Aller au contenu

Revue de presse sur les rythmes II


Messages recommandés

Posté(e)

Et on continue !

11/07/14 - 06H10

Rythmes scolaires : Louis Cosyns voit rouge

Lu 933 fois

meeting-politique-jean-francois-cope_167

Louis Cosyns - Stéphanie Para

Le premier épisode de la nouvelle saga de l’été en cité dunoise sur les horaires de la rentrée a débuté vendredi 4 juillet, après l’affichage du projet des nouveaux horaires d’enseignement dans les écoles publiques communales. La bronca des parents a interpellé le maire, Louis Cosyns.

Pour expliquer cet imbroglio en plusieurs actes, qui tend à faire passer les élus pour des irresponsables envers les familles, le maire se fâche, car cette proposition ne correspond pas à l’attente de la municipalité, et reprend la chronologie des faits.

Le 16 mai, réception en mairie d’un courrier émanant du directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), Michel Moreau, en date du 9 mai, stipulant que la proposition du temps scolaire pour les écoles de Dun n’étant pas parvenue à ses services, il proposait un projet d’horaires. Et que, sans remarque de la part de la commune, ce projet serait présenté au conseil départemental de l’Éducation nationale du 3 juin.

Par courrier en date du 21 mai, la municipalité dunoise informe les services académiques que la proposition du Dasen ne correspond pas à la démarche engagée avec les directeurs d’école. Dans ce même courrier, la municipalité déclare s’inscrire à l’expérimentation prévue par le décret dit Hamon.

Le conseil d’école a retenu par vote majoritaire la proposition du Dasen, confirmée par le conseil départemental. La prise de connaissance de ce vote a provoqué un tollé de la part de la grande majorité des parents, ce qui a conduit l’édile dunois à organiser une réunion publique le 30 juin, en présence de Sylvie Lefebvre, inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription de Bourges 1, dont dépendent les écoles dunoises.

Après une réunion au pied levé des différents protagonistes présents (notre édition du 4 juillet) et devant l’ampleur du mécontentement des parents, l’inspectrice départementale a proposé la tenue d’un conseil d’école extraordinaire le 3 juillet, histoire de se repositionner sur la question des horaires.

Au grand étonnement des élus, un courrier émanant de l’inspectrice, en date du 1er juillet, évoque la reprise des horaires de la municipalité, tout en proposant également des horaires du Dasen, différents de ceux retenus par le conseil d’école du 2 juin.

Réuni le 3 juillet, le conseil d’école extraordinaire retient la proposition d’emploi du temps faite par la municipalité. Vendredi 4 juillet, c’est l’affichage du projet retenu par le conseil départemental, déclencheur de la bronca prologue de la saga dunoise.

Assaillie par les appels téléphoniques, la municipalité a tenté de joindre l’inspectrice mais en vain. Dans un courrier du 8 juillet faisant suite à l’entretien téléphonique du 7 juillet avec le Dasen, Louis Cosyns exprime son mécontentement « sur le peu de cas fait à l’égard des parents et de la municipalité » puisque cette dernière n’a pas été destinataire du courrier du 4 juillet.

Seuls les directeurs ont été informés de cette décision. À savoir : l’invalidité du vote du 3 juillet, « un revirement qui désavoue l’inspectrice, Sylvie Lefebvre, et bafoue la requête du plus grand nombre de parents », estime l’élu.

Louis Cosyns demande au Dasen de bien vouloir revoir sa décision« en respectant la parole donnée par son inspectrice et le dernier vote du conseil d’école ». Prochain épisode à la rentrée !

