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Partir, rester ?


graindepice

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Bonjour à tous et à toutes

Je suis dans le cas inverse! Je rêve de devenir maîtresse même s'il est vrai que le boulot n'est pas le pays des bisounours :noelblush:

Travaillant dans l'administration (éducation nationale), je vous fais part du quotidien auquel vous aspirez.

je peux vous dire que ce travail ressemble à de l'esclavage.

Travaillant avec des enseignants du supérieurs, des "divas" ce n'est pas drôle tous les jours. Et il en est de même dans le secondaire.

J'ai + l'impression d'être une servante..... le travail n'est pas reconnu, pas valorisé, les promotions inexistantes, les mutations c'est mission impossible! Vous partagez votre bureau 8h par jour, 5j/7 avec 2 personnes et il vaut mieux s'entendre.

Les enseignants du supérieur refusent souvent des tâches administratives supplémentaires alors qu'ils perçoivent des primes... et bien entendu qui doit faire ce boulot non fait ... les agents administratifs. Et c'est pareil pour d'autres ministères... justice, économie...Vous êtes réquisitionnés pour des surveillances d'examens et devez vous rendre à 7h sur votre lieu de travail (surveillance qui devraient être assurées par les enseignants. En fonction de votre chef, vous recupérerez ou pas...

Le travail est de 41h par semaine si vous avez les vacances scolaires.

Dans les établissements supérieurs, les vacances de toussaint, de févirer, de pâques et d'été ne collent pas avec celle des enfants (pour celles qui ont des enfants). Donc inscription au centre aéré pour nos chères têtes blondes qui n'ont pas à la fin des vacances eu l'impression d'avoir de vraies vacances pour se reposer. Et bien entendu vous devez payer ce centre...

Je comprends que vous souhaitez quitter le métier de professeur... mais les concours administratifs c'est loin d'être le pied.

Voilà j'espère que j'ai pu apporter un peu de réponse pour certains(es) :)

Vérone, j'avoue que ton témoignage casse !!!

:)

Mais il m'en faut plus pour me décourager!

Je vois que tu es dans le supérieur donc tes arguments ne s'appliquent pas à toutes les diverses conditions d'exercice des Saenes.

Et le calvaire que tu décris n'a rien à voir avec notamment, le travail en DSDEN.

Et puis, tu dis vouloir être maîtresse ......

Si tu y parviens, je te souhaite vraiment d'avoir du temps à consacrer à ce boulot en dehors de ton temps de service.

De ne pas tomber en région parisienne ou autres banlieues peu reluisantes.

De e pas avoir 30 gamins survoltés à gérer en journée, en sachant que quand tu rentres chez toi tu vas devoir encore te taper souvent du boulot d'école alors que tu es sur les rotules ....

A vrai dire, n'idéalise pas ce boulot, tu vas tomber de haut.

Mais si tu as les titres requis, fonce, passe le concours, il manque du personnel à la pelle, tellement le boulot est ingrat, mal payé et usant.

Ne le prends pas mal, mais je doute que tu saches exactement à quoi tu vas te frotter ...........[/qu

Le but n'était pas de te faire changer d'avis sur ton choix de partir de l'enseignement. Au contraire c'est ta décision et nul ne peut se mettre à ta place.

Je souhaitais uniquement faire part de mon expérience,de celles de mes collègues et je peux te dire que dans les emplois administratifs de la FP c'est loin d'être idyllique.... loin de là.

Je n' idéalise pas ce métier, j'ai travaillé 3 ans en tant qu'avs en clis. c'était pas facile tous les jours....

je te retourne ta dernière phrase et je te suggère de rencontrer des saenes en collège et tu verras que leur métier de gestionnaire les contraint à faire plusque leur heure.....j'espère que tu trouveras ta voie.

bon courage

@gosco ton témoignage m'a touchée et plein de sagesse...

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Vérone, ton témoignage n'est-il pas un tout petit peu négatif ???

Comme le suggère Amélie, si tu veux devenir maîtresse, fonce; mais je ne suis pas certaine que tes conditions de travail vont réellement s'améliorer, "preuves" à l'appui:

- au lieu de partager ton bureau avec 2 personnes, tu partageras ta classe avec 23 :), 27 :unsure: ou 30 :( élèves qui ne s'entendront pas forcément avec toi ni avec les apprentissages dont tu tenteras de leur faire partager le plaisir inouï

- au lieu de supporter des enseignants qui se comportent comme des divas, tu supporteras parfois, et au choix: des parents qui se comportent comme des divas, des élèves qui se comportent comme des divas, et peut-être même des IEN qui se comportent comme des divas

- au lieu de te rendre à 7h sur ton lieu de travail, tu quitteras ton lieu de travail à 20h (pour cause de kermesse, fête de Noël, spectacle de fin d'année...)

