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enfant autiste sans AVS


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Posté(e)

Je me permets d'ajouter que la loi sur la scolarisation des enfants en situation de handicap parle d'inscription dans l'école du secteur qui devient école de référence .Ceci a été rappelé par notre IEN : inscription ne veut pas dire scolarisation à temps plein , là est toute la nuance ..

Je suis moi même maman d'un enfant ( maintenant adulte) qui est handicapé .A un moment , il a été orienté en établissement spécialisé car il était devenu dangereux pour ses camarades de classe.C'est très difficile à accepter , c'est la fin de certains rêves , espoirs que chaque parent a pour son enfant .

Mais l'école ne peut pas tout et n'a pas les moyens matériels et humains d'accueillir tous les enfants , le mien y compris.Il y a des limites à la scolarisation de ces enfants : respectons les pour leur bien et pour celui de leurs camarades de classe !

De tout coeur avec toi Claire

Posté(e)

J'entends la demande d'une maman, je l'entends et je suis d'accord avec elle, il faut que l'enfant soit scolarisé.

J'entends mais le temps de l'enfant qui est immédiat n'est pas celui de l'institution qui a le temps de chercher des solutions ....

Seulement voilà qui souffre dans l'histoire?

Les enfants passent , l'école reste.

Instits nous sommes pris entre ces deux temps, celui de l'immédiateté il crie, il reste seul dans son coin parce que je m'occupe des 28 autres, il sourit, j'interviens il va se blesser, je le laisse seul il aurait besoin d'une main bienveillante, je l'attrape avant qu'il ne tombe, je gronde un bagarreur et je fait hurler zouzou qui ne comprend pas que je ne dirige pas ma colère vers lui,

L'immédiateté, la réponse de chaque instant de chaque jour de classe, je ne donne pas à cet enfant le temps et l'attention dont il a besoin .

Les autres ont besoin d'attention plus collective heureusement mais cela demande aussi un peu de temps .

Je délaisse cet enfant qui aurait besoin, ou bien je délaisse les autres qui ont moins besoin mais quand même un peu.

Injonction paradoxale,

Donner à chacun ce dont il a besoin pour grandir et ne pas avoir la possibilité de s’arrêter quelques minutes pour donner en individuel.

S'occuper du groupe et laisser tomber celui qui ne suit pas le rythme pour que chacun avance ....

Bref ce chemin est difficile et met en colère car nous n'avons pas les moyens de faire ce qu'on nous demande.

Ce n'est pas prendre les parents comme des ennemis c'est demander que l'on arrête de nous dire de " faire comme ci cela va le faire si on s'y prend bien"

Oui , il y a une vraie richesse et un très beau chemin à faire avec un enfant qui a besoin de l'école, mais pas au prix de l'exclusion induite, pas au prix de lui rendre l'école ennemie de son accueil.

Oui il faut se battre pour que l'institution soit accueillante, bienveillante,

un groupe de 15 /20,

une personne disponible pour accompagner quand il faut un peu de calme,

une atsem son métier c'est tous les enfants de la classe, ce n'est pas bouche trou quand on n'a pas l'avs,

une formation pour ne pas se retrouver trop démuni

des temps de synthèse pour que chaque personne qui accompagne au quotidien puisse poser ses questions

alors oui quand toutes ses conditions ne sont pas réunies, on le dit sans les formes, on le dit en mode urgence, on le dit comme on le peut:

"nous ne sommes pas en mesure de protéger correctement votre enfant," ...

La bagarre n'est pas contre les parents , la bagarre elle est immédiate et instantannée Arrêter de faire n'importe quoi avec ceux qui ont le plus besoin de "bien-être".

Tu écris vraiment très bien Pepettebond et je suis tout à fait d'accord avec ton intervention .

