lulutte Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Je crois qu'il faut bien le dire c'est que le boulot de PE est aussi ce que l'on veut bien accepter d'en faire.... ça dépend tellement du poste: loin/près, simple/multiple niveau, classe etc....mais aussi de ta personnalité, de la façon de faire ton métier etc...J'ai toujours essayé de faire correctement mon taff mais sans y laisser ma vie dedans...Certains ne sont pas capables de la faire et ne font que ça..Moi pas du tout! Perso j'ai beaucoup été TR et j'ai profité de beaucoup de mes vacances sans bosser! Je ne savais jamais où j'allais!! Puis j'ai eu des classes à mi-temps et je bossais beaucoup en début de semaine puis plus du tout en fin de semaine....Bref, on ne peut pas généraliser... En début de carrière, en général on ne sait son poste que vers la rentrée donc pas de boulot les grandes vacances mais gros rush à la rentrée... La seule chose qui est sûre c'est que oui officiellement on a 16 semaines de vacances et 36 de boulot DEVANT élèves, après ben il faut préparer la classe et suivant le temps qu'on veut y consacrer ben on peut se donner entre 0 (ça doit être rare quand même lol) à 16 semaines de vacances...Quand aux mêmes horaires que ses enfants ben pas toujours évident car si pas dans la même école ben pas les mêmes avec la réforme des rythmes donc péri et nounou sont le quotidien de pas mal d'enfants d'instits!
nathoune54 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 L'année derniere ma belle soeur m'a traité de faignasse de prof.....ok.. Cet été je n'ai ABSOLUMENT RIEN fait. Je me retrouve donc cette année avec aucun projet car long à penser/préparer et le soir avec mes 3 mômes ben ma pensée a du mal à s'installer...bref... Faut savoir ce que l'on veut, je ne me plains pas mais les vacances .....c'est génial ! Là du coup aucune motivation pour bosser.....
Lena Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Les professeurs sont bien en vacances en même temps que les élèves il me semble? Et même si on ne compte pas les vacances durant l'année (car on considère que l'on travail chez soit) il reste tout de même toute les grandes vacances. Ce qui est toujours beaucoup plus que les 5 semaines de congés payés de tout autre salarié. Non? "Avant j'avais des principes. Maintenant j'ai des enfants." Formulation à transférer... (je suis une reconvertie; la grosse différence avec mon boulot d'avant en + du salaire et des congés en mode détente effective, c'est qu'aux repas dans la belle famille je me fais insulter de feignasse et de la supposée faigniasserie des instits de leur bled , mais qu'en parallèle, "ils" estiment que c'est un bon métier lorsqu'on a des enfants - ils ignorent que mes enfants faisaient systématiquement la fermeture de la garderie... - )
KroKorée Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Bonjour Kyra21, J'ai franchi le cap de la reconversion, après 7 ans dans le privé et une pause professionnelle de quelques années. J'étais PES l'an dernier, à plein temps donc, précédente version du concours oblige. Année stressante car tout était nouveau pour moi (et sans formation préalable) et j'avais la responsabilité pleine et entière de la classe. Difficile aussi à gérer du point de vue familial car j'étais affectée à 30km de la maison et avec la circulation en RP et le boulot, je partais très tôt (avant 7h) et rentrait tard le soir (après 19h le soir). Mon mari a dû gérer toute l'intendance enfants-maison, mais comme tu travailles déjà, vous devez en avoir l'habitude. Toutefois, cette 1ère année a été très enrichissante personnellement et humainement, en grande partie