katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 Moi aussi j'ai connu l'élève qui dès le 23 septembre t'use, toi et les autres élèves qui le subissent depuis 3, 4, 5 ans (celui-là était en CE2). Alors je l'envoyais un bon moment dans d’autres classes, parce que c'était ingérable. Après, je lui donnais du travail de réinvestissement, et il faisait ce qu'il voulait/pouvait. Ca n'était pas idéal, mais c'était la seule solution pour que tout le monde respire. Et toute l'équipe s'escrimait à lui dire non, ce n'est pas pour autant que ça le calmait ou l'arrêtait. Je connais! Malheureusement, les équipes sont souvent maso, elles font redoubler ce genre d'enfant, on l'a un an de plus. Le dévouement des enseignants est sans limite. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 J"ai envie d'ajouter qu'une bonne entente avec les parents ne peut que faire progresser la situation. Les cas extrêmes prennent souvent leur source dans les familles récalcitrantes à apporter leur aide. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 MAIS ce qui a sauvé cet enfant et ma santé mentale, fut le traitement médicamenteux. Du jour au lendemain, l'enfant est devenu "normal" : pouvoir jouer avec les autres en respectant les règles, écrire avec une écriture lisible sur le cahier et sur les lignes, tout simplement lire un texte ... Bon, il a fallu qu'il parle de suicide pour que ça s'affole enfin autour de lui et comme il a mimé une pendaison dans le couloir pour signifier son mal-être (eh oui, ces enfants souffrent !) : tout s'est accéléré. Alors, non, parfois le NON n'est pas suffisant ! Mais je sais parfaitement qu'il y a quelques élèves pénibles qui sont hyperactifs. Quelques. Pas tous. Il y en a toujours eu. Et il faut effectivement les soigner. En près de 30 ans de carrière, j'en ai eu ... 5. Mais depuis une dizaine d'années, on dirait que le phénomène est exponentiel, qu'il n'y a plus d'enfants juste pénibles parce qu'on ne les pas assez frustrés en leur disant "non" à la maison. Le nuage de Tchernobyl ? Ceux qui ont la chance de mettre les pieds dans une classe de PS voire de TPS en début d'année (et on eu la chance de le faire il y a 20 ans) peuvent constater qu'il y a de plus en plus d'élèves qui refusent tout simplement de t'obéir, d'accepter autre chose que ce qu'ils ont décidé de faire. Parce que c'est quelque chose qui s'apprend. A la maison d'abord. Et que si papa et maman (belle-maman, beau-papa, pépé et mémé) ne disant (presque) jamais non voire devancent les désirs de chéritouplein, l'adaptation à l'école est plus difficile parce qu'il y a des règles à respecter. J'ai des copines nounous et elles constatent la même chose, y compris dans les bons milieux sociaux et intellectuels. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 J"ai envie d'ajouter qu'une bonne entente avec les parents ne peut que faire progresser la situation. Les cas extrêmes prennent souvent leur source dans les familles récalcitrantes à apporter leur aide. Exactement. Bon, on la monte, cette école ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 J"ai envie d'ajouter qu'une bonne entente avec les parents ne peut que faire progresser la situation. Les cas extrêmes prennent souvent leur source dans les familles récalcitrantes à apporter leur aide. Exactement. Bon, on la monte, cette école ? OK, toi directrice, moi simple adjointe, suis un peu fatiguée. Qui nous aime nous suive. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
orime Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 Quant à la phrase qui tue sur le fait que la collègue en a déjà assez un 23 septembre, si tu as un vrai hyperactif +++ dans ta classe, je peux t'assurer que tu peux être à bout en moins d'une semaine ! Je dis peut-être cela parce que j'ai rencontré ce cas de figure et franchement ... Tout à fait d'accord avec toi hein, mais pour moi dans ce que j'ai lu et compris, c'est plutôt que la collègue balance le môme et "l'oublie". J'ai connu des élèves hyperactifs mais j'ai aussi connu des collègues qui me balancaient les mômes chiants (je dis chiant, je ne parle pas de maladie) un peu facilement et gardaient les mignons... