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Etre confronté(e) à un parent d'élève qui craque (pleure)


Tiswizz

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Cela dit, que ça plaise ou non au parent, s'il n'arrive pas à se faire obéir de son enfant, c'est bien que celui-ci a pris le dessus sur lui. Il n'y a pas à tergiverser.

Cela va sans dire et ce n'était pas le sens de mon intervention. Je disais simplement que ce n'est pas parce qu'un parent pleure que son enfant a le dessus sur lui.

Nao :

J'essayais de dire, maladroitement certainement, qu'un brin d'empathie ou de "sentiment d'humanité partagée" ne tue pas. C'est en ceci que je suis en désaccord avec toi lorsque tu bannis l'empathie. L'empathie me semble, et je ne parle qu'à titre très personnel, la base d'une compréhension mutuelle nécessaire à toute résolution de problème (concernant l'élève ici).

De plus, ton propos mettait trop vite pour moi toute la culpabilité sur les parents, alors qu'il s'agit d'une interaction parents/enfant qui, comme tu le dis très bien, n'est pas toujours simple.

Je n'ai que dit "ne généralisons pas" sans dire que tu généralisais à la France entière, ça ne me serait même jamais venu à l'esprit.

Enfin, je peux tout à fait comprendre ton ras-le-bol.

Tu as bien compris le ras le bol que je ressens.

L'empathie, je l'ai tellement pratiquée qu'elle m'a bouffé la vie. Le summum, c'est une maman l'année dernière. Elle a pleuré je ne sais combien de fois dans ma classe. On a essayé de trouver des pistes pour que la situation s'arrange, j'ai eu beaucoup de boulot pour essayer de démêler les fils du problème.

Et puis, un jour, elle est venue hurler au portail que je maltraitais sa fille parce que je faisais noter ses devoirs par un autre enfant. Je précise qu'on s'était mises d'accord sur cette possibilité, sur PPRE, signé par la famille et tout et tout. Cette dame disait qu'elle ne supportait pas que sa fille soit stigmatisée. Je souligne ces mots car c'est bien ceux qu'elle a utilisé.

Une autre maman a pleuré je ne sais pas combien de fois sur mon épaule et celle de ma collègue, car son enfant la bat (et ben oui). Là encore, on lui a donné des adresses, des numéros de téléphone, on a même appelé le CMS local pour que les démarches accélèrent. Je te passe tous les moyens de différenciation utilisés pour éviter des crises du gamin....

Et puis, en équipe éducative, cette maman a balancé à la figure de ma collègue que l'on n'était pas fichue de faire notre métier correctement et que si son gamin n'allait pas bien, nous étions totalement responsables.

J'arrête là.

Pour conclure, je dirais que l'empathie, j'ai donné et c'est fini. Ce n'est pas pour ça que j'envoie balader ceux qui ont besoin d'un coup de main. Mais il faut que cela reste dans les limites du raisonnable. Car moi, sur quelle épaule puis-je pleurer quand ça ne va pas ? Pas sur celle d'un IEN. Et mon conjoint n'est pas non plus mon défouloir.

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Je vous remercie tous pour vos réponses. Cela me permettra de mieux préparer mon discours face à ce parent la prochaine fois (ou à d'autres). La fin d'année approchant, les rencontres avec les parents pour le bilan de l'année arrivent bientôt !

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