car j'ai eu la chance de tomber sur des collègues formidables qui m'ont soutenue et accompagnée durant toute cette 1ère année. Par contre, j'ai l'impression de ne pas avoir eu de vie personnelle et familiale pendant 1 an. Je n'ai vécu que pour ma classe, vacances comprises, et j'ai le sentiment d'avoir mis ma famille au second plan. Cette année, j'ai eu la chance d'être affectée à 10min de chez moi, une bouffée d'oxygène par rapport à l'an dernier car j'ai la chance de voir mes enfants le matin et même, de pouvoir les récupérer certains soirs après la classe, de temps à autre grâce aux nouveaux rythmes. Revers de la médaille, je suis sur un poste fractionné où je complète/décharge 4 personnes sur plusieurs écoles, donc je tourne sur 4 classes différentes en REP+, dont 2 en cycle 3. C'est nerveusement très dur (beaucoup de conflits entre et avec les élèves) et j'ai encore du mal à évacuer les tensions que j'accumule toute la journée. Je n'ai eu mes niveaux de classe et mes matières que 3 jours avant la rentrée (avec 0 négociation possible avec les titulaires), donc zéro anticipation possible et seulement depuis la Toussaint, je commence à y voir un peu plus clair sur ma progression. J'ai décidé, il y a peu de temps, que je ne bosserai plus le samedi, je m'oblige à faire une coupure (enfin, je prévois ce que je vais faire en mater car ça me détendrait presque !, je passe à la médiathèque récupérer les bouquins réservés pour l'école, mais rien pour le cycle 3...). Bref, cette année, je serre les dents en comptant les jours jusqu'aux prochaines vacances où je pourrai souffler un peu. La grosse différence avec le privé, telle que je la ressens, c'est que c'est du non-stop : soir et WE sur des périodes de 6-7 semaines. Tu reviens vidée de ta journée (si, si, dans l'EN aussi c'est possible), mais faut t'y remettre quand même. Puis, on souffle pendant 2 semaines, on essaie de recharger les batteries (perso, je n'arrive pas encore à être pleinement disponible pour mes enfants pendant les petites vacances et ça me mine) et on repart pour 7 semaines ou plus d'apnée. Loin de moi l'idée de faire vouloir faire pleurer dans les chaumières ou d'essayer de te décourager : tu as l'air d'avoir déjà fait ton choix et c'est tant mieux car l'EN a besoin de gens motivés et je pense que ceux qui ont eu une autre vie pro avant peuvent aussi apporter beaucoup de choses à l'EN. Par contre, je savais à quoi je m'engageais quand j'ai passé le concours : j'avais fait plusieurs stages en observation et un remplacement d'un mois dans une classe ce qui avait permis à toute la famille de se rendre compte de l'investissement que ça représente. Si tu en as la possibilité au niveau organisation quitte à utiliser tes RTT pour cela, fais-le, à mon sens, c'est indispensable. Précision utile, j'ai aussi la chance d'avoir un mari qui m'épaule, m'encourage, me fait relativiser et prend en charge la maison quand je rentre complètement vidée. Il me rappelle que, oui c'est dur, mais ça l'est aussi dans le privé, que chaque boulot a ses inconvénients et ses avantages, que le contexte fait que cette année est dure mais que ça ira mieux avec l'expérience (et les points pour choisir son poste... ). Edit : entre temps, j'ai vu les messages qui se sont affichés, notamment celui de Lulutte qui est tellement vrai : c'est un métier qui est vraiment cronophage si on s'investit trop. Perso, je dois apprendre à m'en détacher, à placer mes priorités où elles doivent être (ma famille avant tout), à me préserver. Un gros travail sur moi nécessaire pour arriver à profiter pleinement de ce boulot qui peut être si enrichissant.
