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Encore un post de plus d'une collègue au bout du bout du rouleau...Désolée d'avance de plomber l'ambiance!

Petit historique: je suis directrice dans la même école depuis 4 ans, et cette année, j'ai droit à tout...Classe de CM très difficile avec des cas lourds, des comportements difficiles à gérer, élève qui me manque de respect, m'insulte... (ça a abouti le 5 décembre à un certificat de coups et blessures avec 6 jours d'ITT), et surtout des parents qui se croient tout permis et qui m'en font baver...

Enième équipe éducative lundi 8 en présence de l'inspecteur pour l'élève qui m'a envoyé chez le médecin, EE qui n'a servi strictement à rien, le gamin recommençant dès le lendemain à m'insulter...j'attends la prochaine escalade de violence pour tendre l'autre joue comme on dit...

Le jour même, prise de bec avec une maman rentrée dans le couloir pour chercher son fils pour un rendez-vous et qui s'est mise à incendier un autre élève (car il avait le sac de son fils dans les mains), je suis intervenue en lui rappelant qu'elle n'avait pas à s'en prendre à un enfant (chose qu'elle n'accepterait pas pour son fils), ni à intervenir comme ça dans l'école mais elle s'est mise à hurler devant les élèves que de toute façon tout le monde harcèle son fils, qu'elle en avait eu la preuve sous les yeux, que je ne faisais rien et qu'il y avait bien des problèmes dans notre école et qu'on mettait tout par terre alors qu' elle essaie de s'en sortir et d'avancer pour son fils (rdv CMP pour lui car beaucoup de problèmes depuis la séparation douloureuse des parents), qu'elle allait prévenir l'inspection académique...

Bref après lui avoir demandé de baisser d'un ton et d'arrêter de se donner en spectacle devant des enfants, elle est partie comme une furie...

et aujourd'hui voilà que je reçois un bon coup de fil de l'inspection qui me demande de faire un rapport écrit car cette dame a alerté le DASEN à cause du harcèlement dont son fils fait apparemment l'objet... M.l'Inspecteur me demande de lui faire pour demain un compte rendu...mais quand je l'alerte par mail des soucis que me pose cette maman depuis 2 ans je n'ai aucune réponse (elle a déjà fait scandale en débarquant dans la classe d'une collègue pendant que j'étais en arrêt maladie pour exiger d'avoir mes coordonnées...encore pour une histoire entre gamins TRES pénibles qui dégénère).

Ce soir pour couronner le tout, fête de Noël, tout se passe relativement bien, mais après le spectacle une maman demande à me voir, elle m'explique qu'elle vient d'être prise à parti devant d'autres adultes et ses enfants par une maman de ma classe parce que sa fille harcèlerait la sienne...bref encore une histoire de chamailleries qui prend des proportions phénoménales... Me voyant parler avec cette maman, celle qui accuse est arrivée, le ton est monté et j'ai eu bien du mal à calmer le jeu en leur rappelant que ce n'était ni le lieu ni le moment et que les enfants étaient venus passer une bonne soirée ce soir...

J'ai passé une bonne demi heure avec la maman qui accuse les autres de tout (car oui c'est une coutumière du fait, tout le monde est responsable du mal être de sa fille qui fait une dépression car elle est mise à l'écart par les autres et malmenée) et qui me reproche de ne rien faire.

Encore une fois j'ai expliqué que la classe est très difficile, que je passe les 2/3 de mon temps à faire le gendarme, que je leur ai fait des rappels sur le respect, la tolérance, le vivre ensemble, tous les jours quasiment depuis le début de l'année, que je suis très vigilante mais que je ne peux pas tout voir ni tout savoir, que la récréation est surveillée par 4 maîtresses et qu'on ne pouvait faire mieux, que tous les enfants étaient logés à la même enseigne et qu'on écoutait autant les plaintes des uns que des autres...

Bref j'ai parlé dans le vide comme on dit car de toute façon je sais bien que je n'ai pas fini d'entendre parler de ça...