Posté(e)
Derrière les rythmes scolaires : combien d’inégalités ?
Jeudi 8 mai 2014
Par Pierre Hayat

Le décret sur les rythmes à l’école primaire restera l’échec le plus flagrant d’un Vincent Peillon bluffé par la FCPE et divers « experts ». L’obstination ministérielle s’est heurtée à la résistance des faits et des volontés : une offre scandaleusement inégale, variable selon les moyens financiers des communes ; un désordre inextricable dans les écoles ; une confusion de l’enseignement scolaire et des activités périscolaires ; la fatigue d’enfants énervés et déboussolés par des journées surchargées et déstructurées ; un dispositif totalement inapplicable dans les écoles de campagne ; un surinvestissement disproportionné de tous les acteurs de l’école ; une accélération de la dénationalisation de l’éducation nationale…
Faisant suite aux déclarations de Manuel Valls annonçant un « assouplissement » du décret, Benoît Hamon a sensiblement allégé le boulet dont il a hérité. Il sera désormais possible de regrouper le temps d’activités périscolaire (« TAP » pour les initiés) en un après-midi de 3 heures au lieu des aberrants ¾ d’heures sur 4 jours. Cette organisation plus rationnelle du temps périscolaire permet d’abord de séparer temps scolaire et périscolaire. Pratiquement, elle permet de réduire les déplacements d’animateurs mal rémunérés, rend possible une mutualisation des moyens entre les écoles d’une même commune, facilite l’organisation des sorties à la piscine, etc. La semaine pourrait s’organiser en huit demi-journées d’enseignement scolaire dont cinq matinées concentrées sur les « apprentissages fondamentaux » et trois après-midi d’enseignement, auxquels s’ajouterait obligatoirement l’offre d’un quatrième après-midi d’activités périscolaires facultatif pour les élèves.
Ces nouvelles dispositions constituent un désaveu cinglant des lobbies autoproclamés « réformateurs d’une école qui bouge ». À l’avenir, on pourra ignorer l’ordonnance des « experts chronobiologistes » qui prescrit une dose quotidienne obligatoire de « TAP » à l’école. Le bon sens pratique et le respect de l’école ont fini par être reconnus.
Mais à ce jour, on n’en a pas terminé avec le décret Peillon car le dispositif Hamon est seulement dérogatoire. Et les communes auront peu de temps pour soumettre au recteur leur projet. Enfin, les incertitudes demeurent sur la pérennisation des financements. Et les inégalités entre les communes n’ont évidemment pas disparu.
On déplore surtout l’énergie dilapidée autour de ce décret alors que Benoît Hamon reconnaît lui-même que les enfants sont de plus en plus nombreux à entrer en 6ème en situation d’échec, ne sachant pas compter, écrire, lire et parler correctement. Rien pourtant dans ce décret aberrant n’aurait aidé à réduire cette inégalité insupportable. Au contraire. Le problème majeur de l’école primaire a été ainsi recouvert par la querelle des rythmes. Il demeure aujourd’hui entier. Et les réformes profondes qui permettront d’améliorer les conditions matérielles et morales de l’enseignement scolaire restent à faire.
Si ce décret ne règle aucun des problèmes de l’école primaire, chaque école financée par la collectivité publique devrait être tenue de l’appliquer. La République met en principe chacun à égalité devant la loi et le règlement. Ce n’est pas pourtant le cas aujourd’hui s’agissant du décret sur les rythmes scolaires. Si chaque école publique doit impérativement s’y conformer, ce décret ne s’impose pas aux écoles privées sous contrat avec l’État. Depuis la loi Debré, ces dernières organisent comme bon leur semble a semaine scolaire, étant seulement tenues de respecter la durée de l’enseignement et les obligations de service des enseignants (voir les textes).
L’école privée sous contrat n’est donc pas assujettie aux mêmes contraintes que l’école publique. Mais elle jouit des mêmes moyens. Ainsi, l’établissement privé qui verrait avantage à opter pour le dispositif prévu par le décret bénéficie des mêmes financements publics que les écoles publiques, au prorata du nombre d’élèves. À l’inverse, l’école que le décret embarrasse peut s’en dispenser sans rien avoir à faire. Le décret sur les rythmes scolaires qui empoisonne l’école publique depuis des mois est don
Cette inégalité manifeste est d’autant plus fâcheuse que l’enseignement catholique s’est doté depuis 2013 d’un nouveau statut qui accentue la mainmise de la hiérarchie de l’Église, sur lequel ReSPUBLICA avait alerté ses lecteurs.
Comme on le constate à propos des rythmes scolaires, les établissements catholiques jouissent d’une autonomie organisationnelle et éducative vis-à-vis du ministère de l’Éducation nationale et des rectorats. Ils sont en revanche dépourvus d’autonomie vis-à-vis de la hiérarchie de l’Église, contrairement à ce que des familles imaginent parfois. Depuis le statut de 2013, chaque établissement scolaire catholique dépend directement de l’évêque local.1 On notera que la tutelle ecclésiastique est également renforcée au sommet puisque désormais le secrétaire général de l’enseignement catholique est nommé par la conférence des évêques2. Ainsi, les évêques ou leurs représentants directs décideront, au cas par cas, si telle école catholique ou telle autre acceptera ou non un financement public supplémentaire pour les activités périscolaires. Le décret sur les rythmes scolaires qui empoisonne l’école publique depuis des mois est donc depuis le début de l’affaire « tout bénéfice » pour le privé : miracle antirépublicain de droits sans devoirs !
Les laïques contestent le principe du financement public des écoles privées à caractère confessionnel. Ils ne réclameront donc pas que soit rendu obligatoire un financement supplémentaire des établissements privés, à travers le périscolaire. Mais il leur appartient de dénoncer les aberrations de la législations actuelle qui privilégie en maintes façons le privé au détriment du public. Nul doute qu’une faiblesse du ministère de l’éducation nationale sur cette question comme sur l’affaire de la dérive sectaire de l’école Gerson serait interprétée comme un encouragement pour tous les intégrismes religieux, décidés à infiltrer l’école.