del20170202 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Les professeurs sont bien en vacances en même temps que les élèves il me semble? Et même si on ne compte pas les vacances durant l'année (car on considère que l'on travail chez soit) il reste tout de même toute les grandes vacances. Ce qui est toujours beaucoup plus que les 5 semaines de congés payés de tout autre salarié. Non? kyra21, caroli14 t'aécrit (je cite) : la vie de famille est compliquée aussi puisque tu vois plus les enfants des autres que tes propres enfants toujours en garderie ou en péri scolaire . Tu ne fais jamais la rentrée avec eux , ne participe a aucune de leurs sorties etc.. Ce à quoi, tu as répondu (je cite) : c'est le cas de toutes les mamans qui travaillent. Par suite, j'ai donc écrit que c'était faux puisque certaines mamans qui travaillent ont la possibilité de prendre un jour de RTT pour assister à un événement particulier de la vie de leur enfant si elle le désire. Pour les grandes vacances,je te conseille de te balader un peu sur le forum pour y regarder le nombre de messages postés pendant les grandes vacances d'été justement. Messages de demandes de conseils ou de recherche de matériel de collègues en train de travailler. Car à moins de vouloir une rentrée et une première période toute pourrie, il est conseillé de préparer... A ne pas oublier aussi : les réunions d'équipe, les concertations pédagogiques qui sont obligatoires et hors temps de clase donc enfants à faire garder.
Lena Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Tu viens d'écrire ce qu'est mon été! Dingue!
del20160925 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Clerissalak, tant mieux si tu es la pro de l'organisation.... Perso 35 ans de carrière et toujours des semaines de 40 à 45 heures par semaine, voire plus ...je considère mes petites vacances comme du RTT sur lesquelles il faut déduire les jours fériés que pratiquement tous les salariés ont et les journées de préparations de la période suivante ....j'ai choisi ce métier et je l'aime ...mais là à 56 ans je suis épuisée et me fâche lorsqu'on me dit que je suis toujours en vacances !! Après certains en font surement trop ( et ce ne sont pas forcement ceux-là qui sont félicités) et d'autres le minimum ...l'essentiel est d'être une maîtresse épanouie qui donne du plaisir aux enfants à venir en classe . Je pense que si des personnes sont motivées pour tenter une reconversion , il faut les y encourager , elles verront par elles-mêmes si leur qualité de vie en est meilleure. Il est vrai que de pouvoir profiter de ses enfants est un des gros avantage de cette profession ..à condition de ne pas être épuisé !
audrey68 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Je pense que ceux qui ont envie de tenter doivent le faire, j'essaie toujours de parler objectivement à ceux qui veulent passer le concours. Je fais pourtant partie de ceux qui rêvent de faire autre chose ! Je suis PE depuis 2005, titulaire dans mon école depuis 3 ans, avec des collègues au top. Ça a l'air sympa dit comme ça. Et pourtant je n'en peux plus de passer autant d'heures à bosser. J'ai le même niveau depuis 3 ans, mais je renouvelle sans cesse le contenu de mes cours. Parce que je déteste refaire la même chose, parce que j'essaie d'améliorer mon boulot, parce que les enfants sont différents chaque année... Alors oui, je pourrais gagner de nombreuses heures de boulot, mais il resterait tout de même les corrections, la paperasse, les réunions... Le positif, ce sont les vacances, indiscutablement. Au cours de chaque période, je surnage, je cours après le temps, et pourtant, je suis plutôt bien organisée. Avoir perdu le mercredi, c'est la goutte d'eau...
