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Revue de presse sur les rythmes II


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Périscolaire à Paris : l’anti-école dans l’école

L'année scolaire 2013-2014 va bientôt s'achever, une année scolaire comme je n'en ai jamais vécu en dix-huit ans de carrière à Paris, avec cette désagréable impression que l'on s'est appliqué à défaire systématiquement ce que mes collègues et moi essayions de construire chaque jour.

A l'école, on apprend à parler correctement.

Vous reprenez patiemment leurs tournures de phrases tout au long de la journée, vous sanctionnez systématiquement tous les gros mots prononcés et dès que le périscolaire commence, vous laissez votre classe à une personne qui s’adressera à eux en usant de formules comme : "si t'aurais pas fait ça, j't'aurais pas puni" ou d’expressions très familières.

Des papiers à destination des parents, truffés de fautes d'orthographe, sont distribués aux enfants.

Beaucoup d'animateurs parlent à peine français ou s'expriment avec des accents qui les rendent difficilement compréhensibles, en particulier pour les élèves de maternelle. Des enfants de quatre ans se font hurler dessus parce qu'ils ne font pas ce que l’animateur leur demande alors que moi-même je me demande encore ce qu'on pouvait bien attendre d'eux à ce moment-là.

Beaucoup d'animateurs donnent cette impression de venir "jouer à la maîtresse". On leur donne toute la panoplie : la salle de classe, le matériel, les élèves mais ils n'ont évidemment pas les codes. J'en arrive parfois à me demander quels enseignants ils ont pu avoir comme modèles tant il est évident qu'ils confondent autorité et autoritarisme.

A l'école on apprend à respecter ses camarades.

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Les règles élémentaires du "vivre ensemble" que nous nous évertuons chaque jour à rappeler et à faire respecter semblent ne plus avoir cours dès lors que le grand basculement dans le temps périscolaire a eu lieu. Les insultes fusent, les coups pleuvent sous les yeux de ces animateurs débordés, qui souvent jettent l'éponge au bout de quelques jours et sont remplacés par d'autres tout aussi incompétents.

" Il t'a tapé, alors tu le retapes, c'est normal" peut-on entendre de la bouche d’animateurs aux écouteurs accrochés aux oreilles et dont on peut lire distinctement la marque du caleçon, quand la loi du Talion viens remplacer le règlement intérieur de l’école.

Et c'est aux enseignants de reprendre tout cela en mains le jour suivant ce qui est pratiquement mission impossible dans les quartiers difficiles.

A l'école, on apprend à respecter le matériel.

A Paris, les activités périscolaires se déroulent très souvent dans les salles de classes. Les enseignants se demandent chaque mercredi et chaque lundi dans quel état ils vont retrouver leur outil de travail. Des affichages dégradés, des cahiers griffonnés, des livres avec des pages déchirées, du petit matériel qui disparait ... j'ai pu constater un mercredi matin le résultat de l'activité " s'exprimer librement sur le tableau" : des dizaines de craies gâchées et un tableau couvert de graffitis, dont certains obscènes, le tout agrémenté de gros mots.

Plusieurs fois j'ai dû consoler des collègues qui s'effondraient en larmes en ouvrant la porte de leur classe.

Les tables sont déplacées et il faut prendre quelques minutes supplémentaires sur les apprentissages ( en plus des différents tableaux à remplir pour gérer les heures de sortie et les activités ) pour remettre sa classe en état

A l'école on apprend à respecter les locaux.

Les enseignants veillent chaque jour à ce que les élèves ne courent pas dans les couloirs, pour des raisons de sécurité mais aussi par respect des lieux qui doivent être distingués de la cour de récréation. A partir de 15 heures, c'est galopades, glissades et hurlements à foison ! Des affichages se retrouvent décrochés et piétinés sans que personne ne trouve à y redire ou ne pense à les remettre en place.

Dans les écoles maternelles, les asems ( agents spécialisés des écoles maternelles ) qui ont été réquisitionnées pour jouer le rôle d'animatrices n'ont plus le temps de nettoyer la cour de récréation. Résultat, le sol et les jeux ont été toute cette année couverts de fientes de pigeons.

Il est beaucoup plus difficile cette année pour les professeurs des écoles d’obtenir que leurs élèves sortent de l’école dans la calme étant donné qu’un jour sur deux, ces sorties se font dans l’anarchie la plus totale. Combien d’enfants se sont retrouvés seuls dans la rue alors qu’ils étaient censés rester à la garderie après le temps périscolaire ?

