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Posté(e)

Bonjour à tous et à toutes,

Dans mon école, les délégués de parents d'élèves souhaiteraient organiser une réunion ouverte à tous les parents de l'école pour parler d'un élève qui devient dangereux avec les autres l'équipe éducative. L'inspection a déjà été informée de ce cas mais ne souhaite pas intervenir. L'enseignante a déjà signalé l'enfant au RASED, la psychologue scolaire est venue l'observer mais n'a rien relevé de notable. Cependant, cet enfant est le "boss" de la cour de récréation, c'est lui qui décide de qui doit jouer, ou non, des jeux, ... Il a pris un autre enfant de sa classe en grippe et la violence s'est installée (coups, insultes, bousculade dans les escaliers, ....). Les parents de la victime en sont à se demander si ils ne vont pas le changer d'école pour sa sécurité.

Je voulais savoir si ils ont le droit de faire passer l'information par les biais des cahiers de liaison ou si ils devaient utiliser un autre moyen (distribution de tracts à la sortie de l'école par exemple).

Merci de vos éclaircissements si vous en avez.

Bonne soirée et bonne fin de vacances

Posté(e)

Situation très délicate...j'en avertirais l'IEN.

Je trouve très moyen de la part des délégués de parents de faire cette réunion : quel est leur but ?

Pour le mot dans le cahier de liaison, c'est effectivement très compliqué : quelle va être la réaction de la famille de l'enfant concerné en voyant que leur fils fait l'objet d'une réunion publique ?

Posté(e)

Moi, je mettrai même le hola auprès des parents élus en indiquant que l'école publique a charge d'accueillir TOUS les élèves même ceux qui posent de gros soucis : je parle en connaissance de cause pour avoir un enfant comme cela dans mon école et dans ma classe et pour avoir eu des parents bien remontés ....

Il faut que pendant les équipes éducatives tu insistes bien lourdement sur le fait que cet enfant est dangereux et que tu notes TOUT ce qu'il se passe et que le CR de l'équipe soit envoyé à l'IEN!

Posté(e)

Pour moi c'est juste impossible ce genre de chose, demande plutôt à tes représentants de parents de prendre rendez-vous avec l'IEN ( par oral bien entendu la demande) , là c'est un tribunal ni plus ni moins, je n'ose même pas m'imaginer mon coeur de maman si on me faisait ça...

Posté(e)

Dans la circulaire n° 2006-137 du 25-8-2006 (LE RÔLE ET LA PLACE DES PARENTS À L’ÉCOLE ) on ne parle des associations de parents d'élèves qui sont autorisées à diffuser de l'information, et pas des représentants des parents d'élèves.

Je dois dire que ça m'intrigue : quid des représentants de parents d'élèves non organisés en association ? D'autant qu'il ne s'agit pas d'un oubli : on parle très explicitement, à d'autres endroits de ce décret, des associations et des représentants.

Bref, pour les associations de parents d'élèves :

"Identifiés clairement comme émanant des associations de parents d’élèves, les documents remis aux responsables d’établissement doivent cependant respecter le principe de laïcité, les dispositions relatives à la vie privée et prohibant les injures et diffamations et exclure toute propagande en faveur d’un parti politique ou d’une entreprise commerciale.
Même si le contenu de ces documents relève de la seule responsabilité des associations, l’institution se doit d’en prendre connaissance. En effet l’École, dans le cadre de sa mission de service public, ne peut distribuer de documents en s’affranchissant du respect des règles et principes rappelés au paragraphe précédent. Il ne s’agit en aucun cas d’exercer un contrôle a priori portant sur le fond. Le directeur d’école ou le chef d’établissement n’a pas à s’interroger sur l’opportunité de diffuser les documents émanant des associations de parents d’élèves.
b) Modalités de diffusion
Les documents remis par les associations sont distribués aux élèves pour être donnés à leurs parents au fur et à mesure de leur remise.
"

Maintenant, pour le motif de la réunion, il me semble qu'elle est complètement hors-cadre (cf dispositions relatives à la vie privée).

Posté(e)

Pour moi c'est juste impossible ce genre de chose, demande plutôt à tes représentants de parents de prendre rendez-vous avec l'IEN ( par oral bien entendu la demande) , là c'est un tribunal ni plus ni moins, je n'ose même pas m'imaginer mon coeur de maman si on me faisait ça...

