GoussZIL Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Bonsoir, petit énervement du soir, tout à l'heure, je parlais avec mes convives du métier de prof, et je développais sur les maladies que j'ai croisées cette année, et l'un me dit d'un ton ironique : "Bien sûr, dans deux minutes, tu vas me dire qu'il vous faudrait une prime de risque !" Et bien, pourquoi pas ? La coqueluche que j'ai attrapée cette année m'a privée de la fin de grossesse de ma soeur et des premières semaines de ma nièce, sans compter les nuits de sommeil écourtées et les désagréments (fuites urinaires, vomissements nocturnes dus à la toux brève mais violente occasionnée par la maladie.) Je ne l'aurais pas contractée si je ne travaillais pas dans une école. Je sais bien qu'on ne risque pas de voir apparaître une quelconque prime de risque, mais globalement, je trouve que sanitairement parlant, on est quand même pas mal exposé. Ces trois dernières années, j'ai croisé : la tuberculose, la coqueluche (que j'ai attrapée cette année), la teigne, la gale, l'impétigo, la scarlatine, moult virus de gastro (que je ne déclare pas, mais que je diffuse allègrement dans mon entourage perso et pro), les grippes saisonnières, le pieds-mains-bouche, la varicelle, les oreillons, la mononucléose, sans compter les trucs non-identifiés et potentiellement contagieux, les rhumes, et les poux (pas à proprement parler une maladie, mais quand même fortement désagréable.) Cette année, une conjonctivite persistante (parce que non soignée pour un cas) a fait le tour d'une école pendant des mois. Etant remplaçante, j'entre en contact direct avec une quinzaine de collègues et une centaine d'enfants par semaine en moyenne. Dans le cas d'un Ebola, ça pourrait être rigolo. Cela dit, je n'ai jamais passé de visite médicale professionnelle, n'ai jamais été contrôlée sur mes vaccinations, et n'ai jamais été dépistée de quoi que ce soit dans le cadre du travail. On m'avait dit au début que mon système immunitaire finirait par être en kevlar, mais ce n'est pas le cas, il s'affaiblit au contraire. Cette année, outre la coqueluche, j'ai eu droit à une mononucléose, des poux, et quatre ou cinq rhumes, et je commence à en avoir ras-le-bol. Peut-on exercer un droit de retrait en cas de maladie exceptionnelle ? Peut-on refuser un enfant dont l'état nous paraît suspect ? Parce que j'en ai un peu marre des parents qui nous collent des gamins qui ont gerbé toute la nuit parce que "ah ben il a voulu venir", des gens qui tentent de faire passer un parasitage galeux massif pour une allergie, et d'autres qui ne se sont même pas rendu compte que leur petit chéri adoré était à 40° de fièvre. Désolée du pavé, mais c'est un aspect du métier qui me pèse de plus en plus... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Amelie375 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 GoussZIL Sujet pas très souvent abordé dans les forums ... et pourtant c'est au cœur de notre quotidien. J'ai cessé de me plaindre de ce risque de notre job, car visiblement mes collègues ne trouvent pas cela alarmant..... Je ne peux pas te renseigner concernant les textes mais, dans tout règlement officiel d'école, il est bien mentionné que les élèves doivent se présenter dans un état de propreté convenable et sans signe visible de maladie. En pratique, on sait tous que ce n'est pas le cas. Un jour ma directrice m'a répondu, lorsque je me plaignais pour la énième fois à ce sujet, qu'on ne peut pas refuser les malades tout le temps car les parents qui bossent ne pourraient pas les faire garder" !!!!!!! Je n'accepte pas non plus cette situation. Comme toi, j'attrape tous leurs miasmes et j'en ai marre! Souvenirs intolérables: des gamins qui font la gastro dans les couloirs ou les classes et surfaces pas désinfectées comme il faut: genre, femmes de ménage pas dispo ...... L'an dernier j'ai chopé une sinusite terrible (pus durant 15 jours) en classe: grand nombre d'élèves venus en classe avec des écoulements affreux, qui en mettaient partout ..... Direction le scanner même, c'est quand même pas anodin En début de carrière, j'ai chopé un pityriasis rosé de Giber après plusieurs cas déclarés dans mon école. Ma décision dès la rentrée, puisqu'on ne peut rien faire: gel hydroalcoolique sous la main, lavage fréquent des mains, ne JAMAIS porter ses mains au visage, et demander au médecin s'il existe