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Lang :L'expression "rythmes scolaires" est fausse, abusive


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Tiens, le voilà qui refait surface, Jack...Pas inintéressante sa position, mais elle reste à toujours à mille lieues de la réalité (bon, pour les autres c'est 10 000 lieues :) )

L'expression "rythmes scolaires" est fausse, abusive et anxiogène
Publication: 02/09/2014 14h16 CEST Mis à jour: 02/09/2014 14h16 CEST

Trois remarques me viennent à l'esprit depuis que l'actualité tourne inexorablement autour des rythmes scolaires.

Premièrement, je persiste à ne pas comprendre que l'on utilise l'expression "rythmes scolaires" pour désigner simplement un modeste changement, qui n'est autre que le rétablissement d'une cinquième matinée de cours. Je suis stupéfait par l'absence d'informations et d'explications de la part des dirigeants du ministère et des médias, alors qu'un bref historique permettrait de rétablir la vérité des choses. Ainsi, le ministre Xavier Darcos avait, en son temps, inconsidérément supprimé la cinquième demi-journée de cours, instaurant la semaine de quatre jours, plaçant la France en tête d'un triste record en Europe: nous sommes aujourd'hui le pays où le temps de l'école est le plus court et le plus concentré sur quelques jours.

Lors de la dernière campagne présidentielle, le candidat Hollande avait, à juste titre, annoncé qu'il rétablirait cette cinquième matinée supprimée, dans le but de favoriser l'épanouissement de l'enfant. Mais l'erreur commise par Vincent Peillon au début du quinquennat a été d'enrober cette modeste mesure sous une formule très ambitieuse "le changement des rythmes scolaires". Alors même qu'il s'agissait juste d'un rétablissement. Peut-être aurait-il fallu s'attaquer à d'autres anomalies, bien plus ennuyeuses, comme la durée abusive des grandes vacances.

Lire aussi:

Ainsi, je considère que l'expression "rythmes scolaires" est fausse, inadaptée, abusive et anxiogène. Il suffirait de dire qu'on rétablit ce qui existait avant le passage de Xavier Darcos à l'Education nationale et le tour serait joué.

Deuxième remarque, au sujet d'une autre mesure prise par le gouvernement: l'introduction d'activités périscolaires. Elles ne figuraient pas dans le programme présidentiel. Je ne suis pas contre cette idée en tant que telle, mais c'est la manière dont elle a été mise en place, qui suscite la polémique. Ces activités ont infligé aux communes une double pénalisation : le financement par les communes de la 5e demi-journée et le financement par les communes -et souvent par les parents- des activités périscolaires. Il ne fallait pas être grand clerc pour imaginer que cette double peine susciterait des protestations et des querelles. Notre éducation est nationale, c'est le système francais qui est ainsi. Or, ces activités périscolaires s'organisent à la carte, en fonction des ressources des communes et des parents, d'ou les inévitables inégalités entre communes riches et pauvres, rurales et urbaines. Ce que nous attendions du nouveau gouvernement, c'est la réalisation d'un autre engagement du président, comme le rétablissement du plan "Art et culture à l'école" que nous avions défini avec Catherine Tasca en 2001, pris en charge par l'Etat. Voilà une vraie mesure d'éducation nationale, conforme à l'esprit de l'éducation française. Ce qui est proposé aujourd'hui est un substitut incertain et inégal.

Par ailleurs, au moment où on nous abreuve de cette notion de "rythmes scolaires", le nouveau ministre de l'Education d'alors, Benoit Hamon, introduit la possibilité, en modifiant le décret de Vincent Peillon, d'organiser ces activités périscolaires sur un seul après-midi, prétendument pour en faciliter l'organisation. En réalité, cela donne de fâcheuses mises en pratique. Ainsi, dans la ville de Lyon, dont j'apprécie cependant beaucoup le maire, Gérard Collomb, en a décidé de bloquer ces activités sur un seul après-midi, celui du vendredi. Conséquence, les élèves quittent l'école du vendredi à midi au lundi matin. C'est un grave recul de l'harmonisation du temps scolaire. Deux jours et demi sans activité scolaire, c'est un non-sens, une absurdité. Que l'on cesse de parler de "rythme scolaire", car c'est exactement l'inverse.

Je comprends que la nouvelle ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem reste intraitable sur l'application de cette loi, puisqu'elle a été adoptée, il est légitime que la légalité soit respectée.

Sauf qu'elle a été adoptée par décret et que sa légalité peut être contestée légitimement ! lol !

