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Bonjour,

D’abord désolé pour ce pavé. Je me permets de solliciter vos conseils, je suis assez perdu alors ça me fera vraiment du bien de pouvoir avoir des avis extérieurs…

J’ai quitté l’ESPE de Montpellier en juin dernier, avec mon Master 2 en poche.

J’ai passé mon concours dans le public, et je l’ai raté (à 2 points près sur un total de 80…), cela a été dur pour moi, j’ai vécu une période assez difficile (la fatigue d’être étudiant, la pression…).

J’ai postulé dans l’enseignement privé, et surprise j’ai été accepté pour un poste sur l’année ! En remplacement d’un congé maladie longue durée.

Vous n’imaginez même pas combien j’étais heureux. Avoir un travail dans lequel je pouvais m’épanouir, enfin subvenir à mes besoins sans demander de l’aide à mes parents car les petits boulots ne suffisent pas.

J’ai débuté à la période 2, dans une classe Moyenne Section de 26 élèves (je ne m’attendais pas à tant pour le privé).

L’école se trouve à 1h de chez moi, je suis vite épuisé, la formation que j’ai reçue à l’ESPE n’est pas toujours d’une grande aide dans un contexte de pratique concrète.

Dans cette classe j’ai deux élèves qui sont suivis par des psy en CMPP (et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont intégré le privé, car dans le public cela se passait mal), ils ont tous deux de gros soucis de comportements qui perturbe la classe.

J’ai une ATSEM environ 1h/jour.

Fatigue, un peu de mal avec le bruit, difficile de gérer le temps… Je finis par prendre mes marques.

Premier petit soucis, l’aide personnalisée est le soir, quand j’ai débarqué on ne m’avait pas prévenu des démarches à suivre, résultat je commence avec une semaine de décalage. Mon ATSEM avec qui je m’entends très bien me dit que ma prédécesseure pouvait l’avoir le midi pour un aménagement d’horaires (elle a été arrêtée pour grosse dépression).

Je demande alors à ma directrice s’il est possible de conserver ce temps le midi, car finir à 17h30 ne me fait rentrer chez moi que vers 19h (tout en me relevant à 6h le lendemain matin). Elle me répond alors que ce n’est pas juste pour les autres, donc me le refuse. Je dois vous avouer que j’ai trouvé que ce n’était pas très sympa, car tout le reste de l’équipe habite dans la commune même de l’école, donc ma situation est un peu différente, surtout que c’était simplement continuer avec la formule mise en place. Mais bon je passe outre.

Deuxième énorme gifle, j’ai mon contrat entre les mains. Je suis classé à l’échelon majoré 310 : 1196€ nets/mois. J’ai une amie qui est contractuelle dans le publique (secondaire) et qui est à l’échelon 367 (+ de 1400€ nets/mois) et qui n’a pourtant pas le Master !

Je viens d’un milieu social modeste, où on m’a toujours dit que pour m’en sortir il fallait faire des études, je me bats pour obtenir un Master, et je m’aperçois que je ne suis payé qu’à un niveau légèrement supérieur au SMIC ! Sans compter qu’habitant à 2h aller-retour de mon lieu de travail j’ai une facture d’essence assez importante (jusqu’à 150€ les mois « pleins » et sans prise en charge).

Je m’aperçois que je vais perdre mon APL avec un tel salaire, et que je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir financièrement parlant, cela me bouffe énormément. Je tablais sur du 1400€ par mois environ (je savais pertinemment que je serais moins payé qu’un titulaire), mais je ne m’attendais pas à 25% de moins au niveau rémunération (pour travail égal bien sûr).

Je suis complètement démotivé, tellement démotivé qu’il y a deux semaines se tenait un conseil de cycle jusqu’à 19h45, j’ai feint de l’oublier car rentrer à 21h en me relevant à 6h le lendemain je m’en sentais difficilement capable, et j’avais encore cette impression d’être « exploité » dans la tête. Ce n’est pas bien de ma part, je le conçois, mais malgré tout dans le fond j’ai du mal à culpabiliser.

La directrice me convoque, et me dit qu’elle voulait me parler de quelques petites choses (en me disant bien malgré mes excuses, feintes je l’avoue, qu’elle m’avait fait confiance en ne me donnant pas de période d’essai, que dans d’autres endroits ça ne serait pas passé, etc…).

Elle me dit que j’ai un problème d’autorité, alors que j’ai réussi vraiment à perfectionner ce registre, les élèves me respectent beaucoup plus (au début ils testaient mes limites ce que je conçois).