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Posté(e)

Moi, je mettrai même le hola auprès des parents élus en indiquant que l'école publique a charge d'accueillir TOUS les élèves même ceux qui posent de gros soucis : je parle en connaissance de cause pour avoir un enfant comme cela dans mon école et dans ma classe et pour avoir eu des parents bien remontés ....

Il faut que pendant les équipes éducatives tu insistes bien lourdement sur le fait que cet enfant est dangereux et que tu notes TOUT ce qu'il se passe et que le CR de l'équipe soit envoyé à l'IEN!

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Au Conseil d'Ecole, tu peux aussi repréciser et le rôle des représentants de parents, et les modalité de "gestion" des comportements d'élèves inadéquats.

Ça m'est déjà arrivé, et en aucun cas il n'est envisageable de laisser les parents discuter d'un "cas" particulier. Qu'ils aient besoin d'être rassurés, on peut le comprendre, mais ils doivent faire confiance au directeur et aux enseignants qui mettent en place tout ce qui est possible pour la prise en charge des victimes, et pour le cadrage de l'élève violent.

Posté(e)

Super limite que de prêter ses murs à une telle réunion... quelque part, c'est cautionner ce tribunal qui s'annonce. :/

Posté(e)

Pour moi c'est juste impossible ce genre de chose, demande plutôt à tes représentants de parents de prendre rendez-vous avec l'IEN ( par oral bien entendu la demande) , là c'est un tribunal ni plus ni moins, je n'ose même pas m'imaginer mon coeur de maman si on me faisait ça...

Peut être que l ien bougera après avoir rencontré les parents

Posté(e)
Ça m'est déjà arrivé, et en aucun cas il n'est envisageable de laisser les parents discuter d'un "cas" particulier. Qu'ils aient besoin d'être rassurés, on peut le comprendre, mais ils doivent faire confiance au directeur et aux enseignants qui mettent en place tout ce qui est possible pour la prise en charge des victimes, et pour le cadrage de l'élève violent.

Visiblement, les alertes envoyées à l'inspection par l'équipe enseignante n'ont pas donné de résultats. Je crois comprendre (mais ça n'est pas explicite non plus dans le message d'Anaflomax) que la situation est telle dans l'école que l'équipe verrait d'un bon oeil une démarche des parents pour faire bouger les choses.

Il ne faut pas nous leurrer, il arrive régulièrement que des parents résolus se fassent bien mieux entendre de notre hiérarchie que toutes les dossiers argumentés que nous pauvres enseignants pouvons faire remonter. Si c'est bien ce qui se passe dans cette école, s'il y a des enfants en danger, en souffrance, et que l'absence de réaction de l'inspection n'est pas justifiée, alors effectivement il ne faut pas se priver de l'appui des parents. Mais ça reste très délicat : on n'est pas censé critiquer l'action de notre hiérarchie devant les parents (enfin bon, en théorie, quoi) et on n'a pas non plus à jeter un élève en pâture à la vindicte populaire. La marge est très étroite.

Moi, dans un premier temps, j'appellerais l'inspection pour leur signaler que vous recevez de plus en plus de parents en colère, je parlerais même du projet de réunion des parents (que vous ne cautionnez pas !) et d'un risque de remontée jusqu'à l'inspection... peut-être que ça les fera revoir avec un peu plus d'attention vos demandes de prise en charge, on ne sait jamais ?

Dans un deuxième temps, eh bien vous ne pouvez rien faire pour empêcher des parents de prendre rdv avec l'ien... Veillez juste à ce que les parents y aillent bien avec des arguments de parents : ils peuvent remonter leur ressenti de parents, et ce qu'ils constatent chez leurs enfants, mais certainement pas y aller avec des arguments que vous leur auriez soufflés et qui mettraient à mal la confidentialité des dossiers et la protection qu'on doit à tous nos élèves.

Les parents de l'enfant victime seraient tout à fait légitimes à demander un entretien à l'inspection, je trouve, et ils peuvent tout à fait se faire accompagner de représentants de parents d'élèves.

