'ont vraiment pas fait leurs preuves. Il y a des familles qui n'ont tout simplement pas le choix, il ne faut pas l'oublier.

[Goëllette]

Disons qu'au départ, il n'y avait que celles-là, mais que peu à peu, le nombre de familles et d'actes de la vie concernés a considérablement augmenté et que se chercher quelqu'un pour assumer à sa place est la solution de plus en plus courante.

Et en France, force est de constater que les différentes politiques familiales mises en place ne sont pas efficaces.

Tout excuser et gérer à la place ne mène à rien.

On a presque toujours le choix. Mais quand rien ne nous oblige à faire le bon ou qu'un autre est plus confortable, c'est vrai qu'on l'oublie.

[del20170202]

Disons qu'au départ, il n'y avait que celles-là, mais que peu à peu, le nombre de familles et d'actes de la vie concernés a considérablement augmenté et que se chercher quelqu'un pour assumer à sa place est la solution de plus en plus courante.

Et en France, force est de constater que les différentes politiques familiales mises en place ne sont pas efficaces.

Tout excuser et gérer à la place ne mène à rien.

On a presque toujours le choix. Mais quand rien ne nous oblige à faire le bon ou qu'un autre est plus confortable, c'est vrai qu'on l'oublie.

Goëllette...

Relis le message de Laurence93, celui du 10 Aril 2014 à 02:30, elle y explique tout très clairement...

[bleu.fluo]

Et puis finalement, si on avait des orthophonistes (des vrais, pas des enseignants recyclés) au sein du RASED? On peut rêver....

J'ai moi-même pu constater une différence entre deux écoles avec des élèves sensiblement de même niveau social. J'ai eu les mêmes niveaux de classe dans les deux écoles.

Dans la première à chaque fois que j'ai suggéré un bilan orthophonique aux parents pour des élèves avec de grosses difficultés orthographiques, l'orthophoniste disait qu'ils n'en n'avaient pas besoin.

Dans la deuxième école, j'ai eu plusieurs élèves suivis par des orthophonistes pendant les heures de classe (avec la classe le mercredi, ça ne s'arrange pas).

Du coup je me suis posée la question suivante: est-ce la méthode de lecture du cp qui est à remettre en cause? Ou simplement comme les orthophonistes de la première école ne prenaient pas les élèves pendant les heures de classe, elles avaient moins de possibilité que pour les élèves de mon école actuelle.

[Lena]

Je ne perçois pas bien ton propos:

D'un côté des ortho qui disent qu'il n'y a pas besoin d'eux // de l'autre côté des ortho qui prennent les enfants sur temps scolaire:

[Goëllette]

Et puis finalement, si on avait des orthophonistes (des vrais, pas des enseignants recyclés) au sein du RASED? On peut rêver....

J'ai moi-même pu constater une différence entre deux écoles avec des élèves sensiblement de même niveau social. J'ai eu les mêmes niveaux de classe dans les deux écoles.

Dans la première à chaque fois que j'ai suggéré un bilan orthophonique aux parents pour des élèves avec de grosses difficultés orthographiques, l'orthophoniste disait qu'ils n'en n'avaient pas besoin.

Dans la deuxième école, j'ai eu plusieurs élèves suivis par des orthophonistes pendant les heures de classe (avec la classe le mercredi, ça ne s'arrange pas).

Du coup je me suis posée la question suivante: est-ce la méthode de lecture du cp qui est à remettre en cause? Ou simplement comme les orthophonistes de la première école ne prenaient pas les élèves pendant les heures de classe, elles avaient moins de possibilité que pour les élèves de mon école actuelle.

Sans doute que les orthophonistes de ta première école étaient à la fois surbookés, y compris sur le temps de classe, et avec un grand fond d'honnêteté, tandis que dans ta seconde école, certains orthophonistes manquent de chiffre d'affaire avec d'autres types de clients (personnes âgés, adultes en rééducation, ...) qu'on peut prendre en journée et donc tentent de suivre beaucoup d'enfants sur le temps de classe, si ça peut fonctionner ...

Notre IEN y a mis le oh-là et il n'y a plus que les élèves en situation de handicap avéré qui peuvent manquer la classe pour aller chez l'orthophoniste.

Oui, l'internalisation des soins pourraient être une solution pour éviter les abus, mais c'est plutôt l'inverse (externalisation des suivis RASED) qui se prépare a priori.

[-Patchanka-]

Tout à fait d'accord sur les orthophonistes dans les RASED même si nous n'avons pas toujours besoin d'eux. Les super pros de l'apprentissage de la lecture, c'est aussi nous. On doit savoir le faire avec (presque) tous les élèves.

Sinon, je ne suis pas d'accord, les RASED changent et vont vers moins d'externalisation, les textes bougent (trop doucement à mon goût) mais bougent quand même. Malheureusement certains RASED sont "encroûtés" dans de vieux fonctionnements. Il faut continuer de pousser dans le bon sens.

[Invité]

Pour répondre à la question initiale du sujet, je ne prononçais pas les L moi même enfant en grande section, quelques séances d'orthophonie plus tard c'était réglé! Je n'en ai plusj amais eu besoin par la suite.

( il m' a fait m'allonger sur le dos pour rouler la langue vers l'arrière et comprendre enfin comment faire ce fameux son, et a expliqué que celà venait du fait que j'avais une deglutitionavec la langue sur els dents au lieu de la langue sur le palais, donc je n'avais pas l'habitude de la mttre en arrière