  1. « Une école catholique reçoit sa mission de l’Église, qui est au principe de sa fondation (….) Tout établissement catholique d’enseignement relève donc nécessairement d’une autorité de tutelle, mandatée ou agréée par l’évêque du lieu. Aucune école catholique ne saurait s’en dispenser », Statut de l’enseignement catholique en France publié le 1er juin 2013, art. 178. []
  2. Art. 354. []
Posté(e)

Pas de changements dans les rythmes scolaires
Indre - 10 Juillet

La décision de l'inspectrice d'académie est arrivée par internet à la mairie d'Indre, ce mardi 8 juillet : « Les horaires des écoles d'Indre resteront inchangés à la rentrée 2014. Les horaires des écoles élémentaires restent les mêmes qu'en 2013-2014, soit le lundi, mardi, jeudi, vendredi, de 8 h 45 à 12 h, puis de 14 h 30 à 16 h 30, et le mercredi de 8 h 45 à 11 h 45. Les temps d'activités périscolaires restent les mêmes pour les maternelles et les élémentaires, à savoir de 13 h 30 à 14 h 30, sauf le mercredi. »

Immédiatement réunie en mairie, l'équipe municipale ne commente pas la décision, « attendant le courrier officiel ». Toutefois, Sylvie Legrand adjointe à l'éducation avance : « L'inspectrice s'était déjà expliquée sur son souhait de ne pas modifier les horaires pour garder un consensus pour toutes les écoles. »

Serge David, maire, estime que « la proposition établie dans l'intérêt de l'enfant, n'était pas une opposition au travail réalisé par l'équipe municipale précédente. On n'est pas déçu, on accepte la décision et on prépare les procédures d'inscriptions des élèves ». Le maire ne parle pas de désaveu mais seulement d'une décision qui n'est pas en accord avec les propositions de changement, reconnaissant « qu'il sera impossible de reproposer un changement lors de la troisième année d'expérimentation. Ce serait aberrant », conclut-il.