un diffuseur antimicrobien en spray pour ma classe (ça doit coûter un bras), aérer au maximum (ça n'a pas été miraculeux dans mes classes) Ca m'inquiète comme toi, car au bout de 17 ans de carrière, je continue à choper leurs virus Les conseils des collègues ici pour se protéger davantage sont les bienvenus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Amelie375 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Dès la rentrée, je vais tenter des cures plusieurs fois par an d'Oligosols Cuivre-Or-Argent pour moi mais aussi pour mes enfants qui sont en maternelle. Conseillé par ma pharmacienne; de plus, ces compléments alimentaires ne sont pas très chers. Et puis, à la maison on essaye de manger correctement (viande, fruits frais) ..... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Lady Oscar Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Je suis du même avis Pourquoi pas acheter des médicaments pour les adultes avec les sous de l'école car au final on les utilise à l'école à cause de notre métier: gel pour les mains, nurofen ou truc du genre, répulsif à poux. Et peut-être se mettre en arrêt plus tôt quand on se sent mal: on attend trop souvent le dernier moment. et vous me faites penser que je ne sais plus où j'en suis dans mes vaccins... Mes trucs pas miraculeux mais grâce auxquels je constate une amélioration: s’attacher les cheveux, ne plus faire la bise aux enfants dès le premier cas de gastro ou rhume jusqu'aux beaux jours (généralement l'habitude de faire un bisous est alors perdue), gel pour les mains, bien penser à me laver les mains dès que je mouche un enfant et leur indiquer de faire de même lorsqu'ils se mouche (ça perd un temps fou, je sais), leur apprendre à mettre la main quand on éternue et éloigner ceux qui ne font pas d’efforts à ce niveau, raccourcir la récré si je sens que j'ai des frissons, aérer la classe aux pauses, si un enfant malade: téléphoner en premier (pour gagner quelques minutes sur son départ), aérer immédiatement, le laver avec des gants et en restant le plus loin possible de son visage, l'isoler loin des autres en attendant qu'il parte. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
cleo17fr Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Ca me rappelle que j'avais reçu mon bon pour le vaccin contre la grippe A une fois l'épidémie terminée..... Les enfants étaient passés depuis le début mais pas les enseignants. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Amelie375 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Merci pour tes astuces .... Je retiens pour les cheveux !! Que pensez-vous du passage des enfants au bureau pour les corrections individualisées ? Ils sont à 20 cm, nous toussent et nous éternuent dessus ..... Donc, j'évite mais je le fais à contrecoeur ...... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
ladybird94 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Mon médecin m'a aussi dit la dernière fois " depuis le temps vous auriez dû faire vos défense immunitaires!" Et bien non!! Comme beaucoup: gel pour les mains ( qui au passage finissent par être hyper irritées), lavage de mains dès que possible, du henné incolore dans les cheveux ( radicale pour éloigner les poux!), laisser les enfants se moucher tout seul et leur dire de se laver les mains après, ne pas tenir la main des enfants pour descendre en récré par exemple, ne pas faire de bisous le matin... Je tire mon chapeau aux enseignantes de maternelle qui gèrent au quotidien les nez qui coulent, les éternuements dans la figure, les mains et feutres pleins de bave, les incidents maladies type vomissement et gastro. J'ai fait 2 ans de mater et j'étais malade tout le temps. Et quand se rajoute à cela les transports en commun on a la totale! Et il y a aussi les maladies plus rares types gales, pieds-main-bouche, coqueluche mais qu'on rencontre quand même et qu'on a franchement pas envie de choper et de transmettre à tout notre entourage. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