A l'école, on apprend à respecter ses professeurs.

Les mardis et vendredis, à 15 heures, parfois un peu plus tôt, vous voyez les animateurs débouler dans votre classe et vous prier avec plus ou moins de ménagement de leur laisser la place. Ayant des années durant raccompagné mes élèves vers la sortie de l'école ou bien vers la cour de récréation pour l'étude, jamais je ne m'habituerai à devoir quitter ma classe comme une voleuse, avec ma pile de cahiers dans les bras, devant trouver un petit endroit libre pour les corriger. Impossible aussi de préparer la classe et le matériel pour les cours du lendemain.

Des salles de classe ( souvent dévolues au RASED réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficultés ) sont amputées d’une partie de leur surface au moyen de cloisons montées à la surprise générale des enseignants, afin de réaliser un bureau pour le responsable des activités périscolaires, quand ce dernier ne réquisitionne pas directement le bureau d’un psychologue scolaire qui a eu le malheur de s’absenter quelques jours.

Certains professeurs des écoles ont postulé pour prendre en charge des activités périscolaires ( souvent pour ne pas avoir à laisser leur salle de classe subir ce que je décris plus haut ). Ces collègues se mettent donc sur ce temps périscolaire sous l'autorité du REV ( responsable éducatif ville - chef des animateurs ). J'ai vu des collègues dans cette situation se faire traiter comme des moins que rien par le REV , et cela devant leurs élèves.

Dans une école, des animateurs ont fait écrire par les élèves des articles dénonçant la quantité de devoirs que donnait une enseignante ainsi que le poids des cartables. Outre le fait de créer la confusion entre les activités scolaires et périscolaires, est-ce bien le rôle des animateurs que de « monter la tête » des élèves contre leurs professeurs ?

S'il fallait une preuve que "réformer" ne rime pas toujours avec "faire évoluer les choses dans le bon sens", l'exemple de cette réforme des rythmes scolaires en est une bien suffisante.

Et si vous ne croyez pas ce que vous venez de lire, renseignez-vous donc auprès des directeurs et directrices des écoles publiques de Paris.

http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/periscolaire-a-paris-l-anti-ecole-152585

Posté(e)

Sondage suite elections: 34% des adherents FO et 28% de SUD ont vote FN...pas droitier?

FO, sud, cgt restent sur les positions du non un point c'est tout sans comprendre que beaucoup de choses ont changé et qu'en autre le mur de Berlin est tombé mais ça c'est un peu dur pour eux...

Saluons au passage la cohérence de ces fines analyses politiques... :cool:

Compte tenu des arguments lancés je me mets à niveau ; il est clair que les syndicats en France sont d'un autre temps et complétement à côté de la plaque. Si on veut faire de la co gestion autant le faire au grand jour et passer des accords avec le vote des militants par branche. Tant que nous aurons des syndicats centralisés et non par branche on se fera avoir.

Les chiffres donnés par tous montrent bien que l'on peut faire dire tout et son contraire à des stats....

PS : pitié pas les chiffres des gilets jaunes qui au mieux de leur forme rassemblent 2 tondus...

Posté(e)

http://www.csa.eu/multimedia/data/sondages/data2014/opi20140530-csa-ministere-de-l-education-nationale-les-francais-et-les-rythmes-scolaires-a-l-ecole.pdf

La réponse à laquelle les Français ont répondu était : "Diriez-vous que vous êtes tout à fait, plutôt, pas vraiment ou pas du tout d’accord avec chacune des affirmations

suivantes ? Concentrer les enseignements de l’école primaire le matin…" C'est quand même différent.
QUESTION –De manière générale, diriez -vous que l’année scolaire en cours s’est très bien, plutôtbien, plutôt mal ou très mal déroulée?
Ce n'est pas clair comme question pour ceux qui sont passés 4.5jours?

Pour ceux qui sont passés à 4,5 jours c'est très clair.

Le problème, c'est que ce sondage ne s'adresse pas uniquement aux parents des élèves passés à 4,5 jours.

Pire encore, il ne s'adresse pas uniquement à des parents.

Exemple : "Voilà qui change bien des choses : comment les Français qui n’ont pas d’enfants scolarisés en maternelle ou en primaire pourraient-ils porter le moindre jugement sur le « déroulement » de l’année scolaire en cours ? Une question qui n’a pas effleuré l’Institut CSA, lequel nous apprend ainsi que les 18-24 ans jugent à 72% que l’année scolaire en cours s’est bien déroulée."

