Zarko Posté(e) 12 juillet 2014 Posté(e) 12 juillet 2014 Un métier d’avenir : chronopsychologue 12 JUILLET 2014 | PAR ROBERT CHAUDENSON Avec la cuisine et l’administration, la psychologie est la troisième mamelle de la France ! Il y a, en effet, dans les universités de France, autant d’étudiants en psychologie que dans l’ensemble des vingt-sept autres Etats européens. En réalité, l’une des raisons historiques de cet étrange engouement, que nul n’évoque bien entendu, a été, jusqu’à une date récente, que la licence de psychologie passait pour la plus facile et permettait ainsi, à moindres frais et sans grands efforts, de se présenter au feu concours des IUFM. On aurait pu craindre que la disparition des IUFM, aussitôt remplacés par les ESPE, temple du « pédangogisme » et résurgence inavouée et/ou involontaire des anciens IPES des années 60, ne menace guère la psychologie qui a toutes chances de courir sur son erre. Je suis fort inquiet sur le sort fait au tout jeune « Comité de suivi national de la réforme des rythmes scolaires » mais le récent et énorme « Rapport au ministre », publié par Lucie Delaporte dans Mediapart, me rassure en continuant à faire des « rythmes scolaires » (sous leurs divers aspects donc de la « chronopsychologie ») le problème essentiel de notre système scolaire Ce choix est rassurant, même si l’on fait intervenir, sous le plus léger prétexte (chute dans les escaliers, perte d’un objet, escapade d’un chat ou d’un chien) et expédier sous toutes les latitudes lors des catastrophes, nos équipes de psychologues français, le chômage pourrait menacer vu la pléthore de psychologues. Certains d‘entre eux, plus malins, s’installent à leur compte, mais les gogos qui viennent chercher dans leur cabinet des conseils sur leur vie professionnelle ou l’orientation de leurs enfants sont rares et sans doute le marché ne peut que se rétrécir vu la nature des prestations fournies. Restent le « coaching », qui a encore un certain succès, et la voyance, qui marque toutefois une forme de reconversion plus radicale, en apparence du moins. Fort heureusement la chronopsychologie est née ! Une bonne nouvelle ne vient jamais seule ! La chronopsychologie est, en effet, accompagnée de ses petites soeurs qui sont la chronobiologie, la chronopédagogie voire l’imminente chronodidactique ! Les lamentables sciences de l’éducation vont, à nouveau, avoir du grain à moudre. Ce brave Chronos qui avait, dans la légende des dieux grecs, la mauvaise habitude de dévorer ses enfants a renoncé, de nos jours, à ces mauvaises manières et produit désormais des sciences nouvelles où vont pouvoir s’engouffrer en masse nos psychologues en mal d’emploi ! La grande découverte de ces chrono-machins est qu’au lieu d’avoir, dans le monde, le plus petit nombre de jours de classe et le nombre le plus élevé d’heures de travail par jour, il vaudrait mieux, pour la France, une répartition plus raisonnable des heures d’école dans chacune des journées qui deviendraient par là même plus nombreuses. Archimède peut aller se rhabiller au sortir de son bain et Newton croquer sa pomme ! Comment toutefois parvenir à une conclusion si radicalement novatrice, sans le précieux recours à la chronopsychologie ? Mais nous ne sommes pas au bout de nos étonnements devant les révélations de la chronopsychologie ! Elle va bientôt intervenir, en tout premier lieu, dans le recrutement même des enseignants, tel profil psychologique vous destinant, de façon évidente et incontournable, à l’enseignement de la grammaire ou des sciences naturelles, quels que puissent être, en apparence, vos goûts pour telle ou telle discipline. Mieux encore, nos chronopédagogues et nos chronodidacticiens détermineront enfin, avec précision, dans des conditions et selon des méthodes scientifiques, quels jours et à quelles heures du jour doivent se situer les cours de maths ou d’histoire. Je ne suis pas sûr que, finalement, le bon moment pour aborder de si graves sujets soit la mi-juillet ? J’aurais assurément dû consulter une équipe d’assistance et de conseil chronopsychologiques. http://blogs.mediapart.fr/blog/robert-chaudenson/120714/un-metier-d-avenir-chronopsychologue 1