Posté(e)

Ça m'est déjà arrivé, et en aucun cas il n'est envisageable de laisser les parents discuter d'un "cas" particulier. Qu'ils aient besoin d'être rassurés, on peut le comprendre, mais ils doivent faire confiance au directeur et aux enseignants qui mettent en place tout ce qui est possible pour la prise en charge des victimes, et pour le cadrage de l'élève violent.

Visiblement, les alertes envoyées à l'inspection par l'équipe enseignante n'ont pas donné de résultats. Je crois comprendre (mais ça n'est pas explicite non plus dans le message d'Anaflomax) que la situation est telle dans l'école que l'équipe verrait d'un bon oeil une démarche des parents pour faire bouger les choses.

Il ne faut pas nous leurrer, il arrive régulièrement que des parents résolus se fassent bien mieux entendre de notre hiérarchie que toutes les dossiers argumentés que nous pauvres enseignants pouvons faire remonter. Si c'est bien ce qui se passe dans cette école, s'il y a des enfants en danger, en souffrance, et que l'absence de réaction de l'inspection n'est pas justifiée, alors effectivement il ne faut pas se priver de l'appui des parents. Mais ça reste très délicat : on n'est pas censé critiquer l'action de notre hiérarchie devant les parents (enfin bon, en théorie, quoi) et on n'a pas non plus à jeter un élève en pâture à la vindicte populaire. La marge est très étroite.

Moi, dans un premier temps, j'appellerais l'inspection pour leur signaler que vous recevez de plus en plus de parents en colère, je parlerais même du projet de réunion des parents (que vous ne cautionnez pas !) et d'un risque de remontée jusqu'à l'inspection... peut-être que ça les fera revoir avec un peu plus d'attention vos demandes de prise en charge, on ne sait jamais ?

Dans un deuxième temps, eh bien vous ne pouvez rien faire pour empêcher des parents de prendre rdv avec l'ien... Veillez juste à ce que les parents y aillent bien avec des arguments de parents : ils peuvent remonter leur ressenti de parents, et ce qu'ils constatent chez leurs enfants, mais certainement pas y aller avec des arguments que vous leur auriez soufflés et qui mettraient à mal la confidentialité des dossiers et la protection qu'on doit à tous nos élèves.

Les parents de l'enfant victime seraient tout à fait légitimes à demander un entretien à l'inspection, je trouve, et ils peuvent tout à fait se faire accompagner de représentants de parents d'élèves.

Tu es sans doute dans le vrai, et en tout cas de bon conseil.

Je me demande ce que je ferais dans la même situation qu'Anaflomax. Il est certain que dans ce genre de cas, l'IEN doit être informé. La mienne aurait du mal à supporter que des parents lui téléphonent sans qu'elle connaisse les faits préalablement, ni l'état d'esprit des représentants des parents...

Dans notre RI, nous avons également ceci, utilisé une seule fois depuis que je suis dans l'école, et je n'étais pas directrice encore :

Dans le cas de difficultés particulièrement graves affectant le comportement de lélève dans son milieu scolaire, sa situation doit être soumise à lexamen de léquipe éducative. Le médecin chargé du contrôle médical scolaire et/ou un membre du réseau daides spécialisées devront obligatoirement participer à cette réunion. Sil apparaît, après une période probatoire dun mois, quaucune amélioration na pu être apportée au comportement de lenfant, une décision de changement décole pourra être prise par Madame lInspectrice de lÉducation Nationale, sur proposition de la directrice, et après avis du Conseil décole, le maire en étant informé. La famille doit être consultée sur le choix de la nouvelle école. Elle peut faire appel de la décision de transfert devant lInspecteur dAcadémie, directeur des services départementaux de lÉducation Nationale.

Nous avions un élève particulièrement violent, nous n'avions rien obtenu par les voies habituelles. La directrice avait suivi cette procédure, sans doute conseillée par l'IEN. EE, puis réunion d'un CE extraordinaire. Je me souviens que c'était très tendu. Les représentants des parents avaient bien compris l'enjeu, et le devoir de discrétion qui était de mise. À la suite des discussions, il y avait eu vote. Les parents avaient refusé de voter l'exclusion de l'élève, car ils avaient peur des représailles de la part des parents de l'enfant... Mais la majorité des voix l'ayant emporté, le CE avait donc décidé l'exclusion. L'IEN avait reçu la famille et l'enfant avait changé d'école.

