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Revue de presse sur les rythmes II


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Posté(e)

Sondage suite elections: 34% des adherents FO et 28% de SUD ont vote FN...pas droitier?

FO, sud, cgt restent sur les positions du non un point c'est tout sans comprendre que beaucoup de choses ont changé et qu'en autre le mur de Berlin est tombé mais ça c'est un peu dur pour eux...

Saluons au passage la cohérence de ces fines analyses politiques... :cool:

Compte tenu des arguments lancés je me mets à niveau ; il est clair que les syndicats en France sont d'un autre temps et complétement à côté de la plaque. Si on veut faire de la co gestion autant le faire au grand jour et passer des accords avec le vote des militants par branche. Tant que nous aurons des syndicats centralisés et non par branche on se fera avoir.

Les chiffres donnés par tous montrent bien que l'on peut faire dire tout et son contraire à des stats....

PS : pitié pas les chiffres des gilets jaunes qui au mieux de leur forme rassemblent 2 tondus...

il est où ton sondage tu peux mettre un lien stp?

Posté(e)

http://social.blog.lemonde.fr/2014/05/28/le-sondage-sur-les-europeennes-qui-alerte-les-syndicats/

Le premier constat est relativement rassurant pour les centrales : si 30 % des salariés ont voté pour le FN (64 % se sont abstenus), ils sont 25 % chez les salariés proches d'un syndicat contre 34 % pour ceux qui n'affichent aucune proximité syndicale. Mais dans le détail, les choses se gâtent : l'extrême droite a recueilli 33 % chez les salariés proches de FO, 29% chez les sympathisants d'un autre syndicat (CFTC, CFE-CGC ou UNSA), 22 % chez ceux de la CGT, 17 % chez ceux de la CFDT et —plus surprenant encore — 27 % chez les sympathisants de Solidaires, syndicat plutôt proche de l'extrême gauche et du Front de gauche.

Bien évidemment, le sondage parle des sympathisants et non des adhérents. Un point de détail, sans doute...

Posté(e)
Rythmes scolaires: Seuil-Charente-Périgord boycotte la réforme

Le 31 mai à 06h00 par Sylviane CARIN

La communauté de communes Seuil-Charente-Périgord a voté mercredi soir le boycott de la réforme. La traduction d’un «ras-le-bol». Un cas isolé selon le rectorat.

patrick-borie-president-de-la-communautePatrick Borie, président de la communauté de communes Seuil-Charente-Périgord, et sa collectivité ont voté le boycott de la réforme des rythmes scolaires.. PHOTO/Photo archives Phil Messelet

Seuil-Charente-Périgord dit non à la réforme des rythmes scolaires. La communauté de communes, la première en Charente à avoir pris la compétence scolaire en 1992, est aussi la première à voter le boycott dans le département.

Le verdict est tombé mercredi soir, lors du conseil communautaire. Treize voix contre deux pour l’application et cinq pour un moratoire d’un an. «Je suis avec les maires.On est unis dans cette décision», assure le président Patrick Borie qui met en avant deux arguments majeurs:

1. Le coût de la réforme (80 à 100.000 euros pour la communauté de communes) associé à la diminution de la dotation de l’État: 36.000 euros sur un budget de 3,2 millions d’euros.«La troisième année consécutive de baisse».

2. Le manque de temps pour étudier l’assouplissement proposé par le ministre de l’Éducation nationale Benoît Hamon. «Le décret a été publié le 8 mai. On devait rendre notre copie le 5 juin et parallèlement le recteur prévenait qu’il n’y aurait que des ajustements à la marge. Or, chez nous, c’est dix communes qui devaient changer. Tout a été fait pour qu’on ne le fasse pas. Ça a fait basculer les élus légalistes», explique Patrick Borie en avouant son «ras-le-bol» et celui de ses collègues.

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«On n’est même pas sûr d’accepter un rendez-vous avec l’inspection académique. Ils sont venus plusieurs fois avec des messages contradictoires», poursuit le maire de Marthon qui envisage de «rencontrer le préfet très vite».

Un cas isolé dans

l’académie de Poitiers

L’édile est d’autant plus amer qu’il estime avoir soigné l’école. Les chiffres, selon lui, en témoignent. «Nous avons mis 3,5 millions d’euros dans la réception des dix écoles de la communauté.Nous consacrons en moyenne 1.760 euros par an par enfant et nous avons 500 enfants», rappelle-t-il.