Pendant la discussion j'ai eu droit à de gentilles remarques "que d'autres parents lui ont faites mais qu'elle seule osait me répéter car elle est franche", que c'était honteux pour une directrice d'arriver juste à l'heure (oui j'avoue j'arrive à 8h20 et je repars à 16h, je conduis ou récupère ma puce à la crèche, je reste là tous les midis pour bosser et je ne compte pas mes heures off, mais bien sûr ça...), que de toute façon je n'étais même pas au courant de tout ce qui se passait dans l'école, que des parents voyaient des choses en récré mais que nous nous ne voyions rien et que nous ne levions pas le petit doigt....

Je suis donc rentrée de cette fabuleuse soirée de Noël écoeurée, je suis encore debout alors que je tombe de fatigue mais j'avais besoin de vider un peu mon sac même si je sais qu'il n'y a pas de solution...

J'en ai marre de ramer en classe avec mes gamins super durs, d'être tout le temps en train de râler, d'être devenue un dragon, de ne plus rien faire d'intéressant, je me dégoûte du métier, je n'ai plus aucune envie d'aller travailler, je pense à mes quelques gentils qui entendent râler, crier sans cesse, qui voient bagarres sur bagarres, qui entendent insultes et moqueries perpétuellement, qui pâtissent de ce climat délétère...

J'en ai marre de ces parents qui nous pourrissent la vie car ils n'ont que ça à faire et qui mettent toujours tout sur le dos des autres qui "harcèlent" leur petit piou piou blanc comme neige...

J'en ai marre des reproches et des sous-entendus de "radio grille" même si je sais que c'est partout pareil et que des gens n'ont vraiment rien à faire d'autre de leur vie...

Je rappelle l'Autonome demain pour rajouter les nouveaux épisodes, je vais faire ce super compte rendu pour l'inspecteur demain, et je vais prier pour que la semaine se termine sans nouveaux incidents...

Je crois sincèrement que je ne finirai pas l'année scolaire et qu'en tout cas c'est ma dernière année en tant que directrice si j'obtiens quelque chose au mouvement...

Merci de m'avoir lue.

Je vais essayer d'aller me coucher en répétant mon nouveau mantra "ce n'est qu'un boulot, concentre toi sur l'essentiel, demain est un autre jour"!

Posté(e)

Milie fait copie de tous tes courriers à un syndicats ( représentant du personnel) et tu le spécifies en bas de ton courrier à l'IEN et à l'autonome.

Si c'est trop difficile contacte directement les représentants du personnel, tu as besoin d'un appui extérieur pour que tout ceci cesse, ton IEN devrait intervenir dans l'école pour stopper ces histoires de parents déjà .

Pour finir, un arrêt dans ces cas là ça peut se faire et puis les fiches CHSCT peuvent se remplir aussi , les DASEN aiment bcp moins :devil:

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Bonjour,

je pense que tu as "loupé le coche" quand tu t'es fait agresser. Avec tes 6 jours d'ITT, tu avais largement de quoi porter plainte et prendre un arrêt de travail conséquent. Je pense que la mère de cet élève aurait baissé d'un ton, et que les autres parents hésiteraient maintenant à te chercher des histoires.

J'imagine que tu as voulu calmer le jeu, mais en fait, ça a eu l'effet inverse. Ne rien dire en espérant que ça va passer, c'est l'esprit de Munich, on sait ce que ça donne. Du coup, d'agressée, tu vas passer dans le camp des accusés, et tu vas devoir te justifier auprès de ton inspecteur.

Là, si j'étais toi, je ferais tout pour quitter cette école, en cours d'année, si c'est possible. En tout cas au prochain mouvement.

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Courage, mili.

Tu as eu les bons conseils des collègues. J'ajoute juste que dans ton école, tu as une équipe. Ce n'est pas seule que tu fais face aux problèmes de comportement des élèves. Tes collègues sont impliqués (4 par service de récréation, ça fait du monde qui constate chaque jour les tensions entre élèves).

La psy de l'école peut intervenir : chez nous, dans une classe qui partait en vrille (mauvais état d'esprit, tensions multiples, chicaneries, etc), elle a mis en place une opération respect mutuel sur plusieurs semaines, ça a calmé les choses pour quelques mois l'an dernier. Là, ça semble reprendre, une mère est venue parler de harcèlement hier, j'ai convoqué les parents des élèves mis en cause et reçu l'élève concerné. Je vais redemander à la psy de faire une piqûre de rappel.