Cette citation vient de là :

http://www.laviemoderne.net/detox/77-sondage-et-carottage

A lire et faire circuler.

Merci pour le lien !

Je mets l'article en entier parce qu'il est vraiment intéressant.

Particulièrement le passage en bleu.

Quand les rythmes scolaires sont compris... de travers !

C’est un curieux sondage qui a été publié hier à propos des rythmes scolaires : les Français et notamment les parents d’élèves approuveraient soudainement et massivement la réforme des rythmes scolaires. Comme le souligne « Le Parisien », « des chiffres qui tombent à pic pour le gouvernement, à une semaine de la date limite fixée aux communes pour remettre leur projet d'organisation du temps scolaire à leur académie »[1]

C’est effectivement trop beau pour être vrai.

Ce ne serait pas la première fois que les rythmes scolaires sont compris de travers puisque les deux derniers ministres de l'Éducation ont même imputé à la semaine de quatre jours la baisse supposée des résultats des élèves dans PISA 2012 alors même... que les élèves évalués n'ont connu que la semaine de 4,5 jours !

A vrai dire la lecture attentive de ce tout dernier sondage[2] commandé par le ministère de l’Éducation nationale mérite quelque peu le détour.

Ainsi, s’agissant de « l’amélioration des conditions d’apprentissage, principal bénéfice de la réforme », il n’est précisément pas fait mention, dans la question posée, de la réforme telle qu’elle a été appliquée en 2013. La question posée, beaucoup plus neutre, consensuelle et surtout théorique, demande aux sondés ce qu’ils pensent de la concentration des enseignements de l’école primaire le matin en général. Voilà qui permet en effet d’éviter toutes les épineuses questions concrètes relatives à la mise en place chaotique de cette réforme.

S’agissant des deux tiers des Français qui « sont majoritairement pour la réforme »[3], la question n’a encore une fois pas du tout été posée en ces termes :

De manière générale, diriez-vous que l’année scolaire en cours s’est très bien, plutôt bien, plutôt mal ou très mal déroulée ?

Voilà qui change bien des choses : comment les Français qui n’ont pas d’enfants scolarisés en maternelle ou en primaire pourraient-ils porter le moindre jugement sur le « déroulement » de l’année scolaire en cours ? Une question qui n’a pas effleuré l’Institut CSA, lequel nous apprend ainsi que les 18-24 ans jugent à 72% que l’année scolaire en cours s’est bien déroulée.

Mais il y a plus amusant encore : même si l’on se réfère aux seuls parents concernés, la même question est quelque peu problématique puisque la réforme telle qu’elle a été appliquée n’a concerné... que 22% des élèves français pour l'année en cours. Il faut donc en conclure – en bonne logique – que l’immense majorité des parents ont au contraire jugé que la semaine de quatre jours s’était bien déroulée !

Ce que le sondage confirme ensuite puisque une majorité de parents d’élèves scolarisés en maternelle et en primaire ne pensent pas que concentrer les enseignements de l’école primaire le matin permette de réduire l'échec scolaire. Moins de la moitié des parents estiment que les nouvelles activités périscolaires permettront de réduire les inégalités sociales et 35% seulement qu'elles créeront des conditions favorables à la réussite de chaque élève… Des parents très convaincus, comme on peut le constater !

Ce qui n’empêche pas Paul Raoult, président d’une fédération de parents d’élèves progressiste qui a soutenu envers et contre tous la réforme, d’en tirer les conclusions exactement inverses : « une large majorité de parents soutient la réforme des rythmes scolaires »[4].

Cela correspond aux retours que l'on a sur le terrain. Les parents qui l'ont expérimentée finissent par être convaincus.

Une enquête récente sur les conditions de travail des enseignants du premier degré[5], menée pourtant par un syndicat réformiste et ardent promoteur des nouveaux rythmes, nous apprend que 43,7% des enseignants du primaire n'ont pas été écoutés (même partiellement) ou consultés pour la mise en place des rythmes scolaires.

Plus grave : seuls 7,4% des enseignants du primaire pensent que les rythmes scolaires amélioreront les conditions de vie et d'apprentissage des élèves.

Mais ce chiffre-là, qui voudra l’entendre ?

Tu as eu raison de copier l'article dans son intégralité, il a le mérite d'être hyper clair, n'en déplaise à Montagny qui fait de l'enfumage.

Le résultat du "sondage" (ou plutôt de cette scandaleuse parodie de sondage, et là en tant que vieille socialo je suis très sincèrement outrée ) est paru, entre autres, sur "Nousvousils", "l'e mag de l'éducation" comme ils se définissent, et sans aucune analyse de leur part .

