Maïs Posté(e) 24 septembre 2014 Posté(e) 24 septembre 2014 J'en parlerais à l'enfant. On fait tous des gaffes dont on a honte, mais là c'est suffisamment grave, important du moins pour qu'il entende l'adulte s'excuser et lui dire que oui, on a tous des moments d'absence, mais que ce n'est pas "normal" pour autant. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de montrer que tu es sincèrement désolée de ta "légèreté" pour le coup. Oui, bien sûr, mais tu dois imaginer que l'élève en question est un petit mignon, ce qui est loin d'être le cas, c'est une terreur. Il était déjà ainsi avant le drame. Je me vois mal m'excuser alors que je suis en train de lui montrer que c'est moi le chef dans la classe. Cela me fait mal au coeur, certes, et je regrette vivement mes paroles, mais je dois me montrer sévère avec lui, c'est pour son bien. D'où mon embarras encore plus prononcé sur ce fait. je pense qu'être sévère n'empêche pas de s'excuser quand on a blessé quelqu'un, un bon "chef" sait reconnaitre ses "erreurs" et tu gagneras le respect de ce petit bonhomme (qui doit être très en colère contre la vie qui lui a pris sa maman).Je ne pense pas que ça remettra ton autorité en cause , au contraire , il te trouvera juste et à l'écoute .
Floredelouest Posté(e) 24 septembre 2014 Posté(e) 24 septembre 2014 Ah bah Kata...chichi , je ne suis pas d'accord avec toi. On peut se montrer sévère mais juste, et t'excuser auprès de lui pour une parole inadaptée, c'est justement le lui montrer et l'aider à se construire en tant qu'adulte. Il ne s'agit pas d'en faire des caisses, mais ce qu'il vit n'est pas anodin non plus, et toi même te sens assez mal vis-à-vis de ça. A mon sens, ça n'est pas une marque de faiblesse que de lui montrer quand il faut prendre ses responsabilités.
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Auteur Posté(e) 24 septembre 2014 merci pour vos conseils, je vais y réfléchir.
Floredelouest Posté(e) 24 septembre 2014 Posté(e) 24 septembre 2014 merci pour vos conseils, je vais y réfléchir. Nan ! Tu vas obéir ! Nanmé !!!
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Auteur Posté(e) 24 septembre 2014 merci pour vos conseils, je vais y réfléchir. Nan ! Tu vas obéir ! Nanmé !!! Hé hé !
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Auteur Posté(e) 24 septembre 2014 Il y a queques années, j'avais dans ma classe un élève myopathe, condamné à court terme. Je me battais pour qu'on lui fiche la paix, l'équipe médicale s'acharnait pour le voir réussir. On lui avait proposé le redoublement car il navait pas appris à lire au CP. (forcément, c'est l'année où il a perdu l'usage de ses jambes). J'ai tout fait pour qu'il reste avec ses copains, il n'avait que ce plaisir dans la vie. Aujourd'hui, je suis confrontée à des cas différents: une petite qui a eu un cancer et que la famille ménage bien trop. (Absence au moindre prétexte), et à mon petit élève qui a perdu sa maman et qui refuse de travailler. Eux, ils ont toute la vie devant eux. Que faire? Les bousculer ou leur ficher la paix?
tiniouu Posté(e) 24 septembre 2014 Posté(e) 24 septembre 2014 Ici, depuis un bon moment, je dis "l'heure des parents, des nourrices et de la cantine", et "tu demanderas à papa ou maman" (de te soigner, de raccommoder un vêtement, de signer le bulletin, etc...) J'ai aussi eu un élève qui avait perdu sa maman et depuis...je fais gaffe...
katarinabellachichi Posté(e) 24 septembre 2014 Auteur Posté(e) 24 septembre 2014 Ici, depuis un bon moment, je dis "l'heure des parents, des nourrices et de la cantine", et "tu demanderas à papa ou maman" (de te soigner, de raccommoder un vêtement, de signer le bulletin, etc...) J'ai aussi eu un élève qui avait perdu sa maman et depuis...je fais gaffe... C'est dur de ne pas gaffer quand on parle à toute la classe!
