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Posté(e)

bonjour,

J'ai hésité à intervenir sur le sujet "harcèlement moral" puis finalement, je préfère commencer mon propre... disons... récit...

Je viens d'être victime d'un "procès à charges" de la part de mes collègues (enfin, deux activement et les trois autres passivement, disons qu'ils ne m'ont pas spécialement défendue).

Je suis (jeune) directrice d'une école élémentaire 6 classes dans un quartier un peu bobo chic après avoir été adjointe, puis directrice intérim d'une REP difficile pendant 9 ans. Mes collègues actuels sont tous proches de la retraite.

Tout semblait bien se passer bien que des divergences parfois sur certains points me crispaient un peu (Mes collègues prennent les parents de haut, ne veulent pas les voir dans l'école, je soupçonne (à juste titre) deux d'entre eux d'être racistes, leurs opinions sont parfois un peu radicales...). Bref, je ménageais la chèvre et le chou pour que tout se passe pour le mieux entre l'école, la mairie (merci les rythmes qui ont bien pourri l'ensemble) et les parents.

Il faut savoir que trois de ces collègues ont d'importants problèmes de discipline avec leurs élèves et que je suis obligée d'intervenir souvent. Une collègue envoie des courriers collectifs à tous les parents de sa classe pour dire que les élèves de ce groupe sont insupportables et qu'elle compte sur eux pour leur en parler... je lui ai déjà dit de ne pas faire cela car il est évident que certains parents vont prendre peur et qu'ils vont changer de crèmerie ! Des collègues refusent également de recevoir des parents sous prétexte qu'ils les ont déjà vus dans l'année... donc je dois les recevoir moi même ! Bon, j'en passe mais vraiment, je regrette encore plus le report de l'âge de départ à la retraite !!!

La semaine dernière, nous avons appris la fermeture (JUSTIFIEE) d'une classe. On s'y attendait, ce n'était pas une surprise, l'an dernier on avait déjà eu chaud...

Lundi, je reçois une demande d'une famille (de la classe de l'enseignante qui envoie des courriers collectifs) pour une radiation... ils ont inscrit leur enfant dans le privé, ne supportant plus que leur fille se fasse insulter par les autres élèves de la classe. Je n'étais pas au courant de ce harcèlement.

Mardi, un collègue vient me demander à ce que l'on se rencontre tous ensemble pour essayer de résoudre les problèmes de l'école. Je pensais naïvement qu'il parlait des insultes entre les élèves de l'autre collègue...

Et non...

J'ai subi un véritable PROCES...

Le collègue a commencé à me dire que l'école était en souffrance depuis 3 ans (soit mon arrivée...), qu'elle était en dérive et que pour preuve, on perdait une classe...

Ensuite, ils m'ont reproché le "manque de lisibilité de l'école" et les mauvaises relations avec la mairie (et pour cause, mes cinq collègues se sont acharnés pour défendre leurs opinions sur les rythmes scolaires... j'étais au milieu en train de limiter la casse !!!). Ils me reprochent également de ne pas m'intégrer à l'équipe (je participe à un projet commun aux 6 classes cette année et j'ai invité un de mes collègues à participer à une rando avec ma classe...). Nous avons un intervenant musique qui dispose de 5 créneaux... comme je suis moi même musicienne, j'ai laissé ma place aux 5 autres classes... Ils me reprochent donc de ne pas faire en sorte de faire partie de l'équipe en faisant les mêmes choses qu'eux (soit disant les parents se demandent pourquoi je n'ai pas de créneau musique... hors, personne ne s'en est jamais plaint !). Ils me reprochent aussi d'avoir fait chanter mes élèves à la dernière fête de l'école (ils le savaient bien avant la fête) alors qu'eux ne voulaient pas faire de spectacle ni de chants (juste une expo d'art). Je l'ai fait pour les élèves et leurs parents, pas pour me distinguer !! Autre reproche : ne pas avoir parlé des projets de l'école lors de mon discours de la fête... ce qui est faux, je l'avais fait. Je n'ai absolument pas pu me défendre, dès que j'essayais, le collègue en question me coupait la parole... j'ai eu l'impression d'avoir 13 ans et d'être devant mon père... les 4 autres ne m'ont absolument pas défendue...

Enfin voilà... pour résumer, l'école ferme une classe à cause de moi et de mon manque de lisibilité...

J'ai une petite fille en bas âge, je ne peux pas rester longtemps le soir et j'arrive 30 à 45 minutes avant la classe le matin et je pense qu'ils me reprochent de ne pas faire plus d'heures visibles... (jalousie ?). Je suis (très) bien notée par ma hiérarchie, la psy scolaire félicite mon travail et mon investissement auprès des élèves en difficulté...