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 En même temps, elle t'aurais envoyé les gentils, tu te serais posée des questions sur sa santé mentale ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Maïs Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 L'hyperactivité est une maladie ! Un enfant hyperactif a un problème au niveau des neuro-transmetteurs. Tout n'est pas dû à l'éducation ou à la non éducation des parents. Quant à la phrase qui tue sur le fait que la collègue en a déjà assez un 23 septembre, si tu as un vrai hyperactif +++ dans ta classe, je peux t'assurer que tu peux être à bout en moins d'une semaine ! Je dis peut-être cela parce que j'ai rencontré ce cas de figure et franchement ... Donc, oui, il faut que toute l'équipe soit investie autour de cet enfant mais il faut "officialiser" un peu les choses. Pour ma part, j'avais mis en place un PPRE avec feu tricolore. Feu vert : ça roule. Feu orange : ouh la, ça se complique. Feu rouge : tu as clairement dépassé les limites du supportable et / ou tu empêches tous les autres de travailler et hop tu files dans une autre classe avec ton travail à finir là-bas. La limite de temps = le travail fait. Ca fonctionnait très bien. Ainsi, la famille était informée, l'Ien aussi et l'enfant savait à quoi s'en tenir. En parallèle, j'avais mis en place un SAS de décompression quand il était dans le orange : il adorait dessiner et faisait de l'Art Thérapie (qui n'a d'ailleurs pas soigné son hyperactivité puisque c'est neurologique et non psychologique) --> 10 minutes de retour au calme sur un cahier à dessins. Après, il faut choisir en fonction de l'élève et de ce qu'il aime. MAIS ce qui a sauvé cet enfant et ma santé mentale, fut le traitement médicamenteux. Du jour au lendemain, l'enfant est devenu "normal" : pouvoir jouer avec les autres en respectant les règles, écrire avec une écriture lisible sur le cahier et sur les lignes, tout simplement lire un texte ... Bon, il a fallu qu'il parle de suicide pour que ça s'affole enfin autour de lui et comme il a mimé une pendaison dans le couloir pour signifier son mal-être (eh oui, ces enfants souffrent !) : tout s'est accéléré. Alors, non, parfois le NON n'est pas suffisant ! Mouep! Je sens que je vais ouvrir une école avec G. et moi avec Princesse , je pense que nous avons les mêmes convictions Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 La guerre des écoles ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2014 Partager Posté(e) 24 septembre 2014 Seulement voilà, certains parents de ton deuxième cas veulent tout à la fois qu'on reconnaisse leurs enfants comme hyperactifs (c'est pratique, ça les dédouane) mais refusent le traitement médicamenteux bien sûr. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 26 septembre 2014 Partager Posté(e) 26 septembre 2014 Seulement voilà, certains parents de ton deuxième cas veulent tout à la fois qu'on reconnaisse leurs enfants comme hyperactifs (c'est pratique, ça les dédouane) mais refusent le traitement médicamenteux bien sûr. Ah non je ne parlais pas d'un "deuxième cas" (je parlais en général). Je n'ai à ce jour jamais eu d'enfant qu'on a voulu me faire passer pour hyperactif. Ton deuxième "tas", alors, là où tu as mis le deuxième "+", si tu préfères. Tu as de la chance, car j'ai souvent entendu les parents d'enfants pénibles, quand ils n'arrivaient pas à faire en sorte que l'enfant se calme en classe, parler d'hyperactivité et aller consulter à droite et à gauche. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Goëllette Posté(e) 28 septembre 2014 Partager Posté(e) 28 septembre 2014 Profite, profite ! Ce qui console, c'est quand on rencontre ces familles et ces élèves plusieurs années plus tard et que c'est l'échec total : il a eu des problèmes partout et a raté ses études. S'ils nous avaient écouté quand on leur a soumis le problème quand l'enfant était au primaire et qu'ils n'avaient pas reporté la responsabilité sur les autres, ils n'en seraient pas là. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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