«L’école est notre priorité. Mais nous avons la volonté de ne pas augmenter la pression fiscale. On veut aussi continuer à avoir des projets en matière d’économie et de santé publique». Une équation, semble-t-il, difficile pour cette communauté de près de 8.000 habitants regroupés autour de Montbron, Marthon et Charras.

Hier, le rectorat n’avait pas encore eu connaissance de la décision de Seuil-Charente-Périgord. Un cas isolé selon l’administration, même s’il y a encore des négociations en cours. Rien qui ne puisse, cependant, entraver la réforme.

«L’organisation du temps scolaire est de la responsabilité de l’État. La loi a été votée.Toutes les écoles doivent l’appliquer en 2014». Des sanctions? On n’en est pas là.«On travaille vraiment en collaboration .On peut comprendre que certaines communes rencontrent des difficultés sur l’organisation du périscolaire. Il y a quand même un travail à faire entre l’Éducation nationale et les communes», tempère le rectorat. Reste à renouer le dialogue

J'espère que le MEN a bien conscience qu'il ne s'agit pas, justement, de cas isolés !!

Posté(e)

d'élèves

Publié le :

30/05/2014 à 16h37

Par H.Rico
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Face aux informations contradictoires qu'ils reçoivent de la part du rectorat et de la mairie au sujet des rythmes scolaires, des organisations de parents d'élèves marseillaises s'alarment vendredi de cette "situation confuse et délétère", dans une lettre ouverte au ministre de l'Education.

"D'un côté, la Ville communique aux conseils d'écoles une organisation n'appliquant pas la réforme à la rentrée (fin de classe 16H30 - mercredi non travaillé)", expliquent plusieurs organisations de parents d'élèves dans leur courrier adressé à Benoît Hamon.

"D'un autre, les services académiques communiquent aux enseignants la nouvelle organisation pour la rentrée correspondant à l'application de nouveaux horaires, conformes au projet présenté par la Ville en janvier dernier (fin de classe à 15H45 - mercredi travaillé)", poursuivent-elles.

"Comment imaginer que la rentrée de septembre 2014 puisse se passer dans les meilleures conditions", compte tenu de ces "éléments contradictoires"? s'interrogent-elles.

"La seule réponse qu'ils reçoivent aujourd'hui de la part de la Ville de Marseille réduit les difficultés de mise en application à des questions financières enrobées d'arguments sans fondement, voire mensongers!" s'insurgent les signataires. "Quant aux services de l'Etat, ils se disent soumis aux seules décisions municipales", ajoutent-ils.

"Face à cette situation confuse et délétère", les organisations de parents d'élèves marseillaises, au premier rang desquelles l'Association de défense des écoles marseillaises (ADEM), demandent au ministre "de venir soutenir la communauté éducative et les mouvements mobilisés aujourd'hui à Marseille pour une réelle prise en compte des enfants dans les choix politiques de la Ville et des réformes portées par l'Etat".

Dans un communiqué publié mercredi, la Fédération des syndicats unitaire (FSU) des Bouches-du-Rhône accusait elle aussi la mairie de "prendre en otage le personnel municipal, les enseignants et les parents d'élèves", mettant en avant les mêmes contradictions.

Depuis quelques jours, la municipalité et le rectorat diffusent en effet des informations contradictoires au sujet de la réforme scolaire dans le premier degré.

Dans un courrier adressé aux écoles le 26 mai, la mairie rappelait son opposition à la réforme des rythmes scolaires, réaffirmant le maintien de 4 jours de classe à la rentrée.

Mardi, le recteur de l'académie d'Aix-Marseille soulignait dans un communiqué que la semaine de 4,5 jours avait "été arrêtée par l'inspecteur d'académie" et ce "sur proposition du maire" et que la mairie avait "jusqu'au 6 juin pour présenter au recteur son éventuel projet expérimental".

"A 6 semaines de la sortie des classes", les parents, les enfants et les agents municipaux "ne savent toujours pas comment se déroulera la semaine scolaire à la rentrée", a souligné la FSU.