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc.

je pense qu'ils conçoivent encore une direction à l'ancienne, avec le directeur qui vit dans le logement de fonction au fond de la cour...

Demain j'appelle mon Inspecteur... si vous avez des conseils ou des avis...

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Posté(e)

Commence par aller voir les représentants du personnel pour voir avec eux les choses qui vont, qui ne vont pas, quelques bricoles de ton exposé me chiffonnent. Il faut qu'on t'aide à y voir clair et posément.

Prend le temps cet aprem de mettre tout cela par écrit, pas pour toi mais pour pouvoir en discuter, attention ce n'est pas un écrit pour l'IEN, juste pour toi ou pour la discussion avec ton représentant du personnel.

Bon courage.

Posté(e)

bonjour,

J'ai hésité à intervenir sur le sujet "harcèlement moral" puis finalement, je préfère commencer mon propre... disons... récit...

Je viens d'être victime d'un "procès à charges" de la part de mes collègues (enfin, deux activement et les trois autres passivement, disons qu'ils ne m'ont pas spécialement défendue).

Je suis (jeune) directrice d'une école élémentaire 6 classes dans un quartier un peu bobo chic après avoir été adjointe, puis directrice intérim d'une REP difficile pendant 9 ans. Mes collègues actuels sont tous proches de la retraite.

Tout semblait bien se passer bien que des divergences parfois sur certains points me crispaient un peu (Mes collègues prennent les parents de haut, ne veulent pas les voir dans l'école, je soupçonne (à juste titre) deux d'entre eux d'être racistes, leurs opinions sont parfois un peu radicales...). Bref, je ménageais la chèvre et le chou pour que tout se passe pour le mieux entre l'école, la mairie (merci les rythmes qui ont bien pourri l'ensemble) et les parents.

Il faut savoir que trois de ces collègues ont d'importants problèmes de discipline avec leurs élèves et que je suis obligée d'intervenir souvent. Une collègue envoie des courriers collectifs à tous les parents de sa classe pour dire que les élèves de ce groupe sont insupportables et qu'elle compte sur eux pour leur en parler... je lui ai déjà dit de ne pas faire cela car il est évident que certains parents vont prendre peur et qu'ils vont changer de crèmerie ! Des collègues refusent également de recevoir des parents sous prétexte qu'ils les ont déjà vus dans l'année... donc je dois les recevoir moi même ! Bon, j'en passe mais vraiment, je regrette encore plus le report de l'âge de départ à la retraite !!!

La semaine dernière, nous avons appris la fermeture (JUSTIFIEE) d'une classe. On s'y attendait, ce n'était pas une surprise, l'an dernier on avait déjà eu chaud...

Lundi, je reçois une demande d'une famille (de la classe de l'enseignante qui envoie des courriers collectifs) pour une radiation... ils ont inscrit leur enfant dans le privé, ne supportant plus que leur fille se fasse insulter par les autres élèves de la classe. Je n'étais pas au courant de ce harcèlement.

Mardi, un collègue vient me demander à ce que l'on se rencontre tous ensemble pour essayer de résoudre les problèmes de l'école. Je pensais naïvement qu'il parlait des insultes entre les élèves de l'autre collègue...

Et non...

J'ai subi un véritable PROCES...

Le collègue a commencé à me dire que l'école était en souffrance depuis 3 ans (soit mon arrivée...), qu'elle était en dérive et que pour preuve, on perdait une classe...

Ensuite, ils m'ont reproché le "manque de lisibilité de l'école" et les mauvaises relations avec la mairie (et pour cause, mes cinq collègues se sont acharnés pour défendre leurs opinions sur les rythmes scolaires... j'étais au milieu en train de limiter la casse !!!). Ils me reprochent également de ne pas m'intégrer à l'équipe (je participe à un projet commun aux 6 classes cette année et j'ai invité un de mes collègues à participer à une rando avec ma classe...). Nous avons un intervenant musique qui dispose de 5 créneaux... comme je suis moi même musicienne, j'ai laissé ma place aux 5 autres classes... Ils me reprochent donc de ne pas faire en sorte de faire partie de l'équipe en faisant les mêmes choses qu'eux (soit disant les parents se demandent pourquoi je n'ai pas de créneau musique... hors, personne ne s'en est jamais plaint !). Ils me reprochent aussi d'avoir fait chanter mes élèves à la dernière fête de l'école (ils le savaient bien avant la fête) alors qu'eux ne voulaient pas faire de spectacle ni de chants (juste une expo d'art). Je l'ai fait pour les élèves et leurs parents, pas pour me distinguer !! Autre reproche : ne pas avoir parlé des projets de l'école lors de mon discours de la fête... ce qui est faux, je l'avais fait. Je n'ai absolument pas pu me défendre, dès que j'essayais, le collègue en question me coupait la parole... j'ai eu l'impression d'avoir 13 ans et d'être devant mon père... les 4 autres ne m'ont absolument pas défendue...