L'aberration n'a pas de limites, il devrait le savoir... :)

Posté(e)

OrphinLe maire refuse d'appliquer la réforme des rythmes scolaires Janny Demichelis, maire d'Orphin, a décidé de ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires. Elle juge son coût trop important et peine à trouver des intervenants. Dernière mise à jour : 11/07/2014 à 12:44

Orphin-rythmers-sco-630x0.jpgLe maire refuse d'ouvrir l'école un jour supplémentaire.

À la rentrée prochaine, les élèves d’Orphin devraient garder les mêmes horaires de classe que cette année : à savoir du lundi au vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h à 16h, sauf le mercredi. Le conseil municipal, réuni le 19 juin, a, en effet, décidé de ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires. «Le conseil municipal indique son refus et son incapacité à les mettre en œuvre dans les conditions financières, de sécurité et de qualité de vie pour l’enfant que lui impose la bonne gestion d’une commune et de ses administrés», stipule la délibération.

Madame le maire, Janny Demichelis est ainsi entrée en résistance. «À mon âge, je ne vais pas me laisser imposer une réforme que je trouve injuste. J’appelle M. Hamon (ministre de l’Éducation nationale) à revoir sa copie et travailler avec les enseignants.»

L’élue a estimé que l’application de la réforme coûterait 70 000 euros pour les 70 enfants de primaire scolarisés à l’école. Une somme dont le village – qui a un budget global d’un milion d’euros – ne semble pas disposer. «Sans oublier que nous manquons d’intervenants et de locaux. Nous ne pouvons pas occuper la garderie, gérée par une association et qui est capable d’accueillir 25 élèves maximum, ni les salles de classe», estime Madame le maire.

Côté personnel, Janny Demichelis peine à trouver des professionnels qualifiés. «Nous sommes à la campagne, allez faire venir un prof de musique pour 30 minutes de cours !», lance-t-elle.

Et d’ajouter, «je suis furieuse contre l’État qui se décharge sur les mairies tout en baissant les dotations et les subventions».

Janny Demichelis réfléchit à déposer un recours contre le décret imposant la réforme à l’instar de communes de l’Essonne.

En attendant, elle craint que ces aléas ne jettent le discrédit sur l’école publique. «Je suis sûre que dans deux ans, nous devrons fermer des classes à Orphin. Des familles, certaines me l’ont déjà dit, vont mettre leurs enfants dans le privé où la réforme n’est pas obligatoire. Et que vont devenir nos écoles de village ?»

L’élue se sent aussi bien seule parmi ses collègues maires de la communauté de communes Plaines et Forêts d’Yveline. «En février 2013, nous avions tous indiqué que nous n’appliquerions pas la réforme et aujourd’hui je suis la seule à le faire vraiment», ajoute-t-elle.

L’élue n’a pas non plus souhaité appliqué une réforme a minima : «je ne ferai pas comme certains qui font commencer l’école à 9h30. Je pense aussi aux parents», lance-t-elle, sans nommer la commune de Saint-Léger-en-Yvelines dont le maire a pris cette décision. Une décision largement contestée par les parents d’élèves.

La rentrée devrait être mouvementée dans le Sud-Yvelines cet automne.

Posté(e)
VIE DE GAUCHE • Contre la réforme des rythmes scolaires, la bataille s’intensifie
Mercredi 4 Juin 2014
Mathieu Agostini, Conseiller Municipal aux Lilas, secrétaire national du Parti de Gauche

classe.jpg?1401900352

Malgré l’opposition du Conseil Supérieur de l’Education au « décret Hamon » d’assouplissement de la réforme, nombreuses sont les collectivités qui semblent décidées à l’utiliser, s’éloignant encore un peu plus d’un projet de réforme dans l’intérêt des enfants…et de l’Ecole de la République.

Aux Lilas, le Maire PS et sa majorité municipale s’étant prononcés publiquement contre cette réforme, j’ai décidé de déposer un vœu au Conseil Municipal demandant au Ministre de l’Education Nationale de retirer sa réforme et de remettre à plat la réflexion sur les temps scolaires.

