flosuperflo Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Oh que ça m'énerve ton truc !!! Une IP c'est saisir le conseil général et l'informer qu'un enfant souffre et ne bénéficie pas des soins qui sont nécessaires à sa situation. Alors si notre institution veut tout résoudre les problèmes du monde on n'est mal barré Accueillir en classe un enfant quelqu'il soit oui c'est la loi mais pas au prix du bien être de l'enfant. Je bagarre de la même façon pour un enfant qui n'a rien à faire à l'école (déficience très lourde) , tout le monde voudrait bien que l'école soit un médicament, l'école est un lieu d'apprentissage pas de soin. (même si être à l'école avec les copains est important pour certains enfants il faut aussi respecter leur besoin de lieux différents pour apprendre. Dans la loi de 2005 il y a ECRIT noir sur blanc ECOLE DE REFERENCE l'enfant est inscrit mais il apprend AILLEURS La protection de l'enfance relève des compétences du Conseil général. Son rôle est de protéger les enfants contre toute forme de maltraitance ou de carences éducatives. Il peut s'agir d’actions prévention (aides financières ou éducatives à domicile), ou de protection si les enfants sont victimes de mauvais traitements ou de négligences graves. Prévenir le danger Le Département propose des solutions adaptées aux parents qui rencontrent des difficultés dans l’éducation de leurs enfants. A cet effet sont développées des actions de prévention et de protection administrative, de soutien à la parentalité et de médiation familiale. Proteger l’enfant Quand une situation familiale est trop dégradée et qu’elle met l’enfant en danger, le service de l’aide sociale à l’enfance se doit de le protéger. Si la situation l’impose, l’enfant peut être éloigné du milieu qui présente un risque pour lui. Cette décision est prise soit en accord avec les parents soit par décision du juge des enfants. Ces enfants sont alors accueillis en établissements ou dans une famille d'accueil. Le service de l'aide sociale à l'enfance assure le financement de l'accueil et le suivi de l'enfant. Il organise le travail de l'équipe autour du projet pour l'enfant (éducateur, psychologue, assistant(e) familial(e)...) Une cellule pour prévenir et repérer les enfants en danger Le Conseil général a mis en place un dispositif de recueil de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes pour prévenir les risques de danger. Il fonctionne en partenariat avec l’autorité judiciaire, l’Inspection académique, la Préfecture, la protection judiciaire de la jeunesse, les établissements hospitaliers, l’ordre des médecins et bien d’autres partenaires associatifs. L’objectif est de rassembler l’ensemble des informations concernant un enfant en difficulté pour qu’aucun d’entre eux ne passe entre les mailles du filet de la protection de l’enfance. En cas de maltraitance appelez le 119, Allo enfance maltraitée, accessible 24h/24, gratuit et anonyme Attention, le psychologue scolaire, qui a appelé le 119 pour un élève pour lequel on avait déjà fait 3 IP et pour lequel la situation était toujours la même s'est fait "taper sur les doigts" par l'IEN et par la cellule des IP. On lui a dit que ce n'était pas une procédure pour professionnels mais pour le grand public, que les professionnels de l'éducation, c'était soit IP, soit signalement au procureur de la République... Enfin, c'est après cet appel anonyme du psychologue scolaire que la situation de cet enfant a enfin été prise en compte... alors... Comment ont-ils pu remonter à elle alors???? Et puis une psychologue scolaire est aussi une personne lambda qui peut signaler un enfant en danger. Le psychologue scolaire a dit en commission des situations bloquées qu'il avait fait un appel au 119 (donc devant IEN et ASE)