Elle me dit également que le personnel d’entretien s’est plaint de ma salle de classe, dernièrement une d’entre elle l’a emmené dans la salle pour voir qu’il y avait des crayons par terre. Cela m’a blessé pour plusieurs raisons : mon ATSEM me l’avait dit à mes tout débuts, et j’y ai fait très attention, car il s’agissait d’un problème de gestion du temps, je ne laissais pas assez de temps aux enfants pour ranger en fin de journée, donc j’ai fait très attention à ce que ça ne se reproduise pas. Ma mère fait elle-même du ménage, alors je respecte infiniment ce qui doivent s’occuper de ce genre de tâches souvent perçues comme ingrates, et l’ATSEM m’a dit elle-même qu’en effet je m’étais bien amélioré. Il m’arrive parfois, de plus en plus rarement, d’avoir du mal à gérer le timing, et donc il a dû arriver peut-être deux ou trois fois qu’effectivement la salle n’était pas parfaitement rangée.

Mais ce qui m’a surtout choqué c’est que la personne qui a été se plaindre à la direction je la vois tous les jours, elle ne m’en a jamais rien dit. On m’a élevé dans l’optique où quand quelque chose n’allait pas on allait directement le dire à la personne, pas à son supérieur…

Et enfin elle m’a dit que l’équipe s’était un peu plainte qu’on ne me voyait pas suffisamment, que je n’étais pas assez en cohésion.

Je suis quelqu’un de très avenant, je discute toujours avec les PE (et autres) quand je me retrouve en récré, et ceux malgré nos différences (je suis le seul homme, j’ai 25 ans et elles ont toutes la quarantaine : mais pour moi ça ne change rien au fait que j’essaie toujours d’être agréable au possible même en étant fatigué). Il n’empêche que quand elles sont ensemble, elles discutent entre elles sans m’inclure…

Il est vrai également que le midi je ne déjeune pas au self, ou dans la salle des maîtres. J’ai un peu de mal à supporter le bruit, et me retrouver avec 1h/1h15 de temps calme, pour moi, le midi, me permet de me ressourcer, donc je déjeune dans ma salle. Si j’habitais à côté je déjeunerais chez moi comme certaines le font. Cela me permet aussi de préparer un peu ma classe car, habitant loin, le soir je ne me sens pas d’attaque à préparer d’autres choses.

Lors de cet entretien, elle m’a cité tous ces éléments négatifs et RIEN de positif. Cela m’a complètement anéanti ! J’y ai pensé toute la matinée, remis en question, etc…

Je suis heureux de me lever le matin malgré la fatigue psychique et un petit peu physique (car peu de temps de sommeil), je suis heureux de sentir le progrès des élèves, de me dire que je fais bien mon job (je pense). D’avoir entendu les parents souligner les progrès de leurs enfants, de dire que les élèves m’apprécient beaucoup, et qu’ils pensent que je suis un bon maître. De recevoir les parents, d’être à leur écoute, de les rassurer quand il le faut… De valoriser mes élèves, de leur donner la confiance en soi nécessaire pour s’épanouir… Mais je vous avoue que cette impression de ne pas être considéré, que ce soit sur le plan financier et humain/professionnel ça me tue… Je me suis remis en question, voire je me suis dit que je n’étais bon à rien…

Je ne sais plus quoi faire, c’est pour ça que je poste ici : vous pensez que c’est moi qui doit me remettre en question ou qui ne suis pas à la hauteur ou bien trop exigeant ?

Vous pensez qu’effectivement il y a de quoi être démotivé ?

Je vous avoue avoir même pensé à la démission, mais j’aime tellement ce que je fais… J’ai vraiment l’impression de ne pas être reconnu, financièrement cette situation est compliquée et je ne pense pas qu’un Master « mérite » 1200€/mois. Et les propos de la directrice, cela m’a tué. Oui je pense m’épanouir mais être hautement démotivé au bout d’un mois et demi, ce qui fait que j’en suis allé jusqu’à « sécher » une réunion (ce que je n’avais jamais fait auparavant avec les formations et les concertations qui se terminaient tard aussi). Je ne sais pas comment préparer le concours avec toute cette fatigue et tous ces soucis en tête…

Conseillez moi s’il-vous-plait : démission ? Aller au bout de mon contrat en faisant abstraction ? Je suis paumé…

Merci énormément à celles/ceux qui auront eu le courage de lire et de m’aider.

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Bonjour,

D’abord désolé pour ce pavé. Je me permets de solliciter vos conseils, je suis assez perdu alors ça me fera vraiment du bien de pouvoir avoir des avis extérieurs…

J’ai quitté l’ESPE de Montpellier en juin dernier, avec mon Master 2 en poche.

J’ai passé mon concours dans le public, et je l’ai raté (à 2 points près sur un total de 80…), cela a été dur pour moi, j’ai vécu une période assez difficile (la fatigue d’être étudiant, la pression…).