del150409 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Ca me fait penser à l'année de la grippe H1N1 où mes filles, toutes petites, devaient "profiter " de ce vaccin. Comme nous n'étions pas dans les convocations pour le vaccin, le médecin du centre de vaccination m'a vaccinée vite ... D'autant que j'enseignais dans une école où beaucoup de personnes travaillaient à un aéroport y mettaient leurs enfants. Ca me fait penser à ce fameux doc où on doit relever les risques de notre santé et où j'avais proposé de mettre qu'on était plus exposés en cas de maladie infectieuse et que les femmes enceintes devaient être mieux protégées.... la directrice (que j'apprécie cependant) a juste fait disparaître me spropositions: "Faut pas exagérer non plus, Guipée" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Savane Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Tout comme vous je fais le maximum , pas de bises , lavage des mains , je ne m'approche pas trop du visage des enfants ,j'ai les cheveux colorés ça protège des poux . Dans mon bureau j'ai du gel hydro, des lingettes desinfectantes et un pulvérisateur de sanytol en cas d'urgence si pas de femme de ménage . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
leene Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 je suis d'accord avec tout ce que vous dites et c'est pour ça que j'étais hors de moi quand on nous a mit le fameux jour de carence car ça faisait double peine: on se choppe les microbes au boulot, on les ramène chez nous et on se fait punir financièrement ! pour moi pas de bisous aux enfants et quand ils sont malades je m'en tiens le plus loin possible, je râle et exige qu'ils mettent la main devant la bouche quand il tousse, éternue, leur demande de se moucher quand ils ont des chandelles etc... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
saby01 Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Ah les fameux microbes... tout comme vous j'en ai marre !!! Et ce que je trouve par dessus tout le plus affligeant, c'est qu'on est quand même largement exposés, et que nous n'avons aucune médecine du travail !!! J'hallucine quand je vois mes atsems aller à leur visite médicale et faire une prise de sang tous les ans. (sur le temps de travail bien évidemment) Alors ici, quelques petits "trucs", mais comme tout le monde en fait : éviter les bisous (en maternelle c'est hyper compliqué, mais je le dis à la réunion de parents, si vous voulez que je sois là, je fais le moins de bisous possible, sinon j'attrape toutes les maladies et je suis absente, bien souvent non remplacée, en général ça fait son petit effet :p), gel hydroalcoolique (flacon pompe sur le bureau, acheté sur la commande de fourniture parce que y'en a marre de tout payer), lavage de mains hyper fréquent. Mais bon, je me fais quand même éternuer/tousser dessus.... Je pensais aussi aux cures or-argent-cuivre (j'ai fait solacy l'an dernier) mais bon tout payer de ma poche j'en ai ras le bol... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Lena Posté(e) 23 août 2014 Partager Posté(e) 23 août 2014 Remboursement via la coopé? (c'est bien un bonus pour les élèves, d'avoir LEUR maîtresse en classe!) Autres soucis: - les jambes lourdes / variqueuses, majorées (l'EN pourrait me rembourser les cours d'aquagym, pratiquée uniquement pour limiter la casse, non? médecine préventive! ) - la surdité rampante - les difficultés à parler (de l'extinction ponctuelle de voix aux nodules sur cordes vocales) - l'allergie à la craie - les douleurs dorsales, majorées surtout en maternelle (j'ai croisé des collègues obligées de quitter la maternelle à cause de cela) Tout change, rien ne change... Année scolaire 1967-68. Epidémie de (chai plus quoi; polio? ) dans un bidonville de Nanterre. Quartier bouclé par les forces de police, vaccination forcée intégrale. Les instits ont du se mettre en grève pour être protégés, eux aussi. Pas prévus. Côté coqueluche: c'est une maladie qui fragilise vraiment, sur plusieurs mois. 6 mois après l'avoir eue (attrapée ... sur mon lieu de vacances ) , un frottis m'a dépisté un papillomavirus (ouf, pas un "méchant". Juste opportuniste. ) La gynéco n'était pas étonnée. Maintenant, ça serait bien qu'il reparte comme il est venu... Contre les poux: espacer les manteaux des élèves, histoire de limiter les contagions. Même en CM2, les patères sont nominatives ... et une patère sur 2 est libre (je ne peux pas faire mieux, sinon, je le ferais!) double effet kiss cool, les élèves qui se cherchent doivent se séparer pour accrocher leurs vêtements et ceux que je veux voir ont une patère proche de moi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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