C'est là :

http://www.vousnousils.fr/2014/05/30/rythmes-scolaires-deux-tiers-parents-approuvent-reforme-553605

Qui c'est qui est content ? Je cite :

"Paul Raoult, pré­sident de la fédé­ra­tion de parents d'élèves FCPE indique que "cela cor­res­pond aux retours que l'on a sur le ter­rain. Les parents qui l'ont expé­ri­men­tée finissent par être convain­cus. Ce sont les autres qui ont peur du chan­ge­ment",

Hop là, j'envoie un petit (et très gentil) message pour leur signaler qu'ils pourraient tout de même investiguer/critiquer un peu, c'est leur boulot non ? Et de leur envoyer le lien vers l'article que tu as copié/collé.

Mon com est soumis à modération (normal).

Plusieurs heures plus tard, plus de trace de ce com', plus de trace d'attente de modération, plus rien.

Peut-être que je me fais un film, peut-être que demain ce commentaire apparaitra, peut-être....

Peut-être aussi qu'on nous manipule et qu'il serait bien temps de se réveiller !

Je tiens à préciser que je suis d'accord avec le fait que les journées de l'écolier français sont trop longues, que je n'étais pas complètement en désaccord avec l'idée de la réforme au départ : raccourcir les journées des gamins, rééquilibrer la semaine, voire l'année, mais pas comme ça ! Non vraiment pas comme ça ! J'ai vraiment honte des socialistes qui vont nous vendre aux territoires et honte de ces sondages de commande. Je suis morte de honte pour ces gens si coupés de leur base, si enferrés dans leur com' de m***e !

chantons/scandons :

INSTITS' FRANCAIS EN RE-BEL-LION

SERRES COMME DES SARDINES,

PRESSES COMME DES CITRONS,

ENSEMBLE, ENSEMBLE, IL FAUT DIRE NON !

ça ferait bien dans une manif' ;)

La fin du chant est un peu faible...Vous trouverez sans doute mieux ...

Posté(e)

"Paul Raout", incarnation de l'idéologie du client roi, et "progressiste" dans la même phrase... :rolleyes:

Posté(e)

Ah ben dans un autre genre, ça se passe comme ça dans une mairie FN...

La Marseillaise, Héraut du jour du samedi 31 mai, à propos de Béziers :

"Le conseiller municipal (PCF) d’opposition Aimé Couquet a écrit au sous-préfet, Nicolas de Maistre. L’objet de sa lettre ? Il souhaite l’intervention du représentant de l’État sur des anomalies constatées lors de la séance du conseil municipal du 27 mai, sur trois délibérations contenant des dispositions contraires à la loi ou au règlement qui ont été adoptées.

(...)

La délibération du rapport n° 32 approuvant le règlement des activités périscolaires « qui réserve l’accès du service aux seuls enfants dont les deux parents travaillent, viole, selon A. Couquet, le principe jurisprudentiel d’égal accès au service public ». Il cite la décision du Conseil d’État (10 mai 1974) pour appuyer ses dires : « Seules les discriminations qui répondent à des situations différentes des usagers vis-à-vis du service public ou qui sont fondées sur des considérations d’intérêt général liées au fonctionnement même du service public, sont légales. »

La loi (enfin ce qu'il en reste...) stipulait que les activités périscolaire permettaient de donner à des enfants défavorisés l'occasion de pratiquer des activités....

Et voilà ce qui arrive quand on fait entrer le loup dans la bergerie, et oui, des mairies réacs (pour ne pas dire autre chose....), il y en a pléthore....

Merci, oui, 1000 mercis au PS pour tout ça, vraiment, on s'ennuyait avant, maintenant, ça va être trop bien !!!!

http://www.lamarseillaise.fr/herault-du-jour/politique/29050-a-beziers-aime-couquet-pcf-demande-au-sous-prefet-d-intervenir

Posté(e)

Sondage suite elections: 34% des adherents FO et 28% de SUD ont vote FN...pas droitier?

Continue... tu contribue toi même à ta perte et tu ne fais que renforcer mon idée vis à vis de ton syndicat.

Posté(e)

Sondage suite elections: 34% des adherents FO et 28% de SUD ont vote FN...pas droitier?

Continue... tu contribue toi même à ta perte et tu ne fais que renforcer mon idée vis à vis de ton syndicat.

il est où ton sondage tu peux mettre un lien stp ?

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