J’ai postulé dans l’enseignement privé, et surprise j’ai été accepté pour un poste sur l’année ! En remplacement d’un congé maladie longue durée.

Vous n’imaginez même pas combien j’étais heureux. Avoir un travail dans lequel je pouvais m’épanouir, enfin subvenir à mes besoins sans demander de l’aide à mes parents car les petits boulots ne suffisent pas.

J’ai débuté à la période 2, dans une classe Moyenne Section de 26 élèves (je ne m’attendais pas à tant pour le privé).

L’école se trouve à 1h de chez moi, je suis vite épuisé, la formation que j’ai reçue à l’ESPE n’est pas toujours d’une grande aide dans un contexte de pratique concrète.

Dans cette classe j’ai deux élèves qui sont suivis par des psy en CMPP (et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont intégré le privé, car dans le public cela se passait mal), ils ont tous deux de gros soucis de comportements qui perturbe la classe.

J’ai une ATSEM environ 1h/jour.

Fatigue, un peu de mal avec le bruit, difficile de gérer le temps… Je finis par prendre mes marques.

Premier petit soucis, l’aide personnalisée est le soir, quand j’ai débarqué on ne m’avait pas prévenu des démarches à suivre, résultat je commence avec une semaine de décalage. Mon ATSEM avec qui je m’entends très bien me dit que ma prédécesseure pouvait l’avoir le midi pour un aménagement d’horaires (elle a été arrêtée pour grosse dépression).

Je demande alors à ma directrice s’il est possible de conserver ce temps le midi, car finir à 17h30 ne me fait rentrer chez moi que vers 19h (tout en me relevant à 6h le lendemain matin). Elle me répond alors que ce n’est pas juste pour les autres, donc me le refuse. Je dois vous avouer que j’ai trouvé que ce n’était pas très sympa, car tout le reste de l’équipe habite dans la commune même de l’école, donc ma situation est un peu différente, surtout que c’était simplement continuer avec la formule mise en place. Mais bon je passe outre.

Deuxième énorme gifle, j’ai mon contrat entre les mains. Je suis classé à l’échelon majoré 310 : 1196€ nets/mois. J’ai une amie qui est contractuelle dans le publique (secondaire) et qui est à l’échelon 367 (+ de 1400€ nets/mois) et qui n’a pourtant pas le Master !

Je viens d’un milieu social modeste, où on m’a toujours dit que pour m’en sortir il fallait faire des études, je me bats pour obtenir un Master, et je m’aperçois que je ne suis payé qu’à un niveau légèrement supérieur au SMIC ! Sans compter qu’habitant à 2h aller-retour de mon lieu de travail j’ai une facture d’essence assez importante (jusqu’à 150€ les mois « pleins » et sans prise en charge).

Je m’aperçois que je vais perdre mon APL avec un tel salaire, et que je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir financièrement parlant, cela me bouffe énormément. Je tablais sur du 1400€ par mois environ (je savais pertinemment que je serais moins payé qu’un titulaire), mais je ne m’attendais pas à 25% de moins au niveau rémunération (pour travail égal bien sûr).

Je suis complètement démotivé, tellement démotivé qu’il y a deux semaines se tenait un conseil de cycle jusqu’à 19h45, j’ai feint de l’oublier car rentrer à 21h en me relevant à 6h le lendemain je m’en sentais difficilement capable, et j’avais encore cette impression d’être « exploité » dans la tête. Ce n’est pas bien de ma part, je le conçois, mais malgré tout dans le fond j’ai du mal à culpabiliser.

La directrice me convoque, et me dit qu’elle voulait me parler de quelques petites choses (en me disant bien malgré mes excuses, feintes je l’avoue, qu’elle m’avait fait confiance en ne me donnant pas de période d’essai, que dans d’autres endroits ça ne serait pas passé, etc…).

Elle me dit que j’ai un problème d’autorité, alors que j’ai réussi vraiment à perfectionner ce registre, les élèves me respectent beaucoup plus (au début ils testaient mes limites ce que je conçois).

Elle me dit également que le personnel d’entretien s’est plaint de ma salle de classe, dernièrement une d’entre elle l’a emmené dans la salle pour voir qu’il y avait des crayons par terre. Cela m’a blessé pour plusieurs raisons : mon ATSEM me l’avait dit à mes tout débuts, et j’y ai fait très attention, car il s’agissait d’un problème de gestion du temps, je ne laissais pas assez de temps aux enfants pour ranger en fin de journée, donc j’ai fait très attention à ce que ça ne se reproduise pas. Ma mère fait elle-même du ménage, alors je respecte infiniment ce qui doivent s’occuper de ce genre de tâches souvent perçues comme ingrates, et l’ATSEM m’a dit elle-même qu’en effet je m’étais bien amélioré. Il m’arrive parfois, de plus en plus rarement, d’avoir du mal à gérer le timing, et donc il a dû arriver peut-être deux ou trois fois qu’effectivement la salle n’était pas parfaitement rangée.