Malgré plus d’un an et demi de travail, de concertation avec la communauté éducative, force est de constater que la réforme proposée aux Lilas, comme ailleurs, sera faite dans la précipitation et l’incertitude, ne répond en rien aux rythmes de l’enfants (cinq matinées d’affilée par semaine, pertes de reperds physiques et éducatifs etc.). A contrario, par l’instauration de projets éducatifs de territoire, l’application de cette réforme casse un peu plus l’Ecole de la République, l’égalité d’accès des enfants. Mécanisme qui se double, avec les politiques d’austérité, d’une pression budgétaire très importante sur les collectivités, mettant en péril la gratuité du temps périscolaire…là où elle existe encore.

Pure posture malheureusement pour la majorité municipale qui a refusé en bloc de s’adresser au Ministre.

Mais partout sur le territoire naît un front syndical, associatif et politique contre cette réforme. La contestation gronde dans les communes qui l’ont appliqué et le refus persiste là où elle ne l’est pas encore.

Voici le voeu déposé au conseil municipal par Mathieu Agostini:

*

* *

Vœu relatif à l’application de la réforme des rythmes scolaires

Considérant que la Mairie des Lilas a choisi d’appliquer la réforme de l’aménagement des rythmes scolaires à la rentrée de septembre 2014 malgré les grèves des professeurs et le rejet de la réforme par de nombreuses organisations syndicales.

Considérant que le projet de la communauté éducative dit dérogatoire a été refusé par les services de l’Éducation Nationale et que de fait, et malgré le travail accompli, le nouveau projet proposé risque d’être appliqué dans la précipitation.

Considérant les incertitudes que cela fait peser tant en matière d’accueil des enfants, que de transports ou même de contenu des activités périscolaires.

Considérant que le projet tel qu’il a été présenté de facturation des activités périscolaires en cas d’absence comporte un risque important pour les familles.

Considérant que les villes où la réforme est déjà en place nous permettent de constater que l’aménagement des rythmes étant différent dans chaque ville, voire différent d’une école à une autre, et que nous pensons que les rythmes des enfants ne sont pas différents d’une ville à une autre, nous nous éloignons d’une réforme qui traite du rythme adéquat pour les enfants.

Considérant que dans les villes ayant appliquées cette réforme en faisant travailler les enfants cinq matinées d’affilée par semaine, il ressort que les enfants sont plus fatigués et que nous nous éloignons donc d’une réforme dans l’intérêt des enfants.

Considérant que le coût de cette réforme à la charge de la ville et la politique d’austérité du gouvernement, qui se traduit par une baisse continue des dotations, mettent en péril la gratuité du périscolaire dans notre ville, risquent d’amener à des arbitrages défavorables à d’autres services municipaux ou à des hausses d’impôts locaux.

Considérant que le décret complémentaire du 7 mai 2014 portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires, pourtant rejeté par le Conseil Supérieur de l’Education, ne concède que quelques assoupissements à la mise en place des nouveaux rythmes tout en renforçant les différences entre communes.

Considérant que le Bureau de l’Association des Maires de France a voté à l’unanimité le 22 mai dernier une position prenant acte de la faible réponse de l’Etat sur les modalités financières, alertant le Gouvernement sur les obstacles rencontrés par un certain nombre de communes en difficulté pour mettre en œuvre la réforme et demandant en conséquence un véritable assouplissement du calendrier et des modalités, rappelant enfin l’Etat à assumer ses responsabilités notamment pour défendre l’intérêt des enfants et ne pouvant pas accepter que soient mises à la charge des communes de nouvelles dépenses non compensées.

Considérant que lors de la réunion du 19 mai dernier, le projet d’application de la réforme aux Lilas a été qualifié publiquement par des membres de la majorité comme étant la moins mauvaise des solutions.

Considérant que Monsieur le Maire a annoncé publiquement lors de la réunion du 19 mai dernier son opposition à cette réforme des rythmes scolaires.