Zarko Posté(e) 30 août 2014 Auteur Posté(e) 30 août 2014 Ah, les journalistes se posent qq questions (enfin !) Rythmes scolaires : ce qu’en dit la science YANN VERDO / JOURNALISTE | LE 29/08 À 15:27, MIS À JOUR À 17:25 L’attention des enfants augmente au fil de la matinée puis chute à l’heure du déjeuner pour remonter ensuite légèrement dans l’après-midi, mais sans atteindre le pic de fin de matinée.- Shutterstock 1 / 1 Précédent Suivant Mise en avant pour justifier la modification des rythmes scolaires, la chronobiologie confirme l’intérêt de privilégier les matinées. Mais tous ces constats ne vont pas dans le sens de la réforme. Ce sera sûrement mardi, à l’heure de la sortie des classes, l’un des sujets les plus commentés aux portes des écoles. Avec ses quatre après-midi écourtés de trois quarts d’heure chacun et sa cinquième matinée de travail, la nouvelle organisation de la semaine de classe instituée par la réforme des rythmes scolaires de 2013, et désormais applicable à tout le territoire, est-elle oui ou non plus adaptée aux enfants que ne l’était la précédente ? Libre à chacun de se faire son avis, en s’appuyant sur ce qu’il constate auprès de sa progéniture. Mais, au-delà de ces témoignages individuels, il existe une discipline scientifique dont l’un des principaux objets d’étude est précisément de déterminer comment les facultés d’apprentissage fluctuent selon les heures de la journée ou les mois de l’année. Cette discipline est la « chronopsychologie », terme apparu en 1980 sous la plume du père de la psychologie expérimentale française, Paul Fraisse. Problème : les chronopsychologues eux-mêmes ne sont pas toujours d’accord entre eux ! « La chronopsychologie est une discipline encore récente », plaide l’un de ses représentants les plus en vue, François Testu, dont la « courbe de vigilance » journalière a directement inspiré la réforme de 2013. Retard de phase physiologique La chronopsychologie est une extension d’un champ de recherches plus ancien, et aujourd’hui assez bien balisé : la chronobiologie. Depuis le symposium fondateur de Cold Spring Harbor en 1960 (lire ci-contre), la chronobiologie a pris son envol et présente aujourd’hui une base solide de résultats. C’est ainsi que les chronobiologistes ont pu mettre en évidence l’existence chez les mammifères – dont l’homme – d’une horloge centrale localisée dans l’hypothalamus et se réglant sur l’alternance jour-nuit. A son tour, celle-ci contrôle, directement ou par le biais d’horloges secondaires synchronisées sur elle, les oscillations journalières de divers processus biologiques, dont les plus importants sont la température corporelle, la sécrétion de cortisol et celle de mélatonine (lire ci-contre). Ce délicat mécanisme d’horlogerie ne fonctionne pas tout à fait de la même manière à trois ans qu’à quinze ou vingt-cinq. Ainsi n’est-ce pas uniquement pour faire enrager leurs parents que tant d’adolescents, qui lorsqu’ils étaient enfants bondissaient du lit dès potron-minet, éprouvent soudain les pires difficultés à émerger de leur torpeur matinale. A la puberté, se produit en effet un retard de phase physiologique qui décale toutes les horloges biologiques de 1 heure à 1 heure 30 : on se réveille plus tard, on s’endort plus tard, on a faim plus tard… Chercheur en chronobiologie et professeur émérite de psychologie de l’éducation, Claire Leconte en tire un premier enseignement : « Il faut absolument retarder l’heure d’arrivée au collège et au lycée. » Le corps humain, une merveille d’horlogerie Tout commence avec l’alternance jour-nuit, que les chronobiologistes