Mais ce qui m’a surtout choqué c’est que la personne qui a été se plaindre à la direction je la vois tous les jours, elle ne m’en a jamais rien dit. On m’a élevé dans l’optique où quand quelque chose n’allait pas on allait directement le dire à la personne, pas à son supérieur…

Et enfin elle m’a dit que l’équipe s’était un peu plainte qu’on ne me voyait pas suffisamment, que je n’étais pas assez en cohésion.

Je suis quelqu’un de très avenant, je discute toujours avec les PE (et autres) quand je me retrouve en récré, et ceux malgré nos différences (je suis le seul homme, j’ai 25 ans et elles ont toutes la quarantaine : mais pour moi ça ne change rien au fait que j’essaie toujours d’être agréable au possible même en étant fatigué). Il n’empêche que quand elles sont ensemble, elles discutent entre elles sans m’inclure…

Il est vrai également que le midi je ne déjeune pas au self, ou dans la salle des maîtres. J’ai un peu de mal à supporter le bruit, et me retrouver avec 1h/1h15 de temps calme, pour moi, le midi, me permet de me ressourcer, donc je déjeune dans ma salle. Si j’habitais à côté je déjeunerais chez moi comme certaines le font. Cela me permet aussi de préparer un peu ma classe car, habitant loin, le soir je ne me sens pas d’attaque à préparer d’autres choses.

Lors de cet entretien, elle m’a cité tous ces éléments négatifs et RIEN de positif. Cela m’a complètement anéanti ! J’y ai pensé toute la matinée, remis en question, etc…

Je suis heureux de me lever le matin malgré la fatigue psychique et un petit peu physique (car peu de temps de sommeil), je suis heureux de sentir le progrès des élèves, de me dire que je fais bien mon job (je pense). D’avoir entendu les parents souligner les progrès de leurs enfants, de dire que les élèves m’apprécient beaucoup, et qu’ils pensent que je suis un bon maître. De recevoir les parents, d’être à leur écoute, de les rassurer quand il le faut… De valoriser mes élèves, de leur donner la confiance en soi nécessaire pour s’épanouir… Mais je vous avoue que cette impression de ne pas être considéré, que ce soit sur le plan financier et humain/professionnel ça me tue… Je me suis remis en question, voire je me suis dit que je n’étais bon à rien…

Je ne sais plus quoi faire, c’est pour ça que je poste ici : vous pensez que c’est moi qui doit me remettre en question ou qui ne suis pas à la hauteur ou bien trop exigeant ?

Vous pensez qu’effectivement il y a de quoi être démotivé ?

Je vous avoue avoir même pensé à la démission, mais j’aime tellement ce que je fais… J’ai vraiment l’impression de ne pas être reconnu, financièrement cette situation est compliquée et je ne pense pas qu’un Master « mérite » 1200€/mois. Et les propos de la directrice, cela m’a tué. Oui je pense m’épanouir mais être hautement démotivé au bout d’un mois et demi, ce qui fait que j’en suis allé jusqu’à « sécher » une réunion (ce que je n’avais jamais fait auparavant avec les formations et les concertations qui se terminaient tard aussi). Je ne sais pas comment préparer le concours avec toute cette fatigue et tous ces soucis en tête…

Conseillez moi s’il-vous-plait : démission ? Aller au bout de mon contrat en faisant abstraction ? Je suis paumé…

Merci énormément à celles/ceux qui auront eu le courage de lire et de m’aider.

Tout ce que tu as écrit, je le comprends tout-à-fait! Tu as raison de parler de salaire trop bas!

Qu'as-tu répondu à la directrice?

Es-tu allé voir la personne? En as-tu discuté avec ton atsem?

Je ne sais quoi te conseiller!As-tu fait un tableau pour et contre? Financièrement, si tu arretes, tu fais quoi?

Bon courage!Je serais toi, j'essaierai de parler avec les collègues de ton ressenti!

Posté(e)

La question pour moi serait plutôt.

Peux-tu préparer dans de bonnes conditions le crpe en travaillant à plein temps à deux heures de chez toi?

Être suppléant n est pas une solution à moyen terme. Il te faut évoluer et réussir le crpe pour avoir un salaire tout juste correct pour un bac plus cinq.

En travaillant dans le privé, t es tu engagé à passer le crpe dans le privé? Car les postes y sont plus rares et chers que dans le public.