Posté(e)
  1. soupçonné de passer par les tribunaux administratifs

    Le cabinet du ministre de l'Education dément avoir passé des consignes aux préfets pour attaquer les communes en justice.

    Dernier recours
    Publié le 30 Mai 2014
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    Le préfet des Hauts-de-Seine a déposé devant le tribunal administratif deux référés visant les communes d'Asnières et de Levallois, toutes deux UMP, qui refusent de passer aux 4 jours et demi. Pour les maires opposés à la mise en place des rythmes scolaires, le préfet agit sur instruction du ministre. Jean-Michel Fourgous, le porte-parole du Collectif des Maires contre la réforme n'a aucun doute, Benoit Hamon est à la manœuvre : "Ça ne peut être que sur pression du gouvernement. Il est impossible qu'un préfet prenne une telle initiative.

    Impossible" explique-t-il sur France info.

    Le cabinet du ministre de l'Education dément avoir passé des consignes aux préfets pour attaquer les communes en justice, mais Jean-Michel Fourgous n'en démord pas et il juge le procédé contre-productif. "Déclencher une guerre contre les maires c'est invraisemblable". L'Association des maires de France ne partage pas ce point de vue et estime au contraire que la décision du tribunal administratif aura le mérite de clarifier la situation. "Je suis assez content qu'il y ait cette saisine du préfet car cela peut clarifier juridiquement les choses . Et après cela apaisera la question" assure son vice-président, Philippe Laurent.

    On devrait connaitre la décision du tribunal administratif d'ici un mois. Si le tribunal donne tort aux communes qui refusent d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, elles ont d'ores et déjà décider d'aller devant le Conseil d'Etat. Il ne reste plus que trois mois aux communes de France pour passer aux nouveaux rythmes scolaires. En septembre prochain, tout le monde devra avoir adopté la réforme.

    Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/rythmes-scolaires-gouvernement-soupconne-passer-tribunaux-administratifs-1589997.html#uttSWcuQwW6GL3UA.99

Posté(e)

Sondage suite elections: 34% des adherents FO et 28% de SUD ont vote FN...pas droitier?

Continue... tu contribue toi même à ta perte et tu ne fais que renforcer mon idée vis à vis de ton syndicat.

Je parle de "droitier" car ici dès que l'on défend la réforme on est traité de "suppôt de la droite". L'école devrait être une visée apolitique mais ce n'est pas simplement le fait des hommes politiques ; les syndicats politisent bien trop leurs arguments, ce qui rend la discussion stérile. Qui n'a pas travaillé dans une municipalité de droite qui faisait tout pour son école et l'inverse avec une municipalité de gauche.

Posté(e)


Le maire de Talant, opposé depuis de longs mois à la réforme des rythmes scolaires, a envoyé un courrier aux autres édiles du département pour le donner le «mode d'emploi» pour refuser d'appliquer cette réforme qu'il qualifie d'«intenable». Retrouvez le courrier envoyé par Gilbert Menut.

« Je vous ai écrit plusieurs fois au sujet de la réforme des rythmes scolaires, estimant essentiel que nous puissions sur ce dossier échanger nos expériences et nos informations. Beaucoup d’entre vous m’ont fait part ces derniers mois de leurs difficultés à mettre en place cette réforme dont vous savez déjà tout le mal que j’en pense.

Depuis quelques jours et plus précisément depuis que les équipes nouvelles sont sorties des urnes municipales en même temps que le ministre Peillon était renvoyé de l’Education Nationale, nombre d’entre vous, mais aussi bien des élus extérieurs à la Côte-d’Or (Savoie, Territoire de Belfort, Vosges) me réclament conseils et mode d’emploi pour, comme je l’ai fait à Talant, refuser d’appliquer cette réforme intenable. Le problème est très souvent lié à de petites communes rurales et isolées qui prennent de plein fouet l’impréparation de cette mise en place.

Fait nouveau, beaucoup de particuliers, parents ou représentants au sein des écoles, me sollicitent aussi en ce sens. Se lève un peu partout un vent de contestation légitime qui rejette en bloc la réforme et ses conséquences désastreuses pour les enfants des écoles.

Aussi, je vous présente de façon simple les grands principes qui peuvent à mon sens vous permettre d’afficher une position claire si vous cherchez à sortir du maelstrom dans lequel nous précipite le décret de l’ancien ministre.