Posté(e) (modifié)

Tiens, le voilà qui refait surface, Jack...Pas inintéressante sa position, mais elle reste à toujours à mille lieues de la réalité (bon, pour les autres c'est 10 000 lieue

L'expression "rythmes scolaires" est fausse, abusive et anxiogène

Publication: 02/09/2014 14h16 CEST Mis à jour: 02/09/2014 14h16 CEST

Trois remarques me viennent à l'esprit depuis que l'actualité tourne inexorablement autour des rythmes scolaires.

Premièrement, je persiste à ne pas comprendre que l'on utilise l'expression "rythmes scolaires" pour désigner simplement un modeste changement, qui n'est autre que le rétablissement d'une cinquième matinée de cours. Je suis stupéfait par l'absence d'informations et d'explications de la part des dirigeants du ministère et des médias, alors qu'un bref historique permettrait de rétablir la vérité des choses. Ainsi, le ministre Xavier Darcos avait, en son temps, inconsidérément supprimé la cinquième demi-journée de cours, instaurant la semaine de quatre jours, plaçant la France en tête d'un triste record en Europe: nous sommes aujourd'hui le pays où le temps de l'école est le plus court et le plus concentré sur quelques jours.

Lors de la dernière campagne présidentielle, le candidat Hollande avait, à juste titre, annoncé qu'il rétablirait cette cinquième matinée supprimée, dans le but de favoriser l'épanouissement de l'enfant. Mais l'erreur commise par Vincent Peillon au début du quinquennat a été d'enrober cette modeste mesure sous une formule très ambitieuse "le changement des rythmes scolaires". Alors même qu'il s'agissait juste d'un rétablissement. Peut-être aurait-il fallu s'attaquer à d'autres anomalies, bien plus ennuyeuses, comme la durée abusive des grandes vacances.

Lire aussi:

Ainsi, je considère que l'expression "rythmes scolaires" est fausse, inadaptée, abusive et anxiogène. Il suffirait de dire qu'on rétablit ce qui existait avant le passage de Xavier Darcos à l'Education nationale et le tour serait joué.

Deuxième remarque, au sujet d'une autre mesure prise par le gouvernement: l'introduction d'activités périscolaires. Elles ne figuraient pas dans le programme présidentiel. Je ne suis pas contre cette idée en tant que telle, mais c'est la manière dont elle a été mise en place, qui suscite la polémique. Ces activités ont infligé aux communes une double pénalisation : le financement par les communes de la 5e demi-journée et le financement par les communes -et souvent par les parents- des activités périscolaires. Il ne fallait pas être grand clerc pour imaginer que cette double peine susciterait des protestations et des querelles. Notre éducation est nationale, c'est le système francais qui est ainsi. Or, ces activités périscolaires s'organisent à la carte, en fonction des ressources des communes et des parents, d'ou les inévitables inégalités entre communes riches et pauvres, rurales et urbaines. Ce que nous attendions du nouveau gouvernement, c'est la réalisation d'un autre engagement du président, comme le rétablissement du plan "Art et culture à l'école" que nous avions défini avec Catherine Tasca en 2001, pris en charge par l'Etat. Voilà une vraie mesure d'éducation nationale, conforme à l'esprit de l'éducation française. Ce qui est proposé aujourd'hui est un substitut incertain et inégal.

Par ailleurs, au moment où on nous abreuve de cette notion de "rythmes scolaires", le nouveau ministre de l'Education d'alors, Benoit Hamon, introduit la possibilité, en modifiant le décret de Vincent Peillon, d'organiser ces activités périscolaires sur un seul après-midi, prétendument pour en faciliter l'organisation. En réalité, cela donne de fâcheuses mises en pratique. Ainsi, dans la ville de Lyon, dont j'apprécie cependant beaucoup le maire, Gérard Collomb, en a décidé de bloquer ces activités sur un seul après-midi, celui du vendredi. Conséquence, les élèves quittent l'école du vendredi à midi au lundi matin. C'est un grave recul de l'harmonisation du temps scolaire. Deux jours et demi sans activité scolaire, c'est un non-sens, une absurdité. Que l'on cesse de parler de "rythme scolaire", car c'est exactement l'inverse.

Je comprends que la nouvelle ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem reste intraitable sur l'application de cette loi, puisqu'elle a été adoptée, il est légitime que la légalité soit respectée.

Sauf qu'elle a été adoptée par décret et que sa légalité peut être contestée légitimement ! lol !