immi Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Il y a plusieurs solutions pour ces enfants. Si on sent une souffrance qui n'est pas prise en charge ou reconnue : IP. Nous ne jugeons pas en faisant une IP, nous décrivons les faits. C'est ensuite à l'UTPAS, à qui est transmise cette information de classer la situation comme préoccupante ou non. Il faut TOUT noter. Tous les incidents doivent être consignés par écrit. Ces écrits peuvent être joints au dossier pour l'IP. Outre l'information préoccupante, si elle est nécessaire, il faut bien sur réunir des équipes éducatives. Certains enfants relèvent d'ITEP, par exemple, et on peut en parallèle monter un dossier MDPH s'il n'existe pas encore. Il existe d'autres structures que les ITEP, on peut s'adresser par exemple au Centre Régional de l'Enfance et de l'Adolescence Inadaptées (C.R.E.A.I.). Dans ce cas, si l'IP est faite et le dossier ouvert, les assistants sociaux sont d'un grand recours pour trouver les foyers qui évalueront l'enfant. Bien entendu, il faut les inviter aux équipes éducatives. A chaque nouvel incident, il faut faire une déclaration d'incident en milieu scolaire (enfant qui frappe les adultes, se sauve, refuse d'entrer en classe, casse tout, fais des "crises"... et transmettre à l'UTPAS si IP, sinon bien sur à l'inspecteur et aux partenaires. Concernant les écrits, il faut s'en tenir aux faits. Aucune interprétation. Après le dossier MDPH, on peut aussi demander un SESSAD. Attention, si les EE se réunissent à la demande du directeur, toutes les autres démarches (MDPH, SESSAD,... sont à faire par les parents. Mais ils ont souvent besoin d'être aidés, l'enseignant référent est là pour ça). Un autre recours existe : l'aménagement de la scolarité et de l'emploi du temps. Nous avons un problème similaire à l'école, et mon inspecteur (de qui nous avons le soutien), m'a rappelé que je pouvais organiser cette scolarité aménagée à temps partiel. Je n'ai pas de texte sous la main, mais peut être que Dajta ou Dada ont ça en réserve. Pour notre élève, il va enfin être pris en charge. Le parcours fut assez long, quoique... EE, IP, EE, dossier MDPH en cours et enfin un foyer du C.R.E.A.I va l'accueillir pour évaluation (plusieurs semaines). Durant ce temps, soit l'enfant était accueilli à temps complet, soit la scolarité était aménagée. Ne voulant pas que les liens avec l'école soient coupés, nous avons choisi la scolarisation à temps partiel (2 jours par semaine). Je vous souhaite beaucoup de courage. Ah dernière chose : pour avancer, ça prend beaucoup de temps et d'énergie, mais ça vaut le coup de remuer ciel et terre.
éléphant rose Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard
Pepettebond Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 (modifié) Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... sûrement pas contre toi, tu subis, c'est ça qui m'énerve parce que tu as aussi le droit d'être aidée Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Oui je l'ai fait de passer outre 1 j'ai appellé les pompiers chaque fois qu'il commençait à frapper sans pouvoir s'arreter. 2 j'ai appelé les pompiers quand ma collègue a reçu un coup violent au visage 4 jours d'ITT 3 j'ai chaque fois fait toutes la paperasserie de l'IEN de l'IA (significatif non?) 4 j'ai fait venir la psy 5 j'ai fait venir le médecin de PMI (notre chance parce que pas EN 6 J'ai fait en sorte que les éducateurs passent une matinée dans la classe .... (souvent ils ne savent même pas que l'on a 30 enfants ENSEMBLE pas en petits groupes comme eux, ils ne savent même pas que l'ATSEM a des pauses et n'est pas toujours en classe ...) La phrase employée a été: "J'avoue être dépassée , j'ai besoin que vous voyez comment je fais, pour que vous puissiez me dire où je fais des erreurs ...." ILs sont viendus et " Ca leur a fait tout drôle ..." 7 je me suis bien entendue avec la collègue référente 8 j'ai fait une IP sept, oct, nov dec de souffrance et puis la MDPH a bougé Modifié 23 novembre 2014 par Pepettebond
dada Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Elephant rose, un conseil, demande un arrêt à ton médecin, on sent ton usure là et quand le sommeil est perturbé il faut dire stopppppppppppppppppp, je ne l'ai pas fait à temps, bénéfice net mon corps me l'a fait comprendre, la première année je me suis cassée un pied , la seconde j'ai glissé et me suis abimé un genou, bien entendu jamais sur temps scolaire... Si personne ne peut rien de plus , laisse les parents des autres élèves faire ce qu'ils ont le droit de faire et puis tu peux aussi voir avec les parents de cet enfant si une IP les aiderait, j'ai eu des parents tellement dépassés, usés qu'ils ne voulaient qu'une chose, qu'on les aide.... Et comme te l'a dit l'ours, contact un syndicat pour voir ce que tu peux faire, la fiche CHST est une bonne piste.