Enfin voilà... pour résumer, l'école ferme une classe à cause de moi et de mon manque de lisibilité...

J'ai une petite fille en bas âge, je ne peux pas rester longtemps le soir et j'arrive 30 à 45 minutes avant la classe le matin et je pense qu'ils me reprochent de ne pas faire plus d'heures visibles... (jalousie ?). Je suis (très) bien notée par ma hiérarchie, la psy scolaire félicite mon travail et mon investissement auprès des élèves en difficulté...

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc.

je pense qu'ils conçoivent encore une direction à l'ancienne, avec le directeur qui vit dans le logement de fonction au fond de la cour...

Demain j'appelle mon Inspecteur... si vous avez des conseils ou des avis...

Tu fais bien d'appeler l'IEN... Peut-être pourrais-tu programmer un conseil des maîtres avec présence du cpc? Bon courage!

Posté(e)

Déjà : BON COURAGE!!

Tu as raison de prévenir ton inspecteur je pense.

Et ton collègue a peut-être plus d'expérience mais la directrice c'est toi!!

Je ne sais pas si c'est un bon conseil car je ne suis pas directrice (mais je suis outrée par ce que je viens de lire!!) mais est ce que tu envisages d'avoir un entretien individuel avec chacun de tes collègues ou pas? Parce qu'au final, il n'y en a vraiment qu'un ou 2 qui te reprochent des choses ou tous?

Je ne suis pas d'une grande aide, j'en ai peur, mais ils doivent comprendre que la directrice c'est toi et ce n'est pas parce qu'ils sont plus anciens dans l'école que c'est à eux de la diriger...

Bon courage encore

Posté(e)

Je suis sidérée de constater à quel point les relations peuvent être difficiles dans certaines écoles!

Des cas comme celui-ci, j'en ai entendu des tonnes. Pftt !! BON COURAGE, car être seule contre tous, j'ai vécu aussi et je sais combien c'est dur.

Posté(e)

bonjour,

J'ai hésité à intervenir sur le sujet "harcèlement moral" puis finalement, je préfère commencer mon propre... disons... récit...

Je viens d'être victime d'un "procès à charges" de la part de mes collègues (enfin, deux activement et les trois autres passivement, disons qu'ils ne m'ont pas spécialement défendue).

Je suis (jeune) directrice d'une école élémentaire 6 classes dans un quartier un peu bobo chic après avoir été adjointe, puis directrice intérim d'une REP difficile pendant 9 ans. Mes collègues actuels sont tous proches de la retraite.

Tout semblait bien se passer bien que des divergences parfois sur certains points me crispaient un peu (Mes collègues prennent les parents de haut, ne veulent pas les voir dans l'école, je soupçonne (à juste titre) deux d'entre eux d'être racistes, leurs opinions sont parfois un peu radicales...). Bref, je ménageais la chèvre et le chou pour que tout se passe pour le mieux entre l'école, la mairie (merci les rythmes qui ont bien pourri l'ensemble) et les parents.

Il faut savoir que trois de ces collègues ont d'importants problèmes de discipline avec leurs élèves et que je suis obligée d'intervenir souvent. Une collègue envoie des courriers collectifs à tous les parents de sa classe pour dire que les élèves de ce groupe sont insupportables et qu'elle compte sur eux pour leur en parler... je lui ai déjà dit de ne pas faire cela car il est évident que certains parents vont prendre peur et qu'ils vont changer de crèmerie ! Des collègues refusent également de recevoir des parents sous prétexte qu'ils les ont déjà vus dans l'année... donc je dois les recevoir moi même ! Bon, j'en passe mais vraiment, je regrette encore plus le report de l'âge de départ à la retraite !!!

La semaine dernière, nous avons appris la fermeture (JUSTIFIEE) d'une classe. On s'y attendait, ce n'était pas une surprise, l'an dernier on avait déjà eu chaud...

Lundi, je reçois une demande d'une famille (de la classe de l'enseignante qui envoie des courriers collectifs) pour une radiation... ils ont inscrit leur enfant dans le privé, ne supportant plus que leur fille se fasse insulter par les autres élèves de la classe. Je n'étais pas au courant de ce harcèlement.

