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del20170202
Posté(e)

C'est sûr... Mais je me connais que trop bien, très forte en théorie mais quand faut appliquer... J'ai peur de me laisser emporter et d'y prendre plaisir je le sais mais je sais aussi pour l'avoir vécu que je ne pourrai plus tenir à ce rythme...

Je sens que je vais pas mal vous solliciter en septembre et que je vais être en contact très régulier avec ma psy

Et bien c'est très simple : ne plus jamais reprendre à ce rythme ! Et dès que tu sens que la machine s'emballe, tu arrêtes tout, tu vas te promener, tu bouquines (pas des livres de classe hein !), tu prends un bain, bref tu détournes ton attention.

As-tu beaucoup de classeurs et bouquins chez toi ? Si oui, commence déjà par faire le vide. Tu verras, rien que ça, cela t'allégera.

Et puis un homme, ça aide bien aussi pour s'occuper sainement (si tu vois ce que je veux dire ! :tongue: )

Posté(e)

1. As-tu beaucoup de classeurs et bouquins chez toi ? Si oui, commence déjà par faire le vide. Tu verras, rien que ça, cela t'allégera.

2. Et puis un homme, ça aide bien aussi pour s'occuper sainement (si tu vois ce que je veux dire ! :tongue: )

1. Enormement, presque 2 bibliothèques avec presque que du CM1 ou CM2, je ne me sers pas du tout régulièrement mais j'aime y jeter un coup d'oeil, ça me rassure même si entre ça et internet ça prend beaucoup de temps.

2. Ma psy a fait un investissement à long terme avec moi :scratch: J'y travaille aussi :blush:

Posté(e)

Bonjour,

Je suis en congé longue maladie depuis octobre 2012 après un sévère burn out et une dépression avec hospitalisation. Je vais reprendre en mi-temps thérapeutique au 1er sept et j'aurai aimé avoir des témoignages, avis de personnes qui ont repris après s'être arrêtées pendant une longue période.

Je n'ai pas participé au mouvement et je garde mon poste, je serai donc dans mon école (besoin d'avoir mes repères..). Pour bien comprendre je n'ai jamais eu de gros problème avec mes élèves et/ou leurs parents, quand j'en croise dans la rue ils sont tous très sympas et semblent attendre mon retour. J'ai aussi la chance de n'avoir jamais été "harcelée" par l'inspection comme j'ai pu le lire ici ou ailleurs.. C'est aussi pour ça que je n'ai pas fait le mouvement, même si ma psy pouvait me conseiller le contraire...

Mon gros soucis c'était que je ne vivais que boulot et je passais mon temps à l'école ou à organiser des choses pour. J'ai réussi à tenir 9 ans à ce rythme qui m'a permis de masquer plus ou moins mes problèmes persos et puis avec la fatigue accumulée, je ne supportais plus rien et je flanchais de plus en plus. J'ai commencé à voir ma psy et du coup je ne pouvais plus rien masquer et je n'avais plus le contrôle, tout remontait à la surface à tout moment. Je suis quelqu'un qui doute tout le temps et pour tout mais avec ce boulot j'avais trouvé un endroit où je me sentais à ma place et dès la rentrée 2012, ce doute a tout envahi !! C'était en plus l'année d'une inspection et du coup, j'ai eu de véritables attaques de panique et de paranoia : si un élève souriait ou riait c'est que je devais être nulle ou qu'il se foutait de moi.

Je n'aurai pas pu supporter à ce moment que quelqu'un et d'autant plus une inspectrice me dise que j'étais à côté de la plaque...

En fait c'est le côté préparations / preps qui me pose vraiment problème. Une année d'inspection je peux passer un week end entier à préparer 2 jours de classe pour avoir un cahier journal impec alors que quelques notes me suffiraient largement... Je me trouve pas efficace en plus car comme je veux trouver les meilleures pistes je m'éparpille pour au final revenir à ma première idée...

je rêve d'un mec qui me péparerait des supers cours que je n'aurai qu'à mettre en place en classe.

Et donc octobre 2012 après avoir bossé comme une tarée depuis sept, j'ai pété un plomb. Je ne prenais plus aucun plaisir à être en classe et je ne me reconnaissais plus du tout en tant que maîtresse avec aucune patience, qui prenait tout pour elle et ne faisait plus "semblant" d'être énervée pour marquer le coup mais se faisait presque peur par ses réactions et ses idées assez violentes.

