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Bilan de compétences


--anonyme--

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Bonjour,

J'envisage de faire un bilan de compétences. Aussi je recherche des témoignages de personnes qui en ont déjà fait un.

Ce bilan vous a-t-il été utile ?

Comment avez-vous choisi votre organisme ?

A nouveau en plein doute sur mon envie de rester enseignante toute ma vie, toute info me sera utile.

Un grand merci !

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Bonjour,

Je vais bientôt commencer un bilan de compétences, j'ai ma première séance le 18 février.

C'est donc bien trop tôt pour savoir si c'est réellement utile ou non, mais je peux donner les quelques infos que j'ai déjà.

Je n'ai pas choisi l'organisme, je me suis adressée à la cellule mobilité carrière du rectorat, qui m'a renvoyée vers l'organisme avec lequel ils sont en collaboration. A titre d'infos, le bilan coûte 720 euros, autant dire une sacrée somme.. Il consiste en 24 heures d'entretien avec un conseiller, réparties sur 2 ou 3 mois. Entre chaque, on nous demande d'effectuer des démarches (recherches ou aller se rendre dans des entreprises voir la réalité de certains métiers par exemple).

En théorie, il y a moyen de se faire financer le bilan par le DIF, mais dans la pratique évidemment, c'est plus compliqué. Dans mon cas, on m'a répondu, que, vu mon peu d'ancienneté et mon statut (en disponibilité), je ne pouvais pas compter dessus.

Il est aussi possible de passer par des organismes non affiliés par l'EN, mais c'est encore plus cher.

Je m'étais aussi renseignée à Pole Emploi. Ils ne font pas de bilan de compétences en tant que tel, mais ils offrent des formations gratuites qui peuvent aider à confirmer un projet d'orientation, mais ça suppose une certaine disponibilité et d'avoir déjà quelques pistes.

J'avoue que j'ai vraiment de perdre du temps et de l'argent avec ce bilan, mais je suis un peu dans une impasse actuellement, je ne voudrais pas louper une possibilité d'orientation à laquelle je n'aurai pas pensé...

Je reviendrai donner des nouvelles quand j'aurai commencé :-) Et si je peux donner des infos, c'est avec plaisir...

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Merci celizia pour ces premières infos !

Effectivement 720 €... ça demande à réfléchir mais comme toi je ne voudrais pas louper une possibilité d'orientation à laquelle je n'aurai pas pensée....

Je note l'idée des formations proposées par Pôle emploi. J'ignorais cela.

Vivement le 18 février que tu nous donnes des infos supplémentaires !

J'aimerai savoir si les démarches qu'on doit effectuer entre 2 RDV sont très prenantes parce qu'avec mon double-niveau, enfin...triple...j'ai déjà bcp de travail. Et quitte à dépenser 720 € autant que ce soit rentabilisé !

Quel est le nom de ton organisme ?

Et si c'est pas indiscret, pour quelles raisons envisages-tu de quitter l'éducation nationale?

Au plaisir de te lire très vite.

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Bonjour, je réponds après quelques jours d'absence sur ce forum, en espérant que mes infos pourront être utiles !

Alors, pour les démarches, il y en a de plusieurs types. Par exemple, des recherches documentaires, ou alors des "enquêtes". Ca peut consister à se rendre dans une administration ou une entreprise avec un questionnaire à poser par rapport à des professions qui pourraient nous intéresser. Il y a aussi tout un panel sur la personnalité, avec par exemple des tests à faire passer à des proches pour voir comment ils nous perçoivent.

Je suis bien placée pour savoir à quel point le travail sur un double ou triple niveau peut prendre du temps ! Mais peut-être qu'il y a moyen de regrouper ces démarches sur des mercredis après-midi par exemple, ou demander à caser un max de rendez-vous sur des vacances scolaires ?

Pour l'organisme, le mien est le GIP FCIP de Toulouse, c'est pas vraiment clair sur les papiers que j'ai, mais je crois que c'est lié au GRETA.

N'hésite pas à te renseigner en tout cas, tu peux peut-être voir dans un premier temps avec la cellule mobilité carrière de ton rectorat ? De mon expérience, j'avoue qu'il ne faut pas trop en attendre au risque d'être facilement déçu, mais ils sont normalement au clair sur les différentes démarches possibles.