Considérant que nous ne sommes pas opposés à une réforme des rythmes scolaires, qu’il est nécessaire de revenir sur les réformes mises en œuvre par la droite, mais que celle-ci nous semble mettre en péril l’égalité et l’Ecole républicaine en proposant de territorialiser son organisation.

Considérant que plus de 3000 communes ont délibéré contre l’application dans leur ville des décrets relatifs aux rythmes scolaires.

Considérant que tout projet éducatif de territoire introduit la remise en cause de l’instruction publique égale en tout point de la République.

Sur proposition de Mathieu Agostini, Conseiller municipal Parti de Gauche, le Conseil Municipal des Lilas émet le vœu :

Que Monsieur le Ministre de l’Education Nationale Benoît Hamon abroge le décret du 24 janvier 2013 et le décret du 7 mai 2014 relatifs à l’aménagement des rythmes éducatifs de façon à remettre à plat la réflexion et à réaliser une réforme nationale allant dans le sens de l’intérêt des enfants.

Que le Conseil Municipal n’applique pas un nouvel aménagement des rythmes éducatifs tel que proposé par la réforme actuelle.

Lire la suite sur le blog du Comité du PG Les LIlas / Le Pré

- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/viedegauche/article/contre-la-reforme-des-rythmes-scolaires-la-bataille-s-intensifie-28534#sthash.eWvQGGcw.dpuf

Posté(e)

10 juillet 2014

"Rythmes scolaires" : le grand n'importe quoi

Au forceps, les mairies ont été sommées par le préfet et l'Inspection académique de mettre en place "quelque chose" correspondant, de près ou de loin, à la réforme des "rythmes". L'essentiel étant que ce soient les mairies qui prennent les commandes de l'école publique.

RYTHMES+SCOLAIRES+-+LE++14+NOVEMBRE+2013
Ainsi, plus de 120 "dispositifs" ont été "validés" par la directrice académique du 44 pour septembre !

Le pompon revient à la commune de Pontchâteau où, pour la seule école élémentaire (la maternelle juste à côté a d'autres horaires), pas moins de 4 horaires différents sont prévus par "rotations", variant d'un jour à l'autre, d'une classe à l'autre.

C'est le temps scolaire qui a servi de bouche-trous pour les emplois du temps des animateurs chargés d'encadrer les TAP (temps d'accueil périscolaires) contre l'avis des enseignants et celui des parents, contraints de constituer un "collectif" contre la FCPE.

Une pétition a déjà recueilli plus de 100 signatures adressées à l'Inspection académique, et une réunion publique est prévue sur le parking de l'école, la mairie ayant refusé une salle !

___ __ _

Lire aussi :

- FO, la CGT, Solidaires et la FAEN poursuivent le combat commun sur les "rythmes scolaires"

- Rythmes scolaires - Benoît Hamon, ... ou Vincent Peillon en pire

Posté(e)

10 juillet 2014

"Rythmes scolaires" : le grand n'importe quoi

Au forceps, les mairies ont été sommées par le préfet et l'Inspection académique de mettre en place "quelque chose" correspondant, de près ou de loin, à la réforme des "rythmes". L'essentiel étant que ce soient les mairies qui prennent les commandes de l'école publique.

RYTHMES+SCOLAIRES+-+LE++14+NOVEMBRE+2013
Ainsi, plus de 120 "dispositifs" ont été "validés" par la directrice académique du 44 pour septembre !

Le pompon revient à la commune de Pontchâteau où, pour la seule école élémentaire (la maternelle juste à côté a d'autres horaires), pas moins de 4 horaires différents sont prévus par "rotations", variant d'un jour à l'autre, d'une classe à l'autre.

C'est le temps scolaire qui a servi de bouche-trous pour les emplois du temps des animateurs chargés d'encadrer les TAP (temps d'accueil périscolaires) contre l'avis des enseignants et celui des parents, contraints de constituer un "collectif" contre la FCPE.