éléphant rose Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... sûrement pas toi tu subit c'est ça qui m'énerve parce que tu as aussi le droit d'être aidée Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Oui je l'ai fait de passer outre 1 j'ai appellé les pompiers chaque fois qu'il commençait à frapper sans pouvoir s'arreter. Je note. Cependant, précision importante, il ne fait pas mal. C'est symboliquement que le geste est fort. 2 j'ai appelé les pompiers quand ma collègue a reçu un coup violent au visage 4 jours d'ITT On n'en est pas là. Pour ta collègue, pfff 3 j'ai chaque fois fait toutes la paperasserie de l'IEN de l'IA (significatif non?) Fait 4 j'ai fait venir la psy Fait. Elle va dans mon sens. 5 j'ai fait venir le médecin de PMI (notre chance parce que pas EN) Médecin sco ne répond pas aux mails. 6 J'ai fait en sorte que les éducateurs passent une matinée dans la classe .... (souvent ils ne savent même pas que l'on a 30 enfants ENSEMBLE pas en petits groupes comme eux, ils ne savent même pas que l'ATSEM a des pauses et n'est pas toujours en classe ...) Ici, elle voudrait bien. C'est l'IEN qui ne veut pas. La phrase employée a été: "J'avoue être dépassée , j'ai besoin que vous voyez comment je fais, pour que vous puissiez me dire où je fais des erreurs ...." ILs sont viendus et " Ca leur a fait tout drôle ..." 2 CPC sont venus. Ca leur a fait aussi tout drôle je crois... 7 je me suis bien entendue avec la collègue référente Moi aussi... 8 j'ai fait une IP Les parents font toutes les démarches. L'enfant est suivi. sept, oct, nov dec de souffrance et puis la MDPH a bougé
éléphant rose Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Elephant rose, un conseil, demande un arrêt à ton médecin, on sent ton usure là et quand le sommeil est perturbé il faut dire stopppppppppppppppppp, je ne l'ai pas fait à temps, bénéfice net mon corps me l'a fait comprendre, la première année je me suis cassée un pied , la seconde j'ai glissé et me suis abimé un genou, bien entendu jamais sur temps scolaire... Si personne ne peut rien de plus , laisse les parents des autres élèves faire ce qu'ils ont le droit de faire et puis tu peux aussi voir avec les parents de cet enfant si une IP les aiderait, j'ai eu des parents tellement dépassés, usés qu'ils ne voulaient qu'une chose, qu'on les aide.... Et comme te l'a dit l'ours, contact un syndicat pour voir ce que tu peux faire, la fiche CHST est une bonne piste. L'ours a sûrement raison :je réfléchis, je chemine. Je ne veux pas m'arrêter. J'adore ma classe, j'adore ce job. Et puis cela changerait quoi ? Pour info, j'ai parlé du fait d'avoir reçu des coups à mon médecin. Il n'y a aucune trace, ce sont des coups défensifs qui m'ont marqués moralement, absolument pas physiquement. Il m'a dit "Mais je ne peux rien faire, voyez avec votre hiérarchie". Je suis toujours étonnée d'entendre le conseil "fais-toi arrêter". Les médecins que j'ai consultés ne me l'ont jamais proposé quand je leur parlais de l'usure de ce métier, ou même de la violence qu'on subit. Il faut dire que je vais bien, je ne suis pas dépressive parce que très bien entourée . J'en ai parlé à l'autonome. En substance : "bon courage". Les parents de cet élève ne sont pas usés (en apparence hein) : ils sont très investis et veulent que leur enfant aille à l'école. Je ne pense pas qu'ils envisagent le début d'une orientation.