Un matin d'école, dans un état second (pour me donner du courage... pour apaiser mes angoisses) j'ai eu un accident de voiture, très léger (peu de souvenir..). ça a été le signal d'alerte des mes médecins pour dire stop et direction l'hospitalisation...

J'aime bien expliquer les choses pour bien comprendre dans quel contexte je me trouve. Oui bien sûr, je me sens mieux aujourd'hui mais j'ai toujours un problème de confiance en moi et l'avis que les autres peuvent avoir sur moi me pèse encore bien trop.

Mais j'ai envie de reprendre même si ça me terrifie pour voir si je peux retrouver ce plaisir que j'avais à être en classe MAIS si je flanche là...

Vous qui êtes passés par là, qu'est-ce que vous avez mis en place pour que cette reprise se passe au mieux ? pour réussir à ne pas passer son temps à bosser (célibataire, sans enfant...) ?

Enfin est-ce que vous pensez qu'il faut que j'explique aux parents (beaucoup me connaissent) pourquoi j'ai été absente aussi longtemps (ma mère qui habite près de mon école et qui était directrice de la maternelle où je suis en primaire actuellement à déjà du répondre à des parents qui se demandaient si du fait de cette longue absence je n'avais pas un cancer ou une grave maladie....) et pourquoi je reprends à mi-temps) et si oui de quelle manière.

Merci, d'être passé par là. ça m'a fait du bien de poser tout ça.

Je suis moi ausi en CLM depuis septembre 2012 (cancer) mais comme toi j'étais une grande bosseuse, 3 enfants et un mari qui fait des semaines de 60 h mais qui m'aide beaucoup quand il est à la maison.

Korrie, pendant ce long congé j'ai eu le temps de m'interroger sur mon travail que j'aime comme toi mais qui me bouffait, qui me rongeait comme un cancer, tien bizarre n'est-ce pas ?

J'ai décidé que chaque année je travaillerai à fond un domaine (pour les autres domaines reprise des séances de l'année précédente). Je suis en maternelle. Je me suis rendu compte que je repartai de zéro chaque année uniquement parce que j'avais peur que certains parents se disent que j'avais déjà fait ce travail avec leur rejeton précédent. Quand tu vois le peu de considération et d'intérêt des parents, de la société, de notre hierarchie envers notre profession, pourquoi en faire toujours plus ?

J'ai découvert une vie en dehors de l'école, des passions, mes enfants, mon mari...Je me suis mise à faire du sport moi qui n'en avais plus fait pendant 20 ans !!!

Fixe-toi des limites Korrie, fixe-toi des temps de travail le week-end et profite de la vie !!!

Quand aux inspections, réfléchis bien qu'est ce que ça changerait si une se passait bien moins ? Pas grand chose au fond, tu ne joues pas ta vie.

Comme dit si bien Nénuphar pourquoi bosser autant pour un salaire gelé depuis 4 ans et pour 3 ans encore.

Attention on sera derrière toi pour te fixer des limites, et au moindre dérapage rappel à l'ordre !!!

Bon courage Korrie !

Posté(e)

Pareil Coco, je ne gardais presque rien des années précédentes et devais alors tout remettre en place à chaque rentrée, c'est sûr qu'il va falloir que je m'organise autrement et plus être dans l'optique du "je peux encore mieux faire".

Merci et bon courage à toi aussi !

Posté(e)

Moi je me suis imposé une chose : plus de boulot d'école à la maison hors période d'évaluation, et ça m'a fait beaucoup de bien et plein de places sur mes étagères... je rentre un peu plus tard, je passe à l'école le mercredi mais je suis libre chez moi et ça vaut vraiment le coup!

Posté(e)

Tous les conseils dits plus haut sont bons ...

J'ai été arrêtée 2 mois pour un burn out juste avant une inspection!

j'ai reussi à reprendre sereinement en septembre , , mon inspection s'est très bien passée ...

J essaye de travailler différemment , plus efficacement ...

j'ai maintenant conscience de mes " défauts " : vouloir la perfection et de la reconnaissance, perdre du temps dans des détails et je travaille encore avec ma psy...

Notre boulot est chronophage... je me reconnais beaucoup dans vos propos ..

Posté(e)

Tu n'es pas du tout obligée de donner le motif de ton arrêt aux parents... ça ne les regarde pas ....

Moi, j'en ai juste parlé aux collègues et à l'inspecteur qui ont été très compréhensifs...