1. Résister à la pression de l’Education Nationale

L’administration fera l’impossible pour vous obliger à fournir une organisation de la semaine ou de la journée dans votre commune ou EPCI. Elle cherche ainsi à vous contraindre à compter avec la réforme. Or, rien ne vous oblige à fournir cette organisation qui quelque part vous impose d’endosser le mauvais rôle de l’organisateur sur le terrain d’une réforme que vous ne souhaitez pas.

Il ne s’agit pas d’entrer dans l’illégalité. Quelle outrance de la part de ceux qui disent cela ! En l’espèce, il suffit de ne pas répondre aux injonctions de l’Education Nationale : qu’elle tranche elle-même les problèmes qu’elle crée et qu’elle décide de ce qui est de son ressort. Qu’elle endosse elle-même les conséquences de ce qu’elle suscite.

Aucune sanction n’est possible contre votre commune.

2. S’appuyer sur l’avis des parents et rassurer leurs inquiétudes

Fraîchement élu ou réélu, vous avez toute la légitimité pour remettre en cause les organisations faites par des équipes qui vous auraient précédé ou au contraire vous appuyer sur l’avis des habitants, des parents, des personnels y compris enseignants qui sont majoritairement hostiles à cette réforme. Au besoin, vous pouvez accompagner les actions des parents quand elles existent : en de nombreux endroits, concertation, enquête, sondage sur les attentes et les habitudes de chacun.

Fraîchement élus, vos administrés ne comprendraient pas, à juste titre, que vous ignoriez leurs avis. S’ils ont raison de s’inquiéter du coût de la réforme qui sera d’une façon ou d’une autre sorti de leur poche, dans le même temps, vous avez tout intérêt à les rassurer : organiser les inscriptions scolaires comme à l’accoutumée, sur le même modèle que les années précédentes, le plus normalement du monde. Un acte de courage autant que de bon sens.

3. Tenir bon

On me demande fréquemment comment j’ai annoncé l’intention de ne pas appliquer cette réforme. Le plus simplement, j’ai écrit à l’Education Nationale pour l’en informer. Elle n’a d’ailleurs pas réagi. Le peut-elle seulement ? D’autres communes (Maisons-Alfort) se sont contentées d’un coup de fil, d’autres (Janvry) ont délibéré en Conseil. Cette annonce peut donc prendre des formes diverses si vous décidez d’y recourir. Déjà plus de 2 500 communes de toutes tailles et de tous bords ont annoncé leur intention de surseoir ou carrément leur refus d’appliquer. Vous n’êtes pas seuls, et le mouvement qui enfle ne semble pas devoir s’essouffler : il faut maintenir la pression sur le nouveau gouvernement et le nouveau ministre apparemment sensible aux questions d’égalité.

Sur le fond de ce problème, je vous joins en copie un vœu que j’ai proposé en séance du conseil général vendredi dernier avec le soutien de son Président François Sauvadet, et qui réclame l’abandon de la réforme et la reprise du dialogue avec le ministère. Notamment, il me semble essentiel que soient rediscutés la pérennisation du financement au-delà de 2014, et le contenu « pédagogique » de cette réforme aux contours flous et aux objectifs incompréhensibles.

En cela, je sais pouvoir compter sur les nombreux relais que sont apparus parmi vous ainsi qu’au sein de familles chaque jour plus nombreuses à contester les conséquences inégalitaires, brutales et néfastes de cette réorganisation sociétale lourde.

De gratuite, publique et obligatoire, l’école de la République ne saurait devenir payante, municipale et facultative.

Vous assurant de ma complète détermination et de mon entier soutien, je vous prie de recevoir, Madame le Maire, chère collègue, Monsieur le Maire, cher collègue mes meilleures. salutations.»

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Le PS aura réussi ce tour de force: que je soutienne Balkany lol !

Éducation

Rythmes scolaires : l'Etat engage la confrontation avec Levallois

Le Monde.fr |

30.05.2014 à 19h24 • Mis à jour le 30.05.2014 à 19h25 |Par Maryline Baumard
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4422994_3_37fb_isabelle-balkany-le-16-ma« Une excellente nouvelle ! » C'est en ces termes qu'Isabelle Balkany, premier adjoint délégué à la vie scolaire, à la jeunesse et à la communication du maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), réagit au dépôt d'un référé contre sa ville par le préfet devant le tribunal administratif.