Mardi, un collègue vient me demander à ce que l'on se rencontre tous ensemble pour essayer de résoudre les problèmes de l'école. Je pensais naïvement qu'il parlait des insultes entre les élèves de l'autre collègue...

Et non...

J'ai subi un véritable PROCES...

Le collègue a commencé à me dire que l'école était en souffrance depuis 3 ans (soit mon arrivée...), qu'elle était en dérive et que pour preuve, on perdait une classe...

Ensuite, ils m'ont reproché le "manque de lisibilité de l'école" et les mauvaises relations avec la mairie (et pour cause, mes cinq collègues se sont acharnés pour défendre leurs opinions sur les rythmes scolaires... j'étais au milieu en train de limiter la casse !!!). Ils me reprochent également de ne pas m'intégrer à l'équipe (je participe à un projet commun aux 6 classes cette année et j'ai invité un de mes collègues à participer à une rando avec ma classe...). Nous avons un intervenant musique qui dispose de 5 créneaux... comme je suis moi même musicienne, j'ai laissé ma place aux 5 autres classes... Ils me reprochent donc de ne pas faire en sorte de faire partie de l'équipe en faisant les mêmes choses qu'eux (soit disant les parents se demandent pourquoi je n'ai pas de créneau musique... hors, personne ne s'en est jamais plaint !). Ils me reprochent aussi d'avoir fait chanter mes élèves à la dernière fête de l'école (ils le savaient bien avant la fête) alors qu'eux ne voulaient pas faire de spectacle ni de chants (juste une expo d'art). Je l'ai fait pour les élèves et leurs parents, pas pour me distinguer !! Autre reproche : ne pas avoir parlé des projets de l'école lors de mon discours de la fête... ce qui est faux, je l'avais fait. Je n'ai absolument pas pu me défendre, dès que j'essayais, le collègue en question me coupait la parole... j'ai eu l'impression d'avoir 13 ans et d'être devant mon père... les 4 autres ne m'ont absolument pas défendue...

Enfin voilà... pour résumer, l'école ferme une classe à cause de moi et de mon manque de lisibilité...

J'ai une petite fille en bas âge, je ne peux pas rester longtemps le soir et j'arrive 30 à 45 minutes avant la classe le matin et je pense qu'ils me reprochent de ne pas faire plus d'heures visibles... (jalousie ?). Je suis (très) bien notée par ma hiérarchie, la psy scolaire félicite mon travail et mon investissement auprès des élèves en difficulté...

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc.

je pense qu'ils conçoivent encore une direction à l'ancienne, avec le directeur qui vit dans le logement de fonction au fond de la cour...

Demain j'appelle mon Inspecteur... si vous avez des conseils ou des avis...

Et bien elle n'a qu'à prendre la direction!

Posté(e)

J'ai demandé à mes collègues pourquoi elles supportaient parfois un collègue tyrannique, et elles m'ont répondu qu'elles ne disaient rien pour avoir la paix...

Posté(e)

Je suis par avance désolée si je te bouscule un peu, c'est pour mieux comprendre, car c'est toujours difficile de n'avoir qu'un son de cloche. C'est ta réalité, je la respecte totalement, mais on est parfois maladroit sans s'en rendre compte en tant que directeur, car les évidences n'en sont pas:

bonjour,

J'ai hésité à intervenir sur le sujet "harcèlement moral" puis finalement, je préfère commencer mon propre... disons... récit...

Je viens d'être victime d'un "procès à charges" de la part de mes collègues (enfin, deux activement et les trois autres passivement, disons qu'ils ne m'ont pas spécialement défendue).

Je suis (jeune) directrice d'une école élémentaire 6 classes dans un quartier un peu bobo chic après avoir été adjointe, puis directrice intérim d'une REP difficile pendant 9 ans. Mes collègues actuels sont tous proches de la retraite.

Tout semblait bien se passer bien que des divergences parfois sur certains points me crispaient un peu (Mes collègues prennent les parents de haut, ne veulent pas les voir dans l'école, je soupçonne (à juste titre) deux d'entre eux d'être racistes --> ça, c'est pas cool. J'espère qu'aucun élève n'en fait les frais, c'est le genre de situation qui me fait péter un câble., leurs opinions sont parfois un peu radicales...) Là dessus, je ne dis rien, il y a des sujets où je le suis aussi. Bref, je ménageais la chèvre et le chou pour que tout se passe pour le mieux entre l'école, la mairie (merci les rythmes qui ont bien pourri l'ensemble) et les parents.