appellent « rythme nycthéméral ». Ce rythme agit comme synchroniseur sur notre horloge biologique interne localisée dans l’hypothalamus, au niveau des noyaux suprachiasmatiques situés juste derrière nos rétines. En l’absence de synchroniseur externe, cette horloge biologique fonctionne « en libre cours », acquérant une petite avance ou un petit retard sur le rythme de 24 heures (d’où l’expression de « rythme circadien », du latin « circa diem », environ un jour). De nombreuses autres horloges, contrôlant la température centrale ou la synthèse d’hormones et d’enzymes, sont sous la dépendance de cette horloge principale. C’est ainsi que la température corporelle fluctue selon un rythme régulier de 24 heures : au plus bas vers 4 h 30 du matin, elle remonte jusque vers 19 heures puis repart à la baisse. Deux hormones intéressent plus particulièrement les chronobiologistes. L’une est le cortisol, dont a besoin notre organisme pour se mettre en marche : presque réduite à zéro à 2 heures du matin, sa sécrétion augmente ensuite pour atteindre son maximum entre 6 et 8 heures, juste avant l’éveil spontané (celui-ci étant probablement la résultante de celui-là). L’autre est la mélatonine, ou hormone du sommeil, dont la sécrétion commence le soir vers 21 heures et se poursuit toute la nuit pour s’arrêter lors du pic de cortisol. Tous ces rythmes biologiques ont une base anatomique et sont génétiquement programmés, à l’inverse de ceux qu’étudient les chronopsychologues. La variation de luminosité, dont les cycles de 24 heures donnent le tempo à notre horloge circadienne, se fait aussi sentir à l’année. Le manque de luminosité caractéristique des mois d’hiver perturbe le mécanisme contrôlant nos sécrétions de cortisol et de mélatonine. « Ce n’est pas un hasard si les animaux hibernent, note encore Claire Leconte. C’est durant cette période que notre organisme est le plus fatigable et le plus fragile, et c’est pourtant à ce moment-là qu’on demande aux élèves de fournir le maximum d’efforts : le fameux “coup de collier du 2e trimestre” ! » La solution de la psychologue de l’éducation ? Rajouter une troisième semaine de congé à celles de Noël – « si peu reposantes ! » – quitte à en retirer une à celles de printemps. A l’inverse des chronobiologistes, les chronopsychologues, qui se focalisent sur les fluctuations temporelles non plus de nos processus biologiques mais de nos activités psychologiques, n’ont jamais pu mettre en évidence l’existence d’horloges spécifiques. Ce qui laisse supposer que ces fluctuations psychologiques sont principalement déterminées par les rythmes biologiques. Effet « week-end » Les chronopsychologues qui s’intéressent à l’enfant étudient plus particulièrement les fluctuations de l’attention. C’est en faisant réaliser à des écoliers une même tâche cognitive simple à quatre moments de la journée que François Testu a construit sa courbe de vigilance. Grosso modo, celle-ci montre que l’attention des enfants augmente au fil de la matinée puis chute à l’heure du déjeuner (c’est le « creux méridien ») pour remonter ensuite légèrement dans l’après-midi, mais sans atteindre le pic de fin de matinée. En confirmant expérimentalement le constat empirique selon lequel les enfants sont plus réceptifs le matin que l’après-midi, cette courbe de vigilance justifierait le transfert d’un maximum de leçons (et notamment celles portant sur les matières dites « fondamentales ») des après-midi aux matinées.