Aller au contenu

Partir, rester ?


graindepice

Messages recommandés

Les collègues épuisés, en burn out, sont ceux qui ont le plus donné. Les perfectionnistes. Qui veulent être au top partout : vie familiale, vie de couple, boulot.

Et si on acceptait d'être imparfait ? Sans culpabilité excessive, la vie est plus douce... Se mettre moins de pression, aller au plus simple, cesser de répondre à toutes les exigences ... on voit plus clair quand on va à l'essentiel...

Merci...

?

Amélie, oui c'est un cheminement qui prend du temps. Je connais beaucoup de rechutes... mais je me soigne ... ça vaut le coup ! Parole d'une grande perfectionniste/idéaliste ;)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les collègues épuisés, en burn out, sont ceux qui ont le plus donné. Les perfectionnistes. Qui veulent être au top partout : vie familiale, vie de couple, boulot.

Et si on acceptait d'être imparfait ? Sans culpabilité excessive, la vie est plus douce... Se mettre moins de pression, aller au plus simple, cesser de répondre à toutes les exigences ... on voit plus clair quand on va à l'essentiel...

Merci...

?

Amélie, oui c'est un cheminement qui prend du temps. Je connais beaucoup de rechutes... mais je me soigne ... ça vaut le coup ! Parole d'une grande perfectionniste/idéaliste ;)

J'avais besoin d'entendre (voir en l'occurrence) ces mots, j'ai l'impression que tout le monde attend de moi que je sois au top, je suis fatiguée et je ne sais pas prendre de la distance.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Euh bah si y'a quand même du monde qui attend de nous qu'on soit au top : en première ligne les parents , mais aussi notre hiérarchie et parfois nos collègues .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui, souvent les collègues .

Je trouve que dans certaines écoles, c'est à celui qui se vantera d'être le meilleur . Je trouve ça insupportable .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je me reconnais aussi beaucoup dans tous vos témoignages.

Je me tourne de plus en plus vers le net, gigatribe etc pour avoir des trucs clés en main.

J'avoue également que ce qui me permettait de tenir le coup, c'étaient les mercredis.

Aujourd'hui... je ne suis plus sûre de rien ... sauf que je ne pourrais plus faire ce métier jusqu'à la retraite... ça me paraît inconcevable.

Je prends mon mal en patience, car oui, les vacances avec des enfants en bas âge, c'est quand même bien pratique.

MAIS j'ai aussi de gros problèmes avec moi-même quand je SAIS que ce que je fais est approximatif, imparfait à MES yeux...

le pire, c'est parler, envisager la reconversion avec l'entourage, qui ne comprend pas.... ben non on se plaint tout le temps ... mais de quoi, vraiment, de quoi se plaint-on?? du coup, me reconvertir et me planter, ça n'est pas concevable non plus ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les collègues épuisés, en burn out, sont ceux qui ont le plus donné. Les perfectionnistes. Qui veulent être au top partout : vie familiale, vie de couple, boulot.

Et si on acceptait d'être imparfait ? Sans culpabilité excessive, la vie est plus douce... Se mettre moins de pression, aller au plus simple, cesser de répondre à toutes les exigences ... on voit plus clair quand on va à l'essentiel...

:applause::applause::applause:

Nous ne sommes pas des super woman ou super man ... Effectivement, accepter d'être imparfait est parfois une question de survie ! Mais c'est difficile .

Il faut savoir privilégier certains domaines de sa vie en fonction des périodes et des besoins .

Cette année, j'ai choisi de lever le pied en ce qui concerne le travail. Mes enfants sont encore petits et ont trop besoin de moi. Et je suis trop fatiguée pour me consacrer autant qu'avant au travail .

Mais c'est difficile de ne pas culpabiliser . Surtout quand on entend certains collègues vanter à quel point tout ce qu'ils font est SSSSSUUUUUUUUPPPER!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je prends mon mal en patience, car oui, les vacances avec des enfants en bas âge, c'est quand même bien pratique.

MAIS j'ai aussi de gros problèmes avec moi-même quand je SAIS que ce que je fais est approximatif, imparfait à MES yeux...

idem ... Quand je suis devant mon ordinateur et que je vois le temps dont je dispose raisonnablement ( c'est à dire pour pouvoir aller me coucher avant minuit ) , je sais que je vais devoir travailler "efficacement " et je dois faire le deuil de la séance dont je rêvais . Parce que ça demande trop de temps de préparation. Et je culpabilise vis à vis des élèves, parce que de toute façon, on peut toujours MIEUX faire ... C 'est ça qui est terrible .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je prends mon mal en patience, car oui, les vacances avec des enfants en bas âge, c'est quand même bien pratique.

MAIS j'ai aussi de gros problèmes avec moi-même quand je SAIS que ce que je fais est approximatif, imparfait à MES yeux...

idem ... Quand je suis devant mon ordinateur et que je vois le temps dont je dispose raisonnablement ( c'est à dire pour pouvoir aller me coucher avant minuit une fois les enfants couchés et quelques tâches ménagères accomplies ) , je sais que je vais devoir travailler "efficacement " et je dois faire le deuil de la séance dont je rêvais . Parce que ça demande trop de temps de préparation. Et je culpabilise vis à vis des élèves, parce que de toute façon, on peut toujours MIEUX faire ... C 'est ça qui est terrible .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ok, tu culpabilises. On ne va pas se mentir : tu pourrais faire plus :)

....

