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Posté(e)

Une chose importante qu'on avait mise en place dans mon ancienne école : accompagner soi-même l'enfant puni chez le directeur ou écrire un mot décrivant précisément les raisons de la sanction.

Cela évite aux élèves accompagnateurs d'avoir à expliquer, tant bien que mal, les grosses bêtises de son camarade, devant son camarade, avec tous les biais, mais aussi toutes les dérives que cela peut induire (dans mon ancienne école, les gamins accompagnateurs étaient menacés par les élèves punis durant le temps où ils accompagnaient jusqu'au bureau...).

Et puis il nous avait semblé que, "rapporteur", ce n'était pas forcément sain comme rôle.

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Posté(e)

Une chose importante qu'on avait mise en place dans mon ancienne école : accompagner soi-même l'enfant puni chez le directeur ou écrire un mot décrivant précisément les raisons de la sanction.

Cela évite aux élèves accompagnateurs d'avoir à expliquer, tant bien que mal, les grosses bêtises de son camarade, devant son camarade, avec tous les biais, mais aussi toutes les dérives que cela peut induire (dans mon ancienne école, les gamins accompagnateurs étaient menacés par les élèves punis durant le temps où ils accompagnaient jusqu'au bureau...).

Et puis il nous avait semblé que, "rapporteur", ce n'était pas forcément sain comme rôle.

ah? et tu laisses ta classe comme ça?

Posté(e)

Il me semble effectivement primordial en tant qu'enseignant ou de directeur de préserver la classe, le statut d'élève et de mettre à l'écart ponctuellement les enfants qui ne rentrent pas dans ce métier d'élève.

Parfois cela commence dès le matin avec des histoires dans la cour, dans ce cas nous laissons l'enfant se calmer à l'extérieur de la porte et lui proposons de rentrer quand il sera élève.( ils rentrent toujours)

C'est important pour lui et pour les autres de signaler un comportement inadapté à la classe. Cela rassure aussi les autres de savoir que quelqu'un est garant du cadre.

Parfois cela va jusqu'à un changement de classe temporaire ( cela fait redescendre la pression pour tout le monde, enseignant compris) ou une mise à l'écart dans mon bureau.

Dans ce cas et selon le motif de l'exclusion cela va du rappel du cadre à la discussion avec l'enfant.

Cela permet souvent de comprendre des choses et de permettre aux collègues de voir un élève en souffrance, d'en tenir compte et non du perturbateur qui est là pour mettre à mal leur autorité.

Comme je dis souvent à mes collègues, ce ne sont pas nos enfants, il faut prendre du recul...

Maintenant, je suis consciente que ma casquette de directrice m'aide dans cette tâche, je suis le dernier rempart pour certains, et il le respecte encore.

Voilà, pour résumer rappel du cadre et discussion...

Je réfléchis aussi avec mes collègues à la mise en place de médiateurs pour permettre aussi la médiation entre pairs.

Posté(e)

Une chose importante qu'on avait mise en place dans mon ancienne école : accompagner soi-même l'enfant puni chez le directeur ou écrire un mot décrivant précisément les raisons de la sanction.

Cela évite aux élèves accompagnateurs d'avoir à expliquer, tant bien que mal, les grosses bêtises de son camarade, devant son camarade, avec tous les biais, mais aussi toutes les dérives que cela peut induire (dans mon ancienne école, les gamins accompagnateurs étaient menacés par les élèves punis durant le temps où ils accompagnaient jusqu'au bureau...).

Et puis il nous avait semblé que, "rapporteur", ce n'était pas forcément sain comme rôle.

ah? et tu laisses ta classe comme ça?

Si on peut on laisse la classe (élèves au travail, porte ouverte sur la classe adjacente dont le collègue est prévenu), sinon on prend le temps d'écrire un mot pour le directeur.

Posté(e)

oui c'est vrai que certaines écoles ont des classes proches. j'y avais pas pensé (je suis truffe des fois :heat: )

ce n'est pas mon cas, par contre je suis proche de la photocopieuse, c'est pratique aussi, d'autant plus que j'ai plus souvent besoin de faire des photocopies qu'ailleurs.e d'envoyer un élève

Posté(e)

Chez nous, il y a une sorte de crescendo décidé avec les collègues : on déplace chez un collègue voisin un élève qui abuse, accompagné du camarade "messager" ou par nous-mêmes, ça dépend de la situation.

Si le comportement est complètement hors des clous, injure, violence, par exemple, c'est dans ma classe ou dans mon bureau les jours de décharge qu'on m'envoie les élèves.

Dans les classes, selon le tempérament de l'enseignant, les élèves savent à quoi s'attendre, une remontée de bretelles en bonne et due forme, un séjour sur le tabouret ou la chaise des punis, etc. Dans ma classe, j'ai un tabouret sur lequel l'élève a la possibilité de réfléchir et de me signaler s'il est décidé à redevenir un élève. Bien souvent, comme je déteste être dérangée, je me contente de montrer le tabouret sans rien dire, ils comprennent ! C'est au moment de la récréation ou de la sortie que je vais "causer" avec l'enfant, pas avant. En faisant rappeler le règlement par mes élèves par exemple, et en effet, c'est utile à tous.

Être envoyé chez la directrice, c'est l'ultime niveau d'exclusion. Parfois, ça suffit à faire réfléchir l'élève. Je lève rarement la voix, question de la protéger, mon silence glacial a de l'effet....

J'essaie de consacrer autant de temps à un agresseur qu'à sa victime, que je rassure et qui peut être certain de notre rôle de protection et de garant du respect des règles.