« Dès 2010, un rapport de l’Académie de médecine, un autre de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale et la Conférence sur les rythmes scolaires lancée par Luc Chatel se sont penchés sur cette question. Tous ont conclu unanimement que le retour au régime des cinq matinées, aboli en 2008, était souhaitable », fait observer François Testu. Toutefois, si la courbe de vigilance a été étudiée avec soin rue de Grenelle, il ne faut pas surestimer – son concepteur lui-même ne le fait pas – la valeur d’un tel outil. Ce profil général des capacités attentionnelles des enfants ne donne au mieux qu’une tendance. Au contraire des rythmicités biologiques, les fluctuations psychologiques en général et celles de l’attention en particulier sont très sensibles aux facteurs extérieurs. La motivation de l’enfant pour une tâche donnée, par exemple. « Combien de temps les enfants sont-ils capables de soutenir une attention maximale devant un jeu vidéo qui les passionne ? » feint de se demander Claire Leconte. En outre, le profil général fourni par la courbe de vigilance vaut pour tous les jours de la semaine… sauf le lundi. Ce jour-là, l’effet « week-end », régulièrement pointé du doigt par les chronopsychologues, veut que l’attention soit généralement perturbée. « Le lundi est le miroir de ce que l’enfant a vécu durant le week-end », résume François Testu. Et plus le week-end a été long, plus cet effet perturbateur se fait sentir durablement, jusqu’à empiéter largement sur le mardi. C’est pourquoi tous les chronopsychologues sont à peu près d’accord pour dire que, dans l’intérêt des enfants, il vaut bien mieux les faire retourner à l’école le samedi plutôt que le mercredi matin. Mais cette recommandation-là n’a rencontré que peu d’échos : à peine 345 communes, soit 1,5 %, ont fait le choix du samedi matin. Chronologie Années 1930- années 1950 : Les travaux pionniers des biologistes allemand Erwin Bünning (sur les plants de haricots) et américain Colin Pittendrigh (sur la mouche drosophile) jettent les bases de la chronobiologie moderne.1960 : Le symposium international de Cold Spring Harbor, aux Etats-Unis, consacre officiellement la naissance de cette nouvelle branche de la biologie axée sur l’étude des rythmes biologiques, tant dans les règnes végétal et animal que chez l’homme.Années 1960 : Les expériences du biologiste allemand Jürgen Aschoff et du spéléologue français Michel Siffre, consistant à étudier le fonctionnement biologique d’un être humain enfermé sous terre sans repère temporel, démontrent que les hommes, comme les animaux, possèdent un système circadien endogène.1971 : L’existence d’un premier « gène de l’horloge » est mise en évidence chez la mouche drosophile ; de nombreux autres ont été identifiés par la suite. En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203734716816-rythmes-scolaires-les-scientifiques-plebiscitent-les-matins-1037251.php?RF5IRKKa0LxWAj5e.99
Zarko Posté(e) 3 septembre 2014 Auteur Posté(e) 3 septembre 2014 http://www.laviemoderne.net/humeurs/87-rythmes-n-blues Rythmes 'n' blues 0inShare Share on Thumblr Les rythmes scolaires aux antipodes des préconisations de l'Académie de médecine La réforme des rythmes scolaires, dans sa mise en place concrète, est par bien des aspects consternante. Mais s’il y a un aspect plus consternant que les autres, ce sont bien les rythmes eux-mêmes. En revenant à une semaine de quatre jours et demi, le ministère de l’Éducation nationale se devait d'apporter sa touche de modernité pour ne pas donner l’impression d'un retour au statu quo ante : c’est ainsi qu’il a imposé – contre toute logique – le mercredi matin comme seule demi-journée conforme à l’intérêt de l’enfant. Relisons ce que préconisait le rapport de l’Académie de médecine de 2010[1], rapport sur lequel se fondait la mission parlementaire de 2010 et la conférence nationale sur les rythmes scolaire de 2011. Nous soulignons les éléments importants : - Aménager la journée scolaire en fonction des rythmes de performance et enseigner les matières difficiles aux moments d’efficience scolaire reconnus, en milieu de matinée et en milieu d’après-midi. - Alléger le temps de présence quotidien de l’élève à l’école en fonction de son âge. - Aménager la semaine sur quatre jours et demi ou cinq jours en évitant