Par rapport à Pôle Emploi, ça peut valoir le coup d'aller les voir. Comme j'en parlais dans mon message plus haut, même si on ne touche pas de prestations chômage, on peut quand même s'y inscrire pour avoir accès à des formations autour de l'orientation. Dans mon cas, on m'avait proposé deux formules, de 6 semaines ou 3 mois. Ca peut être une alternative intéressante, mais ça me paraît quand même plus adapté à ceux qui ont déjà quelques pistes. A savoir, il y a aussi tout un tas de formations gratuites et courtes (2 semaines par exemple) dans différents domaines, comme l'informatique, le secrétariat... Je garde tout ça sous le coude, pour peut être y avoir recours une fois que mon projet sera plus avancé

Pour ce qui est de quitter l'éducation nationale, pas de soucis, je ne trouve pas ça indiscret du tout :-)

Je dirais qu'il y a deux raisons. Comme beaucoup sur ce forum, je pense, j'étais une enseignante beaucoup trop investie, je n'arrivais pas à décrocher, je passais mes soirées et une bonne partie de mes week end à bosser, au détriment de pas mal de choses. Au début, ça passait encore parce que ça se passait bien en classe (disons plus ou moins bien selon les années mais ça allait). Mais, la dernière année, je me suis retrouvée dans une classe vraiment difficile. Le premier mois, c'était l'enfer. Je suis arrivée à ce que la situation s'apaise petit à petit, mais à un prix qui me paraissait bien trop élevé (être sur ses gardes en permanence, passer mon temps à réfléchir à des solutions pour éviter que la situation ne devienne pas explosive, aller à l'école la boule au ventre et ne prendre plus aucun plaisir à enseigner...). La même année, je me suis retrouvée en janvier sur une autre classe, et à nouveau une mauvaise expérience. Le moral et la santé en ont pris un gros coup, et je me suis promis de ne jamais remettre les pieds dans une classe. Maintenant, je souhaiterais bosser dans un environnement moins stressant, où je pourrais couper complètement en rentrant chez moi le soir !

Et dans ton cas, qu'est-ce qui fait que tu doutes à rester enseignante ? Je te souhaite de pouvoir vite y voir plus clair en tout cas !

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Waouh ! Merci Celizia pour toutes ces infos !

J'ignorai complètement qu'on pouvait s'adresser à Pôle emploi

Je n'arrive pas à joindre la personne chargée da la cellule mobilité carrière: en rdv, déjà partie, absente car malade... M'enfin...je vais ré-essayer encore et encore.

Pardon si j'ai mis quelques jours à répondre mais je voulais réfléchir à LA question:

Qu'est-ce qui me fait douter à rester enseignante ?

J'aime ce travail car je le trouve utile, j'aime voir l'étincelle dans les yeux de mes élèves quand ils viennent de comprendre quelque chose, j'aime le fait d'enseigner plusieurs matières, de pouvoir chanter, faire du sport, dessiner, j'aime être à 10min en voiture de chez moi, à la campagne, j'adore mes collègues, j'aime le travail d'équipe qu'on peut faire avec certains parents, j'aime observer l'évolution des enfants.

mais je suis frustrée car je ne me sens pas si utile que ça: des fois les difficultés de mes élèves sont telles que je n'y arrive pas pédagogiquement, et les bons élèves apprennent avec n'importe quelle maitresse alors...; quand je discute avec mes collègues de petite section, on constate que les enfants (et leurs parents) ne changent pas beaucoup. alors l'école est-elle vraiment utile ?

Et cette année, j'ai l'impression que certains parents ne me font pas confiance et ça c'est très dur pour moi

Ma situation professionnelle ne s'améliore pas: je ne me suis encore jamais poser assez longtemps dans un niveau pour pouvoir m'améliorer, et aussi moins travailler

Je n'aime pas: chercher des dispositifs pédago-ludiques, me creuser la tête pour inventer des séances super motivantes. Je suis une fille sérieuse et travailleuse. Je n'ai jamais d'idée de projet type "monter un film d'animation" avec mes élèves et en plus, j'ai toujours peur de ne pas arriver au bout d'un tel projet. Je ne suis pas du tout une créative et je pense que c'est un problème

j'ai l'impression que le bateau "éducation nationale" est en train de couler. Ne dois-je pas me sauver avant ?

ça m'énerve d'entendre dans les médias que l'école est la cause de tous les maux

je ne comprends pas pourquoi, suite aux derniers attentats, nous, enseignants, devons forcément nous remettre en question. L'école n'est pas la cause de tout !

je n'aime pas le bruit

j'ai peur de l'insolence des CM2

Mes conditions de travail ne s'améliore pas: gel du point d'indice, fermetures de classes, absence de rased

J'ai perdu mon mercredi matin !