Il faut savoir que trois de ces collègues ont d'importants problèmes de discipline avec leurs élèves et que je suis obligée d'intervenir souvent --> A leur demande? Avez-vous fixé un "plan d'action" ensemble? . Une collègue envoie des courriers collectifs à tous les parents de sa classe pour dire que les élèves de ce groupe sont insupportables et qu'elle compte sur eux pour leur en parler... je lui ai déjà dit de ne pas faire cela car il est évident que certains parents vont prendre peur et qu'ils vont changer de crèmerie --> En même temps, ce n'est pas son problème. Je suis d'accord avec toi que ce n'est peut-être pas judicieux, mais avez-vous réussi à définir une solution ensemble? ! Des collègues refusent également de recevoir des parents sous prétexte qu'ils les ont déjà vus dans l'année... donc je dois les recevoir moi même --> Là, je ne comprends pas. Les collègues sont-ils informés que tu reçois les parents? De quoi leur parles-tu à ces entretiens? Les questions qu'ils ont ont-elles été déjà discutées avec l'enseignant (auquel cas le collègue aurait bien raison de ne pas les re-recevoir) Je détesterais qu'on reçoive les parents de ma classe pour parler des élèves sans moi - Maintenant, je n'ai jamais refusé de voir des parents... Leur dis-tu ce qui a été dit? ! Bon, j'en passe mais vraiment, je regrette encore plus le report de l'âge de départ à la retraite !!!

La semaine dernière, nous avons appris la fermeture (JUSTIFIEE) d'une classe. On s'y attendait, ce n'était pas une surprise, l'an dernier on avait déjà eu chaud...

Lundi, je reçois une demande d'une famille (de la classe de l'enseignante qui envoie des courriers collectifs) pour une radiation... ils ont inscrit leur enfant dans le privé, ne supportant plus que leur fille se fasse insulter par les autres élèves de la classe. Je n'étais pas au courant de ce harcèlement. --> Est-il réel? Qu'en dit l'enseignant de cette élève? Parfois, il y a exagération des faits...

Mardi, un collègue vient me demander à ce que l'on se rencontre tous ensemble pour essayer de résoudre les problèmes de l'école. Je pensais naïvement qu'il parlait des insultes entre les élèves de l'autre collègue...

Et non...

J'ai subi un véritable PROCES...

Le collègue a commencé à me dire que l'école était en souffrance depuis 3 ans (soit mon arrivée...), qu'elle était en dérive et que pour preuve, on perdait une classe...

Ensuite, ils m'ont reproché le "manque de lisibilité de l'école" et les mauvaises relations avec la mairie (et pour cause, mes cinq collègues se sont acharnés pour défendre leurs opinions sur les rythmes scolaires... j'étais au milieu en train de limiter la casse !!! --> Vous n'aviez pas accordé vos violons en amont? Moi qui suis opposée à la réforme, je me suis rangée à l'avis du conseil des maîtres, car je souhaite respecter la majorité). Ils me reprochent également de ne pas m'intégrer à l'équipe (je participe à un projet commun aux 6 classes cette année et j'ai invité un de mes collègues à participer à une rando avec ma classe...). Nous avons un intervenant musique qui dispose de 5 créneaux... comme je suis moi même musicienne, j'ai laissé ma place aux 5 autres classes... Ils me reprochent donc de ne pas faire en sorte de faire partie de l'équipe en faisant les mêmes choses qu'eux (soit disant les parents se demandent pourquoi je n'ai pas de créneau musique... hors, personne ne s'en est jamais plaint !). --> Est-ce que tu as verbalisé cette (très bonne, d'ailleurs) décision? Ils me reprochent aussi d'avoir fait chanter mes élèves à la dernière fête de l'école (ils le savaient bien avant la fête) alors qu'eux ne voulaient pas faire de spectacle ni de chants (juste une expo d'art). --> Vous en aviez parlé en CM? Si oui, c'est nul de la part de tes collègues. Je l'ai fait pour les élèves et leurs parents, pas pour me distinguer !! Autre reproche : ne pas avoir parlé des projets de l'école lors de mon discours de la fête... ce qui est faux, je l'avais fait. Je n'ai absolument pas pu me défendre, dès que j'essayais, le collègue en question me coupait la parole... j'ai eu l'impression d'avoir 13 ans et d'être devant mon père... les 4 autres ne m'ont absolument pas défendue...

Enfin voilà... pour résumer, l'école ferme une classe à cause de moi et de mon manque de lisibilité...