la désynchronisation liée à un week-end dont le samedi matin est libre . Curieusement la conférence nationale a hésité sur « le choix de la demi-journée supplémentaire, mercredi ou samedi ». Mais le décret de 2013, lui, a été beaucoup plus catégorique : Les heures d'enseignement sont organisées les lundi, mardi, jeudi et vendredi et le mercredi matin , à raison de cinq heures trente maximum par jour et de trois heures trente maximum par demi-journée. Le samedi, devenu dérogatoire, a été peu accordé par le directeur académique : à peine 345 communes ont pu choisir le samedi matin en 2014. Il est vrai que le président de la FCPE faisait valoir l’an passé que les adultes utilisaient les installations sportives le samedi matin[2]. Autre évolution importante : le décret ne parle plus d’alléger le « temps de présence » mais la « journée d’enseignement ». Enfin les pics de vigilance n’existent plus... que le matin (les fameuses « cinq matinées »)[3] ! Ajoutons que le décret complémentaire de 2014 a permis, « sur la base d'expérimentations autorisées par le recteur », de porter finalement la journée d'enseignement à six heures de cours (comme avant la réforme) et de regrouper les temps d’activités périscolaires, facultatifs, le vendredi après-midi par exemple, permettant de facto d’allonger le week-end jugé déjà trop long par l’Académie de médecine d’une demi-journée supplémentaire. Observons donc le résultat très concret de la réforme des rythmes scolaires dans quelques-unes parmi les plus grandes communes de France : – À Lille comme dans 1,5% des communes, le samedi dérogatoire a été accordé, en échange d’une mise en place dès 2013. – À Paris, la mise en place dès 2013 s’est faite en s’asseyant sur le décret, avec six heures de cours par jour le lundi et le jeudi. – À Marseille et à Lyon (et dans bien d’autres communes), les activités périscolaires ont été regroupées le vendredi après-midi. Trois jours par semaine les élèves ont six heures de cours par jour. Aucune de ces quatre grandes communes ne respecte donc le cadre général prévu par le décret de 2013. Mais il y a plus grave : trois de ces communes ne respectent pas non plus les préconisations de l’Académie de médecine. Passons sur l’absence de régularité de rythmes qui n’en sont donc plus. Dans ces dernières communes, deux, voire trois jours par semaine, la journée d’enseignement est tout aussi longue qu’auparavant, mais avec une demi-journée supplémentaire par semaine, et sans aucune pause dans la semaine ! Les autres jours : – ou bien, pour des raisons de garde, les élèves restent majoritairement à l’école pendant les temps d’activité périscolaire (auquel cas difficile de considérer que le « temps de présence quotidien » a été « allégée ») – ou bien ils partent en week-end le vendredi midi (auquel cas la « désynchronisation » du week-end est largement aggravée) – quant aux « moments d’efficience scolaire reconnu […] en milieu d’après-midi » (les fameux pics de vigilance), ils sont définitivement perdus pour un ou deux jours par semaine puisque les élèves sont libérés par exemple à 15h le mardi et le vendredi à Paris pour les temps d’activités périscolaires. À noter que dans de nombreuses communes ayant choisi d’allonger la pause méridienne (jusqu’à 2h30 !), difficile de penser également que le « temps de présence » à l’école a été allégé… Le chronopsychologue François Testu, inspirateur de la réforme, semble ne pas vouloir en endosser la responsabilité en cette rentrée qui s'annonce houleuse : « [...] Le profil général fourni par la courbe de vigilance vaut pour tous les jours de la semaine… sauf le lundi. Ce jour-là, l’effet « week-end », régulièrement pointé du doigt par les chronopsychologues, veut que l’attention soit généralement perturbée. « Le lundi est le miroir de ce que l’enfant a vécu durant le week-end », résume François Testu. Et plus le week-end