Cette décision de l'Etat trouve ses racines dans un vote du conseil municipal du 10 février 2014. Ce soir-là, l'adjointe du maire Patrick Balkany présente une délibération fixant les horaires de la prochaine rentrée 2014 sans évoquer de cours le mercredi matin, aménagement pourtant obligatoire avec l'entrée en vigueur de la semaine de quatre jours et demi en 2014.

La saga, qui avait commencé en 2013 avec la signature d'une pétition par quelque 4 500 habitants de la ville qui ne voulaient pas d'école le mercredi matin, prend un tour nouveau à ce moment-là. « Après près de deux mois de réflexion, le préfet nous a demandé de retirer notre délibération. Nous lui avons répondu que nous souhaitions entrer dans le cadre expérimental dont parlait le nouveau ministre de l'éducation, Benoît Hamon, juste arrivé», rappelle la militante UMP, en repos à la campagne après sa sortie de garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale, le 22 mai. « Ensuite, le directeur départemental de l'éducation nationale nous a proposé des horaires de classe sur cinq jours, absolument incompatibles avec lapopulation de la ville, et demandé de consulter tous les conseils d'écoles avant le 6 juin. »

« POURQUOI NOUS OBLIGER ? »

Isabelle Balkany a donc commencé son tour des 19 écoles de sa ville. « J'ai dû envoir une dizaine déjà, les ai consultées sur l'organisation de la semaine qu'elles souhaitaient pour la rentrée. Elle sont à 98,5 % favorables aux quatre jours de classe que nous avons mis en place en 1991. J'ai eu trois bulletins favorables à l'organisation proposée par l'éducation nationale... Alors pourquoi nous obliger àcasser une organisation qui marche bien et dont les parents sont contents ? »,s'agace -t-elle.

Lire : La réforme des rythmes scolaires peut-elle devenir populaire ?

Levallois se range parmi les villes riches. Avec ses 3 300 euros de revenu médian mensuel net, elle est largement au dessus de la moyenne de l'Ile-de-France(2 900). Elle a adopté précocement les quatre jours de classe après un référendum où 95 % des répondants se sont dits en faveur de la formule. « Chez nous, 85 % des mères travaillent et beaucoup sont seules avec leurs enfants,rappelle Mme Balkany. Voilà pourquoi nous faisons un très gros effort sur le scolaire, y consacrant 23 % de notre budget. » A ses dires, 350 animateurs embauchés par la ville dispensent qui de l'anglais (dès la grande section), qui de l'EPS. Au point que « 97 % des enfants restent avec nous jusqu'à 19 heures, 95 % fréquentent la cantine le midi. Que voulez-vous que je fasse de plus ? », interroge l'adjointe.

En fait, le décret de Benoît Hamon voudrait que la mairie ouvre les écoles le mercredi matin afin que les enfants de Levallois bénéficient de cinq matinées d'apprentissage, comme tous les autres enfants de France. Ce à quoi MmeBalkany répond que le mercredi matin « défilent 1 600 enfants au conservatoire, alors que 1 700 autres sont au centre de loisirs. Si on met école ce matin-là, il faudrait que je fasse fonctionner le conservatoire jusqu'à 23 heures ! Je trouve très bien cette réforme des rythmes lorsqu'elle permet à des enfants qui ne faisaient pas d'activités périscolaires d'en bénéficier. En revanche, quand cela déstabilise des villes où les enseignants et les parents sont satisfaits d'un modede fonctionnement qui bénéficie au plus grand nombre, je trouve que c'est contre-productif. »

« UN RECOURS AU CONSEIL D'ETAT, QUAND MÊME »

Lundi matin, le préfet a appelé le maire pour lui signifier qu'il recevrait ce référé. « Nous avons reçu un dossier de trois pages que nous avons remis à nos avocats,précise la maire adjointe. Si le tribunal administratif nous donne tort, nous appliquerons la réforme. Après avoir posé un recours au Conseil d'Etat, quand même. Et si le tribunal administratif nous donne raison, c'en est fini de cette réforme. » La ville de Patrick Balkany devrait appuyer son argumentaire sur la « libre administration » pour plaider son dossier.

