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Revue de presse sur les rythmes II


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Posté(e)

Mais sur ça, je suis tout à fait d'accord. Et je vais même plus loin en estimant, que la création d'un service public (national) de l'accès à la culture est essentielle, une sorte de "service public du périscolaire" qui permette à chacun jeune de moins de 18 ans d'avoir le même accès à la culture et au sport quelque soit les revenus de ses parents ou la commune où il vit.

Posté(e)

L'inégalité territoriale existe depuis que les transferts de compétences de l'état vers les communes ont été mis en place; ça fait un bail. Et pas que pour les écoles, collèges et lycées sont également concernés. Je ne vois pas en quoi la réforme des rythmes les accroît.

Posté(e)

Pas chez moi, le périscolaire avant la réforme, c'était notamment du sport avec du tir à l'arc, du foot en salle, du badminton etc... Aujourd'hui, ils en font toujours mais le midi principalement (et c'est ça qui pose problème).

Donc, il y a des mairies qui depuis des années mettent en place un périscolaire de qualité mais qui peuvent moins le faire aujourd'hui. Notez aussi que ce périscolaire n'était pas lié à l'EN. Et ça, c'est un point très important.

Et c'est bien sur ce point donc, l'inégalité territoriale, qu'on pouvait attendre une réponse plus adaptée d'un gouvernement prétendu de gauche ! :unsure: Surtout pas cette réforme qui ne fait qu'accroître les inégalités !

Mais sur ça, je suis tout à fait d'accord. Et je vais même plus loin en estimant, que la création d'un service public (national) de l'accès à la culture est essentielle, une sorte de "service public du périscolaire" qui permette à chacun jeune de moins de 18 ans d'avoir le même accès à la culture et au sport quelque soit les revenus de ses parents ou la commune où il vit.

Ce n'était pas tout à fait ce que tu disais il y a un an, Frédo:

Oui, le monde enseignant, sur la question des rythmes, est hypocrite.

Quelques exemples pour le démontrer :

- Tous les élèves européens travaillent le mercredi. Leur niveau est-il inférieur à celui des français ?

- Dire que les rythmes scolaires ne changent en rien les résultats des élèves et refuser tout changement, n'est-ce pas paradoxal ?

- On explique que les mairies ne pourront pas assurer des activités périscolaires de qualité et que certaines proposeront juste une garderie. Depuis quand le monde enseignant s'inquiète-t-il des activités périscolaires proposées par les mairies et depuis quand les enseignants s'inquiètent-ils de la prolifération des garderies ? Je n'ai jamais entendu un seul enseignant s'insurger de la mise en place de services de garderie dans son école ! Alors, pourquoi maintenant ?

- On s'inquiète des inégalités entre communes, comme si elles n'existaient pas. Elles ne seront pas renforcées. Une commune qui tient à son école et à ses élèves continuera de faire ce qu'il faut pour eux et celles qui n'en ont rien à cirer continueront de financer le club des petits vieux ou le musée du coin.

mais je suis vraiment ravie que tu aies changé d'avis. (Et je le dis en toute sincérité, sans ironie aucune, c'est vraiment un compliment)

L'inégalité territoriale existe depuis que les transferts de compétences de l'état vers les communes ont été mis en place; ça fait un bail. Et pas que pour les écoles, collèges et lycées sont également concernés. Je ne vois pas en quoi la réforme des rythmes les accroît.

Les inégalités s'accroissent sur plusieurs plans. Il y a plein de cas, mais, par exemple:

- En campagne: Le mercredi servait à certains parents pour caser sport et musique, ou bien pour aller au CLSH qui faisait bien son boulot d'ouverture culturelle. Avec les rythmes, dans de nombreuses communes rurales, il faudra faire un choix entre sport ou musique, les associations ne pouvant pas reporter les créneaux le soir car pas assez de sous pour payer les frais de déplacement des intervenants. De plus, pas de transfert organisé entre les écoles et le CLSH, donc l'ouverture que le CLSH proposait est "perdue".

