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Posté(e)

Salut à tous,

Je me permets d'ouvrir ce sujet pour vous demander deux trois renseignements concernant les enseignements de langue et de culture d'origine.

La semaine dernière, j'ai reçu un arrêté de nomination d'un enseignant ELCO sur mon école. Je sais que je vais devoir organiser ces enseignement (trouver une salle, ouvrir un compte photocopieuse... ) mais comment dois-je procéder pour savoir quelles familles sont intéressées ?

Avez-vous un mot type ? J'ai cherché sur le net, j e n'ai rien trouvé. Je trouve ça un peu compliqué de demander la langue et la cuture d'origine des élèves aux familles...

Qu'en pensez-vous ?

Posté(e)

Je donnerais la feuille informant qu'un enseignant de telle langue commence son service.

Que les familles qui désirent que leur enfant participe à cet enseignement se notent

sous forme oui non

comme ça u évites tous les ennuis de recherche, de "discrimination, d'oubli, .......

Posté(e)

C'est bizarre que rien ne soit organisé... Chez nous, avant les vacances d'avril, l'inspection fait un recensement (portugais, arabe essentiellement). On a un mot à distribuer aux familles susceptibles d'être intéressées. Je passe dans les classes demander s'il y a des enfants d'origines arabe/portugaise (bon en fait je les connais déjà) et je leur donne le mot en expliquant que ce sont des cours pour apprendre la langue de leurs parents. Je mets aussi une affiche devant l'école. Ensuite, je fais remonter les réponses à l'IEN qui calcule s'il y a assez de réponses positives pour ouvrir un cours.

Au mois de septembre, je reçois un papier de confirmation avec le numéro de téléphone de l'enseignant, le jour d'enseignement et le lieu. Hop, je n'ai plus qu'à donner ce mot à ceux qui avaient répondu positivement, mettre une affiche devant l'école. Et mon boulot s'arrête là.

En fait, chez nous, si l'on distribue le mot à toute l'école, il y a des familles qui s'inscrivent alors qu'ils ne sont pas originaires des pays concernés.

Trop de gens qui ne lisent pas ou ne comprennent pas :unsure:

Posté(e)

Moi je ne demande pas leur "origine", d'autant que les textes nous expliquent que les Elco sont ouverts à toutes les familles intéressées (et pas seulement à celles qui ont des "origines"). Et encore heureux !

Posté(e)

Merci, pour ces infos.

Je vais commencer par me renseigner pour savoir si une enquête a été faite l'année dernière.

Si ce n'est pas le cas, j'informerai toutes les familles.

Posté(e)

Nous avons aussi des élèves qui ne sont pas d'origine arabe qui s'inscrivent à l'ELCO. C'est vraiment délicat de choisir soi-même : je donne les documents à toutes les familles, en général en avril, et les groupes sont prêts pour la rentrée.

Cette année, c'est différent, car le contrat précairissime de notre professeur, enseignante depuis seize ans dans notre secteur, n'a pas été renouvelé.

En effet, son ambassade n'apprécie pas qu'elle ne veuille plus être payée en queues de cerises, et demande à cotiser pour avoir droit à la sécurité sociale et à la retraite. Son dossier est aux Prudhommes.

C'est une collègue d'un niveau exceptionnel, laïque, inspectée régulièrement avec félicitations par notre IEN et l'IPR, mais qui travaille malgré elle au black depuis seize ans au sein de l'Education Nationale...

Non seulement son contrat n'est pas renouvelé, mais elle craint des représailles pour elle et sa famille qui habite de l'autre côté de la Méditerranée. Nos parents d'élèves, nos élèves et nous sommes impuissants. On va nous envoyer quelqu'un d'autre. Mais nous avons le cœur gros.

Article à lire ici : http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/lambassade-dalgerie-en-france-embauche-au-noir_b_4830862.html

Posté(e)

Chez nous, il y avait tunisien, algérien, marocain, portugais, italien, croate. Je faisais une liste avec case à cocher en précisant qu'il fallait qu'un des parents soit originaire du pays de la langue souhaitée (c'était noté ainsi dans la circulaire). Puis je donnais les papiers correspondants o la langue aux familles qui m'en avaient fait la demande. 85 demandes la 1ère année, autant la seconde ... et aucun moyen de la part de l'EN !! Depuis je ne distribue plus les papiers. Moins de boulot, et les familles ne demandent pas non plus.

Posté(e)

Chez nous, il y avait tunisien, algérien, marocain, portugais, italien, croate. Je faisais une liste avec case à cocher en précisant qu'il fallait qu'un des parents soit originaire du pays de la langue souhaitée (c'était noté ainsi dans la circulaire). Puis je donnais les papiers correspondants o la langue aux familles qui m'en avaient fait la demande. 85 demandes la 1ère année, autant la seconde ... et aucun moyen de la part de l'EN !! Depuis je ne distribue plus les papiers. Moins de boulot, et les familles ne demandent pas non plus.

La circulaire était complètement hors-cadre. Cf par exemple sur Eduscol (http://eduscol.education.fr/cid52131/enseignements-de-langue-et-de-culture-d-origine-elco.html) : Les enseignements de langue et de culture d'origine [...] Destinés à l'origine aux seuls enfants de la nationalité concernée, ou dont l'un des parents possède ou a possédé cette nationalité, ils sont ouverts dorénavant à tout enfant dont la famille souhaite l'inscription, dans la limite des places disponibles.

