Gestion d'élèves indisciplinés et violents

[Marjolaine11]

Bonjour à tous,

Je viens chercher de bons conseils pour gérer les élèves difficiles.

Je suis PES à la rentrée dans une classe de CE1. Selon ma collègue, le niveau de ma classe est bas (certains élèves ont à peine le niveau CP) et il y a plusieurs élèves qui ont de gros problèmes de comportement. L'un d'entre eux serait, je cite les propos de mes collègues, "une calamité au niveau du comportement et violent".

C'est ma première année et j'avoue que cette nouvelle me fait appréhender davantage la rentrée. Je sais qu'il faut être ferme dès le premier jour mais je cherche des idées concrètes : comment réagir ? que faire ? Je n'ai pas appris à gérer ces situations en formation et je crains de me sentir démunie.

Merci pour votre aide

[@udrey]

Malheureusement, être ferme dès le premier jour ne suffit pas toujours...

C'est compliqué! J'ai eu quelques élèves difficiles, en CE1 également... Je trouve cette année particulière, ils ne sont plus les "petits" du CP, s'affirment de plus en plus, il y a un cap en cours d'année, ils deviennent des grands (les futurs CE2) et parfois, ils se lâchent vraiment!

Cela dépend aussi beaucoup de l'enfant, ce que tu vas faire avec un ne fonctionnera pas avec l'autre.

Si je peux te donner un conseil déjà, que j'ai déjà pu observer et que j'essaie d'appliquer (c'est parfois difficile!), quand un élève fait une crise, "pète un cable" avec cris, insultes et Cie, surtout garder un calme olympien, même si tu bous intérieurement: fais lui croire que ça ne touche pas! Parler calmement, le plus bas possible même. Et ne le laisse pas avoir le dernier mot, même si ça doit durer 15 minutes.

Cela ne fonctionne pas avec tous mais cela permet d'arriver à bout d'un bon nombre

[Charivari]

Oui, @udrey donne de bons conseils.

Je dirais aussi "mettre beaucoup de cadre", je veux dire beaucoup de routines, de rituels avec beaucoup de rythme.

Concrètement, les activités proposées à la classe doivent être courtes, s'enchaîner sans temps morts et surtout être très semblables d'un jour sur l'autre.

La routine, les rituels, cela apaise beaucoup.

Au contraire, les surprises, les nouveautés, l'inconnu, déstabilise et excite. Il faut les introduire une par une de manière progressive.

Bon courage !

[@udrey]

Tout à fait Charivari, merci de ton aide

[siméon]

°J'ai eu un élève compliqué cette année. Je lui avais délimité une "maison" au sol avec des gommettes. Sa maison contenait sa table, sa chaise et un peu d'espace mais il ne pouvait pas atteindre un camarade. Il n'avait pas le droit de sortir de sa maison sans mon autorisation. De même, il n'avait pas le droit de parler à haute voix dans des plages horaires que je lui avais indiqué sur un sous-main qu'il avait de coller sur sa table. Comme il n'arrivait pas à se concentrer très longtemps... je lui préparais des exercices très courts.... et je lui donnais un cahier de dessin pour qu'il s'occupe sans déranger les autres.

Ce fonctionnement m'avait été proposé par une maitre G.... Cela fonctionnait en début de semaine mais le vendredi, je le mettais dans une autre classe lorsque je voulais faire passer une notion importante. Je suis tout à fait d'accord avec Charivari!

Pour les élèves avec des difficultés de comportement, il faut une gestion d'équipe! Tu ne peux pas être toute seule!

[Goëllette]

Je dirais aussi "mettre beaucoup de cadre", je veux dire beaucoup de routines, de rituels avec beaucoup de rythme.

Concrètement, les activités proposées à la classe doivent être courtes, s'enchaîner sans temps morts et surtout être très semblables d'un jour sur l'autre.

La routine, les rituels, cela apaise beaucoup.

Au contraire, les surprises, les nouveautés, l'inconnu, déstabilise et excite. Il faut les introduire une par une de manière progressive.

Exactement !

Les élèves, et surtout les plus difficiles, ont besoin d'un cadre et d'une routine de classe.

Et quand on a une classe difficile, il est impératif de limiter au maximum les moments de flottement et de désœuvrement.

[Rounou02]

oui l'équipe c'est pri-mor-dial! mais malheureusement toutes les écoles ne sont pas composées d'équipes soudées, loin de là. Lorsque c'est le cas, il faut vraiment demander des infos sur la famille, les années précédentes, des infos à la référente scolaire ou à la psy. ça permet aussi de mieux comprendre ce comportement et d'appréhender l'enfant avec son histoire aussi. Si les parents son "accessibles", il est svt intéressant de les rencontrer même si ce n'est pas tjrs simple qd on débute (et plus tard aussi).