La ville de Janvry (Essonne) qui, la première, a fait voter une délibération s'opposant à l'application des rythmes, joue, elle, sur le manque de moyens pourfinancer le périscolaire ; comme la ville d'Asnières (Hauts-de-Seine), elle aussi visée par un référé.

  • Maryline Baumard
    Journaliste au Monde
Posté(e)

Le maire de Talant, opposé depuis de longs mois à la réforme des rythmes scolaires, a envoyé un courrier aux autres édiles du département pour le donner le «mode d'emploi» pour refuser d'appliquer cette réforme qu'il qualifie d'«intenable». Retrouvez le courrier envoyé par Gilbert Menut.

« Je vous ai écrit plusieurs fois au sujet de la réforme des rythmes scolaires, estimant essentiel que nous puissions sur ce dossier échanger nos expériences et nos informations. Beaucoup d’entre vous m’ont fait part ces derniers mois de leurs difficultés à mettre en place cette réforme dont vous savez déjà tout le mal que j’en pense.

Depuis quelques jours et plus précisément depuis que les équipes nouvelles sont sorties des urnes municipales en même temps que le ministre Peillon était renvoyé de l’Education Nationale, nombre d’entre vous, mais aussi bien des élus extérieurs à la Côte-d’Or (Savoie, Territoire de Belfort, Vosges) me réclament conseils et mode d’emploi pour, comme je l’ai fait à Talant, refuser d’appliquer cette réforme intenable. Le problème est très souvent lié à de petites communes rurales et isolées qui prennent de plein fouet l’impréparation de cette mise en place.

Fait nouveau, beaucoup de particuliers, parents ou représentants au sein des écoles, me sollicitent aussi en ce sens. Se lève un peu partout un vent de contestation légitime qui rejette en bloc la réforme et ses conséquences désastreuses pour les enfants des écoles.

Aussi, je vous présente de façon simple les grands principes qui peuvent à mon sens vous permettre d’afficher une position claire si vous cherchez à sortir du maelstrom dans lequel nous précipite le décret de l’ancien ministre.

1. Résister à la pression de l’Education Nationale

L’administration fera l’impossible pour vous obliger à fournir une organisation de la semaine ou de la journée dans votre commune ou EPCI. Elle cherche ainsi à vous contraindre à compter avec la réforme. Or, rien ne vous oblige à fournir cette organisation qui quelque part vous impose d’endosser le mauvais rôle de l’organisateur sur le terrain d’une réforme que vous ne souhaitez pas.

Il ne s’agit pas d’entrer dans l’illégalité. Quelle outrance de la part de ceux qui disent cela ! En l’espèce, il suffit de ne pas répondre aux injonctions de l’Education Nationale : qu’elle tranche elle-même les problèmes qu’elle crée et qu’elle décide de ce qui est de son ressort. Qu’elle endosse elle-même les conséquences de ce qu’elle suscite.

Aucune sanction n’est possible contre votre commune.

2. S’appuyer sur l’avis des parents et rassurer leurs inquiétudes

Fraîchement élu ou réélu, vous avez toute la légitimité pour remettre en cause les organisations faites par des équipes qui vous auraient précédé ou au contraire vous appuyer sur l’avis des habitants, des parents, des personnels y compris enseignants qui sont majoritairement hostiles à cette réforme. Au besoin, vous pouvez accompagner les actions des parents quand elles existent : en de nombreux endroits, concertation, enquête, sondage sur les attentes et les habitudes de chacun.

Fraîchement élus, vos administrés ne comprendraient pas, à juste titre, que vous ignoriez leurs avis. S’ils ont raison de s’inquiéter du coût de la réforme qui sera d’une façon ou d’une autre sorti de leur poche, dans le même temps, vous avez tout intérêt à les rassurer : organiser les inscriptions scolaires comme à l’accoutumée, sur le même modèle que les années précédentes, le plus normalement du monde. Un acte de courage autant que de bon sens.