J'ai toujours eu un gros problème à gérer mon temps et quand on est maitresse, il faut toujours regarder sa montre, respecter les horaires, savoir combien de temps les élèves vont avoir besoin pour faire telle tâche...

Je n'aime vraiment pas faire de la discipline. J'en fait car je déteste quand il y a du bruit, que c'est le souk... mais je n'aime pas faire le gendarme

Je n'aime pas régler les petites et grosses histoires entre enfants à la récré.

En fin de journée, je suis juste fatiguée, jamais contente

je suis très soucieuse du regard de l'autre. Or avec ce métier je suis exposée: à 24 paires d'yeux toute la journée, aux parents, aux collègues, à la société...

mais ce qui me fait vraiment douter..

c'est que, j'ai déjà craqué il y a 2 ans: légère dépression

c'est que ce n'est pas la première fois que je doute

c'est que je sais que mes conditions de travail ne vont pas s'améliorer car je vais très certainement changer encore de niveau l'année prochaine et surement avoir encore un double-niveau or je n'aime vraiment pas ça ni pour moi car c'est vraiment plus de travail ni pour les élèves.

c'est que cette année, les enfants n'énervent, que je suis très fatiguée et que je n'ai pas de plaisir en classe

Pourquoi ? Certainement parce que je me couche trop tard car ce travail M'ANGOISSE terriblement. Impossible d'aller me coucher si je ne me sens pas prête pour le lendemain

Je ressens une grande responsabilité à être maitresse donc je me dois de beaucoup travailler pour aider mes élèves qui ont du mal, pour honorer la confiance que m'accordent certains parents. Je n'invente rien mais je lis et relis les guides du maitre. Et j'ai vraiment du mal à gérer un double niveau, alors je prépare plein de séances pour parer à toutes les situations mais il y a toujours des moments de flottement. Et je n'aime pas du tout quand les choses m'échappent, d'une manière générale.

Quand je ne suis pas à mon bureau, je culpabilise car dans ce métier il y a toujours quelque chose à faire. Pire, il y a des soirs où je suis très irritable car je n'attends qu'une chose: que mes enfants soient enfin couchés, pour que je puisse enfin aller travailler afin de calmer mes angoisses. Car si je ne travaille pas: qu'est-ce qui se passera demain ? Je travaille tous les soirs veilles d'école, au moins jusqu'à minuit. Je suis lente de tempérament, je ne travaille pas vite. Et je n'aime pas travailler trop vite car pour moi ça représente un risque de mal faire. J'ai aussi du mal à prendre des décisions. Je passe beaucoup trop de temps à choisir telle ou telle situation de découverte, par exemple. Et avec la fatigue de cette année, je suis moins efficace dans mon travail perso

Avec toutes les réformes, tous les changements de programme, comment être sûre que ma façon d'enseigner est bonne ?

Ce qui me sauve c'est que je suis à 75%. Enfin... je travaille 50 heures/ semaine pour une paie de 75 %... Comment ferai-je quand l'administration ne m'accordera plus ce temps partiel ?

Cette année, j'ai mon vendredi de libre. Ma soirée préférée est donc le jeudi soir, je me sens légère

Et les vacances ? Cette année je cherche quoi faire de mes filles pour pouvoir m'en débarrasser un peu car j'ai trop de travail.

Pour répondre à la question que tu te poses peut-être: oui, je vois une psychologue depuis 2 ans, toutes les 2 ou 3 semaines. Sa dernière question a été: qu'est-ce qui vous retient de changer de travail ?

Serait-ce mieux dans un autre travail ? pas sûre...

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Waouh ! Merci Celizia pour toutes ces infos !

J'ignorai complètement qu'on pouvait s'adresser à Pôle emploi

Je n'arrive pas à joindre la personne chargée da la cellule mobilité carrière: en rdv, déjà partie, absente car malade... M'enfin...je vais ré-essayer encore et encore.

Pardon si j'ai mis quelques jours à répondre mais je voulais réfléchir à LA question:

Qu'est-ce qui me fait douter à rester enseignante ?

J'aime ce travail car je le trouve utile, j'aime voir l'étincelle dans les yeux de mes élèves quand ils viennent de comprendre quelque chose, j'aime le fait d'enseigner plusieurs matières, de pouvoir chanter, faire du sport, dessiner, j'aime être à 10min en voiture de chez moi, à la campagne, j'adore mes collègues, j'aime le travail d'équipe qu'on peut faire avec certains parents, j'aime observer l'évolution des enfants.

mais je suis frustrée car je ne me sens pas si utile que ça: des fois les difficultés de mes élèves sont telles que je n'y arrive pas pédagogiquement, et les bons élèves apprennent avec n'importe quelle maitresse alors...; quand je discute avec mes collègues de petite section, on constate que les enfants (et leurs parents) ne changent pas beaucoup. alors l'école est-elle vraiment utile ?

