Goëllette Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Le problème c'est que certains directeurs écoutent les parents en espérant avoir la paix à la rentrée et au final c'est pire on se croirait chez ikéa, tout le monde choisit sauf les enseignants... L'année prochaine dans mon école y'a un double niveau cp/cm avec 6 cp , j'ai hate de savoir qui seront les parents volontaires (oui oui, on va demander à tous les parents de cp qui veut bien que son cherichouchou soit dans cette classe) Et le problème également, c'est que dans certaines écoles, les collègues participent à ce "mercato". Les parents vont trouver l'enseignant concerné qui est flatté. A la décharge des parents, ce qui a aussi changé par rapport à mes début et peut parfois expliquer les craintes, c'est la façon de faire les classes qui est certes jolie sur le papier mais bien plus compliquée à gérer dans la réalité. Par exemple des cours doubles avec autant d'élèves en difficultés et pénibles que dans les cours simples du même niveau, donc dans lesquels les élèves n'avancent pas toujours aussi bien que dans les cours simples. "De mon temps", à mes débuts, on soignait les cours doubles et on les limitait au maximum, ce qui fait qu'il n'y avait pas d'angoisse à y avoir son enfant, et les niveaux étaient homogènes donc l'enseignant arrivait réellement à faire avancer tous ses élèves.
hamster Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Alors nous avons la position officielle, annoncée par la directrice: on ne dit rien, on affiche à la rentrée... Et puis il y a la réalité: Le parent qui demande sait où ira son enfant. Le parent qui fait un scandale obtient le changement de classe "parce que tu comprends, il est dans tous ses étais" (le père, pas l'enfant) ou bien "parce que tu comprends, il a dit qu'il allait contacter son avocat". Et puis il y a moi. Burn out, incapable de faire face cette année, en vacances avant l'heure. Il y a une réunion en présence de l'IEN ou d'un CPC aujourd'hui pour "aplanir les choses" selon une collègue. Je verrai à la rentrée. Pour avoir eu la liste en juillet l'an dernier, et un échange de classe d'élèves le jour de la pré-rentrée, su par la liste d'élèves glissée dans mon casier, alors que tous les cahiers, tout était prêt... je ne pleurerai pas deux ans de suite. Je m'en contrefous maintenant et j'ai bien l'intention de le faire savoir aux parents avec mon manque de diplomatie habituel.
mra Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Alors nous avons la position officielle, annoncée par la directrice: on ne dit rien, on affiche à la rentrée... Et puis il y a la réalité: Le parent qui demande sait où ira son enfant. Le parent qui fait un scandale obtient le changement de classe "parce que tu comprends, il est dans tous ses étais" (le père, pas l'enfant) ou bien "parce que tu comprends, il a dit qu'il allait contacter son avocat". Et puis il y a moi. Burn out, incapable de faire face cette année, en vacances avant l'heure. Il y a une réunion en présence de l'IEN ou d'un CPC aujourd'hui pour "aplanir les choses" selon une collègue. Je verrai à la rentrée. Pour avoir eu la liste en juillet l'an dernier, et un échange de classe d'élèves le jour de la pré-rentrée, su par la liste d'élèves glissée dans mon casier, alors que tous les cahiers, tout était prêt... je ne pleurerai pas deux ans de suite. Je m'en contrefous maintenant et j'ai bien l'intention de le faire savoir aux parents avec mon manque de diplomatie habituel. Courage, hamster...C'est pénible d'etre traité comme ça...
galictia Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Dans la première école que j'ai faite, le directeur prenait en compte les demandes des parents... Je vous raconte pas l'ambiance en CM quand chacun annonçait : je prends tel élève, j'ai eu une demande des parents... Et que certains collègues se sentaient bien seul...
tiniouu Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Je me répète, mais je crois que c'est légitime de vouloir tel ou tel enseignant pour son enfant. Tout comme il est légitime que la répartition se fasse sans tenir compte des critères des parents...et que tous les enseignants soient d'accord sur les critères appliqués lors de la répartition.
Pablo Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Mon avis perso est plus nuancé.. sur le plan théorique je suis d'accord avec vous, on n’est pas à carrefour, on ne choisit pas ses élèves ET on ne laisse pas les parents choisir. Sauf que ben sauf que une année on a refusé d'accéder à la demande d'une maman de ne pas mettre son enfant en cours double et comme par hasard elle a pourri l'année de l'instit dudit cours double avec des remarques pénibles et des ragots bien pourris. Avec à chaque fois le motif "je savais bien moi que chéridemoi n'était pas fait pour le double niveau" Bref on ne vit pas en théorie et il vaut mieux parfois accéder à de telle demandes pour la santé mentale de l'instit qui va devoir se fader un parent d'élève avec un a priori négatif
Goëllette Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Mon avis perso est plus nuancé.. sur le plan théorique je suis d'accord avec vous, on n’est pas à carrefour, on ne choisit pas ses élèves ET on ne laisse pas les parents choisir. Sauf que ben sauf que une année on a refusé d'accéder à la demande d'une maman de ne pas mettre son enfant en cours double et comme par hasard elle a pourri l'année de l'instit dudit cours double avec des remarques pénibles et des ragots bien pourris. Avec à chaque fois le motif "je savais bien moi que chéridemoi n'était pas fait pour le double niveau" Bref on ne vit pas en théorie et il vaut mieux parfois accéder à de telle demandes pour la santé mentale de l'instit qui va devoir se fader un parent d'élève avec un a priori négatif Qui te dit qu'elle ne l'aurait pas fait si vous aviez cédé ? Car après la classe, l'enseignant, ce sont les copains, la classe découverte, les sorties, ...