Pepettebond Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... sûrement pas toi tu subit c'est ça qui m'énerve parce que tu as aussi le droit d'être aidée Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Oui je l'ai fait de passer outre 1 j'ai appellé les pompiers chaque fois qu'il commençait à frapper sans pouvoir s'arreter. Je note. Cependant, précision importante, il ne fait pas mal. C'est symboliquement que le geste est fort. 2 j'ai appelé les pompiers quand ma collègue a reçu un coup violent au visage 4 jours d'ITT On n'en est pas là. Pour ta collègue, pfff 3 j'ai chaque fois fait toutes la paperasserie de l'IEN de l'IA (significatif non?) Fait 4 j'ai fait venir la psy Fait. Elle va dans mon sens. TU LUI DEMANDES D'avoir la gentillesse de faire un rapport parce que bon être d'accord c'est bien l'écrire c'est mieux. 5 j'ai fait venir le médecin de PMI (notre chance parce que pas EN) Médecin sco ne répond pas aux mails. là c'est l'EN ... 6 J'ai fait en sorte que les éducateurs passent une matinée dans la classe .... (souvent ils ne savent même pas que l'on a 30 enfants ENSEMBLE pas en petits groupes comme eux, ils ne savent même pas que l'ATSEM a des pauses et n'est pas toujours en classe ...) Ici, elle voudrait bien. C'est l'IEN qui ne veut pas. le directeur peut autoriser ponctuellement la présence dans l'école d'une personne,, vérifie auprès d'autres collègues dirlo ........ c'est la prérogative que j'avais prise sinon une réunion avec eux pour "discuter" du cas le jour de ta décharge La phrase employée a été: "J'avoue être dépassée , j'ai besoin que vous voyez comment je fais, pour que vous puissiez me dire où je fais des erreurs ...." ILs sont viendus et " Ca leur a fait tout drôle ..." 2 CPC sont venus. Ca leur a fait aussi tout drôle je crois... TU LEUR DEMANDES D'avoir la gentillesse de faire un rapport parce que bon être d'accord c'est bien l'écrire c'est mieux. 7 je me suis bien entendue avec la collègue référente Moi aussi... Tu lui demandes de refaire une ESS d'urgence et de bouger les services de la MDPH 8 j'ai fait une IP Les parents font toutes les démarches. L'enfant est suivi. Et si tu laissais les autres parents écrire à l'iEN ???? sept, oct, nov dec de souffrance et puis la MDPH a bougé comme dada ne va pas au delà de tes forces personne ne te remercierait et tu le paierais cher. PRENDS SOIN DE TOI
Pepettebond Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Elephant rose, un conseil, demande un arrêt à ton médecin, on sent ton usure là et quand le sommeil est perturbé il faut dire stopppppppppppppppppp, je ne l'ai pas fait à temps, bénéfice net mon corps me l'a fait comprendre, la première année je me suis cassée un pied , la seconde j'ai glissé et me suis abimé un genou, bien entendu jamais sur temps scolaire... Si personne ne peut rien de plus , laisse les parents des autres élèves faire ce qu'ils ont le droit de faire et puis tu peux aussi voir avec les parents de cet enfant si une IP les aiderait, j'ai eu des parents tellement dépassés, usés qu'ils ne voulaient qu'une chose, qu'on les aide.... Et comme te l'a dit l'ours, contact un syndicat pour voir ce que tu peux faire, la fiche CHST est une bonne piste. L'ours a sûrement raison :je réfléchis, je chemine. Je ne veux pas m'arrêter. J'adore ma classe, j'adore ce job. Et puis cela changerait quoi ? Pour info, j'ai parlé du fait d'avoir reçu des coups à mon médecin. Il n'y a aucune trace, ce sont des coups défensifs qui m'ont marqués moralement, absolument pas physiquement. Il m'a dit "Mais je ne peux rien faire, voyez avec votre hiérarchie". Je suis toujours étonnée d'entendre le conseil "fais-toi arrêter". Les médecins que j'ai consultés ne me l'ont jamais proposé quand je leur parlais de l'usure de ce métier, ou même de la violence qu'on subit. Il faut dire que je vais bien, je ne suis pas dépressive parce que très bien entourée . J'en ai parlé à l'autonome. En substance : "bon courage". Les parents de cet élève ne sont pas usés (en apparence hein) : ils sont très investis et veulent que leur enfant aille à l'école. Je ne pense pas qu'ils envisagent le début d'une orientation. Voilà les arguments de l'IP On ne juge pas les parents parce qu'il est normal de vouloir tout pour son enfant par contre leur investissement peut dénoter un déni de la situation de leur enfant et de sa capacité à intégrer un circuit "normalisé" L'acceptation est un long chemin et les éducateurs de l'ASE peuvent accompagner