Le mot "harcèlement" déclenche une sorte de panique générale dans nos DASEN, alors méfiance.

Tu vas trouver ici de quoi raccrocher ce que tu as déjà mis en place pour ton rapport à la DASEN :

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/09_septembre/60/0/2011_harcelement_eleves_brochurev2_190600.pdf

Et : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/violence/26/8/protocole_traitement_harcelement_213268.pdf

Posté(e)

comme borneo et graindecafé

il y a une équipe autour de toi. Au moins un collègue devrait être présent avec toi lors des discussions avec les parents.

et quant à quitter l'école en cours d'année, c'est possible, l'ancienne directrice de mon école l'a fait (des histoires avec les parents aussi), elle a un peu pris ça comme un échec mais s'en ai très vite remise tellement elle s'est sentie bien dans sa nouvelle école, en tant qu'adjointe, et où personne ne la connaissait.

Et dernière chose, j'espère que tu ne le prendras pas mal, mais peut-être que tu n'écoutes pas assez ce que les parents te disent. Je mets PEUT-ETRE car je ne sais absolument pas ce que tu leur dis, c'est l'impression que j'ai quand je te lis. As-tu déjà lu des livres sur la communication non violente?

Imagine que tu es la maman "tarée", hyper énervée, qui pète un cable pour rien, et que tu t'entends dire qu'il faut "baisser d'un ton et d'arrêter de se donner en spectacle devant des enfants", forcément ça énerve encore plus.

Enfin franchement je ne te critique absolument pas tu es dans une situation en classe et avec les parents abominable! Je veux juste dire que des fois ce qu'on dit, ou plutôt la façon de le dire, va soit calmer le jeu, soit empirer encore les choses.

Bon courage à toi en tout cas, préserve toi et profite des vacances qui arrivent.

Posté(e)

Je te souhaite bon courage et préserve-toi au maximum.

Posté(e)

Je ne peux qu'être d'accord avec les conseils des collègues donnés au-dessus.

Préserve-toi, bon courage et dès que tu peux, sauve-toi de là! Je te souhaite de pouvoir changer dès que tu le pourras :wub:

Posté(e)

Ce qui me frappe le plus en ce moment, c'est la totale non -réaction de beaucoup d'ien...On se sent hyper soutenu, c'est fou... :fear:

Posté(e)

Ce qui me frappe le plus en ce moment, c'est la totale non -réaction de beaucoup d'ien...On se sent hyper soutenu, c'est fou... :fear:

Ne pas faire de vagues et fermer les yeux est pour beaucoup un credo pour montrer que dans leur cirque "tout va bien".

Le notre se faisait titulariser et faisait tout pour ne rien faire circuler comme info "génante", malgré des collègues frapadingues qui frappaient les mômes à longueur de journée.

Ces mêmes personnes nous faisaient une formation sur "le climat scolaire"...

Posté(e)

Merci pour vos réponses et votre soutien. J'ai une équipe derrière, pas de problème de ce côté là, surtout que les problèmes ne datent pas d'aujourd'hui et que la plupart ont eu des problèmes avec certains dans leurs classes. Malheureusement, les problèmes perdurent malgré tout ce qui a été mis en place (aide du psy, conseil d'élèves, journée du respect...) et empirent d'années en années...Certaines familles se complaisent dans ce discours de victime et attaquent quand ils sont mis devant les faits...

J'ai encore eu ce matin des marques de soutien des familles qui sont au courant aussi (qui ont assisté à la scène hier soir par exemple) et ça fait du bien de sentir qu'on est apprécié et respecté quand certains nous piétinent.

Partir j'y songe, redevenir adjointe aussi, mais j'avoue qu'un break total me tente de plus en plus... trop peur de devenir tout ce que je n'aime pas...

je pense que tu as "loupé le coche" quand tu t'es fait agresser. Avec tes 6 jours d'ITT, tu avais largement de quoi porter plainte et prendre un arrêt de travail conséquent. Je pense que la mère de cet élève aurait baissé d'un ton, et que les autres parents hésiteraient maintenant à te chercher des histoires.