Je ne suis pas sûre qu'on referait cette procédure maintenant. Je pense qu'on mettrait tout en uvre pour que l'IEN fasse un changement d'école.

Et de toute manière, le nouveau Règlement départemental type ne la mentionne plus (http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=81107 ) :

Lorsque le comportement d'un élève perturbe gravement et de façon durable le fonctionnement de la classe malgré la concertation engagée avec les responsables légaux, sa situation doit être soumise à l'examen de l'équipe éducative définie à l'article D. 321-16 du code de l'éducation. Le psychologue scolaire et le médecin de l'éducation nationale doivent être associés à l'évaluation de la situation afin de définir les mesures appropriées : aide, conseils d'orientation vers une structure de soin. Un soutien des parents peut être proposé le cas échéant, en lien avec les différents partenaires de l'école (services sociaux, éducatifs, de santé, communes etc.).

Lorsqu'un enfant a un comportement momentanément difficile, des solutions doivent être cherchées en priorité dans la classe, ou exceptionnellement et temporairement dans une ou plusieurs autres classes. En tout état de cause, l'élève ne doit à aucun moment être laissé seul sans surveillance.

Il peut être fait appel à une personne ressource désignée par l'équipe éducative, notamment en son sein, pour aider :

- l'élève à intégrer les règles du « vivre ensemble » et à rétablir une relation de confiance avec son enseignant ;

- l'enseignant à analyser les causes des difficultés et à renouer les liens avec l'élève et sa famille ;

- les parents à analyser la situation, à rechercher des solutions et à renouer des liens avec l'école.

Des modalités de prise en charge de l'élève par les enseignants des réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficulté (Rased), peuvent également être envisagées, conformément aux dispositions de la circulaire n° 2009-088 du 17 juillet 2009.

À l'école élémentaire, s'il apparaît que le comportement d'un élève ne s'améliore pas malgré la conciliation et la mise en uvre des mesures décidées dans le cadre de l'équipe éducative, il peut être envisagé à titre exceptionnel que le directeur académique des services de l'éducation nationale demande au maire de procéder à la radiation de l'élève de l'école et à sa réinscription dans une autre école de la même commune.

Il s'agit là d'une mesure de protection de l'élève qui s'inscrit dans un processus éducatif favorable à son parcours de scolarisation, visant à permettre à l'élève de se réadapter rapidement au milieu scolaire et de reconstruire une relation éducative positive.

Les personnes responsables de l'enfant doivent être consultées sur le choix de la nouvelle école. La scolarisation dans une école d'une autre commune ne peut être effectuée sans l'accord des représentants légaux et des communes de résidence et d'accueil, dans les conditions prévues par les dispositions de l'article L. 212-8 du code de l'éducation.

On voit dans ce nouveau texte que le CE, donc les représentants des parents, ne sont plus concernés par la résolution des problèmes de cet ordre, contrairement au secondaire, où les délégués des parents font partie des Commission de Vie Scolaire et des Conseils de Discipline.

Dans notre secteur géographique, ces derniers temps, il y a eu pas mal de cas où l'IEN est intervenue pour soutenir des changements d'école (et du coup, c'est un peu la valse des familles, "je te donne la famille Tructruc, tu me refiles la famille Machinmachin", quoique j'aie un peu le sentiment de recevoir plus que d'envoyer, mais c'est un autre sujet).

Et il ne s'agit que de cas où ce ne sont pas les enfants qui posent des problèmes, mais les parents. Auxquels je réserve d'ailleurs un accueil plus que rigide, passant pour un dragon, ce qui m'est bien égal. Je ne tolère aucun propos critique sur mes collègues des écoles du secteur, et je préviens que notre fonctionnement à tous est identique, que ce qui les a fait partir de l'autre école, ils vont le retrouver dans la nôtre. En pire, puisque ma réputation tyrannique me précède... En général, elles "rentrent dans le rang", n'ayant plus d'espace pour se répandre en plaintes auprès de nos représentants de parents avec lesquels nous travaillons en confiance, et qui vont tout faire pour aider à maintenir un bon climat.

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