Oui mais....

Tu en es certaine ?

....

Moi je crois qu'on est nombreux à faire autant que l'on PEUT, en fonction de nos contraintes personnelles (vie familiale, santé, moral...). Si tu regardais lucidement ta vie, tu te rendrais compte que tu fais le maximum avec les cartes qui te sont données. Ce qui ne signifie pas que tu es parfaite dans tous les domaines, mais que tu manies ton jeu au mieux.

Quand on accepte de ne pas tout maîtriser, quand on est un peu moins exigeant avec soi-même, non seulement on se fait du bien, mais on fait du bien aux autres.

Garder des forces pour le relationnel pur, cela compte aussi dans ce métier, au moins autant que des fiches de prép impeccables. Quand j'ai de bonnes relations avec mes collègues, ils partagent leur travail et je gagne un temps précieux. Quand je suis détendue avec mes élèves, ils travaillent mieux que si j'arrivais avec de magnifiques séquences, infecte à cause de la fatigue.

Il faut aussi accepter que l'on ne pourra pas résoudre seul les problèmes de nos élèves. On n'est pas responsable de tous les maux de la société, ni de tous les dysfonctionnements de l'EN : nous ne pouvons pas porter sur nos seules épaules la lutte contre l'échec scolaire. La lutte est avant tout politique et collective.

Cela ne signifie pas se désengager de tout, mais cela permet de relativiser les choses.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Honnêtement, je préfère passer moins de temps sur les préparations et les corrections, mais être dispo pour les élèves.

Je m'explique: si je suis épuisée, c'est sur, je vais être intolérante, râleuse, trop exigeante et voire même injuste. Alors, bon, je préfère avoir des séances moins bien préparée, mais avoir encore la capacité de réagir devant les élèves. Eux, ils ne savent pas combien de temps j'ai préparé. Ils s'en fichent. Ils veulent juste apprendre agréablement!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne partage pas vraiment certaines idées émises. Certes, de plus en plus je prends de recul et je n'ai aucune jolies fiches de prep à présenter en cas d'inspection. Je rédige mon cahier journal en fin de journée (je vis sur mes acquis). Le matin, ma préparation est dans ma tête. Je m'adapte au public que j'ai aussi en face de moi, différent chaque année et chaque jour d'ailleurs. Je fais très peu de nouvelles choses ... Beaucoup de français, de maths, le reste je fais ce que je peux. J'ai tout faux.

Mais, ne faudrait-il pas que l'on parvienne à se battre collectivement et montrer quelle somme de travail on nous demande. Je ne sais quelle commission extérieure il faudrait saisir ou quels avocats, et porter plainte, contre qui, l'Etat ? Pour combien d'heures sommes-nous payés ? Est-il possible de réaliser le travail demandé en ayant un minimum de vie personnelle ?

Nous devrions en faire autant pour les enfants. Quand j'entends certains dire qu'ils font le programme de ce1 dans l'année, ça me fait halluciner.

Il faudrait que nous luttions pour tous les collègues et enfants en souffrance. Représentants syndicaux au plus haut niveau, concepteurs de programmes, inspecteurs, conseillers pédagogiques etc. devraient avoir une classe à temps plein une année sur deux pour être dans la réalité !!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

En ce qui me concerne, j'adore mon boulot mais je ne supporte plus ce qui l'entoure et la réformes de rythmes a aggravé mon ressenti. Je suis en REP et les postes bloqués empêchent la majorité d'entre nous de bouger. Je me sens coincée dans tous les sens du terme !

L'an dernier, suite à une inspection odieuse et honteuse, j'ai eu du mal à remonter la pente (comme beaucoup de collègues) et je ne comprends plus ce que les inspecteurs attendent de nous. Plutôt que de me fatiguer à me battre contre un système défaillant et injuste, je préfère garder mon énergie pour moi.

Comme j'aime mon boulot, j'ai dû travailler sur mon désir de perfection et je commence à déculpabiliser de ne faire que ce qu'il faut. Je respecte les programmes, je les applique, je fais mes heures (je compte) et essaye d'aider les plus fragiles. Je reprends des trucs de l'an dernier, je fouille sur le net et c'est bien comme ça.

Mon mari me surveille et veille à ce que je ne me laisse pas déborder ni envahir. Il ne comprends pas le mode de fonctionnement de l'EN et a souffert en même temps que moi des propos tenus dans mon rapport d'inspection. Il est cadre dans la fonction publique aussi et m'encourage à me reconvertir car il estime que mes conditions d’exercice et mon salaire sont irrespectueux de mon niveau d'étude et de mon investissement ! Je me laisse du temps, je compte reprendre des études et profite de ce qu'il reste d'avantageux : les vacances avec les enfants.

Elephant rose, je suis d'accord avec tout ce que tu as dit mais ce n'est pas toujours facile .... cela fait 2 ans que je m'y essaie car je ne veux plus souffrir de ce qui nous éloigne le plus de notre boulot ! Quel gâchis de voir tant de collègues moroses ces derniers temps.

Rester tant que cela sera supportable (car j'aime l'essence même de mon boulot) mais me donner l'espoir de pouvoir partir avant d'être fatiguée et aigrie (ce qui est entrain d'arriver à une de ms collègues).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...