- En ville: des CEL qui étaient organisés de manière équitable (donner plus en ZEP qu'en zone favorisée) ont été réorganisés pour cause de budget de manière égalitaire. De ce fait, les enfants de ZEP se retrouvent avec moins qu'avant.

- Entre communes: on accroit leur budget scolaire, ce qui implique des choix sur le reste de la commune plus ou moins préjudiciables en fonction de sa taille. Par exemple, il y a des villages par chez moi qui sont obligés de retarder la rénovation de l'école, la construction de crèches... pour financer les rythmes.

Posté(e)

L'inégalité territoriale existe depuis que les transferts de compétences de l'état vers les communes ont été mis en place; ça fait un bail. Et pas que pour les écoles, collèges et lycées sont également concernés. Je ne vois pas en quoi la réforme des rythmes les accroît.

Elle les accroît en enlevant des créneaux aux associations par exemple; mais le principal problème, c'est qu'on a un gouvernement de gauche qui s'en fiche. Si eux ne s'y intéresse pas, l'UMP ne le fera certainement pas.

Posté(e)

Bon voilà Valls a donné ses orientations notamment pour la réforme des rythmes.

Le cadre réglementaire des rythmes scolaires sera "assoupli"

Manuel Valls souhaite "investir dans l'école de la République, dans ses enseignants qu’il faut chérir parce qu’ils transmettent les savoirs et les valeurs de la République". Il espère ainsi "rétablir la République dans sa fonction première", qui veut que "chaque enfant doit bénéficier des mêmes opportunités".
Il évoque la réforme des rythmes scolaires, qu'il juge être "une bonne réforme car avec elle, beaucoup plus d’enfants ont accès à des activités périscolaires complémentaires de l’éducation fournie par l’école". Néanmoins, il précise qu'il a "entendu les remarques de bonne foi des élus" et annonce donc que "le cadre réglementaire sera assoupli".


Concrètement cela veut dire quoi ????

Posté(e)

Je dirais qu'il dit que rien ne va changer mais que peut être les demandes de derogation pour des rythmes un peu differents seront examinées à la place du rejet en bloc actuel ?

Bref en effet on ne change rien.... voilà ce que moi je comprends...

Posté(e)

Pas chez moi, le périscolaire avant la réforme, c'était notamment du sport avec du tir à l'arc, du foot en salle, du badminton etc... Aujourd'hui, ils en font toujours mais le midi principalement (et c'est ça qui pose problème).

Donc, il y a des mairies qui depuis des années mettent en place un périscolaire de qualité mais qui peuvent moins le faire aujourd'hui. Notez aussi que ce périscolaire n'était pas lié à l'EN. Et ça, c'est un point très important.

Et c'est bien sur ce point donc, l'inégalité territoriale, qu'on pouvait attendre une réponse plus adaptée d'un gouvernement prétendu de gauche ! :unsure: Surtout pas cette réforme qui ne fait qu'accroître les inégalités !

Mais sur ça, je suis tout à fait d'accord. Et je vais même plus loin en estimant, que la création d'un service public (national) de l'accès à la culture est essentielle, une sorte de "service public du périscolaire" qui permette à chacun jeune de moins de 18 ans d'avoir le même accès à la culture et au sport quelque soit les revenus de ses parents ou la commune où il vit.

Ce n'était pas tout à fait ce que tu disais il y a un an, Frédo:

Oui, le monde enseignant, sur la question des rythmes, est hypocrite.

Quelques exemples pour le démontrer :

- Tous les élèves européens travaillent le mercredi. Leur niveau est-il inférieur à celui des français ?

- Dire que les rythmes scolaires ne changent en rien les résultats des élèves et refuser tout changement, n'est-ce pas paradoxal ?

- On explique que les mairies ne pourront pas assurer des activités périscolaires de qualité et que certaines proposeront juste une garderie. Depuis quand le monde enseignant s'inquiète-t-il des activités périscolaires proposées par les mairies et depuis quand les enseignants s'inquiètent-ils de la prolifération des garderies ? Je n'ai jamais entendu un seul enseignant s'insurger de la mise en place de services de garderie dans son école ! Alors, pourquoi maintenant ?