- au lieu de travailler 41h par semaine, tu travailleras 42 :), 45 :unsure:, 50 heures :( par semaine, et en plus tu rentreras épuisée chez toi et tu t'effondreras sur ton canapé en tentant péniblement de faire tes corrections / préparations / commandes de fournitures tout en lisant d'un oeil les nouveaux programmes du socle commun de connaissances et de compétences

Bon, j'avoue: peut-être que je suis moi aussi un tout petit peu négative !!! Et un tout petit peu "plaisantine" aussi !!!

FloSAENES est l'exemple vivant que Saenes "peut" être une fonction vivable.

Merci Flo, tes arguments sont très très pertinents.

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Vérone, ton témoignage n'est-il pas un tout petit peu négatif ???

Comme le suggère Amélie, si tu veux devenir maîtresse, fonce; mais je ne suis pas certaine que tes conditions de travail vont réellement s'améliorer, "preuves" à l'appui:

- au lieu de partager ton bureau avec 2 personnes, tu partageras ta classe avec 23 :), 27 :unsure: ou 30 :( élèves qui ne s'entendront pas forcément avec toi ni avec les apprentissages dont tu tenteras de leur faire partager le plaisir inouï

- au lieu de supporter des enseignants qui se comportent comme des divas, tu supporteras parfois, et au choix: des parents qui se comportent comme des divas, des élèves qui se comportent comme des divas, et peut-être même des IEN qui se comportent comme des divas

- au lieu de te rendre à 7h sur ton lieu de travail, tu quitteras ton lieu de travail à 20h (pour cause de kermesse, fête de Noël, spectacle de fin d'année...)

- au lieu de travailler 41h par semaine, tu travailleras 42 :), 45 :unsure:, 50 heures :( par semaine, et en plus tu rentreras épuisée chez toi et tu t'effondreras sur ton canapé en tentant péniblement de faire tes corrections / préparations / commandes de fournitures tout en lisant d'un oeil les nouveaux programmes du socle commun de connaissances et de compétences

Bon, j'avoue: peut-être que je suis moi aussi un tout petit peu négative !!! Et un tout petit peu "plaisantine" aussi !!!

qui a dit que c'était le pied.... !!!je n'idéalise rien mais faut pas idéaliser non plus les autres métiers. je partage juste mon expérience car je sais de quoi je parle!!! pourquoi tout prendre mal .... ma réponse n'était motivée que par le partage d'expérience. Etre prof c'est dur, être saenes c'est dur tout comme boulanger, pompier,.... je souhaite à chacun de trouver sa voie et soyons nombriliste je me le souhaite à moi même :)

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Gosco,

On ne peut rester indifférent à la lecture de ton message...

J'espère de tout coeur que la situation pourra s'améliorer pour toi. Je suis profondément triste et touchée de lire des messages comme le tien...

Courage...

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Vérone a raison, aucun métier n'est à idéaliser. Mais, à mon sens, il y a des métiers plus durs / stressants que d'autres et, toujours à mon sens, le métier d'enseignant est plus dur / exigeant et stressant que celui de SAENES que j'exerce après avoir été instit de nombreuses années.

Comme Gosco en témoigne, il y a peut-être également des "personnalités" plus armées que d'autres pour exercer le, encore à mon sens, difficile métier d'enseignant...

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sages paroles

et je suis contente de trouver une collègue heureuse dans son métier

courage à amélie et gosco

bonne soirée

Vérone, c'est certain que tout témoignage est bon à prendre.

Et j'ai été désappointée, voire même déçue qu'une Saenes puisse rencontrer autant d'inconvénients.......

Mais je ne méconnais pas que votre fonction revêt de multiples tâches, plus ou moins simples à gérer.

Et de mon côté, je ne peux que te conseiller de bien peser le pour et le contre de devenir PE car comme l'ont dit les collègues ici, le boulot est devenu très très dur, et rien que de songer à se remettre au boulot le soir en étant exténuée d'avoir bataillé contre des classes épuisantes, rien qu'avec ça, être femme de chambre me conviendrait mieux !!!!!

Et je fais ça depuis 17 ans, et tous les ans je me dis "pas un an de plus" (mais je suis assez coincée avec mes 2 jeunes enfants).