J'ai une petite fille en bas âge, je ne peux pas rester longtemps le soir et j'arrive 30 à 45 minutes avant la classe le matin et je pense qu'ils me reprochent de ne pas faire plus d'heures visibles... (jalousie ?). Je suis (très) bien notée par ma hiérarchie, la psy scolaire félicite mon travail et mon investissement auprès des élèves en difficulté... --> Ils n'ont rien à dire là dessus, tu t'organises comme tu veux.

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc. Donne lui ta place, il fera moins le malin... Ou alors tu retrouves ta tranquillité...

je pense qu'ils conçoivent encore une direction à l'ancienne, avec le directeur qui vit dans le logement de fonction au fond de la cour... --> Peut-être... Ou pas...

Demain j'appelle mon Inspecteur... si vous avez des conseils ou des avis...

Moi je te conseille de refaire un CM, du style "Ok, j'ai bien entendu... Je ne suis pas d'accord avec tout, mais le fait est que vous n'êtes pas bien et du coup, moi aussi. Maintenant, qu'est-ce que vous souhaitez qu'on fasse pour améliorer les choses?" Déjà, le constructif, c'est toujours plus dur que les reproches stériles. Ca calme les jaloux, parce que la jalousie ne se projette pas dans le futur, mais dans le passé. Là, tu pourras argumenter ce que tu as déjà fait, ou contester les mauvaises idées, ou prendre les bonnes. Rétablir le dialogue dans les deux sens me semble essentiel. Et si ce n'est pas possible, fais ton mouvement!!!

Ne prends surtout pas mal mon message, c'est juste parce que, souvent, tout n'est jamais blanc ou noir, et que souvent, les problèmes viennent de la communication. Cela dit, on n'est jamais à l'abri de c**s.

Posté(e)

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc.

Je réagis simplement sur ça: " L'expérience ne fait pas le travail à ta place" est une réponse qui devrait le calmer.

Et je précise que je suis vieux expérimenté. ;)

Posté(e)

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc.

Je réagis simplement sur ça: " L'expérience ne fait pas le travail à ta place" est une réponse qui devrait le calmer.

Et je précise que je suis vieux expérimenté. ;)

Ou encore " tu n'as qu'à prendre ma place si tu sais mieux faire que moi, on peut appeler l'IEN si tu le souhaites"

Posté(e)

Déjà : BON COURAGE!!

Tu as raison de prévenir ton inspecteur je pense.

Et ton collègue a peut-être plus d'expérience mais la directrice c'est toi!!

Je ne sais pas si c'est un bon conseil car je ne suis pas directrice (mais je suis outrée par ce que je viens de lire!!) mais est ce que tu envisages d'avoir un entretien individuel avec chacun de tes collègues ou pas? Parce qu'au final, il n'y en a vraiment qu'un ou 2 qui te reprochent des choses ou tous?

Je ne suis pas d'une grande aide, j'en ai peur, mais ils doivent comprendre que la directrice c'est toi et ce n'est pas parce qu'ils sont plus anciens dans l'école que c'est à eux de la diriger...

Bon courage encore

En fait, lors de ce "procès" seul un collègue a parlé, les autres ont juste écouté... du coup, je ne sais pas ce qu'ils en pensent...

Posté(e)

Je suis par avance désolée si je te bouscule un peu, c'est pour mieux comprendre, car c'est toujours difficile de n'avoir qu'un son de cloche. C'est ta réalité, je la respecte totalement, mais on est parfois maladroit sans s'en rendre compte en tant que directeur, car les évidences n'en sont pas:

bonjour,

J'ai hésité à intervenir sur le sujet "harcèlement moral" puis finalement, je préfère commencer mon propre... disons... récit...

Je viens d'être victime d'un "procès à charges" de la part de mes collègues (enfin, deux activement et les trois autres passivement, disons qu'ils ne m'ont pas spécialement défendue).

Je suis (jeune) directrice d'une école élémentaire 6 classes dans un quartier un peu bobo chic après avoir été adjointe, puis directrice intérim d'une REP difficile pendant 9 ans. Mes collègues actuels sont tous proches de la retraite.

Tout semblait bien se passer bien que des divergences parfois sur certains points me crispaient un peu (Mes collègues prennent les parents de haut, ne veulent pas les voir dans l'école, je soupçonne (à juste titre) deux d'entre eux d'être racistes --> ça, c'est pas cool. J'espère qu'aucun élève n'en fait les frais, c'est le genre de situation qui me fait péter un câble., leurs opinions sont parfois un peu radicales...) Là dessus, je ne dis rien, il y a des sujets où je le suis aussi. Bref, je ménageais la chèvre et le chou pour que tout se passe pour le mieux entre l'école, la mairie (merci les rythmes qui ont bien pourri l'ensemble) et les parents.