a été long, plus cet effet perturbateur se fait sentir durablement, jusqu’à empiéter largement sur le mardi. C’est pourquoi tous les chronopsychologues sont à peu près d’accord pour dire que, dans l’intérêt des enfants, il vaut bien mieux les faire retourner à l’école le samedi plutôt que le mercredi matin. » [4], Résumons-nous : par idéologie, on a réussi ce miracle d’allonger le temps de présence des élèves à l’école, de supprimer toute pause dans la semaine et de conserver, voire d'allonger un déjà trop long week-end préjudiciable aux apprentissages, le tout sans même rétablir les vingt six heures d’enseignement d’avant 2008. On comprend mieux pourquoi l’enseignement privé n’applique pas la réforme des rythmes scolaires. Si l'on en croit l’Académie de médecine, on a donc tout fait pour s'opposer à l’intérêt de l’enfant. Le tout dans la précipitation (comme en témoigne, entre autres, l'application chaotique de la réforme en maternelle), en créant des inégalités entre les territoires et entre les parents, en déniant toute compétence aux enseignants et – bien sûr – en dépensant des sommes astronomiques. Le plus grave étant peut-être qu’on a laissé croire, en occultant les vraies raisons de l'échec scolaire, que les rythmes scolaires permettraient de lutter contre les inégalités à l'école. Ouvrons les yeux : tels qu'ils sont appliqués, ils ne feront que les creuser. @loysbonod [1] Académie nationale de médecine : « Aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant » par Yvan Touitou et Pierre Bégué (19 janvier 2010). C’est sur ce rapport de l’Académie de médecine, entre autres, que s’est fondé le rapport d’information parlementaire de la commission des affaires culturelles et de l’éducation en conclusion des travaux sur les rythmes scolaires et présenté par MM. Xavier Breton et Yves Durand (8 décembre 2010). Ce rapport est également cité ensuite par la Conférence nationale sur les rythmes scolaires dans son rapport d’orientation « Des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous » (juillet 2011). [2] « Débat de la FCPE : les nouveaux rythmes scolaires » (vidéo) du 9 octobre 2013. [3] Communiqué du Ministère de l'Éducation nationale du 8 mai 2014 : « Publication du décret complémentaire sur l'organisation des rythmes scolaires » [4] « Rythmes scolaires : ce qu’en dit la science » dans « Les Échos » du 29 août 2014. Détails Écrit par Loys Catégorie : Humeurs Publication : 1 septembre 2014 Affichages : 1144
Zarko Posté(e) 23 novembre 2014 Auteur Posté(e) 23 novembre 2014 Claire Leconte règle ses comptes !! A l'école, tous les enfants ne sont pas égaux : la preuve en 3 exemples Publié le 17-11-2014 à 09h03 - Modifié à 11h5710 réactions | 16834 lu Temps de lecture : 7 minutes Par Claire LeconteProfesseur émérite de psychologie LE PLUS. Septembre 2014 sonnait la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dans toutes écoles de France. Cette mesure, qui a engendré de nombreuses contestations, est-elle bénéfique aux écoliers ? Pas pour notre contributrice. Professeur émérite de psychologie, elle nous explique en quoi elle accroit les inégalités entre les enfants. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1277448-a-l-ecole-tous-les-enfants-ne-sont-pas-egaux-la-preuve-en-3-exemples.html
Polythene Pam Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Claire Leconte fait partie des chronobiologistes qui n'ont pas eu vraiment droit au chapitre, puisqu'elle dénonçait dès le début... ce qu'elle constate aujourd'hui....
Zarko Posté(e) 23 novembre 2014 Auteur Posté(e) 23 novembre 2014 Claire Leconte fait partie des chronobiologistes qui n'ont pas eu vraiment droit au chapitre, puisqu'elle dénonçait dès le début... ce qu'elle constate aujourd'hui.... Ouais...je crois surtout qu'elle cherchait à se faire un nom...comme Testu ( qui d'ailleurs s'est plutôt fait une mauvaise réputation...)