J'imagine que tu as voulu calmer le jeu, mais en fait, ça a eu l'effet inverse. Ne rien dire en espérant que ça va passer, c'est l'esprit de Munich, on sait ce que ça donne. Du coup, d'agressée, tu vas passer dans le camp des accusés, et tu vas devoir te justifier auprès de ton inspecteur.

Je regrette de ne pas avoir porté plainte oui, j'ai cru, à tort, qu'avec le soutien par téléphone de l'inspecteur et le certificat médical, les choses allaient changer...pas qu'on ferait comme si de rien n'était et qu'on irait jusqu'à sous-entendre qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat...

Merci graindecafé pour les documents, je vais lire ça avec attention.

comme borneo et graindecafé

Au moins un collègue devrait être présent avec toi lors des discussions avec les parents. C'est le cas, je ne reçois plus les parents qui posent problème seule, mais parfois je me fais alpaguer à des moments où je suis seule (parking pour le beau père de l'élève qui m'a insultée, couloir de ma classe pour celle qui est montée sans autorisation quand on lui a demandé d'attendre dans le hall...)

Et dernière chose, j'espère que tu ne le prendras pas mal, mais peut-être que tu n'écoutes pas assez ce que les parents te disent. Je mets PEUT-ETRE car je ne sais absolument pas ce que tu leur dis, c'est l'impression que j'ai quand je te lis. As-tu déjà lu des livres sur la communication non violente?

Imagine que tu es la maman "tarée", hyper énervée, qui pète un cable pour rien, et que tu t'entends dire qu'il faut "baisser d'un ton et d'arrêter de se donner en spectacle devant des enfants", forcément ça énerve encore plus.

Enfin franchement je ne te critique absolument pas tu es dans une situation en classe et avec les parents abominable! Je veux juste dire que des fois ce qu'on dit, ou plutôt la façon de le dire, va soit calmer le jeu, soit empirer encore les choses.

Je ne le prends pas mal du tout...étant donné que je me suis remise en question depuis le début de l'année pour analyser le pourquoi du comment...

J'ai fait le constat que ces trois parents qui me pourrissent la vie ont été reçus à de nombreuses reprises, j'ai toujours écouté leurs problèmes et leurs versions et tenté de mettre des choses en place (l'élève qui m'a insulté et plus si affinités avait jusqu'à l'an dernier droit à des moments "off" pour se calmer à l'abri des autres mais sous surveillance par exemple..)

Sauf que les choses mises en place ne sont pas des solutions miracles, que les gamins continuent à s'insulter et se chicaner même si on parle du respect en classe, qu'on fait des exposés sur ce thème, qu'on invente avec eux le règlement et les sanctions... bref je ne peux pas prévenir certains comportements et ça certaines personnes ne peuvent l'admettre.

J'ai appris à commencer l'entretien par "je vous écoute, que puis-je faire pour vous?", et à terminer par "qu'attendiez-vous de notre entretien?, quelle solution envisagez-vous?"

J'ai remarqué que pour deux parents qui me pourrissent la vie, l'explosion est venue après un encouragement de ma part à creuser plus loin avec d'autres professionnels (CMP par exemple), bref après une "remise en cause" (bien que rien dans mes termes ne puisse supposer un jugement de ma part) de leur éducation...

Après je suis preneuse de toute idée pour désamorcer un conflit!!

Si je demande à une maman de se calmer et de ne pas se donner en spectacle devant les enfants c'est aussi parce que j'estime qu'il y a un temps pour tout et que je suis suffisamment disponible pour discuter à un autre moment, et que les enfants n'ont pas à subir ce genre de spectacle...ils en subissent déjà bien assez.

Et j'avoue que le mois de décembre ayant été particulièrement difficile, je me mets de moins en moins à la place de ces parents, et je ne cherche plus à comprendre... je me renferme et me concentre sur ma vie de famille pour éviter l'implosion...

Dans tous les cas:

-Autonome : fait

-compte rendu pour inspecteur : fait

-fiche CHSTC : en cours

-syndicats à prévenir : à faire

-rdv médecin ou trouver un dealer d'amphétamines : encore en cours de réflexion :devil:

J'ai tout bon?

Allez, plus que deux jours, dont un de décharge...ya plus qu'à!!

