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lecture et ortho hésitantes


Tisa

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Bonour,

6 élèves de ma classe de CE2/CM1 lisent très mal et ont des problèmes au niveau de la transcription des sons (inversions de lettres, confusions de sons, etc). Ils ont suivis (ou vont l'être) par un orthophoniste. La maîtresse E va les prendre une fois par semaine.

J'essaie de faire très attention à eux dans les activités de lecture, orthographe et français en général (aide plus importante, exercices moins longs...). Les dictées sont , par exemple, plus courtes et moins difficiles.

Que puis-je faire d'autre en classe avec eux ?

Avez vous des expériences à partager ? des idées ?

merci d'avance

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Et on les découvre seulement cette année ?

Ils sont suivis pour leurs difficultés et on a permis qu'ils passent au cycle 3 donc il faut arrêter la démagogie : tu fais TA classe, TON programme.

Ces enfants (et leurs parents) ont besoin de pouvoir repérer leur niveau réel par rapport aux élèves de leur classe et se mettre au travail.

Ils ont aussi besoin de suivre le programme réel de leur niveau sous peine de couler encore plus.

Les autres élèves ont également le droit à avoir un enseignant attentif sous peine de décrocher eux aussi ou de ne pas travailler au maximum de leurs possibilités.

C'est dans ce type de cas qu'on voit l'échec de la politique scolaire faite de baisse de niveau des programmes, de déresponsabilisation des familles, de diabolisation du redoublement et de la note.

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Non, on ne les découvre pas cette année .

En attendant, ils sont dans ma classe et je veux les faire progresser. ils ont aussi le droit d'avancer. Je fais le programme normalement

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Donc s'ils n'ont pas appris depuis tout ce temps et malgré les aides reçues, que veux-tu faire comme miracle ?

Je reste persuadée que trop de différenciation participe à agrandir l'écart entre ces élèves et les autres et surtout, sur le niveau qu'ils devraient avoir normalement.

Une grande part de l'échec des élèves vient de la déresponsabilisation des parents et du manque de moyens des enseignants pour les mettre face à leurs responsabilités.

Beaucoup d'enfants en difficultés pourraient en faire bien plus si ils étaient mieux suivis à la maison et si on les poussait davantage à l'école.

De plus, en général, c'est en n'oubliant pas de travailler pour l'ensemble de ses élèves, en respectant le programme voire même en allant au-delà (après tout, autrefois, on en faisait bien plus), qu'on arrive à booster le fond de classe. Être exigeant, c'est payant.

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C'est réconfortant de lire ton message Goëllette. Je me dis parfois que je suis trop ambitieuse et je culpabilise. Mais avec le temps et l'expérience,"Être exigeant, c'est payant." se vérifie de jours en jours.

On se doit d'aider du mieux qu'on peut les élèves en difficulté mais l'école ne peut pas tout résoudre. Et parfois, trop différencier au final ne les aidera pas plus.

Tisa, je trouve qu'un suivi extérieur, une intervention du maître E et les aides mises au sein même de la classe, c'est déjà pas mal! Pour les autres aides à mettre éventuellement en place, des lectures du soir inspirées de la méthode d'imprégnation syllabique? découpage syllabique avec couleurs pour certains exercices de lecture? un peu plus tard et selon le niveau, des exercices d'entraînement sur la fluence (chose que tu peux faire facilement en soutien)? des exercices d'orthographe et des dictées ciblés sur leurs difficultés d'inversion et de confusion en autonomie (logiciels informatiques, coloriages magiques)?

Je ne sais pas quoi ajouter... Peut-être que des réunions ou équipes éducatives (je ne connais pas les élèves) devraient être mises en place pour pouvoir définir les actions de chacun et faire en sorte qu'elles ne se parasitent pas, que ce soit un projet clair allant dans le même sens. Tu as sans doute élaboré des PPRE si ces élèves sont en grandes difficultés?

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comme tatiana, je dirais un travail avec fluence. (niveau ce/cm, voir cp/ce si besoin suivant le résultat de l'éval diagnostique.

j'ai des ce1 et j'ai démarré il y a 3 semaines dans ma classe. mes faibles progressent. et mes bons aussi(certains atteignent un niveau cm en fluence)

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Pour la fluence, tu as les éditions de La cigale qui proposent un fichier intitulé Fluence sinon tape fluence dans un navigateur de recherche et tu trouveras facilement des textes!

ex pour la fluence:

http://dlpc.jimdo.com/niveaux/ce1/fluence-et-lecture-%C3%A0-voix-haute-cycle-2/

http://www.leblogdaliaslili.fr/fluence-a4918019 (explication du fichier Fluence)

ex pour les tableaux de syllabes:

http://kalolanea.hautetfort.com/archive/2010/12/02/entrainement-a-la-lecture-impregnation-syllabique.html

http://www.bloglovin.com/viewer?post=593465943&group=0&frame_type=b&context=blog_profile&context_ids=3672043&blog=3672043&frame=1&click=0&user=0

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6 élèves de ma classe de CE2/CM1 lisent très mal et ont des problèmes au niveau de la transcription des sons (inversions de lettres, confusions de sons, etc). Ils ont suivis (ou vont l'être) par un orthophoniste. La maîtresse E va les prendre une fois par semaine.

Ça me paraît énorme. :( Par curiosité, quelle était la méthode employée au CP?

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merci beaucoup pour les références. J'ai fait passer le premier test proposé chez dlpc.jimdo à chaque élève à tour de rôle. Mais avant de reprendre ce m^me test, il faut bien qu'ils s'entrainent ? Ou alors, je ne pige pas ? Comment faites vous ?

Quel texte utiliser pour qu'ils puissent s'entrainer tous dans une même séance ?

merci

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  • 3 mois plus tard...

Le principe du travail sur a fluence, c'est la répétition d'un même texte.

La 1ere fois, on chronomètre. Les enfants s'entrainent sur le même texte jusqu'à ce qu'ils le lisent avec fluidité. Comme ça, ils créent des automatismes. Ce n'est pas forcément utile de les chronométrer quand ils lisent bien. Quand tous connaissent le texte bien mieux qu'au début, on travaille un autre texte. On chronomètre la première lecture de chacun.

Et normalement, le nombre de mots lus correctement en 1 minute augmente considérablement à la première lecture d'un texte inconnu. C'est comme ça qu'on peut réellement mesurer l'impact de l'entrainement en fluence.

Mais ce n'est pas nouveau : moi-même quand j'étais enfant, j'ai connu cela. Nous avions un livre de lecture au CP, CE1, CE2, et nous travaillions texte après texte la lecture orale tous les jours. Chaque élève lisait tous les jours à l'oral. Je pratique cela moi-aussi avec ma classe depuis que j'enseigne, même si ce n'était pas au goût du jours quand j'ai débuté.

On privilégiaient la lecture silencieuse individuelle pour ne pas stigmatiser les enfants : mais évidemment, ceux qui ont des difficultés ne lisent presque pas.

Je n'ai jamais chronométré les élèves, mais je peux affirmer que les progrès de mes élèves lecteurs ont toujours été spectaculaires. Le problème reste toujours celui des élèves non lecteurs. Ils lisent quelques mots tant bien que mal...

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