prof désécol Posté(e) 30 décembre 2014 Posté(e) 30 décembre 2014 (modifié) Chronobiologiste, c'est has been... Pour lutter contre l'échec scolaire, pourquoi ne pas plutôt proposer un nouveau concept encore plus fiable, qu'on appellerait la psychodiététique ? (Vérification faite... ça existe déjà.) http://www.francesoir.fr/lifestyle-bien-etre/le-fast-food-nuirait-aux-resultats-scolaires-des-enfants Le fast-food nuirait aux résultats scolaires des enfants. On savait les fast-foods dangereux, mais pas autant. Selon une étude américaine, les enfants qui consomment ce type de nourriture plusieurs fois par semaine auraient des moins bonnes notes à l'école, en particulier en sciences, lecture et maths... Si le rapport n'est a priori pas évident, la nourriture aurait bel et bien un effet sur la réussite scolaire. C'est le résultat d'une étude universitaire américaine parue début décembre dans le mensuel Clinical Pediatrics. Menée par Kelly Purtell et Elizabeth Gershoff, l'étude démontre qu'il y aurait un lien entre une consommation significative de nourriture fast-food et les mauvais résultats à l'école. Pour arriver à cette conclusion, les auteurs ont dans un premier temps soumis plusieurs milliers d'élèves de 5th grade (l'équivalent du CM2 en France) à un questionnaire sur leur alimentation. Résultats: plus des deux-tiers des enfants interrogés avaient consommé du fast-food dans la semaine, 20% avaient mangé ce type de nourriture la semaine précédant l’étude et 10% en avaient mangé tous les jours. A l’inverse, seuls 29 % des enfants n’avaient pas mangé de fast-food dans les sept jours précédant le questionnaire. Ce panel a ensuite été soumis à une série de tests, notamment en maths, sciences et lecture. Evalués en CM2, ils ont été suivis jusqu'en 4e puis réévalués à nouveau. Résultat: les adeptes des fast-foods et des sodas feraient moins de progrès et auraient plus de difficultés scolaires que les autres. Les enfants ayant déclaré avoir consommé du fast-food tous les jours ou 4 à 6 fois par semaine ont obtenu des résultats 20% plus faibles que ceux qui n'en avait pas mangé. Ces résultats s'expliqueraient par la faible qualité nutritionnelle des menus de fast-food, faibles en nutriments essentiels au développement cognitif, selon les chercheurs. Une alimentation trop riche en gras et en sucre aurait également un impact négatif sur la mémoire et les capacités d'apprentissage. Commentaire de NVB : "Cela confirme les résultats de la dernière étude Pizza. Nous allons d'urgence rédiger une circulaire pour proscrire les frites à la cantine et les hamburgers au goûter." Plus sérieusement, en France, une étude sur les performances des élèves ne mangeant de la viande qu'une fois par semaine à la maison ne parviendrait-elle pas à des résultats comparables ? Modifié 30 décembre 2014 par prof désécol
Zarko Posté(e) 30 décembre 2014 Auteur Posté(e) 30 décembre 2014 Commentaire de NVB : "Cela confirme les résultats de la dernière étude Pizza. Nous allons d'urgence rédiger une circulaire pour proscrire les frites à la cantine et les hamburgers au goûter." Plus sérieusement, en France, une étude sur les performances des élèves ne mangeant de la viande qu'une fois par semaine à la maison ne parviendrait-elle pas à des résultats comparables ? Il y a un créneau à prendre: psycho-nutritionniste ! (si ce n'est déjà fait !)
Lena Posté(e) 30 décembre 2014 Posté(e) 30 décembre 2014 Confondre concomitance et causalité, en terme scientifique, c'est grave. Bien sûr que des parents qui s'occupent peu de leurs mômes (dont penser que bien manger c'est ... bien) , font peu de choses avec/pour eux (dont la cuisine => leur font manger de la m... industrielle ) , ont des enfants qui sont des taches pas au top en classe. Soupir. Qui a financé cet modèle de LA démarche scientifique? ("que" 20% d'écart à 14 ans , c'est pas mal, mes féloches aux profs )
Julieprof Posté(e) 20 janvier 2015 Posté(e) 20 janvier 2015 Dans ma ville nous travaillons le samedi. J'ai en moyenne 4 élèves ce jour là en maternelle.
Zarko Posté(e) 21 janvier 2015 Auteur Posté(e) 21 janvier 2015 Il faudrait que le conseil de l'ordre se penche sur le cas Rufo...
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