Il faut savoir que trois de ces collègues ont d'importants problèmes de discipline avec leurs élèves et que je suis obligée d'intervenir souvent --> A leur demande? Avez-vous fixé un "plan d'action" ensemble? . Une collègue envoie des courriers collectifs à tous les parents de sa classe pour dire que les élèves de ce groupe sont insupportables et qu'elle compte sur eux pour leur en parler... je lui ai déjà dit de ne pas faire cela car il est évident que certains parents vont prendre peur et qu'ils vont changer de crèmerie --> En même temps, ce n'est pas son problème. Je suis d'accord avec toi que ce n'est peut-être pas judicieux, mais avez-vous réussi à définir une solution ensemble? ! Des collègues refusent également de recevoir des parents sous prétexte qu'ils les ont déjà vus dans l'année... donc je dois les recevoir moi même --> Là, je ne comprends pas. Les collègues sont-ils informés que tu reçois les parents? De quoi leur parles-tu à ces entretiens? Les questions qu'ils ont ont-elles été déjà discutées avec l'enseignant (auquel cas le collègue aurait bien raison de ne pas les re-recevoir) Je détesterais qu'on reçoive les parents de ma classe pour parler des élèves sans moi - Maintenant, je n'ai jamais refusé de voir des parents... Leur dis-tu ce qui a été dit? ! Bon, j'en passe mais vraiment, je regrette encore plus le report de l'âge de départ à la retraite !!!

La semaine dernière, nous avons appris la fermeture (JUSTIFIEE) d'une classe. On s'y attendait, ce n'était pas une surprise, l'an dernier on avait déjà eu chaud...

Lundi, je reçois une demande d'une famille (de la classe de l'enseignante qui envoie des courriers collectifs) pour une radiation... ils ont inscrit leur enfant dans le privé, ne supportant plus que leur fille se fasse insulter par les autres élèves de la classe. Je n'étais pas au courant de ce harcèlement. --> Est-il réel? Qu'en dit l'enseignant de cette élève? Parfois, il y a exagération des faits...

Mardi, un collègue vient me demander à ce que l'on se rencontre tous ensemble pour essayer de résoudre les problèmes de l'école. Je pensais naïvement qu'il parlait des insultes entre les élèves de l'autre collègue...

Et non...

J'ai subi un véritable PROCES...

Le collègue a commencé à me dire que l'école était en souffrance depuis 3 ans (soit mon arrivée...), qu'elle était en dérive et que pour preuve, on perdait une classe...

Ensuite, ils m'ont reproché le "manque de lisibilité de l'école" et les mauvaises relations avec la mairie (et pour cause, mes cinq collègues se sont acharnés pour défendre leurs opinions sur les rythmes scolaires... j'étais au milieu en train de limiter la casse !!! --> Vous n'aviez pas accordé vos violons en amont? Moi qui suis opposée à la réforme, je me suis rangée à l'avis du conseil des maîtres, car je souhaite respecter la majorité). Ils me reprochent également de ne pas m'intégrer à l'équipe (je participe à un projet commun aux 6 classes cette année et j'ai invité un de mes collègues à participer à une rando avec ma classe...). Nous avons un intervenant musique qui dispose de 5 créneaux... comme je suis moi même musicienne, j'ai laissé ma place aux 5 autres classes... Ils me reprochent donc de ne pas faire en sorte de faire partie de l'équipe en faisant les mêmes choses qu'eux (soit disant les parents se demandent pourquoi je n'ai pas de créneau musique... hors, personne ne s'en est jamais plaint !). --> Est-ce que tu as verbalisé cette (très bonne, d'ailleurs) décision? Ils me reprochent aussi d'avoir fait chanter mes élèves à la dernière fête de l'école (ils le savaient bien avant la fête) alors qu'eux ne voulaient pas faire de spectacle ni de chants (juste une expo d'art). --> Vous en aviez parlé en CM? Si oui, c'est nul de la part de tes collègues. Je l'ai fait pour les élèves et leurs parents, pas pour me distinguer !! Autre reproche : ne pas avoir parlé des projets de l'école lors de mon discours de la fête... ce qui est faux, je l'avais fait. Je n'ai absolument pas pu me défendre, dès que j'essayais, le collègue en question me coupait la parole... j'ai eu l'impression d'avoir 13 ans et d'être devant mon père... les 4 autres ne m'ont absolument pas défendue...

Enfin voilà... pour résumer, l'école ferme une classe à cause de moi et de mon manque de lisibilité...