3. Tenir bon

On me demande fréquemment comment j’ai annoncé l’intention de ne pas appliquer cette réforme. Le plus simplement, j’ai écrit à l’Education Nationale pour l’en informer. Elle n’a d’ailleurs pas réagi. Le peut-elle seulement ? D’autres communes (Maisons-Alfort) se sont contentées d’un coup de fil, d’autres (Janvry) ont délibéré en Conseil. Cette annonce peut donc prendre des formes diverses si vous décidez d’y recourir. Déjà plus de 2 500 communes de toutes tailles et de tous bords ont annoncé leur intention de surseoir ou carrément leur refus d’appliquer. Vous n’êtes pas seuls, et le mouvement qui enfle ne semble pas devoir s’essouffler : il faut maintenir la pression sur le nouveau gouvernement et le nouveau ministre apparemment sensible aux questions d’égalité.

Sur le fond de ce problème, je vous joins en copie un vœu que j’ai proposé en séance du conseil général vendredi dernier avec le soutien de son Président François Sauvadet, et qui réclame l’abandon de la réforme et la reprise du dialogue avec le ministère. Notamment, il me semble essentiel que soient rediscutés la pérennisation du financement au-delà de 2014, et le contenu « pédagogique » de cette réforme aux contours flous et aux objectifs incompréhensibles.

En cela, je sais pouvoir compter sur les nombreux relais que sont apparus parmi vous ainsi qu’au sein de familles chaque jour plus nombreuses à contester les conséquences inégalitaires, brutales et néfastes de cette réorganisation sociétale lourde.

De gratuite, publique et obligatoire, l’école de la République ne saurait devenir payante, municipale et facultative.

Vous assurant de ma complète détermination et de mon entier soutien, je vous prie de recevoir, Madame le Maire, chère collègue, Monsieur le Maire, cher collègue mes meilleures. salutations.»

Il faut quand même dire que certains Maire ayant fait des déclarations publiques en ce sens se font quasiment harceler par le DASEN et le recteur afin qu'ils reviennent sur leur décision de ne pas appliquer la réforme.

Je ne sais pas si leur collectif de Maire aide tous ces Maires isolés et si leur action en justice va porter ses fruits. :clover:

Posté(e)

Ah ben dans un autre genre, ça se passe comme ça dans une mairie FN...

La Marseillaise, Héraut du jour du samedi 31 mai, à propos de Béziers :

"Le conseiller municipal (PCF) d’opposition Aimé Couquet a écrit au sous-préfet, Nicolas de Maistre. L’objet de sa lettre ? Il souhaite l’intervention du représentant de l’État sur des anomalies constatées lors de la séance du conseil municipal du 27 mai, sur trois délibérations contenant des dispositions contraires à la loi ou au règlement qui ont été adoptées.

(...)

La délibération du rapport n° 32 approuvant le règlement des activités périscolaires « qui réserve l’accès du service aux seuls enfants dont les deux parents travaillent, viole, selon A. Couquet, le principe jurisprudentiel d’égal accès au service public ». Il cite la décision du Conseil d’État (10 mai 1974) pour appuyer ses dires : « Seules les discriminations qui répondent à des situations différentes des usagers vis-à-vis du service public ou qui sont fondées sur des considérations d’intérêt général liées au fonctionnement même du service public, sont légales. »

La loi (enfin ce qu'il en reste...) stipulait que les activités périscolaire permettaient de donner à des enfants défavorisés l'occasion de pratiquer des activités....

Et voilà ce qui arrive quand on fait entrer le loup dans la bergerie, et oui, des mairies réacs (pour ne pas dire autre chose....), il y en a pléthore....

Merci, oui, 1000 mercis au PS pour tout ça, vraiment, on s'ennuyait avant, maintenant, ça va être trop bien !!!!

http://www.lamarseillaise.fr/herault-du-jour/politique/29050-a-beziers-aime-couquet-pcf-demande-au-sous-prefet-d-intervenir

Je ne suis pas sûre que les activités périscolaires entrent dans le cadre de cette loi.

De plus, il y a un moment, une mairie ne peut pas tout financer. Il faut bien mettre un cadre, et s'il s'agit de garderie, il n'est pas illogique qu'elle soit réservée aux familles dont les parents travaillent.

Quant à ceux qui font entrer le loup dans la bergerie, cette ville ne fait-elle pas partie de celles où le candidat FN a été élu parce que le candidat du PS a refusé de se retirer bien qu'arrivé en troisième position et malgré un petit score au premier tour ?

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