Et cette année, j'ai l'impression que certains parents ne me font pas confiance et ça c'est très dur pour moi

Ma situation professionnelle ne s'améliore pas: je ne me suis encore jamais poser assez longtemps dans un niveau pour pouvoir m'améliorer, et aussi moins travailler

Je n'aime pas: chercher des dispositifs pédago-ludiques, me creuser la tête pour inventer des séances super motivantes. Je suis une fille sérieuse et travailleuse. Je n'ai jamais d'idée de projet type "monter un film d'animation" avec mes élèves et en plus, j'ai toujours peur de ne pas arriver au bout d'un tel projet. Je ne suis pas du tout une créative et je pense que c'est un problème

j'ai l'impression que le bateau "éducation nationale" est en train de couler. Ne dois-je pas me sauver avant ?

ça m'énerve d'entendre dans les médias que l'école est la cause de tous les maux

je ne comprends pas pourquoi, suite aux derniers attentats, nous, enseignants, devons forcément nous remettre en question. L'école n'est pas la cause de tout !

je n'aime pas le bruit

j'ai peur de l'insolence des CM2

Mes conditions de travail ne s'améliore pas: gel du point d'indice, fermetures de classes, absence de rased

J'ai perdu mon mercredi matin !

J'ai toujours eu un gros problème à gérer mon temps et quand on est maitresse, il faut toujours regarder sa montre, respecter les horaires, savoir combien de temps les élèves vont avoir besoin pour faire telle tâche...

Je n'aime vraiment pas faire de la discipline. J'en fait car je déteste quand il y a du bruit, que c'est le souk... mais je n'aime pas faire le gendarme

Je n'aime pas régler les petites et grosses histoires entre enfants à la récré.

En fin de journée, je suis juste fatiguée, jamais contente

je suis très soucieuse du regard de l'autre. Or avec ce métier je suis exposée: à 24 paires d'yeux toute la journée, aux parents, aux collègues, à la société...

mais ce qui me fait vraiment douter..

c'est que, j'ai déjà craqué il y a 2 ans: légère dépression

c'est que ce n'est pas la première fois que je doute

c'est que je sais que mes conditions de travail ne vont pas s'améliorer car je vais très certainement changer encore de niveau l'année prochaine et surement avoir encore un double-niveau or je n'aime vraiment pas ça ni pour moi car c'est vraiment plus de travail ni pour les élèves.

c'est que cette année, les enfants n'énervent, que je suis très fatiguée et que je n'ai pas de plaisir en classe.

Pourquoi ? Certainement parce que je me couche trop tard car ce travail M'ANGOISSE terriblement. Impossible d'aller me coucher si je ne me sens pas prête pour le lendemain

Je ressens une grande responsabilité à être maîtresse donc je me dois de beaucoup travailler pour aider mes élèves qui ont du mal, pour honorer la confiance que m'accordent certains parents. pour Je n'invente rien mais je lis et relis les guides du maitre. Et j'ai vraiment du mal à gérer un double niveau, alors je prépare plein de séances pour parer à toutes les situations Deux petites questions, juste comme ça (tu n'es pas obligée d'y apporter une réponse) : aides-tu vraiment les élèves en étant énervée et fatiguée parce que tu travailles jusqu'à une heure trop tardive, ne te permettant pas de te reposer suffisamment ? Penses-tu que la confiance des parents en ta personne est proportionnelle au nombre d'heures passées à ton bureau à trouver 1001 séances différentes pour enseigner une notion ?

mais il y a toujours des moments de flottement. Et je n'aime pas du tout quand les choses m'échappent, d'une manière générale. J'ai lu un jour une étude montrant que cet état psychique est une des première cause (voire la première si mes souvenirs sont bons) de l'angoisse de l'enseignant face aux élèves et du burn-out. Päs bon donc, pas bon du tout...