maikresse Caro Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 Je rejoins à la fois les critiques positives et négatives. Durant ma première année, j'avais l'impression de ne plus avoir de vie en dehors de l'école. Je ne voyais ma fille de 3 mois que quelques minutes dans la journée (au lever pour l'emmener chez nounou et le soir pour la coucher). le reste du temps j'étais soit à l'école, soit à mon bureau pour préparer encore et toujours.... C'est sûr qu'il y a un bon investissement à faire au début, mais surtout dû aux demandes des formateurs en vue de la titularisation. mais: j'ai réfléchis ensuite pendant les vacances d'été, j'ai recalé un peu les choses à leur place. En discutant à la rentrée avec mes super collègues (qui avaient beaucoup d'ancienneté), j'ai relativisé et j'ai décidé de placer ma vie et la famille devant le travail. résultat: beaucoup moins de stress, je profite des jours sans classe et je m'organise pour ne pas être accaparée par l'école (par exemple 3-4 jours à fond pendant les vacances et le reste c'est vacances et repos). Je l'avoue ma classe n'est pas toujours organisée parfaitement, mais je ne culpabilise plus. C'est sûr que j'aimerais parfois avoir le temps de peaufiner certaines prépa, mais ma famille passe avant désormais. Je suis même parvenue à surveiller quotidiennement le chantier de ma maison l'année passée, sans avoir à courir dans tous les sens. Mes preps étaient faites, ma classe toujours prête et, vu les résultats de mes élèves, je ne sais pas si j'aurais fait mieux en m'investissant davantage. Je pense que les débuts dans le métier ne sont pas faciles et demande de l'investissement, d'où peut-être le fait que beaucoup tentent de décourager les futurs PE, mais si le métier nous plaît, je pense qu'on peut réussir à s'organiser sans pour autant se laisser envahir par les preps etc. Et ne pas hésiter à dire "stop" quand on est débordé. De toute façon, on n'est récompensé ni au nombre d'heures passées ni au mérite... Bon courage pour ceux et celles qui veulent nous rejoindre, c'est un beau métier, certes pas assez reconnu, mais où l'on peut trouver des avantages non négligeables (dont les vacances avec ses enfants, pas de patron sur le dos toute la journée ni d'objectifs chiffrés à obtenir, une sécurité de l'emploi même si pas assez payée)...bref, y'a des bons et des mauvais côtés, comme partout. Et puis, à chacun de se faire son opinion, selon son vécu.
nathoune54 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 exact! J'aime mon métier du coup je pousse à fond dans cette voie Même si les premières années sont dures si on fait ce qu'on veut et ce qu'on aime ça passe
Charlotka78 Posté(e) 22 novembre 2014 Posté(e) 22 novembre 2014 D'après ce que l'on peut lire sur ce post, chacun de nous relativise en fonction de son vécu, il y a des expériences moins simples que d'autres... C'est bien aussi pour l'initiatrice du post, de voir les différentes facettes et les façons de faire / de le vivre de différentes personnes. Personnellement bien sur que je vois plus les enfants des autres que les miens, si je ne compte pas les vacances, mais c'est mon métier!! Pour que cela ne soit pas le cas, il faudrait que j'arrête de travailler...! Je pensais avoir le "malheur" d'avoir un mari avec des horaires difficiles (il part à 7h et rentre rarement avant 19h30) mais au final je me rends compte que qqpart c'est une chance, cela m'a obligée à m'organiser et m'occuper des mes enfants : je pars vers 7h55, je dépose mes enfants à la garderie vers 8h10, je vais bosser. Ils restent au goûter et je les récupère à 16h50. Je trouve vraiment qu'ils ont des horaires très très convenables, comparés à la majorité de leurs camarades qui restent à l'école de 7h45 à 18h30... Alors oui, quand j'ai un long remplacement, je travaille pendant les vacances, mais jamais plus d'une semaine sur les deux (et pas toute la journée non plus, 3 à 4h généralement), parfois il m'arrive de rapporter des corrections le soir, mais rarement, mon statut m'a aussi appris à trouver une autre organisation.. Je pense que comme c'est ressorti souvent (dans ce post mais ailleurs également) il est important dans ce métier de se fixer une limite et de garder en tête nos priorités. Ma priorité ce sont mes enfants, et de loin. Quand au fait qu'on ne peut pas faire la rentrée avec nos enfants...oui c'est sur, le jour j on est un peu triste d'y envoyer notre mari, mais c'est pour moi un moindre mal... En plus c'est son moment à lui, il est content de partager ça avec eux. Il ne faut pas se leurrer non plus, tout le monde dans le privé n'a pas la possibilité de prendre un RTT pour ce jour! Surtout que de nombreux enseignants ont eu ou auront un jour leur enfant dans leur école, ou bien connaissent l'équipe, et ça c'est une chance. Mon statut m'a permis de remplacer deux fois la maîtresse de mon fils (un jour à chaque fois, et heureusement car plus je n'aurais pas aimé ) et c'était super sympa comme expérience, pour moi et pour lui! Bon la encore c'est un cas particulier, mais c'est juste pour montrer qu'il faut apprendre à relativiser..