Personnellement, clairement, je sais que les suppléants sont payés au smic et je n aurais donc pas accepté un poste à deux heures de chez moi. Ce qui est fait est fait. Tu dois désormais te dire que si tu démissionnes de ce poste, tu seras grillé dans le privé. Maintenant, ne peux-tu être embauché dans le premier degré public comme remplaçant non titulaire? J en croise régulièrement chez moi titulaire d un m2 qui bossent à 3/4 de temps et repassent le crpe. Et tu aurais davantage de postes au concours. De plus, le travail de préparation est moindre quand tu es remplaçant et c est très formateur pour le concours.

Pour conclure, réfléchis bien à ta décision et prends en bien en compte toutes les conséquences. Ce poste de suppléant aussi loin de chez toi était une erreur. De plus, le diocèse à sans doute beaucoup de mal à recruter comme partout et risque de fort mal accepter une éventuelle démission ou un refus de renouveler ton contrat l année suivante. Le diocèse met une pression terrible sur les renouvellements de contrat. Et je ne te dis pas la galère pour toucher le chômage quand tu as été suppléant. Analyse vraiment les possibilités que tu as avec le public.

Quant à l ambiance de ton école, c est souvent le cas quand la même équipe est en place depuis longtemps que ce soit dans le privé ou dans le public. Tu ne peux que ronger ton frein.

Posté(e)

Bonjour,

D’abord désolé pour ce pavé. Je me permets de solliciter vos conseils, je suis assez perdu alors ça me fera vraiment du bien de pouvoir avoir des avis extérieurs…

J’ai quitté l’ESPE de Montpellier en juin dernier, avec mon Master 2 en poche.

J’ai passé mon concours dans le public, et je l’ai raté (à 2 points près sur un total de 80…), cela a été dur pour moi, j’ai vécu une période assez difficile (la fatigue d’être étudiant, la pression…).

J’ai postulé dans l’enseignement privé, et surprise j’ai été accepté pour un poste sur l’année ! En remplacement d’un congé maladie longue durée.

Vous n’imaginez même pas combien j’étais heureux. Avoir un travail dans lequel je pouvais m’épanouir, enfin subvenir à mes besoins sans demander de l’aide à mes parents car les petits boulots ne suffisent pas.

J’ai débuté à la période 2, dans une classe Moyenne Section de 26 élèves (je ne m’attendais pas à tant pour le privé).

L’école se trouve à 1h de chez moi, je suis vite épuisé, la formation que j’ai reçue à l’ESPE n’est pas toujours d’une grande aide dans un contexte de pratique concrète.

Dans cette classe j’ai deux élèves qui sont suivis par des psy en CMPP (et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont intégré le privé, car dans le public cela se passait mal), ils ont tous deux de gros soucis de comportements qui perturbe la classe.

J’ai une ATSEM environ 1h/jour.

Fatigue, un peu de mal avec le bruit, difficile de gérer le temps… Je finis par prendre mes marques.

Premier petit soucis, l’aide personnalisée est le soir, quand j’ai débarqué on ne m’avait pas prévenu des démarches à suivre, résultat je commence avec une semaine de décalage. Mon ATSEM avec qui je m’entends très bien me dit que ma prédécesseure pouvait l’avoir le midi pour un aménagement d’horaires (elle a été arrêtée pour grosse dépression).

Je demande alors à ma directrice s’il est possible de conserver ce temps le midi, car finir à 17h30 ne me fait rentrer chez moi que vers 19h (tout en me relevant à 6h le lendemain matin). Elle me répond alors que ce n’est pas juste pour les autres, donc me le refuse. Je dois vous avouer que j’ai trouvé que ce n’était pas très sympa, car tout le reste de l’équipe habite dans la commune même de l’école, donc ma situation est un peu différente, surtout que c’était simplement continuer avec la formule mise en place. Mais bon je passe outre.

Deuxième énorme gifle, j’ai mon contrat entre les mains. Je suis classé à l’échelon majoré 310 : 1196€ nets/mois. J’ai une amie qui est contractuelle dans le publique (secondaire) et qui est à l’échelon 367 (+ de 1400€ nets/mois) et qui n’a pourtant pas le Master !

Je viens d’un milieu social modeste, où on m’a toujours dit que pour m’en sortir il fallait faire des études, je me bats pour obtenir un Master, et je m’aperçois que je ne suis payé qu’à un niveau légèrement supérieur au SMIC ! Sans compter qu’habitant à 2h aller-retour de mon lieu de travail j’ai une facture d’essence assez importante (jusqu’à 150€ les mois « pleins » et sans prise en charge).

Je m’aperçois que je vais perdre mon APL avec un tel salaire, et que je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir financièrement parlant, cela me bouffe énormément. Je tablais sur du 1400€ par mois environ (je savais pertinemment que je serais moins payé qu’un titulaire), mais je ne m’attendais pas à 25% de moins au niveau rémunération (pour travail égal bien sûr).