Quand je ne suis pas à mon bureau, je culpabilise car dans ce métier il y a toujours quelque chose à faire. Pire, il y a des soirs où je suis très irritable car je n'attends qu'une chose: que mes enfants soient enfin couchés, pour que je puisse enfin aller travailler afin de calmer mes angoisses. Car si je ne travaille pas: qu'est-ce qui se passera demain ? Le meilleur moyen de le savoir, c'est d'essayer une fois, juste pour voir. Tu risques bien d'être très surprise, à la fois par tes ressources personnelles mais aussi par celles de tes élèves.

Je travaille tous les soirs veilles d'école, au moins jusqu'à minuit. Je suis lente de tempérament, je ne travaille pas vite. Et je n'aime pas travailler trop vite car pour moi ça représente un risque de mal faire. J'ai aussi du mal à prendre des décisions. Je passe beaucoup trop de temps à choisir telle ou telle situation de découverte, par exemple. Et avec la fatigue de cette année, je suis moins efficace dans mon travail perso

Avec toutes les réformes, tous les changements de programme, comment être sûre que ma façon d'enseigner est bonne ?

Ce qui me sauve c'est que je suis à 75%. Enfin... je travaille 50 heures/ semaine pour une paie de 75 %... Comment ferai-je quand l'administration ne m'accordera plus ce temps partiel ?

Il y a un truc qui cloche là quant à ton ratio travail / rémunération , quelque chose que tu dois rectifier d'urgence. Hélas, cet état de fait est de plus en répandu. Je connais un certain nombre de collègues PE qui sont passées à temps partiel, sacrifiant ainsi leur pouvoir d'achat, juste pour pouvoir "tenir", pour ne pas craquer. Cela est complètement anormal et révèle bien l'état de nos conditions de travail. Quel salarié ou fonctionnaire accepterait de travailler seul avec minimum 30 usagers simultanément (car même si on l'entend peu, les élèves et leurs parents sont quand même bel et bien et bien usagers du service public d'éducation).

Cette année, j'ai mon vendredi de libre. Ma soirée préférée est donc le jeudi soir, je me sens légère

Et les vacances ? Cette année je cherche quoi faire de mes filles pour pouvoir m'en débarrasser un peu car j'ai trop de travail.

Pour répondre à la question que tu te poses peut-être: oui, je vois une psychologue depuis 2 ans, toutes les 2 ou 3 semaines. Sa dernière question a été: qu'est-ce qui vous retient de changer de travail ?

Serait-ce mieux dans un autre travail ? pas sûre...

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mab:

As-tu atteint les 10 années fatidiques ?

Où en es-tu de tes réflexions ?

Nénuphar:

Merci de m'avoir lu et de m'aider à y voir plus clair !

Il m'est déjà arrivé de n'avoir que très peu préparé ma journée et oui, c'est vrai, elle s'est bien passée. Mais là, je suis en double niveau et je découvre un des niveaux. Et ce n'est pas possible tous les jours toutes les années... Je pensais qu'avec l'expérience j'arriverai de mieux en mieux à gérer la partie boulot perso...ben...force est de constater que non car en pédagogie on peut toujours changer quelque chose et on nous demande aussi de plus en plus de différenciation péda et/ou avec les années je suis de plus en plus angoissée.

Un délégué syndical m'avait déjà dit que de plus de plus de personnes demandaient un temps partiel pour faire un meilleur travail. C'est fou ! Et ça m'inquiète...

Je suis bien d'accord avec tes questions/réflexions, il y a un truc qui cloche chez moi. Alors soit j'adapte ma personnalité à mon métier parce que je l'aime quand même ce boulot, soit j'accepte la personne telle que je suis (parce que faut bien reconnaître que changer de personnalité c'est pas facile) et ...je crois que ma personnalité n'est pas compatible avec ce métier. alors il faudra peut-être que je me "sauve" dans tous les sens du terme.

Par personnalité, j'entends sentiments/angoisses...

Cette année c'est le pompon. L'année dernière avait été plus sereine: j'avais fait du super boulot sur tous les plans, j'étais vraiment contente de moi. Cette année, je ne suis pas vraiment satisfaite de moi.

Passer 1 bonne année tous les 3 ans seulement, je ne trouve pas ça suffisant pour s'épanouir dans le métier.

Autre chose: j'adore mes collègues mais on est tout le temps en train de se plaindre. C'est déprimant. Idem pour les revues syndicales.

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mab:

As-tu atteint les 10 années fatidiques ?

Où en es-tu de tes réflexions ?