Posté(e)

Si je demande à une maman de se calmer et de ne pas se donner en spectacle devant les enfants c'est aussi parce que j'estime qu'il y a un temps pour tout et que je suis suffisamment disponible pour discuter à un autre moment, et que les enfants n'ont pas à subir ce genre de spectacle...ils en subissent déjà bien assez.

Et j'avoue que le mois de décembre ayant été particulièrement difficile, je me mets de moins en moins à la place de ces parents, et je ne cherche plus à comprendre... je me renferme et me concentre sur ma vie de famille pour éviter l'implosion...

Ah mais je comprends tout à fait et je suis bien d'accord avec toi.

Et vu ce que tu dis je pense que tu es assez diplomate.

Mais des fois... par exemple ma collègue qui avait changé d'école avait un don pour se mettre les parents à dos. Et pourtant c'était quelqu'un d'adorable, je l'aimais bcp cette collègue, mais avec les parents elle ne savait pas s'y prendre.

Et ne sachant pas ta façon de faire je me suis permis cette remarque mais franchement ce n'était pas une critique, enfin si mais une critique constructive. Enfin tu as l'air pourtant de ne pas les braquer alors, ils sont irrécupérables, ça arrive aussi :(

Posté(e)

assez diplomate, oui je pense en général mais j'ai atteint mes limites :(

Merci encore à graindecafé pour les documents

Le mot "harcèlement" déclenche une sorte de panique générale dans nos DASEN, alors méfiance.
Tu vas trouver ici de quoi raccrocher ce que tu as déjà mis en place pour ton rapport à la DASEN :
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/09_septembre/60/0/2011_harcelement_eleves_brochurev2_190600.pdf
Et : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/violence/26/8/protocole_traitement_harcelement_213268.pdf

J'ai lu ça avec beaucoup d'attention, surtout qu'au cours de l'EE du 8 décembre un des parents en a lu des passages (notamment celui là :

«idée reçue: Les harcelés ne sont pas toujours innocents : ils provoquent souvent. »
Accepter ce propos, c’est cautionner une spirale de la souffrance et de l’exclusion.
La plupart des attitudes ostensiblement agressives des victimes à l’égard d’autres
élèves correspond à la volonté de se défendre. Parce qu’ils sont mal à l’aise ou
très en colère après avoir subi des brimades, ils réagissent violemment et sans
se soucier de se faire prendre, à la différence des harceleurs qui, eux, y font très
attention. Dire que la victime « cherche et provoque » est une idée contre laquelle
il faut lutter. Ce discours est une attitude de défense de la part d’adultes qui ne
cherchent pas à comprendre ce qui se passe car ils risqueraient de devoir être
les arbitres de situations complexes qu’ils préfèrent ignorer, craignant parfois de

ne pas savoir les résoudre. (je ne cherche peut-être plus autant à comprendre comme je disais j'ai atteint certaines limites mais je cherche toujours à résoudre!)

...mais aucune solution miracle n'est proposée (je m'en doutais un peu :getlost: ) et nous avons déjà mis en place des choses (travail coopératif, verbalisation, temps de parole, accueil et écoute des familles, des enfants...) qui ne portent pas leurs fruits malheureusement.

De plus si je lis bien, un des signes d'alerte du harcèlement est un changement dans le comportement d'un élève...comment percevoir un quelconque changement quand les problèmes existent depuis le début de la scolarité, le seul changement étant leur aggravation?? Alors est-ce du "harcèlement" de ma part de me demander si oui le problème ne vient pas à la base de la famille?

La seule chose que nous n'arrivons franchement pas à faire (et si vous avez une solution, j'achète!) c'est aider ces enfants très mal dans leurs baskets à se faire des amis pour qu'ils ne soient plus seuls et obligés de provoquer, se battre, se chamailler pour qu'on s'occupe d'eux...Je ne peux pas "forcer" des enfants à être ami avec des enfants qui sont sans cesse dans des histoires, je peux expliquer que tout le monde a droit au respect, qu'il faut être tolérant, qu'il faut s'entraider... mais je ne peux pas les "forcer" à bien s'entendre... et dans une petite école malheureusement ces enfants resteront toujours sur le côté étant donné le peu de camarades potentiels.

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