+ 1

Et j'adhère également à ton message Lamed :)

C'est un sujet douloureux. Je n'ai aucune amertume contre les parents qui font le forcing pour que l'on intègre le plus possible leur enfant. C'est même une attitude saine de leur part, celle qui consiste à croire en leur enfant, coûte que coûte. Le temps de l'acceptation du handicap est parfois long, il ne correspond en rien au nôtre.

J'ai pu observer que tout en continuant à croire en leur enfant, la plupart des parents déplacent leurs attentes avec le temps. Ils comprennent que le bien être peut passer par autre chose que la "normalité" des écoles classiques. Mais ce cheminement se fait en plusieurs années.

Non, je n'en veux pas aux parents, je suis beaucoup plus critique envers l'institution qui leur laisse tout pouvoir de décision et finalement, n'accompagne correctement ni les enfants, ni les parents, ni les enseignants.

Posté(e)

Mais l'école ne peut pas tout et n'a pas les moyens matériels et humains d'accueillir tous les enfants , le mien y compris.Il y a des limites à la scolarisation de ces enfants : respectons les pour leur bien et pour celui de leurs camarades de classe !

Tout à fait. Personne n'est respecté dans ce système, que ce soit les enfants intégrés, leurs camarades et les enseignants.

J'avoue que face à cette classe je me sens démunie, je doute de moi, de mes capacités à faire ce boulot (j'ai seulement 35 ans d'ancienneté :getlost: )

Une collègue est passée ce soir (je suis en arrêt, non pour avoir craqué, mais pour un accident). Elle m'a dit que la directrice avait tenu bon face à l'IEN et l'ASE (l'enfant concerné étant placé en famille d'acceuil) et que finalement le 31ème élève (troubles du comportement ++) sera scolarisé dans le bourg voisin. Pas sympa pour la collègue, mais soulagement pour moi.

C'est un sujet douloureux. Je n'ai aucune amertume contre les parents qui font le forcing pour que l'on intègre le plus possible leur enfant. C'est même une attitude saine de leur part, celle qui consiste à croire en leur enfant, coûte que coûte. Le temps de l'acceptation du handicap est parfois long, il ne correspond en rien au nôtre.

Pareil. On peut comprendre ces parents qui veulent faire le maximum pour leur enfant. Il faut aussi aider ces parents à accepter les limites de leur enfant, mais ça aussi c'est encore en partie à nous de le faire, en plus de tout le reste.

Cette loi, telle qu'elle existe est "faux cul", on laisse espérer des choses à des parents un semblant de normalité.

Attention, ce qui suit n'est pas destiné à choquer qui que ce soit. J'ai un grand respect pour ces enfants et leurs familles.

Par contre j'en veux beaucoup aux auteurs de la loi qui ont pu laisser croire qu'en peignant une twingo en rouge on pourrait en faire une ferrari. Qu'on nous donne des moyens humains et matériels pour nous occuper correctement de ces enfants. Ils ont besoin d'un maximum d'attention, de conditions sécurisantes. Désolée mais avec 30 enfants, une AVS et une ATSEM présentes à temps partiel je ne peux pas leur donner le meilleur. On ne fait que maquiller la situation (d'où mon allusion à la peinture, ne soyez pas choqués) on ne respecte ni les enfants, ni les familles. (Et nous non plus, mais ça, c'est accessoire :( )

  • 1 année plus tard...
Posté(e)

Bonjour, 

Dans le cadre de mon mémoire de recherche en Master 2 Enseignement, j'aimerai recueillir des données.
 

Le sujet étant "L'insertion des élèves porteurs d'autisme dans une classe "ordinaire". 

Je vous joins donc les liens vers ce questionnaire.
 

Si le sujet vous intéresse je pourrai vous faire part des résultats.

Merci à vous !

Lien pour les enseignants ou étudiants enseignements:

https://docs.google.com/forms/d/1xi57Vta5SQ9ZkDL0TNPQjQFVIuJFlS3jmUl13RZVvyk/edit

Lien pour les parents:

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