Nénuphar:

Merci de m'avoir lu et de m'aider à y voir plus clair ! Oh, mais de rien ! C'est bien volontiers ! :)

Il m'est déjà arrivé de n'avoir que très peu préparé ma journée et oui, c'est vrai, elle s'est bien passée. Mais là, je suis en double niveau et je découvre un des niveaux. Et ce n'est pas possible tous les jours toutes les années... Je pensais qu'avec l'expérience j'arriverai de mieux en mieux à gérer la partie boulot perso...ben...force est de constater que non car en pédagogie on peut toujours changer quelque chose

En effet, on peut toujours modifier quelque chose dans sa pédagogie mais on n'est pas obligée de le faire. J'entends par là que si tu traverses une période où tu sens débordée pour de multiples raisons (personnelles ou professionnelles comme la découverte d'un nouveau niveau) et bien tu ne cherches pas à changer les choses. Si tu as une méthode qui marche pour les élèves, tu la gardes et tu l'appliques sans te mettre le cerveau en ébullition en te posant 1000 questions du style "Et si j'avais fait cela comme ça ou ceci comme ci, est-ce que cela aurait été mieux ?". Tu te forces à évacuer ce genre de questionnement, quitte à te les poser plus tard, l'année d'après, 2 ans après, peu importe pourvu que la période que tu traverses soit propice à réfléchir à ta pédagogie sans générer ni angoisse ni stress pour toi.

Comme m'avait dit une collègue avec beaucoup d'ancienneté lorsque j'ai débuté : la pédagogie n'est pas une science exacte. Oh combien elle avait raison (et je l'en remercie d'ailleurs de cette petite phrase !)

et on nous demande aussi de plus en plus de différenciation péda et/ou avec les années je suis de plus en plus angoissée. Exact, la pression se fait de plus en plus forte sur nous, je pense que nous le ressentons tous. Mais, il faut aussi se rappeler que si la pression croît, notre pouvoir d'achat, lui, décroît au fil des ans (via l'augmentation des prélèvements retraite, le gel du point d'indice, le système de promo bloqué...). Que nous sommes parmi les enseignants plus mal payés de l'OCDE. Que la différence salariale entre un PE et un prof du secondaire en France est une des plus importante toujours dans l'OCDE. Et que cela laisse froid nos gouvernants.

Donc se faire en plus du mal à soi-même en s'angoissant, mauvais plan...

Un délégué syndical m'avait déjà dit que de plus de plus de personnes demandaient un temps partiel pour faire un meilleur travail. C'est fou ! Et ça m'inquiète...

Oui, tu as raison, cela inquiète beaucoup. Que des enseignants soient prêts à sacrifier leur paie pour obtenir ce que l'Etat ne nous donne pas, c'est-à-dire de meilleures conditions de travail, c'est carrément surréaliste et à mon avis, un cas assez unique dans le monde du travail.

Je suis bien d'accord avec tes questions/réflexions, il y a un truc qui cloche chez moi. Alors soit j'adapte ma personnalité à mon métier parce que je l'aime quand même ce boulot, soit j'accepte la personne telle que je suis (parce que faut bien reconnaître que changer de personnalité c'est pas facile) et ...je crois que ma personnalité n'est pas compatible avec ce métier. alors il faudra peut-être que je me "sauve" dans tous les sens du terme.

Par personnalité, j'entends sentiments/angoisses...

On peut avoir une personnalité angoissée en effet. C'est ton perfectionnisme qui te crée cette angoisse. Et ce complexe de la bonne élève (fréquent dans notre métier) qui ne doit pas faillir, être toujours performante, etc. Le problème, c'est que tu pourras très bien reproduire la même chose avec un autre métier si c'est ton schéma de fonctionnement. Et te retrouver avec les mêmes angoisses.

Cette année c'est le pompon. L'année dernière avait été plus sereine: j'avais fait du super boulot sur tous les plans, j'étais vraiment contente de moi. Cette année, je ne suis pas vraiment satisfaite de moi.

Passer 1 bonne année tous les 3 ans seulement, je ne trouve pas ça suffisant pour s'épanouir dans le métier.

Autre chose: j'adore mes collègues mais on est tout le temps en train de se plaindre. C'est déprimant. Idem pour les revues syndicales. On a plein de bonnes raisons pour cela, non ? ;)

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Nénuphar,

Une nouvelle fois, tu as raison. Le problème, c'est mon schéma de fonctionnement (perfection, angoisse...) et le risque c'est de reproduire la même chose avec un autre métier...

D'où l'idée de passer un bilan de compétences pour faire un vrai point sur mes motivations professionnelles. Je pense tout de même qu'il y a des métiers où ma personnalité serait moins mise à mal...

Merci pour cet échange très riche Nénuphar !

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