Devant l'élève, ce qui est aussi intéressant, c'est de discuter calmement mais à un moment différé lorsque la crise est passée mais la encore ça dépend des enfants.

[ebazin]

Bonjour,

Je suis passée par l'expérience du spécialisé (IME, CLIS) et de l'ordinaire, et pour les deux, j'ai fait très peu de différence dans ma façon de faire:

ferme dès le départ, et s'il y a crise sur le temps de classe, je laisse l'enfant se calmer seul en fond de classe. Dès qu'il a fini, soit il revient travailler, soit il n'a pas envie mais alors le travail non fait est fait pendant la récré.

Evidemment, cette façon de faire est discutable puisque l'enfant qui rentre en crise en classe a besoin de se défouler pendant la récré, et donc le priver de récré pourrait engendrer un "sur"énervement.

Mais je peux vous dire qu'un enfant qui fait une crise dès le début d'année et qu'on refait travailler en récré est vite "mis au parfum".

J'ai vu beaucoup de collègues baisser les bras trop vite et du coup, les élèves faisaient des crises et savaient que, derrière, le travail non fait n'était pas récupéré et qu'ils allaient trnaquillement en récré...

Mais, ceci est ma propre expérience et c'est à toi de te faire ta propre façon de faire...

[Rounou02]

je préfère cette idée à celle de la maison mais en même tps les maîtres G sont former à ça donc il est intéressant de mettre en pratique leurs propositions

[Goëllette]

je préfère cette idée à celle de la maison mais en même tps les maîtres G sont former à ça donc il est intéressant de mettre en pratique leurs propositions

Et en même temps ils n'ont pas la classe ...

Je suis d'accord avec le fait de mettre au parfum les élèves d'entrée. Je pense que ça évite même les "crises".

(J'avoue qu'hormis en maternelle et en CLIS, je n'ai jamais eu d'élève faisant des crises.

Quand un élève se met à bouder, je lui demande de cesser immédiatement son caprice, et je le laisse se calmer seul à sa table.)

Je pense qu'effectivement, l'équipe est importante, mais il faut trouver des armes internes, y compris quand on a des collègues sympas, car ils peuvent s'user.

[ebazin]

je préfère cette idée à celle de la maison mais en même tps les maîtres G sont former à ça donc il est intéressant de mettre en pratique leurs propositions

Je pense que ça évite même les "crises".

Tout à fait!

Et effectivement, ce n'est pas parce qu'un jour, épuisée, on se repose sur un(e) collègue en lui laissant l'enfant pour qu'il se calme, qu'il faut baisser les bras. Evidemment, il ne faut pas le faire toutes les 5 minutes, sinon l'enfant comprend vite les choses, mais une fois de temps en temps (si l'enfant fait des crises régulièrement), ça permet de souffler un peu...

[linette72]

Bonjour, j'ai eu une enfant violente et faisant des crises aussi cette année ( CP ) .Voici ce qui a été en place pour cette enfant en dehors de la prise en charge RASED

- rester ferme sans jamais crier ( et toujorus garder le controle )

- aménager son emploi du temps

- exiger moins que pour les autres ( par exemple :une ligne d'écriture, plutôt que deux )

- toujours faire passer le groupe avant ( notamment quand elle faisait de la provoc, je mettais d’abord la classe au travail avant de m'occuper d'elle )

- établir une relation de confiance avec les parents et le contacter régulièrement mais autant pour les choses positives que négatives ( meme si on a du mal à trouver le positif parfois )

- valoriser à fond les comportements conformes à ce qu'on attend

- ne pas laisser la classe stigmatiser l'enfant à chaque "bêtise"

- isoler l'enfant quand vraiment on sent qu'on va perdre le controle.

- revenir sur son comportement une fois la crise passée et hors groupe classe

- être à l'écoute des autres ( par exemple quand 'lenfant en question est isolé ) pour montrer qu'on s'intéresse aussi à eux.

- garder à l'idée qu'on ne fait pas des miracles et qu'on fait ce qu'on peut avec nos moyens. En gros garder de la distance et avoir du recul. Malgré cette enfant particulière,

je trouve qu'il est important que les autres enfants comprennent qu'on passe plus de temps à les faire travailler et apprendre des choses plut^to que de s'occuper de l'enfant perturbateur. ca apaise le climat de classe

je ne sais pas ce qui a vraiment marché dans tout ça , mais les crises ont quasi disparu avec des périodes plus difficiles que d'autres et j'ai passé une bonne année avec ma classe malgré tout.