Je suis complètement démotivé, tellement démotivé qu’il y a deux semaines se tenait un conseil de cycle jusqu’à 19h45, j’ai feint de l’oublier car rentrer à 21h en me relevant à 6h le lendemain je m’en sentais difficilement capable, et j’avais encore cette impression d’être « exploité » dans la tête. Ce n’est pas bien de ma part, je le conçois, mais malgré tout dans le fond j’ai du mal à culpabiliser.

La directrice me convoque, et me dit qu’elle voulait me parler de quelques petites choses (en me disant bien malgré mes excuses, feintes je l’avoue, qu’elle m’avait fait confiance en ne me donnant pas de période d’essai, que dans d’autres endroits ça ne serait pas passé, etc…).

Elle me dit que j’ai un problème d’autorité, alors que j’ai réussi vraiment à perfectionner ce registre, les élèves me respectent beaucoup plus (au début ils testaient mes limites ce que je conçois).

Elle me dit également que le personnel d’entretien s’est plaint de ma salle de classe, dernièrement une d’entre elle l’a emmené dans la salle pour voir qu’il y avait des crayons par terre. Cela m’a blessé pour plusieurs raisons : mon ATSEM me l’avait dit à mes tout débuts, et j’y ai fait très attention, car il s’agissait d’un problème de gestion du temps, je ne laissais pas assez de temps aux enfants pour ranger en fin de journée, donc j’ai fait très attention à ce que ça ne se reproduise pas. Ma mère fait elle-même du ménage, alors je respecte infiniment ce qui doivent s’occuper de ce genre de tâches souvent perçues comme ingrates, et l’ATSEM m’a dit elle-même qu’en effet je m’étais bien amélioré. Il m’arrive parfois, de plus en plus rarement, d’avoir du mal à gérer le timing, et donc il a dû arriver peut-être deux ou trois fois qu’effectivement la salle n’était pas parfaitement rangée.

Mais ce qui m’a surtout choqué c’est que la personne qui a été se plaindre à la direction je la vois tous les jours, elle ne m’en a jamais rien dit. On m’a élevé dans l’optique où quand quelque chose n’allait pas on allait directement le dire à la personne, pas à son supérieur…

Et enfin elle m’a dit que l’équipe s’était un peu plainte qu’on ne me voyait pas suffisamment, que je n’étais pas assez en cohésion.

Je suis quelqu’un de très avenant, je discute toujours avec les PE (et autres) quand je me retrouve en récré, et ceux malgré nos différences (je suis le seul homme, j’ai 25 ans et elles ont toutes la quarantaine : mais pour moi ça ne change rien au fait que j’essaie toujours d’être agréable au possible même en étant fatigué). Il n’empêche que quand elles sont ensemble, elles discutent entre elles sans m’inclure…

Il est vrai également que le midi je ne déjeune pas au self, ou dans la salle des maîtres. J’ai un peu de mal à supporter le bruit, et me retrouver avec 1h/1h15 de temps calme, pour moi, le midi, me permet de me ressourcer, donc je déjeune dans ma salle. Si j’habitais à côté je déjeunerais chez moi comme certaines le font. Cela me permet aussi de préparer un peu ma classe car, habitant loin, le soir je ne me sens pas d’attaque à préparer d’autres choses.

Lors de cet entretien, elle m’a cité tous ces éléments négatifs et RIEN de positif. Cela m’a complètement anéanti ! J’y ai pensé toute la matinée, remis en question, etc…

Je suis heureux de me lever le matin malgré la fatigue psychique et un petit peu physique (car peu de temps de sommeil), je suis heureux de sentir le progrès des élèves, de me dire que je fais bien mon job (je pense). D’avoir entendu les parents souligner les progrès de leurs enfants, de dire que les élèves m’apprécient beaucoup, et qu’ils pensent que je suis un bon maître. De recevoir les parents, d’être à leur écoute, de les rassurer quand il le faut… De valoriser mes élèves, de leur donner la confiance en soi nécessaire pour s’épanouir… Mais je vous avoue que cette impression de ne pas être considéré, que ce soit sur le plan financier et humain/professionnel ça me tue… Je me suis remis en question, voire je me suis dit que je n’étais bon à rien…

Je ne sais plus quoi faire, c’est pour ça que je poste ici : vous pensez que c’est moi qui doit me remettre en question ou qui ne suis pas à la hauteur ou bien trop exigeant ?

Vous pensez qu’effectivement il y a de quoi être démotivé ?