Floredelouest Posté(e) 25 septembre 2014 Posté(e) 25 septembre 2014 Il y a queques années, j'avais dans ma classe un élève myopathe, condamné à court terme. Je me battais pour qu'on lui fiche la paix, l'équipe médicale s'acharnait pour le voir réussir. On lui avait proposé le redoublement car il navait pas appris à lire au CP. (forcément, c'est l'année où il a perdu l'usage de ses jambes). J'ai tout fait pour qu'il reste avec ses copains, il n'avait que ce plaisir dans la vie. Aujourd'hui, je suis confrontée à des cas différents: une petite qui a eu un cancer et que la famille ménage bien trop. (Absence au moindre prétexte), et à mon petit élève qui a perdu sa maman et qui refuse de travailler. Eux, ils ont toute la vie devant eux. Que faire? Les bousculer ou leur ficher la paix? Pas facile c'est sûr. Mais je dirais de faire comme avec tous les autres élèves, ou du moins faire semblant de faire pareil. C'est à dire agir de la même façon tout en restant vigilante aux réactions, les comprendre et accepter certaines si elles ne pertubent pas trop la classe.,L'école est une bulle, les soucis de la maison restent à l'extérieur. Une bulle où l'élève retrouve une vie normale de petit enfant, des points d'ancrage pour s'accrocher face au tourbillon du dehors. A l'un comme à l'autre, tu peux très bien expliquer cela, que tu comprends, que tu es dispo au moindre problème, mais qe ça ne change pas les règles de fonctionnement de la classe, et qu'ils doivent s'y conformer. Tu peux aussi rencontrer les parents de la petite fille pour expliquer qu'elle a besoin de retrouver une vie normale d'élève en fréquentant assidûment l'école. Bon, là aussi on peut comprendre que des parents soient sur protecteurs face à ce qu'ils ont traversé. Pas facile, c'est sûr.
hippolène Posté(e) 27 septembre 2014 Posté(e) 27 septembre 2014 Oui le mot "maman" est complètement intégré à l'inconscient collectif. Une anecdote authentique : une petite de la maternelle (4 ans) tombe dans la cour et se blesse, elle pleure en criant "maman!", alors qu'elle n'avait jamais connu sa maman). A ta place, je me sentirais mal aussi. Moins grave, mais hier avec mes CM2, j'expliquais un passage du livre qu'on étudie, où le papa consulte la maman du regard après une question de son fils, pour se mettre d'accord avec elle sur la réponse à donner à l'enfant. Et bien sûr, je demande aux enfants si ça leur rappelle quelque chose, si ils ont déjà eu cette expérience. La plupart me fait "oui, oui". Et je vois un élève (en difficulté) qui semble ne pas comprendre. Alors je lui dis : "Mais, si, papa et maman veulent se mettre d'accord avant de répondre à leur fils, ils font ça souvent les parents... " Et là, au milieu de ma phrase, je me souviens que ses parents sont divorcés (et en mauvais termes semble-t-il). Aïe Tout ça pour dire que des propos involontairement suceptibles de heurter l'enfant, on en a hélas tous... Pour en revenir à ton élève, je pense que j'essaierais de lui en parler dans les jours qui viennent, sans attendre le prochain lapsus... parce que, hélas, tu ne peux pas être en hyper vigilance tout au long de la journée dans le moindre de tes propos et ça peut se reproduire. Qu'il comprenne que ce n'est pas délibéré et que tu en est désolée.
calia Posté(e) 27 septembre 2014 Posté(e) 27 septembre 2014 Bon, je venais juste de lir ce sujet et ça y est j'ai aussi gaffé hier avec un de mes CP : "Tu demanderas à ton papa ou ta maman de signer" " J'ai pas de papa!" Mince, ben oui, bien sûr que je le sais puisque suite à cette histoire d'abandon très violente, ce gamin a de très gros problèmes de comportement et est suivi +++...
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