Une pétition a déjà recueilli plus de 100 signatures adressées à l'Inspection académique, et une réunion publique est prévue sur le parking de l'école, la mairie ayant refusé une salle !

___ __ _

Lire aussi :

- FO, la CGT, Solidaires et la FAEN poursuivent le combat commun sur les "rythmes scolaires"

- Rythmes scolaires - Benoît Hamon, ... ou Vincent Peillon en pire

VIE DE GAUCHE • Contre la réforme des rythmes scolaires, la bataille s’intensifie

Mercredi 4 Juin 2014
Mathieu Agostini, Conseiller Municipal aux Lilas, secrétaire national du Parti de Gauche

classe.jpg?1401900352

Malgré l’opposition du Conseil Supérieur de l’Education au « décret Hamon » d’assouplissement de la réforme, nombreuses sont les collectivités qui semblent décidées à l’utiliser, s’éloignant encore un peu plus d’un projet de réforme dans l’intérêt des enfants…et de l’Ecole de la République.

Aux Lilas, le Maire PS et sa majorité municipale s’étant prononcés publiquement contre cette réforme, j’ai décidé de déposer un vœu au Conseil Municipal demandant au Ministre de l’Education Nationale de retirer sa réforme et de remettre à plat la réflexion sur les temps scolaires.

Malgré plus d’un an et demi de travail, de concertation avec la communauté éducative, force est de constater que la réforme proposée aux Lilas, comme ailleurs, sera faite dans la précipitation et l’incertitude, ne répond en rien aux rythmes de l’enfants (cinq matinées d’affilée par semaine, pertes de reperds physiques et éducatifs etc.). A contrario, par l’instauration de projets éducatifs de territoire, l’application de cette réforme casse un peu plus l’Ecole de la République, l’égalité d’accès des enfants. Mécanisme qui se double, avec les politiques d’austérité, d’une pression budgétaire très importante sur les collectivités, mettant en péril la gratuité du temps périscolaire…là où elle existe encore.

Pure posture malheureusement pour la majorité municipale qui a refusé en bloc de s’adresser au Ministre.

Mais partout sur le territoire naît un front syndical, associatif et politique contre cette réforme. La contestation gronde dans les communes qui l’ont appliqué et le refus persiste là où elle ne l’est pas encore.

Voici le voeu déposé au conseil municipal par Mathieu Agostini:

*

* *

Vœu relatif à l’application de la réforme des rythmes scolaires

Considérant que la Mairie des Lilas a choisi d’appliquer la réforme de l’aménagement des rythmes scolaires à la rentrée de septembre 2014 malgré les grèves des professeurs et le rejet de la réforme par de nombreuses organisations syndicales.

Considérant que le projet de la communauté éducative dit dérogatoire a été refusé par les services de l’Éducation Nationale et que de fait, et malgré le travail accompli, le nouveau projet proposé risque d’être appliqué dans la précipitation.

Considérant les incertitudes que cela fait peser tant en matière d’accueil des enfants, que de transports ou même de contenu des activités périscolaires.

Considérant que le projet tel qu’il a été présenté de facturation des activités périscolaires en cas d’absence comporte un risque important pour les familles.

Considérant que les villes où la réforme est déjà en place nous permettent de constater que l’aménagement des rythmes étant différent dans chaque ville, voire différent d’une école à une autre, et que nous pensons que les rythmes des enfants ne sont pas différents d’une ville à une autre, nous nous éloignons d’une réforme qui traite du rythme adéquat pour les enfants.

Considérant que dans les villes ayant appliquées cette réforme en faisant travailler les enfants cinq matinées d’affilée par semaine, il ressort que les enfants sont plus fatigués et que nous nous éloignons donc d’une réforme dans l’intérêt des enfants.

Considérant que le coût de cette réforme à la charge de la ville et la politique d’austérité du gouvernement, qui se traduit par une baisse continue des dotations, mettent en péril la gratuité du périscolaire dans notre ville, risquent d’amener à des arbitrages défavorables à d’autres services municipaux ou à des hausses d’impôts locaux.