Je vous avoue avoir même pensé à la démission, mais j’aime tellement ce que je fais… J’ai vraiment l’impression de ne pas être reconnu, financièrement cette situation est compliquée et je ne pense pas qu’un Master « mérite » 1200€/mois. Et les propos de la directrice, cela m’a tué. Oui je pense m’épanouir mais être hautement démotivé au bout d’un mois et demi, ce qui fait que j’en suis allé jusqu’à « sécher » une réunion (ce que je n’avais jamais fait auparavant avec les formations et les concertations qui se terminaient tard aussi). Je ne sais pas comment préparer le concours avec toute cette fatigue et tous ces soucis en tête…

Conseillez moi s’il-vous-plait : démission ? Aller au bout de mon contrat en faisant abstraction ? Je suis paumé…

Merci énormément à celles/ceux qui auront eu le courage de lire et de m’aider.

Et bien je me retrouve un peu dans certaines de tes remarques ! Je suis également contractuelle dans le privé !

Le salaire donne envie de pleurer ! encore hier j'étais à la banque et la banquière me demandait comment ça se faisait que je gagne si peu (à peine 1 100€ et encore ça dépend des mois) mais bon je me dis que ça permet de me donner un peu d'expérience;

Ma première année en ps/ms a été très difficile ! Pas du tout par rapport aux collègues qui étaient absolument adorables mais par rapport aux parents qui remettaient constamment en doute ce que je disais parce que j'étais une petite jeune (22 ans) et certains gamins qui étaient absolument affreux, violents avec les pairs et égalemnet avec les adultes (équipe éduc, psy ...). Egalement qu'une heure d'ATSEM dans la journée, c'est très compliqué, pas possible de reléguer ces élèves compliqués à certains moments de la journée pour pouvoir souffler un peu !

Dur dur d'avoir l'impression de ne servir qu'à rien, manquer d'autorité, ...

Les mots gentils de la part des parents commençaient doucement par rapport aux cadeaux pour noël, fête de spères, des mères, ...

2nde année en ps/ms dans une autre école et plus rien à voir ! j'étais beaucoup plus stricte avec les enfants dès le début d'année atsem présent toute la matinée et des parents adorables ! certains gamins difficiles mais les parents en étaient conscients, on essayait de trouver des solutions, ...

Cette année, gamins adorables, parents pas trop mals, beaucoup de moyens matériels et humains (atsem présente toujours la journée), ... Mais une directrice qui remet des fois en doute certains de mes capacités (dur dur quand les années précédentes les directeurs ne disent que du bien) mais ça va mieux !

Juste pour te dire, qu'au début c'est très compliqué mais que les années ne se ressemblent pas !

En tout cas BON COURAGE, j'espère que tu arriveras à relativiser

:noelrolleyes:

Posté(e)

Merci énormément pour vos premiers messages :)

Je ne pensais pas faire une telle erreur en acceptant un poste aussi loin, car je n'avais pas connaissance du salaire...

Car effectivement ce salaire ne va pas me permettre de vivre correctement, et dans le même temps ce travail à temps plein aussi loin m'empêche de travailler pour le CRPE... (alors que ça serait la solution : retourner dans le public où je me sens mieux, et avoir un salaire digne en étant titulaire).

Justement si j'arrête je ne sais pas quoi faire...

Je vous avoue qu'en début d'année on m'avait proposé un poste dans un collège juste en bas de chez moi, comme assistant d'éducation à mi-temps. Avec le recul, je m'aperçois que ce poste m'aurait permis d'avoir du temps libre pour travailler le concours, moins de fatigue, et surtout pour uniquement environ 150€ de salaire en moins (avec toutes les aides auxquelles j'aurais pu prétendre et l'essence en moins).

J'avoue que je n'ose pas trop en parler, car j'ai peur de griller mes cartouches. Mais j'ai une réunion avec la directrice la semaine prochaine, et je compte en parler avec elle.

Maintenant je m'oriente plus vers continuer ce boulot pour vivre décemment sans risquer le chômage/RSA (et parce que je me suis engagé), faire au mieux pour la réussite de mes élèves car eux ne sont pas concernés par ces histoires d'adultes et je crois encore en ce métier, mais prendre le reste avec beaucoup de légèreté pour ne pas craquer...

Je pense que même si j'ai un mauvais rapport par la directrice cela me sera égal, je ne souhaite plus travailler dans le privé, j'avais déjà de grosses réticences mais là c'est encore pire.

De plus c'est d'une telle hypocrisie... Se réclamer des valeurs chrétiennes et embaucher des gens à moindre coût... Vive le respect de l'humain.

Posté(e)

Par contre, attention jj. Si l année prochaine, tu bosses comme tard, ton apk sera calculée sur les revenus de l année précédente. Donc tu risques de te retrouver sans apl.

De plus tu perds un an de crpe. Et tu risques de te retrouver avec moins de postes dans les années à venir.

Il faut se méfier car on s enfonce vite dans la précarité. Et les années passent...