Posté(e)

Merci bien, oui je crois en effet que je ne vais pas rentrer dans les détails à ce sujet juste dire que j'ai été malade et qu'étant encore un peu fatiguée je reprends à mi- temps

Merci pour vos avis

Posté(e)

Bonjour Korrie

J'ai été arrêtée en novembre 2012 pour les mêmes raisons. J'enseigne depuis de nombreuses années et au fil des années, je suis devenue de plus en plus exigeante envers moi-même, beaucoup trop perfectionniste. Je ne reprenais jamais le travail effectué l'année précédente. Et je reconstruisais tout à chaque début de rentrée scolaire!! Et en 2012, je me suis écroulée et je suis tombée très très bas...

J'ai repris ma classe cette année en février 2014. Le comité avait jugé bon de m'arrêter jusqu'en novembre 2014. Mais j'avais besoin de retrouver mes élèves que j'avais "abandonnés" en début d'année et qui avaient gardé une image de "maîtresse tristounette et éreintée".

La reprise fut difficile. Les retrouvailles avec les enfants ont été superbes! Mais sur le plan pédagogique, je n'ai pas retrouvé confiance en moi. Mais je m'efforce à relativiser.J'ai appelé la conseillère pédagogique qui est venue et avec qui j'ai beaucoup discuté. Cela m'a fait beaucoup de bien. A ce jour, je suis heureuse d'être avec les enfants mais j'ai encore la peur au ventre (angoisse que je n'avais jamais ressentie lors des précédentes années d'enseignement). Le chemin est encore semé d'embûches mais j'ai la volonté de les enjamber.

Quand au travail de préparation, malheureusement, je n'arrive pas à changer!! Je travaille beaucoup trop!! Mais je m'efforce maintenant de me garder des moments de loisirs avec des copines ou avec la famille. Cela me permet de "décompresser" pendant quelques heures et de pouvoir ensuite me replonger dans les prép... Ce que je ne faisais pas avant. (trop coupée du monde extérieur...).

Je ne sais pas si mon expérience peut t'apporter quelque chose mais tu peux me contacter par mp si tu le souhaites.

Mais si tu aimes vraiment ce métier, tu retrouveras cette joie d'enseigner que tu avais avant le burn-out.

bon week end

Posté(e)

Merci pour ton témoignage,

On ne doit présumer de rien mais quand je pense à cette rentrée, je l'imagine un peu comme tu viens de le raconter. Je sais que côté relationnel avec les élèves tout ira bien, j'ai vraiment besoin de les retrouver et les rares fois où je passe à l'école c'est ma fête ^^.

Je sais que ça va me faire un bien fou mais vraiment peur que ça ne dure qu'un temps et j'ai vraiment aussi cette crainte de ne pas réussir à en faire moins car j'ai jamais bossé autrement et ce problème de confiance en moi ARFFFFFFF. Si je ne doute pas dans le domaine de la gestion du groupe classe, dans celui de la pédagogie, ce n'est pas la même donne. Et je crois que c'est pour ça que je bosse beaucoup, en tout cas longtemps, une façon de me dire qu'avec tout ce temps passé sur cette leçon, ça ne doit pas être trop nul.

C'est très con, mais je ne contrôle pas (contrôlais pas...) ça. D'autant plus que les 2 inspections que j'ai déjà eu ce sont plutôt bien passées. Y a encore du travail mais j'aimerai tant y croire....

Posté(e)

Bonjour korrie , que te dire ...j'ai repris mon boulot après trois années d'arrêt , mes collègues m'ont réservé le pire acceuil qu'on ne puisse imaginer ...il faut être solide pour y repartir , si tu l'es faut se préparer à cela. en ce qui me concerne , je vis cette situation depuis 2 ans et l'on me reproche de ne pas avoir expliqué les raisons de mon absence. J'estime qu'il ne faut pas s'étaler et que ça ne regarde que toi .

Posté(e)

Merci Gincko, dans mon cas l'équipe sait déjà "en gros" les raisons de mon absence, beaucoup sont des amies en fait. SAUF que la direction a changé et que ça se passe tellement mal qu'elles ont toutes (4) décidé de faire le mouvement et qu'au vu de leur nombre de points elles ont de grande chance de partir.

Alors oui ça me rassure de retrouver des élèves, des parents et une classe que je connais mais je débarque dans une équipe toute nouvelle (je n'en connaîtrais que 2) qui ne sait rien des raisons de mon absence mais qui saura que je reprends à mi-temps thérapeutique...

Je ne sais donc pas quel sera l'accueil qui me sera réservé. En espérant qu'il sera différent du tien.

Bon courage à toi car ça semble toujours difficile de ton côté.

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