Je ne désespère pas et j'espère réussir ma reconversion, entant que Saenes ou autre d'ailleurs ......

Je ne peux que te souhaiter pleine réussite à toi aussi.

Merci d'avoir témoigné. :)

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Le témoignage de Gosco est d'une douleur énorme. Il reflète ce que plus d'enseignants qu'on ne le croit traversent, celui de persister dans un univers de plus en plus intolérant voire insupportable. Lors de mon année d'IUFM, certains ont abandonné en cours de route, se rendant compte, à travers les divers stages, que ce métier n'était pas pour eux (certainement à travers un ou plusieurs facteurs dont parle Gosco). J'entendais dire alors, "il vaut mieux s'en rendre compte maintenant que dans 5 ou 10 ans"... Non, l'important est de s'en rendre compte, tout simplement, et surtout de l'accepter. Personnellement, j'aurais mis 6 ans à l'admettre. Je m'en étais rendu compte très tôt, mais quand on vous bassine que les débuts sont difficiles, vous finissez par vous faire une raison et vous persévérez.

Finalement, c'est l'année où j'avais ma classe, avec peu d'élèves, dans une école moyennement difficile, le tout à douze minutes précises de la maison, que j'ai "explosé" et finalement admis ce que je ressentais depuis le départ. J'ai dit depuis le début que ce qui me ferait partir c'était l'institution dans son aspect hiérarchique et ministériel et son évolution aberrante de bêtise (à mon sens). Aujourd'hui, je sais que la gestion de la classe m'est tout autant insupportable. Pourquoi ? Parce que j'ai, malgré mes 32 ans, une vision "hussarde" de ce métier, celui d'un autre temps, dont je n'arrive pas à accepter les dérives.

Alors non, il n'y a pas un moment plus propice qu'un autre pour s'en rendre compte, il y a juste un moment pour l'admettre définitivement et prendre le taureau par les cornes pour partir, avant de se détruire complètement. Gosco, je te souhaite infiniment de courage pour la suite de ta vie personnelle autant que professionnelle.

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Encore un cas de figure très concret qui montre qu'on ne peut exercer ce boulot qu'en étant à 200% de ses capacités physiques et psychiques.

Souffrant d'une bronchite depuis 8 jours et à mon 2ème TT antibio, j'ai jeté l'éponge ce matin à la récré de 10h : tête qui tourne, toux, enrouement, nausées ..... harcelée par ma classe de 30 cm2 qui me sollicite NON STOP, qui se chamaille, qui ne se met pas au travail etc .....

Je n'ai pas tenu et je demande à mon médecin de m'arrêter jusqu'à demain inclus, histoire de tenter d'être présente vendredi soir + samedi pour les livrets .....

Du moins je l'espère.

Si j'avais eu plus de repos, je ne mettrais pas autant de temps à me retaper de cet incident.

Et je vieillis, ça n'ira pas en s'arrangeant.

Mais comment peut-on aimer exercer ce job de calvaire ??????? :noelblush:

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Je suis très touchée par le témoignage de Gosco !

Gosco : tu écris , tu décris de façon admirable .Tu as beaucoup de talent ...et je pense souvent à toi que j'ai rencontré ici sur le post du passage vers le secondaire.Une de mes relations vient de réussir le concours d'orthophoniste; elle a 45 ans .C'est peut-être une bonne piste pour toi !

Courage et n'hésite pas à m'envoyer un MP si tu as besoin de parler ....

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Je suis PE et ma soeur a été longtemps adjoint administratif dans une administration (pas l'EN).

Elle était si heureuse quand elle a eu sa mutation à quelques kilomètres de chez elle ....elle a vite déchantée.Je suis d'accord avec Verone : la vie dans un bureau avec 2 collègues peut virer au cauchemar.

Ma soeur a subi pendant des années des réflexions antisémites , dites ouvertement .....ça paraît dingue mais c'est la triste vérité !Cela remonte à l'époque où on ne parlait plus d'antisémitisme...Ma soeur a fait de la dépression , demandé une autre mutation jamais obtenue (toujours un avis défavorable ) et un jour elle s'est dit que pour s'en sortir il fallait qu'elle parte.Elle a eu la chance de réussir un autre concours et elle est devenue adjointe( je ne suis plus sûre de l'intitulé du poste) de laboratoire dans un lycée; son travail consistait à préparer le matériel dont les profs de sciences ont besoin pour leurs TP avec les élèves .

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