hippolène Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Je t'apporte mon témoignage, pour ce qu'il vaut. J'ai 20 ans de métier, et je bosse un peu moins d'heures qu'à mes début, pour plusieurs raisons: j'ai des enfants qui ont besoin de moi et j'ai appris à prioriser les tâches dans mon boulot. Par exemple, je ne fais plus de prep depuis des années, je ne culpabilise plus de m'inspirer du travail souvent très intéressant de collègues blogueurs. J'ai pris comme on dit de la "bouteille" et j'ai appris à ne pas paniquer face à l'imprévu en classe, et même à en tirer partie (genre on va dériver en classe pendant 30 minutes sur le thème du 11 novembre parce qu'un élève a apporté des photos de famille de l'époque... et tant pis pour la séance d'orthographe sur les accords dans le GN... quoi que celle leçon-là, c'est facile de la raccrocher à n'importe quel imprévu). J'ai aussi appris à ne pas (trop) culpabiliser quand mes collègues ont l'air d'en faire plus que moi, que je suis "en retard sur le programme", qu'ils ont un projet qui a l'air plus chouette que le mien. J'ai eu mon premier enfant en T3 et je dis souvent que j'ai appris à lever le pied grâce à lui. En T1 et T2 c'était de la pure folie (boulot de 7h à 23h quasi non stop...) pour une efficacité toute relative (et surtout beaucoup de fatigue donc beaucoup moins de patience en classe). Aujourd'hui, je gagne environ 2000 euros net (sans compter la prime de 400 euros annuel) sur 12 mois (je précise parce que je connais pas mal de gens dans le privé qui gagnent un peu moins que moi, mais sont payés sur 13, 14 voire 15 mois, ce qui change considérablement la donne). J'ai presque arrêté de prendre des sous dans mon porte-monnaie pour mes fournitures et autres livres de prep (merci internet!), mais je dois encore dépenser dans les 100 euros par an pour l'école (je me rembourse partiellement tout à fait illégalement en prenant par ci par là un cahier, un stylo, une gomme pour mes enfants quand ils ont besoin, mais je suis loin d'abuser, ça doit représenter un dixième de ce que je dépense perso). Si j'ai un conseil à donner à quelqu'un qui veut devenir PE, c'est d'éviter de mener un projet bébé de front avec le concours ainsi que la première année de stage. Honnêtement, je ne sais pas comment font celles qui ont réussi. CERTES, ce métier est compatible avec les horaires de nos enfants (je peux emmener et récupérer mes grands au collège-lycée tous les jours, sauf quand j'ai des conseils de maîtres, école, cycle ou des animations péda), mais je travaille aussi beaucoup à la maison, très souvent jusqu'à 22h le soir, le mercredi après-midi et le WE. Je lève le pied pendant les vacances quand même. Quand mes enfants étaient en primaire, je les avais dans mon école; ils faisaient quand même du périsco (une heure le matin et une heure et demie le soir quand je corrigeais dans ma classe, je ne les voulais pas avec moi, ils me dérangeaient ainsi que la femme de ménage) mais je ne culpabilisais pas car je les savais à quelques mètres de moi et je voyais (et entendais!) bien que tout allait bien avec les animatrices; ils faisaient des jeux de société, des bricolages, des jeux de cour... Avec mon mari (lui aussi PE, rencontré pendant l'année de stage à l'IUFM), nous avons fait le choix dès le début de choisir notre logement au plus près de lieu d'affectation, ce qui nous a évité bien des frustrations et de la fatigue. La première année dans la grande ville, juste en face de l'école de mon homme, la seconde année en rase campagne dans le logement de fonction de mon école (zhom avait 30 min de route), la troisième année une autre location dans le village