Posté(e)

Vous prenez un élève seul dans votre bureau, les jours de décharge ? Moi ça me gène. Je trouve que c'est mettre le directeur en situation potentiellement risquée. On ne sait pas ce que l'élève pourrait raconter après. On n'est jamais trop prudent, je pense.

Posté(e)

Lorsque je reçois un élève dans mon bureau, je ne suis jamais seule : il y a toujours du personnel pas loin, et je ne ferme jamais la porte.

Posté(e)

Chez nous, il y a une sorte de crescendo décidé avec les collègues : on déplace chez un collègue voisin un élève qui abuse, accompagné du camarade "messager" ou par nous-mêmes, ça dépend de la situation.

Si le comportement est complètement hors des clous, injure, violence, par exemple, c'est dans ma classe ou dans mon bureau les jours de décharge qu'on m'envoie les élèves.

Dans les classes, selon le tempérament de l'enseignant, les élèves savent à quoi s'attendre, une remontée de bretelles en bonne et due forme, un séjour sur le tabouret ou la chaise des punis, etc. Dans ma classe, j'ai un tabouret sur lequel l'élève a la possibilité de réfléchir et de me signaler s'il est décidé à redevenir un élève. Bien souvent, comme je déteste être dérangée, je me contente de montrer le tabouret sans rien dire, ils comprennent ! C'est au moment de la récréation ou de la sortie que je vais "causer" avec l'enfant, pas avant. En faisant rappeler le règlement par mes élèves par exemple, et en effet, c'est utile à tous.

Être envoyé chez la directrice, c'est l'ultime niveau d'exclusion. Parfois, ça suffit à faire réfléchir l'élève. Je lève rarement la voix, question de la protéger, mon silence glacial a de l'effet....

J'essaie de consacrer autant de temps à un agresseur qu'à sa victime, que je rassure et qui peut être certain de notre rôle de protection et de garant du respect des règles.

:applause: Très bien. :applause:

Toi aussi, tu es trop forte.

  • 6 mois plus tard...
Posté(e)

Bonjour,

Je poste sur ce sujet pour vous parler de discipline, mais il s'agit en fait de la discipline sur la pause méridienne, dans une petite école primaire de 3 classes.

Lors du conseil d'école, le maire a abordé la question de la discipline dans la cour et à la cantine durant la pause méridienne.

Il nous REPROCHE grandement de ne pas gérer les difficultés de comportement sur ce temps-là :blink: . Il n'a pas voulu entendre ce qu'on voulait lui répondre et il estime que nous devrions punir pendant le temps de classe les enfants qui se sont mal comportés durant la pause méridienne, le faire remonter aux parents. Pour lui, les enfants respecteront les règles seulement si elles sont les mêmes durant le temps scolaire et durant le temps mairie et pour cela il pense que c'est donc la même personne qui doit gérer la dicipline pour que les sanctions soient les mêmes, à savoir les enseignantes. Il menace de retirer son fils si nous ne nous impliquons pas davantage dans la gestion des comportements difficiles sur les temps gérés par la mairie :blink: .

Nous avons essayé de lui répondre que ce n'est absoluement pas de notre responsabilité, que c'est à la personne qui surveille de faire preuve d'autorité et que c'est lui qui en est responsable mais que nous nous impliquons déjà (trop !) pour résoudre les problèmes qui ont eu lieu lors de cette pause méridienne. La personne qui surveille les enfants nous explique les problèmes qu'il y a eu et on en reparle en classe, on reparle les règles de vie, on recadre un peu les choses mais il est vrai qu'on ne punit pas les enfants, pour moi c'est à la personne de la mairie qui surveille de le faire. Si on traverse le couloir, la salle de sieste, la cour, la cantine pour aller chercher notre repas et que nous voyons des comportements inadaptés, il nous arrive d'intervenir si la personne qui surveille n'est pas à côté, mais on intervient par le dialogue, pas par la punition.

Pour le maire, ce n'est pas suffisant, il dit : "il faut que vous imposiez votre autorité, je pensais que dans une petite école comme ça, il avait plus de dialogue et que vous gériez ceci ".

De mon côté, je pense qu'on en fait déjà trop et pour moi, la circulaire no 97-178 du 18 septembre 1997 est claire, mais pas certain que cela suffise pour le maire (je lui ai déjà envoyé cette circulaire l'année dernière quand il me disait qu'il était responsable des enfants durant le temps scolaire et les sorties !).

J'ai vraiment eu l'impression de me faire attaquer, le ton du maire était très autoritaire, il était en colère... j'en ai marre et ceci n'a pas été le seul point de discorde de ce conseil d'école. :cry:

Qu'en pensez-vous ? Que feriez-vous ? laisser faire ou prendre rendez-vous avec lui dans un moment où il sera plus calme pour reparler de tout ceci.

Pensez-vous que nous en faisons trop ? pas assez ? comme cela se passe dans vos écoles ?

(j'espère que mon pavé est compréhensible)

Merci

Posté(e)

Sur la pause méridienne vous n'êtes pas responsable, il est maire il assume, trop simple.

Noté bien tout cela dans le PV du Conseil d'Ecole et dites clairement que vous n'avez pas pu vous exprimez, transmettez à votre IEN avec un mot explicatif.

Après ici on a mis en place les mm règles de conduite sur ce temps de pause méridienne que sur le temps scolaire pour qu'au moins les repères soient les mm, je ne dis pas que c'est respecté mais on y travaille.

Posté(e)

merci pour ta réponse Dada, ça me rassure.

Les règles de conduite sont aussi les mêmes sur le temps scolaire et sur la pause méridienne, quand on choisit d'ajouter une, on le signale à la personne qui surveille. On devrait alors mettre tout ça par écrit.

Merci !

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