Stiff44 Posté(e) 30 juin 2014 Auteur Posté(e) 30 juin 2014 Mon avis perso est plus nuancé.. sur le plan théorique je suis d'accord avec vous, on n’est pas à carrefour, on ne choisit pas ses élèves ET on ne laisse pas les parents choisir. Sauf que ben sauf que une année on a refusé d'accéder à la demande d'une maman de ne pas mettre son enfant en cours double et comme par hasard elle a pourri l'année de l'instit dudit cours double avec des remarques pénibles et des ragots bien pourris. Avec à chaque fois le motif "je savais bien moi que chéridemoi n'était pas fait pour le double niveau" Bref on ne vit pas en théorie et il vaut mieux parfois accéder à de telle demandes pour la santé mentale de l'instit qui va devoir se fader un parent d'élève avec un a priori négatif Effectivement ; c'est du vécu ici aussi. Mais, comme il a été dit, si on cède une fois, on ouvre le bureau des réclamations ad vitam eternam... Ce matin, je n'ai rien lâché. Les parents sont restés calmes et très polis, mais quelque chose me dit que je vais bientôt les revoir. Pour une autre famille, nous avions anticipé le coup : l'enfant ayant été plus que désagréable avec une de mes collègues pendant une de mes absences, et les parents étant particulièrement intrusifs, on s'est dit qu'on n'allait pas se mettre nous-même dans la mouise...
abel27 Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 C'est quand même franchement rageant de devoir faire les classes plus en fonction des parents que des enfants. Et le gamin sympa avec des parents sympas (si, ça existe!), il se tape tous les doubles-niveaux, tous les camarades pénibles, les locaux pourris ?
Stiff44 Posté(e) 30 juin 2014 Auteur Posté(e) 30 juin 2014 Le problème c'est que certains directeurs écoutent les parents en espérant avoir la paix à la rentrée et au final c'est pire on se croirait chez ikéa, tout le monde choisit sauf les enseignants... L'année prochaine dans mon école y'a un double niveau cp/cm avec 6 cp , j'ai hate de savoir qui seront les parents volontaires (oui oui, on va demander à tous les parents de cp qui veut bien que son cherichouchou soit dans cette classe) Et le problème également, c'est que dans certaines écoles, les collègues participent à ce "mercato". Les parents vont trouver l'enseignant concerné qui est flatté. A la décharge des parents, ce qui a aussi changé par rapport à mes début et peut parfois expliquer les craintes, c'est la façon de faire les classes qui est certes jolie sur le papier mais bien plus compliquée à gérer dans la réalité. Par exemple des cours doubles avec autant d'élèves en difficultés et pénibles que dans les cours simples du même niveau, donc dans lesquels les élèves n'avancent pas toujours aussi bien que dans les cours simples. "De mon temps", à mes débuts, on soignait les cours doubles et on les limitait au maximum, ce qui fait qu'il n'y avait pas d'angoisse à y avoir son enfant, et les niveaux étaient homogènes donc l'enseignant arrivait réellement à faire avancer tous ses élèves. Effectivement. Cette année, c'était le cas dans notre école : 2 des cours doubles étaient très chargés ! Avec des cas, et des élèves très faibles (pas moyen de tous les mettre dans un cours simple). Avec le jeu des départs et arrivées imprévisibles, ma classe de CE2/CM1 s'est retrouvée à un effectif de 26 (27 quelques semaines) alors que la classe de CE2 a fini par plafonner à 23... Je vous laisse imaginer la situation dantesque. Heureusement, qu'entre nous, on s'entend bien... Mais, moi, je suis sur les rotules (ça m'a coûté une énergie folle pour ne laisser personne au bord du chemin). Et très honnêtement, ça craint les cours doubles de plus de 25 élèves. Les classes épargnées de cas difficiles ça n'existe plus (Dys à gogo, troubles du comportement, enfant en foyer, allophones, enfants tout simplement en difficulté... j'ai eu tout ça cette année...). Alors, je peux comprendre que les parents puissent s'inquiéter s'ils ne connaissent pas l'enseignant et/ou n'ont pas confiance en lui...
Goëllette Posté(e) 30 juin 2014 Posté(e) 30 juin 2014 Ce n'est pas l'effectif du cours double qui est primordial, mais le choix des élèves qui le compose et le blocage afin qu'aucun nouvel arrivant n'y soit inscrit.
katarinabellachichi Posté(e) 1 juillet 2014 Posté(e) 1 juillet 2014 Ce n'est pas l'effectif du cours double qui est primordial, mais le choix des élèves qui le compose et le blocage afin qu'aucun nouvel arrivant n'y soit inscrit. Mouep! C'était le passé, ça. Dans de nombreux cas, il est impossible de sélectionner les élèves car une classe d'âge n'est pas assez nombreuse pour composer une classe, alors on les a tous , les bons comme les mauvais. Et la plupart du temps, les équipes essaient de séparer des élèves qui ne s'entendent pas, il reste vraiment peu de latitude pour garder les élèves autonomes. Pour la rentrée, on m'a concocté un petit double niveau à 29 élèves, j'aurai la classe la plus chargée, tandis que les cours simples auront 24 élèves. En vous lisant, je m'aperçois que c"est hard ce qui m'attend, mais bon...je ne débute pas, donc je suis , par définition, capable de tout ingurgiter.
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