de mon affectation (encore 20 min de route pour le mâle dominant, 5 min pour moi). Ensuite, on a eu des postes de remplaçants, mais en zone localisée, on a acheté notre maison et j'ai eu un poste fixe à 10 min de la maison (celui devenu entre temps mon mari est resté ZIL, ça lui plait). Je suis passée par des années plus difficiles que d'autres, des classes galères, des parents chiants, des collègues avec qui je m'entendais plus ou moins. Le plus dur c'était vraiment quand les enfants étaient bébés et si c'était à refaire, je prendrais un congé parental (oui, c'est un sacrifice financier, et on ne voulait pas le faire, on pensait qu'on ne pouvait pas se le permettre, mais je me rends compte a posteriori que ça aurait été possible). Aujourd'hui, nouveau départ dans une nouvelle école (20 min de la maison, mais près du collège et lycée de mes grands), une classe super. Mais j'ai changé de niveau de classe et bosse encore en moyenne 45 heures par semaine (c'est une estimation basse). J'aimerais bosser moins, peut-être que je ne suis pas efficace, et pourtant je priorise, et je suis loin d'être addict au boulot, mais je n'arrive pas à faire moins. Et ça, c'est le plus pesant. Heureusement qu'il y a les vacances d'été pour décrocher vraiment (j'arrive à vraiment faire une coupure de 6 semaines) et une semaine pendant les "petites" vacances, ce qui me fait 10 semaines de vrais congés par an. Et là, les plus attentifs auront calculé mon temps de travail hebdomadaire annualisé, merci de me l'indiquer, j'ai la flemme de faire le calcul ) ça reste malgré tout un boulot enrichissant, on se sent vraiment utile, on forme les citoyens de demain. J'apprécie aussi énormément de ne pas avoir de chef sur le dos toute la journée et de bien m'entendre avec mes collègues, mon directeur,... L'inspection tous les 5 ans (en moyenne) est source de stress pour moi, mais ce n'est qu'une demie journée, et ça n'a somme toute qu'une influence toute relative sur la suite des événements (une bonne note permet de changer d'échelon un peu plus vite, certes). Le reste du temps, l'IEN nous fiche la paix. Et cette liberté pédagogique est un vrai avantage. En gros, je fais ce que je veux de mes journées dans ma classe. On n'a pas suffisamment conscience de cet aspect des choses car on se sent tributaires des programmes, des horaires par discipline, des évaluations à rendre en temps et en heure, des dossiers mdph, ppre, etc. mais au final on a quand même beaucoup de liberté. Je suis souvent fatiguée après une journée de travail, mais j'ai appris à prendre aussi du temps pour moi. Je qui très rarement malade, mais je commence souvent les vacances par 3 à 4 jours de décompression totale, au fond du lit, pas par flemme mais par nécessité. Le boulot a beaucoup changé en 20 ans, on nous demande d'avoir des compétences assez pointues dans de nombreux domaines (TICE, anglais, APS, ) sans nous apporter de formation continue de qualité. A mes débuts, on avait de vrais stages, de plusieurs semaines, nous permettant de nous poser, de rencontrer des collègues, de tisser des liens, de réfléchir vraiment. Aujourd'hui, tout doit aller très très vite. Je trouve ça formidable qu'il y ait encore des gens avec la vocation, qui ne choisissent pas ce métier juste pour la "sécurité de l'emploi" ou les vacances ou parce que "comme ça j'aurai du temps pour mes enfants". Ce sont des raisons tout à fait respectables, mais ça m'attriste un peu quand on n'entend plus "j'ai choisi ce métier parce que je veux aider à former les citoyens de demain". Tout mes voeux de réussite dans ton projet de reconversion
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