éléphant rose Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 Pepettebond, j'espère que tu ne t'énerves pas contre moi... Pouvez-vous me regardez dans le blanc du clavier et me dire que vous passeriez devant l'inspection, le pédopsy, et tous les thérapeutes pour faire une IP dans mon cas ? Il s'agit d'un enfant avec des parents TRES investis qui souhaitent que leur enfant réussisse. Il a des soins, on ne peut pas les accuser de "négligence" quand ils suivent les préconisations des médecins. Oui cet enfant souffre, on est bien d'accord, mais on te rétorquera que c'est son handicap qui le fait souffrir, pas l'école. Il souffre de troubles du comportement, une vraie pathologie : refus du groupe, gestes stéréotypés, etc (vous avez compris). Il progresse nous dit-on. Au prix d'énormément d'aménagements. Au prix de plein de choses... La scolarité a déjà été aménagée. J'envoie des écrits à qui de droit. Je viens encore d'y passer deux heures. Je reçois la visite de CPC ASH, je multiplie les équipes éducatives... Je me pose d'évidentes questions de responsabilités (cet enfant n'est pas sous mes yeux) et je pense annuler toutes les sorties. Je vais voir avec les syndicats. On n'est qu'en novembre. J'ai appris une chose : on a le droit de me frapper sans que rien ne se passe.Je ne suis pas grand chose en fait. Et ce constat m'empêche de dormir en ce moment. Merci mamiebrossard Sans aucune hésitation : oui je le ferais... comme je l'ai déjà fait parce que quand j'ai des convictions, je les respecte et mets tout en oeuvre pour les appliquer... Quelque part, je suis un alien, certes... Une de mes phrases cultes et de Sénèque (voyou du 1er siècle) : Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. Je ne déroge pas à ce principe et grâce à cette éthique de vie, j'arrive à dormir... plus ou moins bien certes... mais on est fin novembre, alors c'est plutôt moins que plus... A toi de voir maintenant, mais si ça ne va pas, on est là... Merci Tu sais, je crois que si je pensais que c'était une solution dans ce cas, je le ferai. Je l'ai déjà fait. Si je ne l'envisage pas, c'est que pour moi le problème est ici. Il y a un dysfonctionnement de l'institution.
borneo Posté(e) 23 novembre 2014 Posté(e) 23 novembre 2014 J'ai le même problème. Mon élève n'entre tout simplement pas en classe, il a passé un mois à errer dans l'école, maintenant il est dans un espace aménagé dans l'interclasse. J'ai été bousculée, frappée : il ne s'est RIEN passé du côté de ma hiérarchie. La référente de scolarité a réussi à faire comprendre aux parents qu'il ne devait venir qu'à mi-temps en présence de l'AVS, mais l'IEN a été clair : si les parents veulent qu'il soit scolarisé à plein temps, il l'est, point à la ligne. Et je parle d'un enfant en CP, pas propre, qui n'entre pas plus en classe que dans les apprentissages. Aucune sortie envisageable avec ma classe cette année, puisqu'il ne se met pas en rang et qu'il ne peut rester dans la même pièce que les autres... On me dit en gros, "débrouillez-vous"... alors je ne sors pas de la classe. Le plus souvent , je prends la chose avec philosophie. Depuis hier, je ne dors plus beaucoup... J'ai suivi tous les conseils cités... et pour l'instant, on en est là. Je ne t'apporte pas de solution, mais mon soutien. Je constate que ceux qui t'imposent un élève qui pourrit la vie de ta classe sont des gens qui ont réussi à ne plus avoir de classe : IEN, etc... C'est gonflé de leur part. Au niveau des coups, tu devrais porter plainte. Nous n'avons pas à accepter d'être frappés par les élèves. Je pense que ça ferait bouger l'institution, et ça te ferait du bien.
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