Considérant que le décret complémentaire du 7 mai 2014 portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires, pourtant rejeté par le Conseil Supérieur de l’Education, ne concède que quelques assoupissements à la mise en place des nouveaux rythmes tout en renforçant les différences entre communes.

Considérant que le Bureau de l’Association des Maires de France a voté à l’unanimité le 22 mai dernier une position prenant acte de la faible réponse de l’Etat sur les modalités financières, alertant le Gouvernement sur les obstacles rencontrés par un certain nombre de communes en difficulté pour mettre en œuvre la réforme et demandant en conséquence un véritable assouplissement du calendrier et des modalités, rappelant enfin l’Etat à assumer ses responsabilités notamment pour défendre l’intérêt des enfants et ne pouvant pas accepter que soient mises à la charge des communes de nouvelles dépenses non compensées.

Considérant que lors de la réunion du 19 mai dernier, le projet d’application de la réforme aux Lilas a été qualifié publiquement par des membres de la majorité comme étant la moins mauvaise des solutions.

Considérant que Monsieur le Maire a annoncé publiquement lors de la réunion du 19 mai dernier son opposition à cette réforme des rythmes scolaires.

Considérant que nous ne sommes pas opposés à une réforme des rythmes scolaires, qu’il est nécessaire de revenir sur les réformes mises en œuvre par la droite, mais que celle-ci nous semble mettre en péril l’égalité et l’Ecole républicaine en proposant de territorialiser son organisation.

Considérant que plus de 3000 communes ont délibéré contre l’application dans leur ville des décrets relatifs aux rythmes scolaires.

Considérant que tout projet éducatif de territoire introduit la remise en cause de l’instruction publique égale en tout point de la République.

Sur proposition de Mathieu Agostini, Conseiller municipal Parti de Gauche, le Conseil Municipal des Lilas émet le vœu :

Que Monsieur le Ministre de l’Education Nationale Benoît Hamon abroge le décret du 24 janvier 2013 et le décret du 7 mai 2014 relatifs à l’aménagement des rythmes éducatifs de façon à remettre à plat la réflexion et à réaliser une réforme nationale allant dans le sens de l’intérêt des enfants.

Que le Conseil Municipal n’applique pas un nouvel aménagement des rythmes éducatifs tel que proposé par la réforme actuelle.

Lire la suite sur le blog du Comité du PG Les LIlas / Le Pré

- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/viedegauche/article/contre-la-reforme-des-rythmes-scolaires-la-bataille-s-intensifie-28534#sthash.eWvQGGcw.dpuf

C'est la lutte...

Avec Zarko on n'est jamais déçu !

Le jour où les questions de l'école seront dépolitisées, Zarko ne sera plus zil...

Posté(e)

C'est la lutte...

Avec Zarko on n'est jamais déçu !

Le jour où les questions de l'école seront dépolitisées, Zarko ne sera plus zil...

Le jour où elles seriont dépolitisées, il n'y aura plus d'EN du tout... :) Puis je ne suis ZIL que depuis qq années, j'ai bien fait des voeux (je prends pas n'importe quoi non plus) , mais pas satisfaits. Sinon, je ne compte pas laisser les libéraux et les sociaux démocrates découper et achever le service public . :chris:

Posté(e)

La "dépolitisation" d'une question éminemment politique comme l'école est une posture idéologique qui ne tient pas la route. Qui finance, dans quelles conditions et avec quels objectifs sont des questions politiques par excellence. Même le libéral le plus échevelé en est conscient même si, quand ça l'arrange, il peut feindre d'ignorer cette donnée.

Posté(e)

Il me semble que tes interventions sont très politiques, Montagny, et je doute que tu te retiennes lorsque tu es en poste.

Avoir des opinions n'est pas une honte.

Posté(e)

L'Ecole est une question très politique, c'est une évidence.

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...