- On s'inquiète des inégalités entre communes, comme si elles n'existaient pas. Elles ne seront pas renforcées. Une commune qui tient à son école et à ses élèves continuera de faire ce qu'il faut pour eux et celles qui n'en ont rien à cirer continueront de financer le club des petits vieux ou le musée du coin.

mais je suis vraiment ravie que tu aies changé d'avis. (Et je le dis en toute sincérité, sans ironie aucune, c'est vraiment un compliment)

Je n'ai pas changé d'avis... L'inégalité territoriale a toujours existé. Les communes qui ont de l'argent ou la volonté politique de mener des actions à destination de la jeunesse, continueront de le faire. Les éducateurs qui travaillaient au service jeunesse de Pithiviers continuent de faire le travail avec le même professionnalisme. Et je sais de quoi je parle, je connais certains d'entre eux. A Pithiviers, le principal souci, ce n'est pas tant le contenu des TAP mais leurs horaires. Dans d'autres, ce sera le contraire. Et je continue à dire que les mairies qui souhaitent mettre en place des services de qualité, le feront toujours tandis que d'autres ne feront rien. Et c'est bien ça le problème. Je le répète, ce n'est pas le périscolaire mon problème mais la perméabilité avec l'éducation nationale. Sur la création d'un service public d'accès à la culture, je crois qu'on a tardé à le demander. On aurait dû le faire depuis bien longtemps. Mais reprends mes propos, je en retire rien de ce que j'ai dit. Oui, les enseignants ne se ont jamais préoccupés de savoir ce que faisaient leurs élèves après la classe, garderie ou périscolaire. Oui, les mairies qui le décideront mettront en place des ateliers intéressants et utiles aux élèves.

Posté(e)

On comprend la même chose. Il cèdera aux maires sur des points mineurs pour ne pas avoir à donner une rallonge qu'il n'a pas. Nos syndicats majoritaires réclamant à corps et à cris la poursuite de la réforme, il n'a aucune raison de céder.

Posté(e)
Les inégalités s'accroissent sur plusieurs plans. Il y a plein de cas, mais, par exemple:

- En campagne: Le mercredi servait à certains parents pour caser sport et musique, ou bien pour aller au CLSH qui faisait bien son boulot d'ouverture culturelle. Avec les rythmes, dans de nombreuses communes rurales, il faudra faire un choix entre sport ou musique, les associations ne pouvant pas reporter les créneaux le soir car pas assez de sous pour payer les frais de déplacement des intervenants. De plus, pas de transfert organisé entre les écoles et le CLSH, donc l'ouverture que le CLSH proposait est "perdue".

Tu vis en campagne ? Parce que moi j'enseigne en campagne et dans le village, il n'y a aucune activité... Et ceux qui font du sport ou de la musique le font rarement le mercredi matin...

Posté(e)

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/04/08/le-decret-sur-les-rythmes-scolaires-est-maintenu/

Benoît Hamon assure donc que "les recteurs et les services de l'inspection académique disposent des adaptations juridiques nécessaires" pour aider les communes qui peinent le plus à boucler leur projet, mais aussi pour permettre aux communes qui avaient déjà un projet pédagogique ayant nécessité un aménagement des rythmes, de le conserver. Il ne s'agit pas de pénaliser les acteurs qui avaient déjà œuvré pour la réussite de l'enfant en leur demandant de changer de formule, explique en substance l'entourage de Benoît Hamon. Le décret du 24 janvier était notamment critiqué parce qu'il cassait des formules qui, sur le terrain, fonctionnaient.

Cet "assouplissement du cadre" ne passera ni par l'entrée dans un statut d'expérimentation, ni par une quelconque réécriture du décret, comme le demandait le SNUipp, le principal syndicat du premier degré, depuis le début.

La partie en gras me laisse perplexe.

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