Pour ta dirlette, tu peux lui rappeler que tu es contractuel et qu'on ne peut te demander un investissement équivalent à celui de tes collègues titulaires qui habitent dans le même village pour un tel salaire. Fais part de ton amertume. Elle te rappellera tes obligations mais ca devrait la calmer car les suppléants sont rares.

Par contre aed dans le secondaire, ce n est pas forcément une bonne idée car cela va t éloigner du premier degré. Il vaut mieux faire des remplacements car tu passeras ton concours en même temp ou faire vas premier degré. Il faut être fermé sur le fait que tu veux bosser dans le premier degré car la pénurie est telle dans le second qu'ils essayent de te forcer la main. Ne t eloigne pas de ton objectif.

Posté(e)

Titulaire dans le privé.

Oui les suppléants sont payés au smig alors que les contractuels du public touchent 300 à 400 € de plus...c'est une grand inquiétude pour les ddec actuellement car la revalorisation des contractuels du public est récente et les suppléants du privé risquent d'aller voir ailleurs! Et ils auront raison! Je ne sais pas coment ils feront pour faire tourner la machine du remplacement dans ce cas mais ils en sont responsables.

Je ne sais pas si ton école est sous contrat d'association ou sous contrat simple, mais il est probable qu'on t'impose en plus une ou deux heures non rémunérées de caractère propre (ed religieuse) et là tu mesures encore plus le défaut de reconnaissance! Dans certaines écoles on impose aussi la cantine toujours non rémunérée!!! Et les enseignants qui n'osent pas refuser alors que c'est leur droit, le travail gratuit et obligatoire a été aboli en 1794, il s'agissait de l'esclavage (je mets à part le STO)!

On pourrait aussi aborder le sujet de tous ces personnels ogec embauchés exclusivement en CAE (atsems, ménage, cantine), payés au lance-pierre et en temps partiels fractionnés et imposés alors que tous ces emplois sont nécessaires à l'activité scolaire ou périscolaire et devraient donc être des cdi...

Quant aux discours de l'EC sur la reconnaissance, la bienveillance ou la personne au centre du projet éducatif catholique au sein d'une communauté éducative soudée...c'est le grand décalage avec le terrain...

Posté(e)

Tu peux dire courtoisement à ta directrice que compte-tenu du salaire et du fait que tu es contractuel, tu ne peux pas être autant investi que tes collègues.

Ensuite, concernant les critiques, tu balayes tout ça. On n'est pas censés devenir copains comme cochons avec nos collègues. Est-ce que les classes de tes collègues sont parfaitement rangées le soir ? Ou c'est juste toi qu'on ennuie. (Parce que dans ma classe, le soir, il y a toujours un ou 2 morceaux de jeu qui traînent, quelques papiers, et en ce moment, c'est la foire aux paillettes, et la dame de ménage ne me dit rien).

Et puis franchement, ta directrice, elle va en trouver bcp des gens qui veulent faire ce boulot pour 1100 euros par mois ? Ca m'étonnerait.

Et il serait peut-être bon de lui faire entendre.

Posté(e)

Si tu viens avec 1h de route, c'est qu'ils n'avaient personne + près.

(rien que pour 1 + grande disponibilité, ils auraient largement préféré!)

Posté(e)

Sinon pour en revenir à ton histoire d'assistant d'éducation dans un collège ou lycée, tu ne peux pas retenter ? Mon copain faisait ça avant et il recherchait toujours en cours d'année. Postule car d'une part, tu économiseras sur l'essence, de plus ça te permettra de réviser sereinement ton concours et au final tu ne seras pas beaucoup moins payé. Je veux dire que des fois, il vaut mieux 100 ou 200€ de moins et aller "bien".

Personnellement (donc ce n'est que mon opinion), payée ce salaire pour travailler à 2h AR, je préfèrerais travailler à McDo ou cafétéria ou caissière. Encore une fois, tu gagnerais le prix de l'essence + du temps pour te préparer au concours.

Posté(e)

Si j'étais toi, je déménagerais ( location d'une chambre) pour

être moins fatigué

avoir plus de temps pour préparer le concours

payer moins d'essence.

Tu rentres chez tes parents le week-end pour te ressourcer.

ce n'est pas possible de faire autant de route à côté du travail de classe et la préparation du concours. Je craquerais comme toi dans ces conditions. Moins fatigué, tu seras plus zen et tu ne regretteras pas cette décision. Pour augmenter mes chances, j'ai passé le concours dans une autre région que la mienne. je ne connaissais personne. J'y suis restée trois ans avant de revenir dans ma région. je pense qu'on fait tous des sacrifices pour faire ce que l'on aime!

Posté(e)

Franchement, je ne pensais pas que le salaire était si bas pour les contractuels du privé...Je crois que je tiendrais un an puis bye, je tenterais autre chose; on se fout vraiment du monde avec de tels salaires... :angry:

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