J'ai une petite fille en bas âge, je ne peux pas rester longtemps le soir et j'arrive 30 à 45 minutes avant la classe le matin et je pense qu'ils me reprochent de ne pas faire plus d'heures visibles... (jalousie ?). Je suis (très) bien notée par ma hiérarchie, la psy scolaire félicite mon travail et mon investissement auprès des élèves en difficulté... --> Ils n'ont rien à dire là dessus, tu t'organises comme tu veux.

Je ne me sens pas bien du tout... Le collègue m'a pris de haut, m'a balancé "j'ai un peu plus d'expérience que toi", "je sais ce qu'il faut faire... il faut que tu t'investisses plus" etc. etc. Donne lui ta place, il fera moins le malin... Ou alors tu retrouves ta tranquillité...

je pense qu'ils conçoivent encore une direction à l'ancienne, avec le directeur qui vit dans le logement de fonction au fond de la cour... --> Peut-être... Ou pas...

Demain j'appelle mon Inspecteur... si vous avez des conseils ou des avis...

Moi je te conseille de refaire un CM, du style "Ok, j'ai bien entendu... Je ne suis pas d'accord avec tout, mais le fait est que vous n'êtes pas bien et du coup, moi aussi. Maintenant, qu'est-ce que vous souhaitez qu'on fasse pour améliorer les choses?" Déjà, le constructif, c'est toujours plus dur que les reproches stériles. Ca calme les jaloux, parce que la jalousie ne se projette pas dans le futur, mais dans le passé. Là, tu pourras argumenter ce que tu as déjà fait, ou contester les mauvaises idées, ou prendre les bonnes. Rétablir le dialogue dans les deux sens me semble essentiel. Et si ce n'est pas possible, fais ton mouvement!!!

Ne prends surtout pas mal mon message, c'est juste parce que, souvent, tout n'est jamais blanc ou noir, et que souvent, les problèmes viennent de la communication. Cela dit, on n'est jamais à l'abri de c**s.

Je ne le prends pas mal, ne t'inquiète pas, j'ai peut être des torts aussi (ou pas !), je ne suis pas quelqu'un de naturellement ouvert... je veux dire, je reste ultra professionnelle, je fais mon truc, ce que ma hiérarchie attend de moi, ce que les élèves et leurs parents attendent de moi.

Pour moi, cette équipe était suffisamment expérimentée pour que ça "tourne" tout seul... On a suffisamment de CM et CC, de réunions informelles et de "pause midi" ensembles pour communiquer au fur et à mesure... Là, tout me tombe dessus en une seule fois... c'est un peu rude...

TOut de suite, là, maintenant, je n'ai pas du tout envie de refaire un CM pour en discuter... je n'ai pas pu en placer une à cette "réunion" informelle et je m'effraie à l'avance de revivre ça. Je suis de nature réservée et manque probablement de charisme ou "de gueule" pour envoyer une bonne réplique au bon moment, celle qui cingle... et pourtant, j'en ai des dizaines dans mon escarcelle...

Je vais participer au mouvement, mais je n'ai pas beaucoup de choix... enfin, je vais quand même essayer !

Pour ce qui est des créneaux musique et pour le chant à la fête, oui, ça avait été dit en Conseil et justifié de ma part... le truc c'est que des parents se sont plaints que leurs enfants n'ont pas chanté, eux aussi... c'est donc après coup qu'ils l'ont mal vécu. Note que je leur avais proposé de prendre leurs élèves sur scène et qu'ils ont décliné...

Pour ce qui est de la réforme, moi aussi, je me suis rangée à la majorité... mais les collègues étaient très vindicatifs (extrêmes même) et ils m'envoyaient au front aux différentes commissions avec un cahier des charges bien difficile à défendre... j'étais tiraillée entre le réalisme et leur utopie...

Enfin, merci pour ta réponse, ça éclaircit justement ce que je pourrai expliquer à mon IEN au sujet de cette situation, apporter peut être des nuances.

Edit : Lorsque j'interviens pour les problèmes de discipline, c'est toujours avec l'accord de l'enseignant en question... d'ailleurs, c'est TOUJOURS à sa demande... idem quand je reçois des parents à leur place (pour des problèmes de discipline aussi). Vendredi de la semaine prochaine, je dois recevoir une famille car l'enseignante ne veut pas les voir (entretien demandé par la famille à l'origine avec l'enseignante, à leur demande)... je me creuse déjà le cerveau pour trouver une explication réaliste du pourquoi elle ne veut pas les recevoir sans mettre à mal sa crédibilité ou son professionnalisme...

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