Voilà un texte très politicien, toujours à la limite de la vérité.

2 exemples :

- nous sommes aujourd'hui le pays où le temps de l'école est le plus court,

- application de cette loi

Il est dommage que les syndicats ne réagissent pas en informant sur ces thèmes.

Mais pas en nous informant nous (quoique), mais en informant la population à l'aide de documents simples faisant les comparaisons entre la France et quelques pays : temps de travail sur la semaine, sur l'année, temps de travail enseignants (qui est différent de celui des élèves), rémunération. Juste un petit document déjà à distribuer aux parents pour rétablir la vérité.

Modifié par ColdTurkey
Posté(e)

Je retiens surtout ce passage :

Peut-être aurait-il fallu s'attaquer à d'autres anomalies, bien plus ennuyeuses, comme la durée abusive des grandes vacances.

Et si je l'avais en face, je lui demanderais : "Mais pourquoi ne l'avez-vous pas fait, quand vous étiez aux affaires ?"

Posté(e)

"ces activités périscolaires s'organisent à la carte, en fonction des ressources des communes et des parents, d'ou les inévitables inégalités entre communes riches et pauvres, rurales et urbaines."

Il pointe là ce qui est le principal défaut de cette réforme à mes yeux.

Posté(e) (modifié)

Je retiens surtout ce passage :

Peut-être aurait-il fallu s'attaquer à d'autres anomalies, bien plus ennuyeuses, comme la durée abusive des grandes vacances.

Et si je l'avais en face, je lui demanderais : "Mais pourquoi ne l'avez-vous pas fait, quand vous étiez aux affaires ?"

La durée des grandes vacances a été réduite et encore réduite au fil des ans. C'est à nouveau très inexact comme propos.

Regardons ce qui se fait en Europe et ce ne sont pas les vacances d'été qui sont écourtées mais bien les autres.

"ces activités périscolaires s'organisent à la carte, en fonction des ressources des communes et des parents, d'ou les inévitables inégalités entre communes riches et pauvres, rurales et urbaines."

Il pointe là ce qui est le principal défaut de cette réforme à mes yeux.

A cela, il faut ajouter son coût énorme à beaucoup de points de vue.

Modifié par ColdTurkey
Posté(e)

1959/1960 :

Début des vacances d'été : Le mercredi [29-06-1960]

1960/1961

Rentrée scolaire des enseignants : le vendredi [16-09-1960] *
Toussaint : Du samedi [29-10-1960] au vendredi [04-11-1960]
Hiver (Noël Et Nouvel An) : Du mercredi [21-12-1960] au mercredi [04-01-1961]
Février : Du mercredi [15-02-1961] au lundi [20-02-1961]
Printemps (Pâques) : Du mercredi [22-03-1961] au vendredi [07-04-1961]
Début des vacances d'été : le mercredi [28-06-1961]
Posté(e)

1959/1960 :

Début des vacances d'été : Le mercredi [29-06-1960]

1960/1961

Rentrée scolaire des enseignants : le vendredi [16-09-1960] *
Toussaint : Du samedi [29-10-1960] au vendredi [04-11-1960]
Hiver (Noël Et Nouvel An) : Du mercredi [21-12-1960] au mercredi [04-01-1961]
Février : Du mercredi [15-02-1961] au lundi [20-02-1961]
Printemps (Pâques) : Du mercredi [22-03-1961] au vendredi [07-04-1961]
Début des vacances d'été : le mercredi [28-06-1961]

Excellent (à faire circuler)! :) On pourrait aussi comparer le nombre de documents administratifs demandés et leurs tailles ! (livrets scolaires par exemple...)

Posté(e)

Il y a quand même un autre problème que ne soulève pas le vieux Jack et les chronomachins: Si l'on veut conserver le sport et les activités culturelles au sein de l'EN, il faudra bien en faire le matin (faute de créneaux suffisants l'après-midi et que cette réforme accentue !). Il est donc totalement stupide de dire que les matinées seront consacrées au français ou au maths parce que la vigilance est prétendue meilleure à ce moment là. Je me demande comment vont réagir les parents quand on leur dira, par exemple, que la piscine (ou autre activités sportives ou culturelles) aura lieu le matin...Et on peut se demander si les sommes énormes consacrées au "TAP" n'auraient pas mieux été utilisées pour la construction ou la réfection des infrastructures ou des locaux scolaires...Voilà une des questions que se posera le citoyen lambda et que le politicien professionnel n'évoquera jamais !

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