Et puis merde, quoi, de toutes façons on n'est pas et on n'a jamais été enseignant dans l'école de la République pour se retrouver à trier les élèves et à leur donner accès (ou pas) à certains apprentissages selon l'origine de leurs parents ! Que ça se pratique dans nos écoles, et avec l'aval de hiérarchies mal informées (enfin... j'espère que c'est bien un manque d'information...), ça me tue !

Posté(e)

Nous avons aussi des élèves qui ne sont pas d'origine arabe qui s'inscrivent à l'ELCO. C'est vraiment délicat de choisir soi-même : je donne les documents à toutes les familles, en général en avril, et les groupes sont prêts pour la rentrée.

Cette année, c'est différent, car le contrat précairissime de notre professeur, enseignante depuis seize ans dans notre secteur, n'a pas été renouvelé.

En effet, son ambassade n'apprécie pas qu'elle ne veuille plus être payée en queues de cerises, et demande à cotiser pour avoir droit à la sécurité sociale et à la retraite. Son dossier est aux Prudhommes.

C'est une collègue d'un niveau exceptionnel, laïque, inspectée régulièrement avec félicitations par notre IEN et l'IPR, mais qui travaille malgré elle au black depuis seize ans au sein de l'Education Nationale...

Non seulement son contrat n'est pas renouvelé, mais elle craint des représailles pour elle et sa famille qui habite de l'autre côté de la Méditerranée. Nos parents d'élèves, nos élèves et nous sommes impuissants. On va nous envoyer quelqu'un d'autre. Mais nous avons le cœur gros.

Article à lire ici : http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/lambassade-dalgerie-en-france-embauche-au-noir_b_4830862.html

C'est hallucinant ce que l'Education Nationale accepte de couvrir. Et dans quel intérêt, franchement, on se le demande ? Le bénéfice de quelques profs gratuits pour les finances publiques justifie-t-il tout ça ?

Posté(e)

Chez nous aussi, c'est bien précisé qu'il faut que les parents soient originaires du pays.

L'ELCO c'est l'Enseignement de la Langue et des Culture d'Origine. Sur Eduscol, je lis que ça s'est ouvert aux autres familles dans la mesure des places disponibles mais dans la circulaire on nous demande de limiter aux enfants ayant de origines bien précises (pas assez de moyens?). En même temps, je trouve ça logique: ce sont des accords entre la France et l'étranger afin que les enfants d'émigrés puissent connaître leur langue. Pas des cours gratuits pour tous...

Je ne vois rien de choquant à demander les origines de quelqu'un :) Ici il ne s'agit pas de pointer du doigt, bien au contraire.

Nous sommes dans un milieu où il y a un fort brassage culturel, avec des enfants qui arrivent ne parlant pas français (Classe CLIN). C'est important qu'en s'intégrant ils n'oublient pas d'où ils viennent. Parler de ses origines est aussi un enrichissement culturel pour les autres, pas un sujet tabou.

Posté(e)

Je n'ai jamais dit que c'était choquant de demander à quelqu'un d'où viennent ses parents (quoique, si c'est sous une forme injonctive, je ne trouve pas qu'on soit vraiment dans notre rôle).

Par contre, c'est choquant d'interdire ou de réserver des apprentissages à certains enfants sous le prétexte de leur origine.

Et qu'on ne me parle pas de CLIN. La seule condition pour entrer en CLIN est d'arriver de l'étranger et de ne pas maîtriser le français. C'est bien un critère lié aux compétences des élèves, et pas du tout à leur origine (quand on reçoit un élève directement arrivé d'un pays étranger et qui maîtrise bien le français, on ne l'envoie pas en CLIN, que je sache) : quand on oriente un enfant en CLIN, on est donc complètement dans notre rôle d'enseignants qui se doivent d'accueillir tous les enfants en adaptant les enseignements à ceux qui n'ont pas toutes les compétences requises.

Et si, comme tu dis (et comme je pense aussi), parler de ses origines est un enrichissement culturel pour les autres, alors on ouvre les Elco à tous.

Et tiens, pour ma gouverne, je viens de relire les paragraphes introductifs du code de l'éducation. Je ne vais pas tout citer, mais si y on parle de tenir compte des différences d'origine sociale et économique des élèves, à aucun moment on ne propose de tenir compte de l'origine géographique de leurs parents, et encore moins de trier les enfants selon ce critère pour leur proposer, ou pas, certains apprentissages.

J'ai bien compris que les Elco étaient financés par des pays qui n'avaient pas forcément les mêmes objectifs que les nôtres, mais ce n'est pas à l'Education Nationale de mettre ses valeurs en retrait pour s'adapter aux leurs.

Je persiste : trier les enfants selon des critères d'origine géographique est un dévoiement de nos missions.

Posté(e)

Dans l'école de mes enfants, il y a une section langue et culture d'origine dans la fiche d'inscription, demandant le pays qui nous intéresserait si il y avait un enseignement organisé.

(Je tiens à ce que mes enfants gardent un contact avec leur belgitude. )

Dans la ville où je travaille, l'elco a été "remise en selle" par les TAP; la mairie y voyait un bon moyen d'assurer des créneaux à pas cher.

Pas d'elco pour autant dans mon école.

Dans les 2 cas, pas de "préciblage". On demande à tous.

Cela me parait plus sain.

Ce qui me gêne, c'est que ces cours puissent avoir lieu pendant le temps de classe.

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